Chapitre 1

Comme vous m'avez pas trop dit combien de chapitres vous vouliez je poste au moins le premier ~ :3 enjoy ~

« Joyeux anniversaire papi ! »
« Merci mon grand ! »

Je regardais mon grand-père qui était aux fourneaux pour son anniversaire. Comme toujours il avait refusé que son alpha n'aille cuisiner au risque de nous faire tous exploser alors il avait fait lui-même le gâteau, ainsi que le repas pour ses cinquante et un an. D'ailleurs mon père m'avait interdit de commenter son âge, il n'acceptait pas d'avoir maintenant dépassé la cinquantaine, d'ailleurs même mon père n'acceptait pas que je commente le fait qu'il allait sur ses trente-cinq ans. En fait, je le comprenais. Ils avaient vécu tant de choses, et ce si jeune, que devenir soudainement âgé leur faisait un coup au moral. J'avais même entendu papi Yoongi râler sur le fait qu'il commençait à avoir des rides et il ne pouvait s'arrêter de rendre fou son amant.

Mais je ne les blâmais pas pour cela, j'avoue que moi-même je ne m'imaginais pas vieillir, et ce même si ma nature me donnerai un physique plus jeune. En effet, à cinquante ans j'aurais l'air d'en avoir beaucoup moins, mon physique aura juste pendant très longtemps l'air de celui d'un homme de trente ans. A vrai dire je ne savais expliquer pourquoi, mais cela se reflétait déjà dans mon physique. J'avais dix-sept ans, j'en faisait moins selon mon entourage, et lorsque j'avais une dizaine d'années on m'en donnait maximum sept, comme si je n'avais jamais grandit normalement et qu'un an équivalait à trois mois pour mon corps.

« Tu t'ennuies Sangki ? Tu peux aller dans le jardin ! »
« J'ai plus cinq ans papi, le jardin ça m'amuse plus depuis que j'ai compris qu'écraser des escargots c'est pas drôle. »
« Tu faisais vraiment ça ? »
« Oui, parfois. »

Un air dégoûté passa sur le visage de mon grand-père qui continuait à tartiner sa génoise avec un glaçage bleu ciel. Mais, n'ayant rien à faire, et les autres n'étant pas encore arrivé, j'avais décidé à aller dans le jardin. A vrai dire j'attendais les jumeaux avec impatience, ils faisaient toujours des expériences sympathiques avec moi et je finissais toujours par mourir de rire. La dernière fois que je les avais vus, Taehyung venait de prendre un violent refus de la part d'une louve, et Jimin avait trouvé un job dans la recherche. Taehyung bossait aussi dans un laboratoire, il faisait des expériences cosmétiques sur les animaux. Triste j'en convient mais sa sœur était plus brillante et dans le laboratoire qu'elle a intégré l'autre jumeau avait été refusé.

Soupirant d'ennui je m'étais assis dans le jardin qui faisait face à la forêt, avant que mes sens ne soient mis en éveil. J'avais senti une présence, cette présence qui me suit partout et qui me fait constamment frissonner. Elle sent le sang, la mort et la violence, et je déteste sentir que l'on m'observe. Je ne me sens plus en danger qu'à côté de mes parents car l'odeur disparaît, s'éloigne, mais lorsque je suis seul à l'extérieur, la présence s'approche. J'en avais parlé depuis longtemps à mes parents et là où mon père patineur voulait tout m'expliquer, l'autre lui imposait le silence et donc je ne comprenais rien à ce qui pouvait bien me suivre. Je ne savais pourquoi ils me cachaient tant de choses, peut-être était-ce un de leurs amis qui était censé me protéger, tout en sachant que j'étais une espèce rare.

Je ne savais plus quoi penser, mais il me fallait comprendre. Ainsi, je m'étais redressé, m'approchant lentement de la barrière que j'avais enjambée en silence. Je m'étais rapidement retrouvé à la lisière de la forêt et la présence se faisait plus forte. J'avais le nez tendu vers le ciel pour mieux sentir, alors que mes cheveux gris tombaient dans les yeux. Je sentais tout à vrai dire maintenant que je me concentrais, les petits animaux, les plus grands, les cerfs qui couraient après les femelles en ce temps de reproduction, mais par-dessus tout cela, j'entendais une respiration coupée et hachée. Celle personne respirait par à-coups, par trois temps au lieu de deux, alors que son cœur ne battait pas. Je ne connaissais pas cette espèce, jamais on ne m'en avait parlé et là j'avais commencé à paniquer.

