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«...Je crois qu'il est déjà trop tard. Je me sens si bien. Ce bleu est sans commune mesure avec tout ce que j'ai pu voir. Il n'est pas réel. C'est une autre couleur, une couleur qui n'existe pas. C'est comme flotter sur un nuage... A moins que je ne sois à l'intérieur même du nuage? Non... Je vois des vagues. Je fais volte-face.

Il m'a eut.

Le vitrail. Il est immense, j'ai cru qu'il me sautait à la figure. Mon coeur s'est arrêté. Je suis époustouflé. Les morceaux de verres rouges et bleus se mêlent à la perfection, décrivant ces scènes que je connais si bien. Je pose ma main. La rosace est autour de moi, je suis en face du centre, au sommet de la cathédrale, je nage. L'éclat de ces images est si vif, je ne peux pas croire que je sois mort...

- Et ensuite???

- Eh, tu le vois bien: je ne suis pas mort!

- Oh, allez!»

Lachlan ne pouvait pas s'empêcher de sourire devant le visage exaspéré de sa femme.

«Je n'en sais rien.

- Comment ça tu n'en sais rien?

- Je me suis réveillé. C'est tout.

- J'y crois pas, tout ça pour ça?!

- Que veux-tu que je te dise?

- Ce que je veux? Que tu me confies ce truc hyper-méga marquant pour toi qui t'as fait me regarder avec ces drôles de paupières plissées et m'affirmer que je n'étais pas folle, voilà ce que je veux. Tu es sûr que tu étais là, quand on parlait?

- Tu t'attendais à quoi? Un happy ending? Elle n'est pas bien, mon histoire?

- Je ne te racontais pas d'histoires, moi...Ni même des rêves quelconques.

- Ce n'était pas un rêve quelconque. C'est arrivé la nuit qui a précédé ma rencontre avec l'aigle.

- Andrée?

- Heu, oui, je suppose.

- Je ne vois pas ce que ça change.

- C'était trop réel, voilà tout. Tu me mets la pression, Louise! Tu m'embrouilles avec ton besoin de tout comprendre!

- Pardon...

- Ta mère doit nous attendre pour manger. Viens. On rentre.»

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