45

JAKOB。

Des cris, des cris qui devenaient de plus en plus stridents et qui ne s'arrêtaient plus. Je me levais de mon lit d'un bond et la prenait dans mes bras alors que je sentais ses larmes tâcher mon t-shirt.
Cela faisait quatre jours de suite que Tanya faisait des cauchemars, qu'elle se réveillait en plein milieu de la nuit ou qu'elle criait comme cela. Je pensais que ça pouvait être à cause de son kidnapping et j'avais même demander à Ryu de trouver un psychologue mais cela était difficile, presque aucun ne se déplaçait à domicile. Alors pour l'instant, c'est moi qui jouait ce rôle.

— Chut, ça va aller, je suis près de toi.

Raul devait payer pour ce qu'il avait fait, je n'arrivais pas à croire qu'il s'en était prit à un de mes proches. D'habitude, il avait cette devise de « on ne touche pas à la famille » il avait transgressé sa propre règle. Il faut croire que l'argent est devenu son guide et qu'il ne jure que par cela. Je n'avais même pas clairement décrit à Tanya la situation, pourquoi est-ce qu'elle avait été contrainte de subir ces atrocités ?

Mais peut-être que c'était mieux ainsi, elle ne pourrait pas être capable de tenir le coup, pour l'instant, elle était beaucoup trop faible.
Comment lui dire que mon ex meilleur ami m'a trahit ? Comment lui dire qu'il s'est impliqué dans des affaires de trafic ? Et comme si cela ne suffisait pas ! Il s'est servit des enfants pour faire passer toute sa drogue, rendant certains de ces enfants dépendants et que c'est moi, qui ait mit fin à tout ce carnage et que c'est à cause de cela que mon ex-meilleur ami a une dent contre moi ?

— Jakob...

Je rangeais quelques cheveux qui s'échappaient de sa frange.

— Je suis désolée, je n'ai pas fais exprès de te réveiller.

Elle s'était blottie, un peu plus contre moi. J'avais tellement peur de la briser, je devais en ce moment prendre soin d'elle et être le plus doux possible, elle en avait bien besoin.

— Ce n'est pas grave, je n'avais pas beaucoup sommeil.

— J'ai l'impression que j'ai besoin de m'éloigner de tout ça, de prendre une pause.

J'allumais la lampe de chevet et lui souriais.

— C'est vrai qu'un peu de vacance ne nous feras pas de mal, dis-moi où veut-tu aller ? Je l'a questionnais.

— Je ne sais pas, partout où tu seras.

Je lui souriais et elle me regardait dans les yeux.

— Je propose qu'on fasse un plouf plouf, tu dois fermer tes yeux et le pays où tu as ton doigt sera notre prochaine destination , je lui indiquais la carte du monde sur mon téléphone.

— Vraiment, mais comment ? Ses yeux s'illuminaient.

— Je vais tout organiser fais moi confiance d'accord ?

Elle fermait ses yeux et posait son doigt sur la Finlande.

— À ton avis, tu as choisis quel pays ?

— La Finlande, le Canada peut-être ? Elle essaya

Je fronçais les sourcils, comment avait-elle trouvé ?
Elle ouvrait les yeux et s'émerveillait face à son choix, elle m'expliquait qu'elle voulait voir aurores boréales depuis son adolescence.

— Avoue que tu as triché ! Je lui lançais en essayant de déchiffrer sa méthode.

— Non, je te jure que c'est pas vrai !

Je commençais à la chatouiller et elle riait aux éclats.

— Je ne te crois pas, je lançais alors qu'elle tentait de s'échapper de mon emprise.

Son rire est ma musique préférée.

J'étais tellement chanceux d'être tombé sur une femme comme elle, en sa présence, la vie est un arc en ciel, on voit peut-être parfois la pluie mais le jour qui s'en suit, le soleil nous réchauffe. Elle a complètement bouleversé ma vie, auparavant, dominé par le noir et le blanc. Elle en a fait un rêve éveillé et pourtant tout ce que je suis capable de faire en retour, c'est de l'aimer, la faire rire, panser ses plaies, réparer des peines, pleurer avec elle dans ses moments difficiles, quelle étrange chose est « l'amour ». Il vous pousse à faire des folies, à dérégler votre train de vie, à avoir des songes sur l'avenir.

Elle ne faisait pas partie de mon passé mais elle fera partie de mon futur.

Je m'arrêtais alors qu'elle se tordait encore de rire.

— Je veux te voir rire, tout les jours, tu penses que j'en demande trop à l'univers ?

Elle secouait la tête et m'embrassait, j'avais posé ma main contre sa joue et mon coeur battait fort dans ma poitrine. C'était le même effet à chaque fois qu'elle me regardait, me touchait. Jamais je ne serais fatigué de ce sentiment.
Des petits coups à la porte nous interrompaient et je m'en allais voir qui c'était. À ma plus grande surprise, Jasmin était là, devant moi.

— Je suis désolé mais un homme est venu me déposer le chien en me disant qu'il ne pouvait le garder plus longtemps car il quittait définitivement le pays.

Je voyais le berger allemand remuer sa queue, je savais qu'il était ravi d'entrer chez lui. Le seul bémol, c'était que Jasmin était allergique à cette « bête » c'est pourquoi je n'avais pas pu le garder à la maison.

Aucun soucis, Arnold m'avait rapidement parlé de son projet. Il s'en occupe depuis des mois, je ne peux pas le laisser avec lui indéfiniment.

Je voyais Jasmin remonter un peu plus son masque et hausser les épaules.

— Comment vais-je m'y prendre ?

Je me grattais l'arrière de la tête, je n'avais aucune idée.

Tanya s'était approché de l'animal et ce dernier s'était directement laissé caresser. Cela me surprenait, d'habitude il était assez réservé et attaquait meme certains inconnus.

— Quel est le problème ? Elle questionna en levant le regard vers Jasmin.

— Je suis allergique aux poils de chiens.

Tanya prenait la laisse et entraînait le chien dans la pièce.

— Pour aujourd'hui il peut dormir avec nous ici, et demain on peut lui faire une petite maisonnette dans le jardin non ? Il y a assez de place.

— C'est une bonne idée, il faut juste qu'il ne soit pas dans la maison, de toute manière je ne mets pas un pied dans le jardin, surenchérissait Jasmin.

— Cela me paraît être une bonne idée, j'ajoutais.

On se parlait encore quelques instants et Jasmin prenait congé. Tanya avait récupéré un plaid dans le placard et l'avait mise sur le parquet, Oslo observait toutes les actions et avait compris que cette place lui était destinée. Il s'y installait sans faire de bruit.

— C'est étrange, d'habitude il n'est pas aussi calme et  obéissant.

Elle souriait tout en répondant,
— Il faut croire que les animaux m'aiment bien.

Douce. Sincère et Courageuse.
Voici la femme que j'aimais.

À suivre...

Avis ? ❤️

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top