Je m'étais alors arrêté en plein milieu du chemin de terre, laissant mes baskets s'enfoncer dans le sol légèrement boueux, tandis que la chose s'approchait à grande vitesse. J'avais failli m'évanouir lorsque je senti un souffle me balayer sur le côté, me faisant vaciller fortement avant que je ne trouve un homme face à moi. Il avait des yeux rouges sang, des dents aussi pointues que celles d'un requin, tandis que sa peau aussi pâle que la mienne brûlait doucement sous le soleil. Je ne savais pas ce qui m'avait pris, mais j'avais ôté mon gilet pour le poster par-dessus sa tête, l'empêchant ainsi de se brûler ce qui fit rire doucement l'homme.

« Tu as de l'eau sur toi ? »
« Non, d-désolé. Pourquoi ? »
« Pour soigner les brûlures. »

J'avais regardé la peau de ses bras qui avait pris une teinte rouge alors qu'à certains emplacements des cloques avaient fait leur apparition. J'aurais voulu aider mais je n'avais rien pour, de plus je ne connaissais pas cette chose et même si j'avais été poli et gentil avec lui, je ne voulais pas non plus trop m'approcher. Je lui avais alors laissé mon gilet qu'il posta lui-même par-dessus sa tête, prêt à m'enfuir. Mais évidemment il n'avait pas laissé faire et sa main gelée se serra autour de mon poignet, me ramenant près de lui.

« Tu ressembles tellement à ton père. »
« V-Vous... lâchez moi. »
« Il réagissait de la même manière face à moi... je dois avoir un visage effrayant. Qu'en penses-tu ? »
« Vous... vos dents... »

Il passa un doigt sur ses dents tranchantes, se coupant lui-même le doigt, avant de reporter son regard sur moi. Il souriait en coin, ne montrant pas ses canines. Il avait juste l'air de me jauger alors que je tirais toujours plus fort sur ma main. Or, ce qu'il ne savait pas, c'est qu'en cas de danger j'étais prêt à m'arracher la main pour être libéré. Ainsi, j'avais commencé à envisager comment la couper après tout elle allait repousser. elle prendrait un long moment, mais elle reviendrait à la fin.

« Sangki. »
« Comment vous... »
« Je suis un vieil ami de tes parents. J'ai vécu avec Daeho pendant très longtemps, c'était mon petit ami. »
« Ah ewww, je veux pas connaître la vie sexuelle et amoureuse de mes parents ! »
« Ne te mets pas d'œillères, tu sais qu'ils couchent ensemble et j'ai également couché avec ton père. »
« Je vais vomir. »
« Tu n'es qu'un gamin... »

J'avais grimacé, je n'imaginais pas mon père coucher avec l'autre et le pire étant que je revoyais mon père dans ses tenues de patinage et cela me donnait envie de vomir. Ses tenues, comme celle de tous les patineurs d'ailleurs, étaient toujours trop serrées et j'étais affreusement gêné à chaque fois, et c'était évident que son mari, lui, se rinçait l'œil. D'ailleurs, maintenant les compétitions de patinage étaient devenus une habitude et je regardais toujours mon père gagner et malgré son âge il n'avait jamais perdu son statut de champion du monde. A la maison nous avions des dizaines de médailles et de coupes qui toutes me donnaient mal à la tête. Mon père avait fait tant de choses de sa vie que la mienne semblait vouée à être plus qu'ennuyeuse.

« Comment va Daeho ? »
« Il est en pleine entraînement pour la prochaine compétition locale. Il va bien. »
« Je suis content pour lui. Et toi Sangki, comment vas-tu ? »
« Bien... »
« Je n'y crois pas. »
« Je ne vais pas parler de mes problèmes à un inconnu. »

Le blond face à moi soupira longuement avant de me tirer avec lui. Il tenait toujours mon gilet par-dessus sa tête et il me tira plus loin dans la forêt. Je m'étais immédiatement mis à paniquer mais il avait une poigne si dure que je n'avais pas pu envisager de sortir ma main sans dégâts sur mon corps. Alors, j'avais cherché quelque chose et c'est alors que j'avais trouvé un canif dans ma poche. Je l'avais souvent avec moi, au cas où il faudrait me protéger. J'avais alors posé la lame contre mon poignet et lorsqu'il nous stoppa juste à côté de la rivière j'étais à deux doigts de me trancher la main.

« Tu ne vas pas dans les extrêmes toi ? Même ton père n'a jamais tenté de... ah si, je retire il a failli se tuer un jour pour me fuir. Il s'était planté de l'argent dans le cou. »
« L'argent ne me fait rien. »
« Je suis content pour toi mais à vrai dire j'm'en fous. Bref. Laisse-moi me passer de l'eau sur la peau ça brûle. »

Il m'avait relâché pour mettre de l'eau sur ses bras, j'en avais alors profité pour fuir à toute vitesse, tentant de retrouver le chemin vers la maison. Evidemment, en un claquement de doigts il s'était retrouvé face à moi, ses bras croisés sur sa poitrine alors que l'eau régénérait sa peau lentement. J'avais alors ouvert la bouche si grand sous l'étonnement que l'autre en profita pour pousser sur mon menton pour la clore.

