✨ Chapitre 31 ✨

(Média) Alors c'est Emery et Romy quand ils étaient encore proches. On en parle pas dans ce chapitre mais je voulais la mettre (ne me demandez pas pour quelle raison) 😂

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Deux mois se sont écoulés depuis cette fabuleuse rentrée. Je suis restée en colère contre Raphaël à peine plus d'une semaine.

Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une nouvelle complicité avec lui. Il y a un lien entre nous qui refuse de se briser.

Nous sommes le dimanche quatre novembre. Je n'ai pas fait grand chose de la journée. Emery est rentré pour le week-end et nous en avons profité pour faire une petite randonnée rien que tous les deux hier.

J'ai savouré ce moment partagé avec mon grand frère. J'ai pu lui parler de tout ce que je pouvais. Je sais que nous n'avons plus la complicité de notre enfance. Cela fait maintenant deux ans et demi. Depuis cette fameuse lettre, reçu de ma mère, quelque chose s'est brisé entre nous.

Emery et moi continuons à discuter de tout et à se confier mais nous ne parlons pas de cette soirée qui a viré à la catastrophe.

Je me rappelle que je suis partie dans la clairière et que tout le monde à la maison a eu très peur pour moi. Raphaël était venu me chercher et m'a ramené chez moi.

Ce jour-là avait été très fort en émotion. C'est un des jours qui ont marqué ma vie.

Même si tout le monde, dans la maison, sait que je suis de naissance magique, personne (à part ma mère et mon père) ne sait que je pratique de la magie chaque jour. J'ai préféré ne jamais le leur révéler après les mensonges que j'ai dû avaler.

Après ma randonnée avec Emery, j'ai pris une douche et nous avons dîné. Notre randonnée nous a occupés la journée, alors que ce n'était pas prévu.

Des paysages fabuleux sont passés sous nos yeux. Des hectares et des hectares de forêts rouge à cause de l'automne. Nous sommes entrés dans l'une d'entre elles et nous avons croisé plusieurs familles de lapins. Ils n'ont pas eu peur de nous car, tout simplement, comme il a plu vendredi dernier, les feuilles étaient toutes mouillées et lorsque l'on passait dessus aucun son ne se faisait entendre.

Les paysages qui défilaient avaient tous un esprit magique. Quand je vais en dehors de l'école See&Luce, je retrouve exactement ces mêmes paysages. Les arbres sont à la fois doux et pleins de grâce avec ces chênes qui montent aussi haut les uns des autres.

La journée que j'ai passé hier était vraiment fantastique.

Je n'ai pas fait grand chose aujourd'hui. J'ai surfé sur le net, j'ai passé du temps sur les réseaux sociaux, j'ai tout de même fait mes devoirs, et j'ai fait des crêpes pour le goûter de tout à l'heure.

Nous sommes en train de dîner à l'heure qu'il est. Ma mère a fait de la soupe et je sais qu'à partir de maintenant c'est ce que nous mangerons tous les soirs pendant les mois d'hiver.

Mes parents parlent de leurs problèmes de boulots et je ne m'en intéresse pas trop. Je n'ai pas trop envie de parler d'ailleurs.

Mélina, Emery et moi débarrassons la table aussitôt après que nous ayons fini de manger. Je regarde Emery et j'ai une petite pointe de nostalgie en le regardant mettre les assiettes dans le lave-vaisselle.

Ça me fait, à chaque fois, un petit pincement au cœur. Je sais que je ne le reverrai que le week-end prochain.

J'ai vécu ma vie avec lui et ça me fait mal de le voir s'en aller. Nous ne sommes plus que deux enfants, la semaine, à la maison.

« Je donnerais n'importe quoi pour pouvoir m'occuper d'un enfant en bas âge ». Je sais très bien qu'il existe le baby-sitting mais il y a déjà énormément de jeunes pour le peu d'enfants à garder. J'ai donc abandonné cette idée.

Ce soir, je ne préfère même pas regarder la télé et je monte direct me coucher. Je lance un regard entendu avec ma mère et elle me demande :

- Fatiguée, ma chérie ?

Tout le monde se retourne pour me regarder. Je sais que ma mère fait ça pour que personne ne vienne dans ma chambre ensuite, car forcément je n'y serai pas.

- Ouais, la randonnée d'hier m'a crevée et je n'ai pas encore repris, je lance un clin d'œil à Emery. Allez bonne nuit tout le monde !

