Chapitre 20

Pdv de Harry Styles.



J'étais perdu. Totalement perdu. J'avais fais la plus grosse des conneries en parlant des enjeux du couronnement à Adélia mais j'étais tellement en colère à ce moment là. Sauf que je savais très bien que je ne pourrais pas changer le passé. Je devais assumer mon erreur comme un " homme ". Adélia avait quitté rapidement la salle de cours sans rien dire. Pendant l'espace d'un instant, j'avais eu envie de lui courir après et de lui parler mais elle avait raison de m'en vouloir. Elle avait raison de me détester.

- Quelqu'un à quelque chose à dire comme Mademoiselle Fallen ou pas ? Demanda le prof. Bon nous reprenons le cours alors.

Je m'enfonçais un peu plus dans ma chaise, gêné. Je n'étais pas vraiment adepte des démonstrations de mauvaises humeurs en public. La sonnerie réussit à me sauver de cette heure de cours un peu trop longue. Adélia avait besoin de temps. Sauf que le temps, ni elle, ni moi en avions vraiment. Tout se rapprochait trop vite en ce moment et retrouver Adélia devenait une priorité. Je descendis jusqu'à ma salle de physique. Il y avait déjà Madame Edwards mais il y avait quelqu'un d'autre dans la salle de cours. Une fille blonde de dos. Elles avaient l'air toute les deux en colère vu le ton qu'elles employaient. La voix de la blonde me disait vaguement quelque chose. Puis soudain, je vis Perrie qui sortit de la salle, furieuse. Qu'est ce qu'elle faisait là ? Je la voyais moins qu'avant maintenant. Elle avait décidé de quitter la région après la mort de sa mère pour revenir sur Londres.

- Perrie qu'est ce que tu fais ici ? Lui demandais je en lui barrant la route.

- Harry ? Je ne t'avais pas vu, désolé. Elle m'offrit son plus beau sourire.

- Tu es revenue dans la région ? Je ne savais pas.

Elle passa sa main dans ses cheveux, gênée.

- Eh bien... Je vais peut être revenir.

- A Ravenswest, c'est super ! Dis, tu la connais ma prof de physique ?

- C'est une ancienne...connaissance de la famille.

- C'est vraiment bien que tu reviennes dans la région.

- Ou..oui. Il faut que je te laisse, Harry. Au revoir.

Elle partit en un coup de vent vers l'extérieur de l'université. C'était pas plus mal qu'elle soit revenue ici parce que j'allais devoir discuter avec elle. Je sortis le collier de Adélia de ma poche. Il avait perdu ce magnifique éclat qu'il avait avant. Je n'arrivais toujours pas à croire que Adélia n'est pas...n'est pas la reine. Je n'arrivais même pas à me faire à l'idée qu'elle ne serait pas MA reine. C'était totalement impossible que Perrie soit à sa place. Je ne pouvais pas voir Perrie à la place de Adélia, jamais. J'entrais dans la salle de cours et déposais mes affaires sur la table. Mrs Edwards me fit un sourire et elle commença son cours lorsque d'autres élèves arrivèrent. Nous avions travaillé sur les nerfs et les terminaisons nerveuses. Rien de bien intéressant. J'avais toujours la discussion de Adélia et moi samedi soir. Je rangeais machinalement mes affaires quand je sentis un parfum féminin envahir mon espace.

- Monsieur Styles ? Me demanda Mademoiselle Edwards.

- Oui ?

- Est ce que vous avez deux minutes ? J'aimerais vous parlez.

- Je n'ai rien comme cours après, allez y.

Elle remit bien sa jupe avant de s'asseoir sur un des tabourets en face de moi. Je l'admirais du coin de l'œil. Elle était magnifique. Ses cheveux bruns avec des reflets blonds qui descendaient le long de sa nuque. J'étais toujours impressionner par cette femme à la fois mystérieuse et extrêmement sexy. C'était mauvais ça. Je commençais à divaguer et ce n'était pas vraiment le moment.

- Je voulais vous parlez.

- De quoi ?

- Je ne sais pas si vous vous en souvenez de samedi soir quand je vous ai croisé, je vous avait parlé du fait que vous aviez un avenir prometteur dans la recherche. Eh bien, si vous voulez j'ai trouvé un stage.

- Un stage ?

- Oui. Il y a un grand centre de recherche universitaire de Bradford en micro particules. Si ça vous intéresse, je vous laisse les coordonnées.

- C'est un stage de combien de temps ?

- Un mois. Mais si c'est trop, vous pouvez demander moins.

Cette proposition était un peu soudaine. Je ne savais pas vraiment quoi faire. Je n'étais pas à l'université pour ne rien faire loin de là mais d'un côté, j'avais le couronnement qui approchait bientôt et me préparer était l'une des choses en haut sur ma liste de priorité. D'un autre côté, je devais penser à ce que je pourrais faire après tout ça. Rester dans une superbe maison à regarder les autres travailler n'était pas vraiment pour moi. Alors pourquoi pas.

