Et cette folie !

Jours et nuits

Les rêves se bousculent,

Les oiseaux fuient

A travers le ciel gris

Avec des cris perçants.

Et les sirènes hurlent,

Elles appellent la pluie

Et les heures funambules...

Elles nous entraînent vers le naufrage.

Plus de jour pour chasser la nuit

Les rêves s'installent !

Même les yeux grands ouverts

On ne les distingue plus de la vie,

Fuite désespérée dans un univers onirique.

L'équilibre est instable

Entre la routine et la folie...

Et encore et toujours ces sirènes qui hurlent

Et déchirent nos tympans,

Et ces masques qui pullulent

Et polluent la nature,

Insouciance odieuse des individus...

Encore les oiseaux qui fuient,

Sans aucune empathie,

Quittent ce monde dégénéré

Et bousculent les rêves

Qui se dissolvent dans la pluie.

Et encore cette folie, là, qui s'amplifie

Et l'esprit aussi... qui bascule.

Et dans ce monde à l'agonie,

Je chavire désemparée.

J'entends des voix isolées

Dans le brouhaha assourdissant

Qui s'élèvent pour réveiller

Les consciences des zombies déshumanisés.

Je suis effarée par ce monde qui ne tourne plus rond,

Ce monde où on marche désormais sur la tête,

Ce monde qui croule sous la déraison,

Ce monde qui court à sa perte...

Je me noie dans le flot de cette hémorragie

Qui se répand comme une marée noire dévastatrice

Paralysée par la terreur et l'horreur,

Je me demande combien de temps encore

Avant l'exsanguination et le collapsus fatal.

Et je m'envole, Peter Pan souffrant,

Au Pays du jamais-jamais.

Rassurez-moi, c'est un cauchemar

Comme en font les enfants

Qui imaginent des monstres cachés sous leur lit

Ou dans leur placard.

J'ai peur, terriblement peur...

A chaque seconde qui passe.

Mais il faut tenir dans cette démence

Qui a pris le pouvoir,

Notre nouveau pain quotidien.

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