Chapitre 10


Le chapitre 11 est écrit alors je poste héhéhé!! ah et aussi, on apprend plus sur les vampires alalala xD 

Après ma rencontre avec le vampire, j'avais retrouvé ma maison provisoire où se trouvait Jackson. Il s'était installé dans la cuisine et lorsqu'il me vit entrer il me regarda sévèrement, ses bras croisés sur sa poitrine. Il avait évidemment fini par me passer un savon, me disant que je n'avais pas été prudent et que je devais éviter d'aller en forêt, surtout avec les métamorphes qui étaient non loin de notre village, enfin il le supposait. Nous ne connaissions pas la position exacte des créatures, ni même ce qu'ils comptaient faire, alors la prudence était de mise. Il m'avait alors demandé de rester à la maison, à ne rien faire, mais je n'avais juste pas pu imaginer la possibilité. Le pire étant, que le lendemain nous subissions une grosse vague de chaleur. Le soleil était de plomb, la chaleur étouffante, d'ailleurs les rayons étaient si brûlants que le goudron dans les rues commençait à gondoler, fondant et devenant impraticable pour les voitures.

A l'intérieur, la chaleur était encore pire et je ne pouvais imaginer rester plus longtemps échoué sur le canapé, en caleçon pour ne pas mourir de chaud, alors que Jackson déambulait dans la maison sans sentir la chaleur. Sur ce point, il m'énervait. Il me demandait de m'habiller et de ne pas rester à moitié nu et transpirant sur le canapé de cuir. Alors j'avais obéis, j'avais enfilé un débardeur -qui révélait bien trop mon torse maigre- un short -qui révélait des mollets blancs et minces, et surtout j'avais relevés mes cheveux. J'avais des cheveux gris si longs que j'avais pu les attacher avec un élastique, et bien que la coiffure fût la plus infâme jamais créée, elle dégageait ma nuque et me soulageait légèrement. Pour finir, lorsque Jackson sembla occupé, j'avais quitté la maison pour foncer vers la forêt. J'avais d'abord pensé à revoir le vampire, et aller juste me rafraîchir à la source, or j'avais trop chaud et je ne voulais que piquer une tête dans une eau glacée.

Sur mon trajet, j'avais trouvé des chemins entiers d'herbe brûlés, d'arbustes morts, et de fleurs tuées alors qu'elles n'étaient qu'en boutons. La chaleur était anormale pour cette année, et tout le monde avait l'air de perdre l'esprit sous un soleil de plomb. Or, j'avais continué mon chemin jusqu'à la rivière la plus proche et lorsque je fus à l'endroit tant convoité, un léger soupir s'échappa de mes lèvres. L'endroit était partiellement au soleil, une partie de la rivière passait entre les arbres alors qu'en amont elle était ensoleillée. Etant plus frileux que peureux d'avoir trop chaud, j'avais décidé d'aller à l'endroit ensoleillé, où l'eau devait être plus chaude. Là, j'avais retiré mon short -que je détestais pour révéler mon corps- et mon débardeur -auquel j'apportais la même tendresse qu'à mon short immonde, et évidemment chaussettes comme baskets trouvèrent leurs places dans mon sac. Tout retiré, j'avais posé mes mains sur mon membre pour que personne ne voit la bosse naturelle provoquée sous le caleçon, et j'avais pris place dans l'eau chaude. Elle était à une température parfaite qui fit frissonner tous mes orteils lors de la descente dans l'eau, et mon corps tout en s'immergeant, profitait des mêmes frissons de douceur.

Une fois à l'intérieur jusqu'aux épaules, j'avais pris en coupe de l'eau que j'avais jetée dans mes cheveux, retirant par la même occasion l'élastique qui révélait bien trop mon visage. Immédiatement après, les cheveux gris clair retombèrent sur mon visage qui n'avait pas hérité de l'attrait de ceux de mes parents, cachant mes yeux bridés, ma peau pâle, ainsi que mon nez qui avait tendance à être trop rond au bout. Mes cheveux participaient à cacher mon visage et ils m'aidaient ainsi à me sentir plus attirant -bien que le terme approprié était « moins repoussant ». Mais au moins, seul dans ces eaux, je me sentais bien, mais évidemment je ne m'éloignais pas car j'avais peur de couler et tout cela car je n'avais jamais été capable de nager correctement.

Plusieurs minutes s'écoulèrent en silence, un silence juste perturbé par les sons de mes doigts tapotant l'eau, ou les chants de certains oiseaux. Or, après un petit quart d'heure, des pas rapides s'approchèrent et paniqué j'avais voulu sortir de l'eau. J'avais peur qu'il ne s'agisse de Jackson et qu'il ne me hurle à nouveau dessus parce que j'avais été imprudent. Or, l'odeur de jonquille, de fleur inen éclosion qui s'était répandue dans mon nez, me força à me calmer. Ce n'était pas le Jiangshi tant redouté, mais le trop bavard, et trop curieux, vampire. il s'approcha même à la limite du soleil me regardant étrangement.

