PDV Mariposa

Je me réveille au beau milieu de la nuit en sueur. Quelque chose me brûle intérieurement.

Ma vue est trouble. Je me lève de mon lit et me dirige vers la salle de bain, je mouille mon visage, pour me rafraîchir. Je me sens déjà un peu mieux. Je prends une grande inspiration. Ce n'est rien. Je m'essuie le visage et me redresse. Mais mon reflet dans mon miroir me fait reculer.

J'ai le visage couvert de taches étranges. Des tâches lumineuses. Est ce vraiment moi ? Qu'est ce qu'il se passe ? La panique s'empare de moi. J'essaie de les faire partir avec une serviette et du savon ça ne marche pas. Qu'est ce que je peux faire ? Peut-être que papa à des élixirs dans son bureau. Sur la pointe des pieds je descends et vérifie qu'il n'est pas dans son bureau avant d'entrer. Je ne tarde pas à trouver une crème qui pourrait me soulager je l'applique sur une tâche. Mais cela fait pire que mieux et me brûle la peau.

Je n'ai pas envie d'inquiéter mes parents. A qui pourrais-je m'adresser ? À cette heure ? Et qui serait à même de m'aider ?

Une seule personne me vient à l'esprit. Je remonte dans ma chambre. Et m'habille rapidement évitant de réveiller Bullhorn qui dort comme une souche, j'enfile une cape épaisse et brandit un cristal de saut.

J'arrive dans une forêt assez dense. Il fait très sombre. Mais les tâches émettent un halo de lumière autour de moi. Je me guide cependant avec une orbe. Je suis un sentier que j'ai emprunté tant de fois. Je serre ma cape contre moi. Je ne suis pas rassurée mais je n'ai pas bien le choix. Les bruits de la forêt sont effrayants la nuit tombée. Une chouette s'envole. Mon amie est courageuse de vivre dans un pareil endroit.

J'arrive près d'un grand Saul pleureur. Un bruit me fait sursauter. . . Il n'y a personne. Je me tourne de nouveau vers l'arbre qui se dresse fièrement. Je sursaute alors, voyant une silhouette.

- Mariposa ? Mais qu'est ce que tu fais ici ? À cette heure ? En ce lieu ?

- Isis. . . Tu m'as fait peur. Murmurais je le cœur battant la chamade avant de retirer ma capuche. J'ai. . . Besoin de toi.

Mon amie sort de l'ombre laissant les rayons de la lune briller sur ses cheveux blonds.

- Mon dieu. Qu'est ce qu'il t'arrive ?

- Je ne sais pas. Je me suis réveillée comme ça. Et je ne sais pas comment faire partir ses drôles de tâches. Je me suis dit que tu pourrais m'aider.

- Mais je ne suis pas médecin. Pourquoi tu ne demandes pas à ton père ? Il serait plus compétent.

- A vrai dire je ne veux pas inquiéter mes parents. Ils s'inquiètent bien assez pour moi.

- Je peux essayer de t'aider. Mais je ne sais pas si je vais y arriver. Je peux faire pire que mieux, tu sais ?

- Je sais. J'ai déjà aggravé la situation en essayant de me soigner avec des remèdes de mon père.

Elle soupire et m'indique de la suivre. On traverse le feuillage dense de l'arbre et on arrive dans une sorte de cabane. Très simple, un lit de feuille, une table taillée dans un tronc, une chaise. Et quelques affaires que je lui ai ramenées au cours de mes visites et des siennes.

- Tu sais ce qui a pu provoquer cela ?

- Non pas du tout.

Un déclic se fait dans ma tête.

- Attends. . . Si peut être. Une sorte de pierre mais c'est absurde. C'est peut être juste mes cellules qui défaillent encore. Qu'est ce qui ne va pas chez moi ?

Je m'assois sur le lit.

Isis m'observe.

- Rien . . . Mis à part que tu as plusieurs talents et tes taches.

Je soupire.

- Merci.

- Je t'en prie. Bon trêve de plaisanteries ! Essayons avec une crème pour les brûlures .

Elle se dirige vers un sac et sort un flacon vert et vient s'asseoir en face de moi.

Elle commence à m'appliquer cette dernière, c'est assez désagréable.

- Ok, je crois que ce n'est pas la bonne solution. Ce ne sont pas des brûlures.

- Je ne peux pas retourner chez moi comme ça. . .Déjà que je suis une anomalie.

- Ne dis pas ça Mariposa ! Tu es une fille extraordinaire.

- Tu le penses vraiment ? demandais-je en rougissant légèrement.

- Bien sûr ! Maintenant essayons de trouver quelque chose.

Isis farfouille un peu partout, elle essaie différents médicaments et des plantes. Les minutes s'écoulent voire des heures.