-私は自分の人生をとても後悔しています-

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La nuit prenait fin et lorsqu'un rayon de soleil commença à éblouir son visage, elle sut que le plus dur était derrière elle, pour le moment. Elle resta un long moment à fixer le plafond de son appartement en s'oubliant dans ses pensées.

Puis, elle se releva pour se diriger vers le quartier général du Kanto Manjikai. Aujourd'hui avait lieu la troisième réunion entre haut gradés. C'était Chikara elle-même qui avait instauré ce concept, une fois par semaine, ils se réunissaient afin de faciliter la communication au sein de l'organisation et vérifier que tout était en ordre.

Elle entra dans la pièce destinée à la réunion et se plaça naturellement au côté de Kokonoi et Rindo. Durant ces six derniers mois, elle avait pu se rapprocher considérablement d'eux en raison des missions qu'ils faisaient souvent ensemble. C'était également pour ça que Kokonoi accepté de garder le secret sur l'argent qu'elle mettait de côté et qu'elle n'avait pas réellement cherché à se faire rembourser pour la maison que les Haitani avaient brûlé.

Kokonoi se pencha vers elle en lui présentant un document :

- T'avais raison, investir dans des combats de gang c'est rentable. Regarde, le chiffre d'affaires à augmenter de vingt pour cent.

- Ouais d'ailleurs, en voyant Mickey entrer elle ajouta plus bas, il faut qu'on se voie après la réunion pour discuter de certains trucs sur ça.

La jeune fille aux cheveux violets se réinstalla sur sa chaise. La réunion allait bientôt commencer et ils parleraient sûrement de la mission qu'elle avait effectuée hier. Pourquoi ? Car bien qu'il ne s'agisse pas du premier meurtre de l'organisation, il s'agissait du premier dont la victime était chef de "gang".

- Bon, on va parler de la mission de Rindo et Chikara qui a dégénéré hier. Koko.

- Oui, donc le client est un homme de vingt ans, chef d'un gang pas très réputé. Il nous avait demandé de l'argent mais il ne nous l'a jamais remboursé. La mission a donc été confiée à Chikara et à Rindo. Normalement, Ran aurait dû être présent mais il était sur une autre affaire. Il tourna son regard vers Chikara lui faisant comprendre que c'était à son tour de prendre la parole.

- On est arrivé, il ne voulait rien savoir et un des membres de son gang est venu et nous a menacé avec une arme à feu. J'ai failli me prendre une balle. Globalement, ça a dégénéré et... il est mort. Le souci ce n'est pas lui ou son gang, ça c'est juste de la flotte. Le problème c'est qu'on s'attendait pas à être menacé ainsi et que l'organisation va être de plus en plus exposé au danger. Il va donc falloir faire plus attention, s'entraîner plus et surtout mieux se renseigner.

Une fois qu'elle eut fini, la jeune fille sortit son téléphone. Le reste de la réunion aurait pour sujet la gestion des finances, les rentrées d'argent et les futures missions. Elle n'avait pas besoin d'écouter puisqu'elle connaissait déjà tout cela de par son poste et le rôle qu'elle jouait dans l'organisation. De plus, elle avait confiance en Kokonoi pour informer correctement les hauts gradés sans qu'elle ne soit obligée de tout vérifier.

Bien qu'elle soit concentrée sur son jeu et non sur la réunion, personne ne s'en formalisa ou n'essaya de la recadrer. Personne n'oserait alors que grâce à elle et Kokonoi l'organisation fonctionnait parfaitement et ils n'avaient pas de problème d'argent. Elle était en quelque sorte l'un des plus importants piliers du Kanto Manjikai.

Une fois que la réunion fut terminée, Chikara observa aux côtés de Kokonoi les membres du Kanto Manjikai partir chacun leur tour. Elle se tourna vers le délinquant et commença :

- Du coup, pour les combats je pense qu'inviter des "légendes" de la délinquance ça pourrait ramener encore plus de pigeons. Pour le moment, il n'y a que des petites frappes mais si on arrive à mettre la main sur des gens comme Wakasa ou même Madarame notre chiffre d'affaires va exploser.

- Moi je suis chaud, mais ils sont dans le gang adverse et ce sont nos ennemis jamais ils vont venir.

Chikara sourit malicieusement. Elle avait déjà anticipé sa réponse.

- C'est pour ça que personne ne sait que c'est nous qui les organisations. J'ai bien fait attention à ce que tous nos hauts gradés le sache et ne s'y rende pas pour laisser la place à d'autres gangs. Comme ça, on ne s'affaiblit pas, on se fait de l'argent et on peut même choper des informations sur les autres.

Kokonoi parut réfléchir à sa réponse pendant quelques instants. À ses yeux elle avait raison, rien d'officiel ne disait que c'était le Kanto Manjikai qui s'occupait d'organiser ces combats et s'ils réussissaient à attirer des légendes vivantes alors il était certain que leur chiffre d'affaires exploserait. Encore une fois, Chikara avait tout prévu et l'épatait :

- D'accord, je m'occupe de les contacter.

Alors qu'il se dirigeait vers la porte, elle le retient par le bras en lui tendant de l'argent :

- Fait comme d'habitude.

Kokonoi soupira. Il savait exactement à quoi elle faisait référence. Bien que son amie passait son temps à affirmer qu'elle s'était complètement détaché de ce garçon, elle continuait pourtant à s'assurer que tout marchait bien pour lui. Il attrapa le paquet avant de le ranger dans ça poche.

S'il acceptait de se charger de cette affaire pour elle, c'était tout d'abord car elle assurait le bon fonctionnement du Kanto Manjikai mais surtout car il comprenait ce qu'elle ressentait. Elle était à la fois tiraillée entre l'oublier et se souvenir de lui. Il vivait la même chose avec Akane. Alors, il accepta :

- Très bien, mais un jour, tu devras arrêter pour le bien du Kanto Manjikai. Et si tu n'en es pas capable, alors je m'en occuperai pour toi.

S'en occuper pour elle, elle savait très bien ce que cela signifiait. Après tout, c'était en quelque sorte ce qu'elle avait fait pour maintenir Mickey éloigné de ses anciens amis. Bien sûr, Kokonoi pensait au fait de le tuer alors qu'elle, elle s'était contenté d'appuyer sur les craintes du chef pour s'assurer qu'il ne veuille pas les retrouver. Leur méthode était différente mais le résultat était le même.

Chikara savait que même si elle avait coupé les ponts avec lui, elle ne c'était jamais vraiment débarrassé de lui. Malgré le fait qu'elle poursuivait son but, il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne pense à lui et cela l'effrayait. Elle devait l'oublier et devenir encore plus redoutable au risque que dans quatorze mois, elle ne parvienne pas à se défaire de lui et à le tuer de ses propres mains.