୨⎯ Chapitre 23 ⎯୧


Le lendemain, je mis énormément de temps pour me lever. Les lits de Poudlard étaient confortables, mais comparés à ce lit là, il ne valent rien. Je restais longtemps à fixer le plafond, je me rendormais à moitié, puis j'ouvrais les yeux en me demandant dans quel siècle je me trouvais, avant de plonger à nouveau dans le sommeil. Mon corps décida soudainement que s'en était fini des conneries et je me réveilla pour de bon. Je m'habilla tranquillement avec une jupe noire et un collant de la même couleur. J'enfila une chemise blanche, que j'enfonça dans ma jupe, et d'enfiler une petite veste par dessus; d'habitude, je n'aimais pas particulièrement mettre des jupes, mais j'étais de bonne humeur, et je voulais en profiter. je sortis alors, et m'arrêta sur le pas de la porte. Où est-ce que je devais aller, déjà ? Dans la cuisine ? La salle à manger ? Je maudissais les gens trop riches. 

« Bonjour, Salaris ! »

Je sursauta et tourna la tête vers Edward, qui me salua d'un geste de la main. 

« Qu'est-ce que tu fais donc plantée là ?
- Je savais pas où on allait déjeuner. »

Edward rigola et me prit la main en me faisant un signe de tête.

« Viens, je t'y emmène ! »

Il m'entraina alors dans tout le manoir pour atterrir dans la salle à manger, où un festin digne de Poudlard trônait sur la table.

« Décidément, ça m'épate, tout ça. »

Edward rigola à nouveau et s'assit sur une chaise. 

« Bon appétit !
- Bon ap. »

Je me servit d'un peu de tout et commença à manger avec appétit. Je m'arrêta lorsque je sentis un regard sur moi et en levant la tête, je vis qu'Edward me regardait, la tête appuyée sur sa main, un grand sourire sur le visage. Je me sentis rougir et posa ma fourchette.

« Quoi ? marmonnais-je.
- Tu es jolie. »

Je grogna quelque chose en baissant la tête pour cacher mes joues chaudes. Stupide. Il était stupide. Edward rigola et je reprit mon repas, les yeux rivés sur mon assiette. La vérité était que j'étais contente d'entendre ces mots, car je ne les avais pas entendu depuis longtemps. La seule personne qui me le disais, c'était Sirius, de temps en temps. Je souris et termina mon repas e me redressant. 

« Je vais aller chercher mon carnet et mes affaires de dessin !
- Essaie de ne pas te perdre ! cria Edward. »

Je fis la magnifique démonstration de mon majeur à Edward et couru en essayant de retrouver ma chambre. Je finis enfin par me retrouver et embarqua ma mallette de dessin et mon cahier vers l'extérieur... que je ne trouvais. Mais où était cette foutu porte d'entrée ?! Comment c'est possible de se perdre ici alors que Poudlard est immense et que je sais parfaitement bien m'y retrouver ! Je du me retenir de pousser un cri et arriva enfin devant l'escalier qui menait dehors. J'ouvris brusquement la porte et fusilla Edward du regard.

« Si tu te moques encore de moi je te jure que tu finis dan le cul d'un dragon. Hagrid en aura bien un planqué dans sa cabane. »

Edward referma la bouche qu'il venait à peine d'ouvrir. Je rigola, fière de moi et avança tranquillement dans le jardin. J'essayais de repérer l'endroit où je voulais m'installer. Je pensais déjà m'installer en bas de la colline pour dessiner la forêt qui cachait le manoir; et peut-être que j'arriverais à voir le toit, de là où je m'assois. J'entendais de temps en temps Edward pester parce qu'il se prenait une branche dans la figure; branches que je mettais de côté pour passer. Cela me faisait du bien de marcher en forêt, mon matériel de dessin en main. En sortant de la forêt, je plissa les yeux, éblouie par la lumière. Edward lâcha un juron en me fonçant dedans.