- Merci beaucoup pour le stage, je vais y réfléchir sérieusement.

- C'est une bonne opportunité pour vous. Même si ce n'est que pour découvrir ce métier.

- Pourquoi vous faîtes tout ça ? Lui demandais je. Pourquoi vous m'aidez ?

Elle attacha ses cheveux. Elle avait des manières qui me rappelaient celles que Adélia avait comme s'attacher les cheveux quand elle travaillait ou encore mettre ses lunettes parfois ou ses tiques quand elle était stressée. Je me rendais compte à quel point je l'avais observé ces derniers mois. J'avais l'impression d'être un voyeur presque. Mrs Edwards, gigota sur sa chaise et me répondit :

- Vous êtes l'un de mes meilleurs élèves, Monsieur Styles. Vous avez un potentiel très intéressant dans ce domaine. Et c'est pour ça que je vous pousse y aller.

- Encore merci. Je vous promets de vous donnez une réponse rapidement.

Elle me tendit la main pour me dire au revoir. Je lui répondis d'un sourire avant de quitter les bâtiments de sciences pour me diriger vers le parking de l'université. Au loin, je reconnus Victoria. Elle était appuyée contre une porte de voiture, une cigarette dans la bouche. Ses cheveux roux presque rouges étaient vraiment reconnaissable. J'avais envie d'aller lui dire deux mots. Je ne savais pas ce qu'elle avait eu le malheur de dire à Adélia pour qu'elle soit aussi remontée contre moi. Mais la voix stridente de ma petite soeur me tira de ma rêverie. La tornade Eden était arrivée.

- Harry darling, tu peux me ramener s'il te plait ? Me demanda d-elle en agrippant mon bras droit.

- Je vais à mon appartement donc ça ne risque pas.

- S'il te plaît pour moi.

- Non.

- Harry putain !

- Débrouilles toi avec Louis ou Liam, je n'ai pas le temps. Répliquais je froidement.

- Ils sont partis tous les deux depuis longtemps. Ce n'est pas parce que tu as passé une mauvaise journée que tu dois t'acharner sur tout le monde. Niall m'a dit que tu as été infernal tout à l'heure quand il a essayé de te parler.

- C'est normal, vous me parlez que par intérêt ! Vive la famille dis donc.

- Arrête de râler, frangin. Papa a besoin de nous parler en plus.

- Comment ça ? Pourquoi ?

- Je crois que tu sais.

Eden ouvrit la portière de la voiture et entra. Merde, si l'histoire entre Adélia et moi était remontée jusqu'aux oreilles de mon père, j'étais mal. Surtout par rapport à ce qu'elle avait dit. J'avais promis de ne pas lui en parler mais j'étais tellement en colère qu'elle ne m'ait pas écouté que j'avais craqué. Mais je n'aurais jamais dû lui dire. Jamais. Durant tout le trajet, Eden parlait sans arrêt. Elle essayait surement de masquer ma gêne et surtout mon angoisse. Nous arrivions enfin. Je reconnus la voiture de Jason et celle de Zayn. Ce faux jetons de Jason était là. Les tensions entre lui et moi étaient loin de se calmer. A chaque fois qu'il était dans la même pièce que moi, je me retenais pour ne pas le frapper. J'avais toujours ces mauvais souvenirs par rapport à Ariana. J'étais encore fixé sur ça, ce que me reprochait Ashley et Nora. Edmond nous ouvrit la porte de l'entrée avant de nous diriger, Eden et moi en haut dans le bureau de mon père. Je n'aimais pas y aller parce que ce n'était jamais bon signe. Tout le monde était déjà assit. Même Angela était là, debout près de la fenêtre. Il n'y avait pas Niall et Liam par contre.

- On attendait plus que vous. Dit la voix forte de mon père.

- J'avais remarqué merci de ce commentaire très utile, papa. Répliquais je agacé.

- Harry, ne commence pas.

Eden partit s'asseoir sur les genoux de Louis rapidement sans dire un mot. Zayn me lança un regard interrogateur. Il ne devait pas savoir ce qu'il s'était passé samedi soir et ce n'était pas plus mal.

- C'est pour toi que nous sommes tous réunis.

- C'est une petite fête en mon honneur ? Plaisantais je amèrement. Merci beaucoup vous êtes très sympathique.

- Faire le malin ne t'aidera pas à réparer tes erreurs, Styles. Intervenu Jason. Il y a des chasseurs dans le coin et franchement, ce n'est pas le moment de plaisanter.

- Toi, tu n'as rien à foutre dans le Cercle alors si j'étais toi, je ne dirais rien ok ?

Son regard se durcit. Je fermais les poings en essayant de me contenir. Il fallait que j'essaye de rester un minimum calme. Mais bon si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurais déjà encastrer contre un mur. Je n'ai jamais su pourquoi tout le monde trouvait ce petit merdeux de Jason sympathique.

