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- Alors comme ça, il y aurait une histoire de cœur derrière tout ça.
- Oui... enfin, Gaara ne semblait trop apprécier Sakura et le faisait comprendre très clairement. Il a prit de toi à ce niveau !

Rasa rougit et avala son sushi de travers :

- Et, fit il en tentant de détourner la conversation, elle est comment cette Sakura ?
- Elle parle énormément, semble très à l'aise avec les autres, et elle aime beaucoup montrer ses atouts.
- Purée que je détestais ce genre de fil...
- Rasa ! Sakura est une fille charmante je trouve !
- Elle a l'air orgueilleuse en plus...
- ...
- Karura m'a appris que les filles avec ce comportement en cachait souvent un autre, afin de s'intégrer. Je ne peux pas leur en vouloir, en gros...
- Karura t'as appris beaucoup de choses. En plus, elle est arrivée au moment où tu avait besoin d'elle.
- Tu parle de quand j'ai commencé à m'isoler, même de toi.

Hana hocha la tête en riant.

"Gaara n'a pas eu cette chance, malheureusement..." pensa le rouquin.

- Bon, j'ai mangé mes sushis. Je vais y aller.
- Prends soin de toi, mon coeur !
- Je ne part que pour l'après-midi...

[...]

flash back

Sakura eut de la peine reprendre connaissance. Quand elle le fit, elle était couchée dans un lit d'hôpital, des bandages partout sur le corps. Sa mère la regardait, les larmes aux yeux, et murmurant les choses incompréhensibles.

Son regard se détourna sur la porte de la chambre dans laquelle elle etait, celle-ci étant en train de s'ouvrir. Un homme en blouse banche y pénétra :

- Mebuki Haruno, c'est ça ?

La jeune femme essuya en vitesse ses larmes et arrangea ses cheveux blonds :

- Oui docteur ?
- Votre fille vient de se réveiller ?
- Je crois.
- Ne vous inquiétez pas, elle s'en sortira. Cependant, elle ne pourra pas entendre ni bien voir pendant les quatre heures qui suivront, environ.

Ceci était vrai : Sakura voyait flou et n'entendait rien à la conversation. La fillette, stressée, se releva violemment. Ce fut Mebuki qui dut la recoucher et la calmer en lui caressant doucement les cheveux.

- Pourquoi as tu voulu à tout prix essayer de provoquer cette petite explosion ? lui murmura-y-elle. C'est quoi ton problème, avec le feu ? Depuis que ton père est mort je m'étais promise de... et maintenant je... il ne faut plus que ça se reproduise.
- Il lui restera heureusement aucune séquelle au niveau de cerveau, la coupa le docteur en voulant la rassurer.
- Si vous saviez, elle ne parle que de feu, agit par et pour le feu, c'est devenu une obsession pour elle. Un enfant pyromane, c'est si dangereux...

fin du flash back

Sakura avait déménagé à sept ans après un malheureux accident. Elle avait voulu faire un bombe avec un peu de gaz qu'elle avait reçu dans un jeu scientifique offert par sa tante pour noël, et des allumettes. Les accidents sont des choses si fréquentes... Le gaz mal dirigé, Sakura complètement brûlée, le lit s'enflammant...

Que des mauvais souvenirs.

[...]

- Sakura-chan !

Ce cri, il ne pouvait venir que de Naruto. Sakura arrangea sa jolie robe rose, l'une des seule qu'elle n'avait pas encore abîmée avec le feu, et revêtit son habituel grand sourire quand elle recevait des invités.

- Naruto ! Oh, si tu savais...

Elle parlait à un rythme effréné, sans reprendre son souffle. Elle s'y était tellement entraîné, tellement exercé...

Elle connaissait son rôle par cœur.

[...]

- Arrête tes conneries, Gaara. Je veux dire, c'est compréhensible, Sakura est vraiment une fille cool. Je veux dire, elle peut avoir l'air banale et chiante, mais elle cache quelque chose d'extraordinaire en elle, c'est pour cela que je l'aime.

Avec ses cheveux décoiffés et son son visage démonté, Sasuke avait vraiment l'air de quelqu'un de désespéré.

Gaara était sur le bord des larmes. Il ne pouvait pas. Le fait de voir le garçon qu'il aimait dans cet état...

- Écoute Gaara, je ne t'en veux pas, ok ? Je ne peux pas t'en vouloir...
- Sasuke...
- Non c'est vrai, on peut même redevenir pote si tu...
- Mais je ne l'aime pas ! Je t'aime toi !

Sasuke sursauta face à l'insistance du roux :

- C'est vrai ?

Gaara éclata en sanglot.

[...]

Il l'avait prit dans ses bras. C'était de sa nature, Sasuke ne pouvait pas s'empêcher de penser au bonheur des autres. Cela lui valait même des gentilles moqueries de son grand frère, Itachi. Il se fâchait souvent, fortement, mais pardonnait assez facilement.

Il était naïf.

- Tu sais Gaara. Je suis faible, même si j'en ai pas l'air. Je veux dire... Je tombe amoureux de n'importe qui juste que parce que je l'apprécie. Je sais que c'est éphémère, que j'oublie facilement après, mais sur le coup, j'aime vraiment. J'ai même aimé cet imbécile de blond, un moment.
- Naruto ?
- Gaara, vraiment, je ne suis pas le mec à aimer. Je ne suis pas fait pour toi, pour personne même.

Le rouquin le regarda un moment :

- Et moi ?
- Et toi ?
- Moi. Tu m'aime bien, moi ?

Sasuke détourna les yeux :

- Et bien... Tu es si différent...
- Tu ne m'apprécie pas ?
- Ce n'est pas ça... Tu es mignon.... Je veux dire... Je n'en sais rien... Enfin...

Le brun se gratta l'arrière de la tête, gêné :

- On pourrait essayer...
- Essayer quoi ?

Gaara était si insistant.

- Essayer d'établir une relation saine... de sortir ensemble, en quelque sorte...

Il y eut un silence.

[...]

- Rasa !

Le rouquin sursauta et se retourna, prêt à frapper celui ou celle qui avait interrompu sa petite marche tranquille. À peine le fit-il que son poing partit et heurta une épaule.

- Putain Rasa t'as vraiment pas changé !

L'homme ne put s'empêcher d'esquisser un sourire à la vue de Fugaku, le père de Sasuke, qui manqua de tomber à terre et fut rattrapé au dernier moment par son fils aîné, Itachi.

- Alors, toujours aussi sympa qu'au lycée à ce que je vois... grogna le brun en donnant un petit coup de coude amical en guise de remerciement à son fils. Tu vas chez moi ?

Rasa hocha la tête :

- Je vais voir mon fils.
- Ton fils ? Il n'est pas enfermé chez sa grand-mère ? Bon, après tout, les temps changent, tu étais aussi comme ça, avant...
- On peut dire ça...
- Ah bon ? fit Itachi en se frayant un chemin entre les deux hommes. Raconte !

Rasa détestait ce retrouver dans une conversation comme celle là, et encore plus si elle se devait de tourner autour de lui. Il savait que Fugaku le faisait exprès, qu'il ne le lâcherait pas comme ça.

- Marchons plus vite, grogna-t-il, nous allons arriver en retard...
- Tu as rendez-vous ?
- La ferme... Fugaku.

Je l'avoue, ayant été très occupée dans le Jura (entre petit tour en Suisse, vélo, canoë-kayak...) je n'ai pas eu bien le temps de peaufiner ce chapitre, qui sera sans doute moins bien que les autres. Mais bref, promis, la suite je m'y mets à fond.

Considérez celui-là comme un chapitre de transition ^^

Biz' !

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