« Pourquoi être dans l'eau ainsi ? »

Je l'avais regardé comme incrédule qu'il ne me pose une question pareille. Cela semblait évident après tout car la chaleur était présente, et même lui semblait être affecté. En effet, il portait des vêtements légers -la tenu se composant d'un t-shirt blanc et d'un short en jean délavé- et d'une casquette qui protégeait son visage clair, voire maladif. Alors, s'il avait chaud, il devait comprendre que j'appréciais me mettre à l'eau pour laisser mon corps respirer. Mais je ne pouvais lui répondre car ma gorge était serrée, et ma voix était restée coincée dans celle-ci comme une grosse boule de stress. Alors, il resta à me regarder m'enfoncer peu à peu dans l'eau avant qu'il ne soupire et ne se mette à parler.

« Je vois que tu n'as pas décidé d'ouvrir la bouche en ma présence. Je pensais que votre espèce était composée de personnes plus courageuses. A moins que tu ne sois un oméga. J'ai entendu dire qu'ils étaient plus faibles que les autres. Qu'ils étaient par contre plus gentils. Tu es peut-être un oméga. Tu sais, je suis allé à la bibliothèque de la ville, j'ai ramené un livre sur les loups je l'ai avec moi » il sorti un vieux livre ancien de son sac et le déposa sur ses cuisses croisées en tailleurs. « Ils disent là-dedans, que les omégas sont tout en bas de la hiérarchie. Très souvent violentés et rejetés, ce sont en général des loups solitaires. Ils se lient lors de chaleurs à d'autres loups, principalement des loups bêtas, mais des loups alpha peuvent également s'en occuper. Une chaleur sans lien est mortelle pour un oméga – dis c'est quoi un lien ? »

Il se tourna vers moi, les pages jaunies tournant face à lui sous l'effet du vent. Cette fois, il ne comptait pas de me laisser partir sans une réponse alors j'avais sorti mes mains hors de l'eau et j'avais montré mes doigts. J'avais, tout en rougissant, imité une pénétration avec mes doigts avant de cacher rapidement mes doigts sous l'eau. Dès lors, il laissa échapper une exclamation qui expliquait sa compréhension. Juste après il se pencha à nouveau sur le livre et continua de lire les pages. Cette fois il lisait en silence et pendant ce temps je m'étais mis à caresser mes cheveux avec mes mains humides pour que le soleil cesse de taper sur mon crane.

« Tu veux le lire ? »

J'avais refusé gentiment avant qu'il ne sorte un autre livre avec une couverture croûtée, le côté des pages dorées, alors que le livre était scellé par un joli ruban. Ce livre, il le fit glisser jusqu'à moi et sourit largement.

« Ce livre est très précieux, il parle de notre communauté, de nos lois, de nos croyances. C'est un livre qui est très important pour comprendre et je me demandais si tu étais curieux de savoir. Ne l'abîme pas et fais attention, ne le manipule qu'avec des gants car les pages sont imprégnées d'un poison que nous avons développée et qui tue les loups à un certain contact. Je ne devrais pas te le donner, cela compromet la sécurité de notre clan, mais je veux gagner ta confiance. Alors lis, apprends et un jour qui sait, peut-être que loups et vampires seront amis. J'y crois personnellement. Mon père est chef de clan et il vous déteste, mais le jour où je reprendrais le flambeau, avoir un allier comme toi serait d'une grande aide. »

J'étais profondément touché par ses mots et j'avais hoché de la tête pour le remercier. Or, j'avais quand même prit en main l'objet, simplement car ma nature de cerf me protégeait. Je devais l'avouer, les pages avaient provoqué un léger picotement dans mes doigts, mais je sentais que j'allais bien. Alors j'avais parcouru les pages et j'avais entendu le vampire tenter de s'approcher.

« Tu peux... sans être blessé ? »

J'avais hoché de la tête, gardant toujours ma bouche scellée avant de prendre un paquet de chips. J'avais commencé à les manger tout en lisant l'introduction qui disait qu'il était défendu que n'importe quelle espèce autre qu'un vampire ne lise ce livre. D'ailleurs j'avais l'impression de faire la plus grosse erreur au monde lorsque j'avais commencé par le premier chapitre qui parlait de la hiérarchie d'un clan.