- Bonne nuit ! me disent-ils en chœur.

Je leur fais, à chacun, une petite bise et je monte à l'étage pour me laver les dents. Quelques minutes plus tard, je suis à Endora, dans ma chambre.

Toujours la même. En quelques années, je me suis décidée à y accrocher des posters de mes acteurs et actrices préférés, ainsi qu'une photo qu'on a prise en cachette avec Liya. J'en avais fait un agrandissement et je l'avais installé au dessus de mon lit.

J'ouvre mes fenêtres car l'odeur est infecte. Logique puisque ça sent le renfermé. J'aère ma chambre, mais je suis étonnée, en ouvrant les volets, qu'il fasse encore nuit.

Quand j'arrive dans l'école, toujours à l'improviste, depuis que je sais m'y télétransporter, je ne sais jamais quel jour je suis. Ni quelle heure, d'ailleurs.

Je ferme les yeux et me concentre. Depuis que Liya m'a montré comment lire l'heure avec mes pouvoirs, j'ai aussi réussi à connaître la date.

« Nous sommes un dimanche en plein été et il est six heures du matin ».

Je sais que Liya ne se lèvera pas avant dix heures et les autres non plus. Je prends donc l'initiative de sortir de l'école, même si personne n'est au courant que je m'y trouve.

Je pense très fort à l'endroit où je souhaite me rendre et, à peine, quelques secondes plus tard, j'y suis.

Je me trouve juste devant le haut portail qui mène à l'école. Il fait cinq mètres de haut et porte d'immense piques aiguisées au sommet et en bas du portail. Celui-ci est rouge vif et une grande muraille de la même couleur entoure notre école.

J'avoue que de l'extérieur ça fait prison mais lorsque l'on se trouve à l'intérieur c'est totalement différent.

Le dimanche est mon jour préféré. Nous avons quartier libre toute la journée. La seule condition c'est que nous devons être tous présent au repas du soir.

Puisque je n'ai aucune famille dans la région, ni même à Endora (à part ma mère), j'ai pris l'habitude avec Arthur, Liam et Liya d'aller dans les villages voisins.

Nous y allons soit tout seul, soit par deux. Aujourd'hui j'ai décidé d'y aller seule. Á force d'y aller, je connais tous les chemins par cœur. Mais malgré que j'ai largement les pouvoirs pour y aller, je préfère marcher.

Je me rends dans un village du nom de Practe. Ce mot signifie « protéger » dans l'ancienne langue Endorienne. J'aime bien ce village et ses habitants. Je passe beaucoup de temps là-bas chaque fois que je m'y rends.

Vous vous demandez sûrement ce que je fais dans ces villages ? En fait j'aide mon peuple. Les villages alentours sont très pauvres et j'essaie de leur faciliter la vie du mieux que je peux.

J'ai déjà sauvé trois vies à Practe et ils me sont tous reconnaissants alors que je n'ai fait qu'exercer mes pouvoirs de guérisons sur les blessés.

Après un peu plus d'un quart d'heure de marche rapide, je vais à la rencontre des villageois. La moisson a commencé et les hommes se sont mis au travail. Je me dirige dans la maison d'une petite grand-mère que j'aime bien. Elle s'appelle Carila. Elle ressemble beaucoup à la grand-mère maternelle que j'avais sur Terre.

Ici on entre sans frapper. Practe est basé sur la confiance. J'entre donc et lui fait son ménage pendant qu'elle se met au fourneau. Nous commençons à discuter :

- C'était bien sur Terre ? me demande-t-elle.

- Oui, comme d'habitude, quoi, je dis en haussant les épaules. Mais... Mon grand frère me manque...

- Emery c'est ça ?

- Oui... Emery...

- Ne te laisse pas abattre par le chagrin Diana. Tu es forte, alors montre-le. Je suis passée par des moments comme ça dans ma vie et, j'ai réussi à les surmonter malgré les épreuves.

Elle n'a rien d'originale mais pourtant la voix de Carila me fait le plus grand bien. Ça fait maintenant deux ans que je la connais. Elle est comme une de mes grands-mères que je n'ai plus.

Elle m'apaise et je finis mon petit ménage. Je lui souhaite une bonne continuation et je me dirige plus profondément dans le village.

J'arrête tout d'un coup ma marche quand je vois une colonne de fumée noire qui s'élève vers ce beau ciel d'été...

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