« Pourquoi tu t'es arrêtée ?!
- Y a de la lumière.
- Et alors ? grogna Edward. T'es pas un vampire, à ce que je sache. »

Je m'avança et mit ma main en visière pour mieux voir. Pourquoi je n'avais pas pris de lunettes de soleil ? Je fixa la pente d'herbe et fu prise de nostalgie. Je donna mes affaires de dessin à Edward, mis mon casque autour du cou et je sauta dans l'herbe, avant de descendre en roulé boulé le long de la colline en rigolant. J'entendis Edward crier mais je l'ignora, avant de m'arrêter progressivement de rouler. Je me redressa avec le tournis, en rigolant toujours. Puis, je remis mon casque et vit Edward arriver. 

« Mais qu'est-ce qu'il t'a prit ? demanda-t-il.
- Eh ben quoi, j'ai le droit de m'amuser, non ?
- Mais tu n'es plus une enfant, Salaris. »

Je le foudroya du regard et me releva avant de plaquer ma main contre son épaule pour rester debout. 

« Je savoure les plaisirs de la vie, Edward, c'est pas pareil. T'es coincé du cul, si tu veux mon avis. »

Edward fit sa grimace habituelle de quand je sortais une vulgarité, et je souris à nouveau. Je reprit mes affaires de dessin et regarda la colline.

« Tu as de l'herbe partout, remarqua Edward.
- Eh ben retire la moi, alors. »

Je tourna la tête vers lui quand je me rendis compte qu'il ne réagissait pas. Il avait les joues rouges et semblait partit dans un autre monde. 

« Bah quoi ? dis-je.
- Je... je vais pas te toucher comme ça...
- C'est que des vêtements. Tu donnes un petit coup et puis voilà.
- Mais ta jupe ! »

Je leva les yeux au ciel et posa mes affaires au sol avant de donner un coup sur ma jupe pour y retirer l'herbe. Je recula de quelques pas en regardant la forêt. Edward me regardait mais je l'ignorais, concentrée sur ma tâche. Puis, je trouvais l'endroit parfait. J'arrivais à voir un bout du toit, grâce à la hauteur du manoir, et la fumée qui sortait de la cheminée. Je fis signe à Edward de m'apporter mes affaires et il me les apporta en trottinant. Je m'assis alors et commença à dessiner, concentrée sur ma tâche. Je suis certaine que, même si on me retirait mon casque, je n'entendrait rien. Je m'en fichais des gens qui passaient, d'Edward qui me regardait, et qui me posait certainement des questions qui resteraient sans réponse. Puis, je fronça soudain les sourcils, et tendit mon dessin devant moi, avant de jeter un coup d'œil à Edward

« T'en penses quoi ?
- C'est très joli. Tu vas le laisser en noir et blanc ?
- Je ne sais pas, j'hésite. J'aime pas le rendu.
- Quoi ? Mais c'est super beau ? »

Je grimaça en le fixant. J'avais l'impression d'avoir dessiné la mauvaise atmosphère. Je le rangea dans mon cahier.

« C'est pas bon, je recommence. »

Edward me regarda avec des gros yeux.

« T'es sérieuse ? dit-il.
- Ben oui. Tu vois pas que c'est pas bon ?
- Si, c'est très bon. Tu es trop exigeante envers tes dessins.
- Regarde mes autres dessins, tu verras. »

Edward prit alors mon cahier et commença à regarder les dessins, en ouvrant un peu plus la bouche à chaque fois. Soudain, il arriva à une page qui me fit ouvrir grand les yeux, et je lui prit brusquement le cahier des mains.

« Tu... tu as vu ? demandais-je.
- Que c'était le professeur Lupin ? Oui, j'ai vu. »

Je le frappa avec mon cahier en rougissant. Edward éclata de rire.

« Le dessin est très joli ! Je ne t'ai jamais vu le dessiner en cours...
- N... Normal. Je faisais ça pendant mes nuit blanches.
- Et tu as réussi à le dessiner aussi distinctement alors qu'il n'était pas devant toi ?
- J'ai une bonne mémoire. »

Edward me regarda en plissant les yeux, puis posa ses mains au sol avant de lever la tête vers le ciel.