« Alors Sangki, qu'est-ce qui te tracasse ? »
« Je suis pas... à mon âge papa avait vécu tant de choses. Même papi, et moi je ne fais que lire des comics, et je fais rien qu'aller en cours. »
« Ton père a failli perdre la vie un nombre incalculable de fois et je suis sûr qu'il aurait voulu passer outre ces épreuves. Mais, les tiennes t'attendent, d'ailleurs je devais t'en parler. »
« P-Pardon ? »

Le blond soupira et se laissa tomber sous l'ombre d'un arbre, m'invitant à m'asseoir à ses côtés. J'avais donc obéis, m'y laissant tomber également, m'adossant au gros tronc du chêne. Il avait alors posé ses mains couleur craie sur ses cuisses, les observant, regardant les calles qui s'y trouvaient, avant de se tourner vers moi lentement. Ses lèvres épaisses étaient en sang car il les avait mordues, mais rapidement elles s'étaient régénérées et il put commencer à parler de sa voix étrangement grave et cassée.

« Il y a longtemps, ton père a fait face à des monstres, des créatures de l'ombre. Elles ont refait surface aux alentours de nos terres depuis quelques années. Elles ont attendu pour attaquer attendant le bon moment. Elles l'attendent toujours ce moment, et cet instant sera celui où tu seras seul et sans défense. Ton grand père savait pertinemment que capturer ces créatures allait attirer des problèmes à sa meute alors il a brouillé les pistes. Or, ça n'a pas fonctionné, car les créatures sont de retour. Elles ont déjà attaqué mon clan, et maintenant celui qu'elles veulent c'est toi. Car te tuer signifie empêcher l'avenir de la meute. Tu es le futur chef, et te tuer mettra la meute dans un état dangereux. Ton père perdrait de sa force en tant que chef, tes grands parents n'ont plus la force de se battre, tu es donc la pièce à abattre. Toi qui voulait de l'aventure tu es servit. »
« De quelle créature il s'agit ? »
« Des métamorphes principalement. Mais ils ont à leurs côtés d'autres créatures que je n'avais encore jamais rencontrées. Elles ont décimé mon clan si rapidement que je n'ai pas eu le temps de cligner des yeux. Ils ressemblent à d'énormes canidés, sans poils, juste une peau brûlée, comme du cuir, une colonne vertébrale ronde et qui pointe hors de la peau. Leurs dents sont si tranchantes qu'elles arrachent les gorges d'un coup. J'ai perdu mon meilleur ami dans la bataille, il ne me reste que Youngjae et Yugy. JB est parti depuis longtemps je suis content qu'il ait survécu à cette attaque. Enfin, cela je veux que tu le dises à tes parents, je sais que tu ne les connais pas tu n'étais même pas né, mais tu dois le dire à tes parents ils sauront gérer la situation. »
« Cela veut dire que vous n'avez nulle part où vivre ? »
« Oui, mais qu'importe ? Je n'ai pas le besoin urgent de dormir, de manger ou d'avoir un toit. Je suis mort Sangki. »

J'avais eu du mal à tout assimiler et je m'étais tourné vers l'opposé de cet homme. J'avais soudainement chaud et froid, je connaissais que trop bien les métamorphes. Mon père m'avait parlé des épreuves qu'il avait du vivre et le métamorphe avait été la créature qui avait risqué de le tuer de très peu. Je savais tout sur eux, leur anatomie et leur force. Je savais par exemple qu'ils ne peuvent flotter qu'en présence de glace. Sur une terre sèche ils sont considérablement ralentis et la marche n'est pas leur force. Ils peuvent également laisser tomber leur cape pour apparaître comme un humain comme les autres, rien ne les différencie des autres. Ils parviennent également à camoufler leur odeur en se roulant dans le sang de leur victime et même un loup sur-entraîné s'y méprendrait. Et maintenant si une telle attaque s'annonçait nous étions dans de beaux draps.

« Va prévenir tes parents. Dis-leur que le clan de Jackson est tombé aux mains des métamorphes. Dis-leur tout. »
« Mais c'est l'anniversaire de papi je vais tout gâcher. »
« Tu dois en parler. »

J'avais hoché de la tête, me redressant et lorsque j'allais me changer pour rentrer plus vite d'autres hommes arrivèrent dans un coup de vent, balayant les feuilles et les fleurs aux alentours. Ils avaient eux aussi des prunelles rouges et leurs visages inquiets et blancs étaient tournés vers l'homme qui était encore assit au sol.

