•65. Ici•

Livaï

Six jours sont passés depuis ma dernière séance avec le docteur Reiss et l'annonce des résultats d'Eren. Et dans ce laps de temps, beaucoup de choses se sont produites.

Premièrement, j'ai commencé à travailler sur un nouveau texte déjà nommé "Come back" de façon très limpide.

Motivé comme jamais, j'ai conçus les top-lines en même temps que le prototype de la bandes sons, et je l'ai déjà partagé avec Mike et Hanji.

Dans un second temps, Eren a assisté à une sobre remise de diplômes, qui a aussi servit d'ultimes au revoir avec ses amis de la fac qu'il pense perdre de vue.

Puis il a aussi contacter Shoot, y décrochant un entretient d'embauche, pour son plus grand bonheur.

Mais ce n'est pas tout. Basé sur quelques unes de mes anciennes recherches, nous avons investis, ensemble, dans une nouvelle maison rien, sur Paris cette fois.

Eren ayant insisté lourdement, je l'avais laissé payer une (petite) partie du prix du bien, l'ex étudiant me jurant solennellement de me donner de l'argent chaque mois de sa vie jusqu'à m'avoir payer cinquante pour-cent de la maison.

J'avais accepté (dans le vent bien sur) afin qu'il me fiche la paix sur le moment. Mais je n'ai pas l'intention de le laisser faire.

Et donc, en ce mardi après-midi, je suis à Paris, en compagnie d'Eren, Mike et Hanji, entrain d'installer nos affaires dans notre maison.

Contrairement à la bâtisse de Nancy, notre nouveau cocon possède deux étages pour une superficie à peine plus petite que la villa du groupe. Trois chambre, deux salle de bain, un salon moderne, une cuisine tout équipée, une longue salle à manger et plusieurs salle de loisir, dont une cave insonorisé et pleine de matériel que j'ai hâte d'utiliser pour concevoir mes prochains titres.

Une maison idéale pour nous, située en banlieue mais avec un accès simple à la pleine ville.

- Oh je me souvient de ce machin ! s'exclame Hanji en sortant un de mes vieux bibelots d'un des cartons de déménagement. C'était Isa qui te l'avait acheté en Espagne, quand on a fait notre voyage scolaire.

- Oui, me le casse pas gros boulet.

- Mais oui roh, elle soupire.

- Vous en avez des autres des cartons de bouffe ? demande Mike depuis la cuisine.

- Oui dans le garage, lui répond Eren, le nez plongé dans nos valises d'habits pour les démêler.

Étant donné que nous avions déménagé rapidement, nous avions jeté aléatoirement toutes nos affaires dans divers cartons/sacs et valises sans vraiment les ordonnées, pour mon plus grand malheur.

Résultats, tout nos vêtements sont mélangés et très mal plié.

- C'est qui l'abruti qui a foutu un paquet de capotes dans un carton de pâtes ? soupire Mike en tenant le produit dans ses mains.

J'éclate de rire devant son air désespéré et les rougeurs sur les joues d'Eren.

- Quel tailles les capotes ? demande Hanji.

- Mais qu'est ce que ça peut te foutre ? s'étrangle mon copain.

- Large, répond Mike. Oh, y'en a des parfumés aussi.

- C'est qui qui suce ? s'excite la guitariste.

- Ça te regarde pas espèce de psychopathe, et toi donne moi ça, s'étouffe Eren en prenant les paquets de préservatifs des mains de Mike.

Gêné, le brun s'en va les ranger, me laissant seul et amusé avec mes deux vieux amis.

- Du coup ? me demande Hanji dans un clin d'œil.

- J'ai un petit faible pour la fraise, j'élude mystérieusement avant de changer de pièce pour aller installer la Playstation d'Eren sous notre nouvelle télévision.

Demain sera un grand jour pour mon copain. Mais il n'est pas inquiet. Il de sens à l'aise et prêt pour son premier vrai entretient d'embauche. Peut-être est-ce parce qu'il connaît déjà les lieux ainsi que les personnes qu'il va rencontrer. Ou peut-être qu'il a muri. Seul le temps nous le dira. Et j'ai hâte de découvrir les moindres facettes de ce garçon. D'apprendre à vivre avec lui, pour de bon.