« C'était un prof super cool, c'est dommage qui ne soit pas resté. Je comprend que tu l'apprécies, ça doit être un père pour toi, un peu. Il a prit soin de toi tout au long de l'année.
- Oh euh.. oui.
- Son expression du visage concentre toute la passion qu'il a pour son métier. Par contre, quel est le sortilège qu'il lance ?
- Le sortilège du Patronus.
- Oh, c'est donc ça, le loup à ses côtés... Et ce qui explique son air paisible en même temps. Comment tu as su que son Patronus était un loup ?
- Que veux-tu que ce soit d'autre ?
- Il y a beaucoup d'autres animaux qui pourraient lui correspondre... Et tu n'as pas répondu à ma question. »

Je fixa le vide pendant un instant. 

« Je lui ai demandé, dis-je.
- Ah oui ?
- Quoi, tu ne me crois pas ?
- Si si. Bon, je peux regarder la suite ? Si tu ne l'as pas dessiné torse nu, ça devrait le faire, non ? »

Je le frappa de nouveau avec mon cahier et il me le prit des mains pour regarder les suivants. Quand il eut enfin fini, il se tourna vers moi.

« Je comprend ce que tu veux dire, maintenant. Tous tes dessins ont une...atmosphère particulière, sauf celui que tu viens de faire. C'est peut-être parce que tu n'as pas mis de couleur. Tu devrais essayer de le colorier. »

Je fis la moue, peu convaincue. Edward hocha la tête et me tendit mon cahier.

« Je suis sur que ça rendra le dessin meilleur. Dans le pire des cas, si tu n'aimes pas, tu pourras toujours me le donner. Je serais ravi d'accrocher un de tes dessins parmi mes posters.
- Y a de la place nulle part, rigolais-je.
- C'est vrai. Je le mettrais dans mon lit, alors.
- Quoi ? Mais t'es pas net dans ta tête, toi.
- Je rigole ! dis Edward. Je trouverais bien une place, va. »

Il me fixait avec les yeux brillant, et je pensa à un petit chiot qui était tout content de venir faire un câlin à son maitre. Je porta mon poing à ma bouche pour ne pas rire, et reprit mon dessin pour le colorier. Je m'arrêta lorsque le ciel commença à devenir orange, à mon plus grand désespoir. Je rangea mes affaires et vit qu'Edward était assoupi. Je me senti coupable de lui avoir pris sa journée comme la et lui secoua doucement les épaules. Il se réveilla calmement et fut prit d'un bâillement. Il regarda autour de lui, se demandant certainement ce qu'il faisait là. Puis il me vit et sourit.

« Tu as terminé ton dessin ? demanda-t-il, la voix ensommeillée.
- Non, le soleil commence à se coucher, je n'ai plus les bonnes couleurs. »

Je lui montra mon dessin et son sourire s'agrandit.

« C'est magnifique... »

Je rangea mon dessin et Edward me prit la main. Je me figea un instant, me demandant pourquoi il faisait ça. Il s'était rapproché et me regardait avec la même intensité que dans il m'avait embrassé, quelques semaines auparavant. Ses yeux jonglaient entre mes yeux et mes lèvres, passant tout de même plus de temps sur celles-ci. Puis, comme la première fois, nos lèvres s'emboitèrent parfaitement, et Edward posa sa deuxième main sur ma joue. Je n'avais jamais prolongé un baiser, et je me sentais horriblement maladroite. Alors que nos langues s'entremêlaient, je me sentis mal à l'aise et recula, sous l'incompréhension d'Edward.

« Désolé, soufflais-je, j'ai pas l'habitude.
- C'était très bien, ne t'inquiète pas. » répondit-il avec un sourire. 

Il se leva et me tendit la main pour rentrer. J'agrippa mes affaires avant de le suivre. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde faisait tout un foin des baisers, c'était franchement pas fou. Ça n'avait rien de... pétillant, de stimulant, ou que quoi ce soit que j'avais pu imaginer. Edward était cependant ravi, et je me dit que j'étais peut-être juste une femme difficile. En passant dans la forêt, Edward ralenti, visiblement fatigué. Je prit alors les devant en le trainant jusque devant chez lui en ignorant ses protestations. Une fois arrivé, je parti ranger mes affaires dans ma chambre, pendant qu'Edward allait en cuisine. Une fois toute seule, je fixa mon reflet dans le miroir de la coiffeuse. Je posa mes doigts sur mes lèvres. Mon cœur n'avait pas palpité, j'avais juste... l'impression de faire quelque chose de complètement banal. Et, inconsciemment, je savais que ce n'était pas normal. 

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