« - le clan est régit par un chef qui est élu par les autres membres d'un clan. Sa force, sa capacité à protéger les autres le hissent au rang le plus élevé dans la hiérarchie. La famille du chef de clan devient alors la famille qui gérera sur plusieurs générations le clan, tant que celle-ci prouve qu'elle a la capacité de protéger les autres.
Les épreuves à effectuer pour devenir chef de clan, est de mener un combat contre une espèce dangereuse (ex : Lycans, Jiangshis, cerfs... ) -qui représentent en soi une grande menace pour la vie saine du clan- et de ramener le plus de tête possibles. Plus de créatures seront tuées, plus le vampire sera puissant et prouvera qu'il a une prédisposition naturelle à la gestion d'un clan.
Le premier fils né d'un clan de vampire doit s'occuper de la protection du mur, vérifiant que l'enceinte est parfaitement étanche à toutes créatures pouvant déranger la tranquillité du clan. Le premier né est également celui qui est prédestiné à recevoir le clan après la mort du père.
La première fille, est considérée comme l'héritière de la mère et elle devra prendre le rôle de la tête du clan en tant que princesse du sang. Elle devra, elle seule, trouver une créature qu'elle soumettra à sa beauté, à son envoûtement, pour qu'elle se procure une poche de sang. La poche de sang peut-être de toute espèce existante, et plus l'animal est dangereux pour l'honneur est grand. Les loups sont prohibés.
Le chef de clan devra trouver une femme, pour qu'elle lui donne une progéniture saine. La femme doit avoir une force légèrement inférieure à celle du chef. Elle devra apporter une progéniture forte, sinon les enfants devront être exécutés à la naissance. Les enfants, pour être sûrs qu'ils sont assez forts, doivent être posés sous des rayons solaires pendant une minute. S'ils n'y survivent pas, ils n'étaient pas assez forts, s'ils sont trop blessés, exécutés les sous le soleil, s'ils restent en santé appréciable, soignez-les, ils sont dignes de notre nature.
Chaque enfant qui n'a pas été accepté dans le clan ne doit pas être pleuré, il représentait une faille dans notre système si parfait, pleurais simplement votre sort, espérant qu'un nouvel enfant viendra bientôt enrichir notre communauté. »

Le premier chapitre m'avait tant fait froid dans le dos que j'avais refermé le livre le rangeant soigneusement dans mon sac. Plus loin j'avais vu que le vampire me regardait d'un air surpris tout simplement car il avait lu sur mon visage le dégoût évident que m'avait provoquée ma lecture. Mais il me passa tout de même une ardoise noire et une craie blanche qu'il fit toutes deux glisser lentement vers moi, se brûlant légèrement le bout des doigts tant il avait désiré que tout m'atteigne. J'avais donc pris le morceau de calcaire et j'avais pris également l'ardoise artisanale.

« Peux-tu m'expliquer ce que tu es ? Je sais que tu ne veux pas t'expliquer oralement, peut-être es-tu muet, mais écrire est-ce possible ? »

J'avais lentement hoché de la tête et cela le fit légèrement sourire. Enfin après il commença à s'amuser en ma présence et les questions fusèrent.

« Quel rôle occupes-tu dans ta meute ? »
« Je suis le fils du chef de meute, mon rang n'a pas encore été déterminé. Je pense être un oméga. »
« tu n'es pas juste un loup, j'ai tort ? Sinon le poison t'aurait tué. »
« Un de mes parents est un cerf. »
« Alors ta transformation est spéciale ? »
« je ne me suis encore jamais transformé mais je le suppose. »

Lentement il s'approcha et je le vis tenter de passer la barrière de lumière pour s'approcher, or sa peau semblait réellement arriver à une limite et il se senti forcé de rester cacher. Voyant qu'il tentait en vain des efforts j'avais quitté l'eau et c'est très lentement, mes mains cachant la bosse de mon caleçon gris sombre, pour me mettre à genoux dans l'herbe à ses côtés. Là, il fit quelques mouvements en arrière et se trouva simplement face à moi, ses yeux sombres analysant mes traits de près. Enfin, il posa un doigt contre ma joue avant que toute sa main ne s'ouvre et se dévoile pour venir toucher ma joue dans son entièreté. Sa caresse était douce, il fallait l'avouer et le mystère qu'il dégageait était excitant. C'était évident que derrière sa nature quelque chose était cachée et que petit à petit j'allais devoir apprendre à le connaître car sa douceur n'était pas naturelle dans son clan. Si l'on avait tendance à tuer des enfants innocents car ils ne résistaient pas au soleil, alors je ne comprenais pas pourquoi il trouvait un certain attrait à me côtoyer. Peut-être était-ce une stratégie pour mieux connaître son ennemie et nous décimer ? Je n'en savais rien, mais ma gentillesse envers lui n'était que politesse et mon silence en disait long sur mes intentions envers lui.

Après un instant à se regarder dans le blanc des yeux, je m'étais relevé et j'avais retrouvé mon coin au soleil. Il tenta de me rattraper mais il n'avait réussi qu'à se brûler un peu plus la main. Mais j'avais décidé que pour cette journée j'en avais eu assez et sans dire un seul mot, comme d'habitude à vrai dire, j'avais retrouvé ma petite maison temporaire. Jackson m'avait à nouveau hurlé dessus, mais cette fois il avait senti sur moi l'odeur de vampire, et dès cet instant, il décida de ne plus me lâcher des yeux. Je n'avais plus aucune liberté je le savais, mais dans un sens cela me rassurait. J'avais d'un seul coup eu peur des vampires et aux dires de Jackson ils n'étaient pas aussi normaux qu'ils le montraient, ils étaient même -voire surement- pires que les villageois. Et ce fut l'argument qui me décida. J'allais revoir Kyung une seul et dernière fois, et c'était simplement pour lui rendre son livre de malheur, rien de plus. 

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