« Jackson, ils sont à trois kilomètres d'ici dans une grotte, ils sont beaucoup. Ils ont déjà tué. Je pense qu'ils vont venir entant qu'hommes. Il faut... bouger. »

Le regard du brun qui était en train de parler tomba sur moi alors que je retirais mes vêtements. Il avait l'air d'analyser mes traits avant de venir relever mes cheveux de mon front. Il regardait mes yeux avec attention et soupira paniqué en regardant Jackson.

« J-Jack c'est ton... Daeho ?»
« Tais-toi. »

Le grand brun se tut et me relâcha. J'avais besoin de me changer, je n'avais jamais fait cela avant mais j'avais travaillé la transformation avec mon père et c'était la meilleure manière d'arriver vers mes parents j'en étais déjà trop loin. Or, lorsque j'allais abaisser mon pantalon le troisième homme qui jusque-là avait été silencieux me prit la main. Il me colla à sa poitrine et me somma de fermer les yeux. Je l'avais donc fait et je m'étais senti projeter vers l'arrière, tout contre le torse de l'homme. Il courrait si vite qu'en à peine quelques secondes nous étions devant ma maison, mes cheveux ébouriffés dans des nœuds immondes.

« Va parler à tes parents. »
« A-Attend ! tu t'appelles comment ? »
« Yugyeom. Appelle moi Yugy. Allez Sangki, va voir tes parents c'est très important... »

J'avais hoché de la tête et m'étais rhabillé. Evidemment, Yugy avait disparu dans la forêt le soleil dans le jardin lui brûlant la peau.
J'avais fini par m'habiller complètement et j'avais pu rentrer dans le salon. Mes parents étaient déjà là, riant avec mes grands-parents qui se tenaient dans les bras. Les jumeaux étaient arrivés et même tatie Minseo était là. Nous ne la voyions que très rarement car elle avait quelque chose en plus, elle avait une force qui devait être cachée et depuis que j'étais bébé je ne l'avais vue qu'une seule et unique fois. Là, je la revoyais et elle avait à peine quelques mois de plus que moi. D'elle, émanait une aura qui fit tourner mes sens et qui me poussa à venir la serrer dans mes bras. Elle fut étonnée mais me serra en retour, caressant mes cheveux noués.
Ma tatie était une bienfaiteuse. Elle avait une nature qui attirait tant les loups qu'elle devait être éloignée de la meute. En effet, d'elle émanait un grand pouvoir et surtout une tendresse qui vous ferait tomber amoureux même s'il s'agit de votre sœur.

« Tu vas bien Sangki ? » Me questionna-t-elle
« Non, nous sommes en danger. »

Un rire commun s'empara de toute ma famille qui m'avait ignoré pour aller couper le gâteau. J'avais alors frappé du pied, ébranlant la pièce. C'est alors que tous me regardèrent étonné, mes parents les premiers à se mettre à paniquer.

« Raconte-nous, Sangki. Tu as vu un furet ? » se moqua mon grand-père alpha qui buvait sa coupe en caressant les hanches de son fiancé
« J'ai rencontré Jackson. »

Tous se figèrent et je vis même mon grand-père cracher son champagne. Ils étaient enfin prêts à écouter et même Taehyung commença à trembler d'appréhension.

« Que t'a dit ce rat ? » pesta mon père aux yeux turquoise
« Il... Il m'a mis en garde. Son clan a été attaqué et des métamorphes sont sur notre chemin. Je pense que tu devrais aller lui parler papa, après tout c'est ton ancien petit ami. »

Tous se figèrent à mes mots et le pire fut surement le regard du patineur. Il avait soudainement le regard triste, empli de larmes et surtout il cachait quelque chose. Il se tourna alors vivement vers son père, s'excusa pour l'anniversaire, et quitta en trombe la maison pour passer par le jardin. Il s'était changé en loup sans même se déshabiller et il s'enfonça dans la forêt. Les deux jumeaux firent de même, eux préférant se changer en renards, qui furent rapidement suivis par un grand cerf, un loup blanc ancien chef de meute, et un loup noir qui fêtait ses cinquante et un ans. Je m'étais alors retrouvé seul avec MinSeo qui prit mon visage en coupe.

« On te protègera. C'est promis. Je t'aiderai à combattre, et à gagner. »
« Je... tatie je crois que tu uses trop de tes pouvoirs sur moi... je ne veux pas être influencé. »
« D'accord. Alors dans ce cas je n'en userais plus. Mais sache que je serai toujours là pour t'aider. Après tout, on a le même âge. »

J'avais soupiré et hoché de la tête. J'espérais juste que mes parents et ma famille n'allaient pas se mettre bêtement en danger. Il fallait juste que je reste serein, tout allait bien se passer. Enfin, peut-être...

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