~ ~ ~

- Alors t'en pense quoi ? me demande Mike après m'avoir diffusé sa version retravaillé de la bande son de Come Back.

- J'aime bien. Et toi Eren tu en pense quoi ?

- J'adore, mais la fin est un peu simple peut-être.

- Je pense pareil, note Hanji. Le rythme qui ralentit et s'estompe c'est un peu mou par rapport au reste. Et c'est une musique de retour, je verrais plus une fin brut avec un tempo marqué à la batterie ou au synthé et qui s'arrête d'un coup.

- En reprenant l'air du refrain en cycle ça pourrait être pas mal non ? j'ajoute.

- Je note, je retravaille ça ce soir, accepte Mike en étant d'accord.

- D'accord. Sur quel date on se fixe ? je demande.

Les deux échangent un regard, et j'appuie ma tête sur l'épaule d'Eren assis derrière moi sur l'un des deux canapé qui meuble la pièce insonorisé du sous-sol.

- Sur quand tu te sentiras prêt a remettre le couvert, répond finalement Mike. 

- Je le suis, je réponds sans hésitation.

Devant mon air déterminé, mes deux collègues hochent doucement la tête.

- Alors je propose dans deux semaines. Ça nous laisse assez de temps tout en étant assez court aussi, je propose.

- Ça me va.

- À moi aussi, ajoute Hanji. Si vous volez je me chargerai de prévenir Moblit demain.

- D'accord.

Derrière moi, je sens Eren passer ses pouces sur mes hanches dans de douces caresses approbatrices. 

- Il est peut-être temps de chauffer tes fans aussi, nan ? me demande t-il.

- Toi tu veux que je chauffe quelqu'un ? je réplique avec ironie.

- Pas dans ce sens là pauvre couillon, il soupire.

- J'avais compris, je souris en tournant la tête vers lui pour l'embrasser.

Il y répond et m'enlace, reposant ensuite sa tête sur mon épaule.

- Bon alors, on l'annonce maintenant ? demande Mike.

- Nan, je vais juste lâcher un tweet histoire de lever la curiosité.

- Bonne idée, approuve Hanji.

Je sors mon portable et allume l'application, ne réfléchissant que quelques secondes avant de taper naturellement quelques mots évasifs.

• L_Officiel
Ici un jour
Ici tout jours
🎧

- T'en pense quoi toi qui est mon plus grand fan ?

- J'en pense que si j'étais pas là contre toi ton tweet me ferais disjoncter complet, il glousse en embrassant ma tempe.

- Fidèle à toi même, s'amuse Mike en recevant la notification sur son propre téléphone.

- Du pseudo mystère et un jeu de mots, toujours fidèle à toi même, j'adore.

Reprenant une de mes vieilles habitudes, je coupe l'internet de mon téléphone le temps que la première grosse vague de notifications passe.

Heureux de retrouver des geste de mon quotidien après un si long temps de calme.

- Il faudra qu'on reprenne le production de l'album aussi, on a encore du pain sur la planche. Pendant ton absence on a travailler sur deux trois sons Hanji et moi, mais les textes c'est ton rayons. Je t'enverrai le tout par mail ce soir.

- Mais tu traite ça a ton rythme hein, relève Hanji. T'écoute au calme mais tu te focus pas dessus. Vas-y tranquille et sans pression.

- Mais oui c'est bon. J'ai pas quatre ans je sais ce que je peux faire ou non.

- Bordel, ou est passé ton égo sur-dimensionné ? Toi qui était capable de tout faire.

- Ferme la pauvre tache, je soupire.

- L'égo de Livaï a peut-être diminué mais pas ta connerie Hanji, soupire le batteur.

- Jamais ça, c'est incurable, j'interviens.

Et en plus d'une routine retrouvée, je suis heureux de revoir mes amis.

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