- Arrête d'utiliser toujours la même violence verbale pour te défendre, Harry. Nous interrompit mon père. Assieds toi et calme toi. Cette attitude n'est pas digne d'un futur roi. Jason a raison. Les chasseurs sont dans les parages pour une bonne raison. Il faut les chasser rapidement.

- Je n'y suis pas encore, papa. Qu'est ce que nous avons fais avec Zayn samedi soir ? Le souci, c'est qu'ils sont partis mais je ne sais pas où.

- Je sais sauf que plusieurs vampires doutent de ton sérieux dans ce poste. Ce n'est pas un jeu, tu le sais aussi bien que moi. Le roi doit garder un équilibre entre les vampires et les humains.

- Je le sais.

- Sauf que pour l'instant, tu ne le prouves pas.

Je me levais de mon fauteuil hors de moi. Alors maintenant, on me reprochait presque d'être roi. Durant des années entières, j'avais été prévu pour ce rôle. On m'avait entrainé comme un soldat à l'armée pour aller dans une guerre. Je savais les risques et ce que j'allais devoir sacrifier pendant plusieurs années.

- Je sais très bien ce que j'ai à faire d'accord comme toutes les personnes qui sont assises ici. Nous savons quelle est notre place dans ce monde et ce que nous devons faire. Et ça depuis longtemps. Notre but est de rétablir l'ordre, ça aussi on le sait. Et ce n'est pas des connards de vampires assit dans des fauteuils sans voir le monde qui vont nous dicter ce que l'on doit faire.

Un silence pesant régna dans la pièce. Personne ne disait rien. Même mon père resta silencieux.

- Tu dis ça alors que tu viens laisser partir Adélia ? Intervenu Nora.

- Comment tu le sais ?

- J'ai mes sources.

- C'est quoi cette histoire ? Demanda mon père, un peu perdu.

- Harry n'est plus avec Adélia. Il lui a parlé des enjeux du couronnement et elle est partie.

- Tu n'as pas fais ça quand même ? Dit Ashley, choquée.

Voir tous les regards coupables vers moi, me fit culpabiliser encore plus qu'avant. Je savais que j'avais fais une connerie. Une grosse connerie, c'est vrai. Mais j'étais toujours à la recherche d'une solution. J'avais besoin d'une solution pour arranger les choses au plus vite.

- Si je l'ai fait. Je lui ai tout dit.

- Tu te rends compte une minute de ce que tu as fais, Harry ?! S'écria mon père, furieux. Le Cercle doit être au complet et tu le sais. Tu joues à quoi là, hein ? Dis moi parce que je ne comprends pas du tout. Tu fais n'importe quoi. Tu as besoin d'elle, punaise. Ce n'est pas compliqué si ?

- Ouais. Le couronnement c'est pour qui en fait ? Pour le Conseil, pour sauver les vampires ou pour l'intérêt des plus membres du Conseil ? Et pour Victoria ? C'était ma faute aussi. Elle a tué ma soeur, ta fille, tu t'en souviens papa ? Tu te souviens que cette salope a fait mourir ta fille ? Qu'est ce que vous voulez avec le Cercle ? Découvrir l'arme massive qui est protégée par le Cercle c'est ça ? J'en ai marre, je m'en vais.

Je quittais la pièce en colère. En l'espace d'une semaine, j'avais presque tout loupé et je devais trouver une solution. Je montais dans ma voiture jusqu'à Ravenswest. Je ne savais pas vraiment où j'allais. J'avais envie de me vider la tête. Je vis que quelque chose brillait dans ma boîte à gant. Une lumière bleue puissante. Je l'ouvris pour regarder ce qu'il y avait, c'est là que je retrouvais le collier d'Adélia. Qu'est ce qu'il faisait là ? J'étais certain de l'avoir laissé dans mon appartement dans une boîte fermée. Je m'arrêtais sur le bas côté et pris le collier. Accroché à celui ci, il y avait un mot. Un mot écrit en rune. Je le dépliais.

" 8 lunes avant la fin. Le passé rattrape toujours le présent et le futur, sache le Harry. Regarde un tableau de Arabella. "

Le mot n'était pas signé. Il était juste posé là avec le collier. L'éclat de celui ci, se calma avant de totalement s'éteindre. Je redémarrais et partis jusqu'à la bibliothèque. Arrivé là bas, je partis chercher un livre d'histoire sur les seigneurs de la région. Ils étaient tous là. Sur l'une des pages du livre, je vis un tableau de Arabella, souriante avec une robe de bal. Je sortis mon portable avec une photo de Adélia. C'est là que ça me frappa comme une évidence. Ce visage souriant, ses yeux bleus, ses longs cheveux bruns. Tout était pareil. Comme une parfaite symétrie. C'était pour ça que j'avais été frappé par la ressemblance avec Arabella la première fois que j'avais vu Adélia dans un couloir. Parce que elles n'étaient qu'une seule personne.

Parce que le passé rattrape toujours le présent et le futur.


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