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TANYA。
Michael était mon ami du lycée, on s'était noués par une activité sportive que nous avions en commun, l'Aïkido. Il avait fait l'ouverture de salle d'art martiaux l'été dernier, il m'avait proposé de donner quelques cours les week-ends à des enfants qui étaient au stade débutant et j'avais accepté. Ça me permettait de me décompresser et d'évacuer tout mon stress, ma fatigue de la semaine.
— Où vas-tu ?
Je déposais un baiser sur sa joue.
— Je sors avec Michael ce soir, je ne tarderais pas.
— Tu pouvais faire un peu plus d'effort voyons, mon père levait les sourcils.
Je portais une longue jupe couleur terre, des sandales et un débardeur blanc, qu'est-ce qui n'allait pas dans ma tenue ? Moi je l'a trouvais splendide.
— Même avec des efforts, quand on est moche de naissance, on reste moche, me tentait Lily.
J'ignorais ses paroles en l'air et quittais la maison, Michael m'attendait devant, assis confortablement sur sa moto. Cynthia et lui étaient les seuls personnes avec lesquelles ma pudeur s'évaporait, je liais ça au fait qu'on se connaissent depuis un bail.
— Hey, tu es prête à passer une bonne soirée ?
Je souriais.
— Depuis le temps que je ne sors pas, j'en ai bien besoin, j'avouais.
Il me passait un casque que je plaçais sur ma tête.
Je m'installais sur sa moto et enroulais mes bras autour de sa taille. Je pensais à ce moment précis que la voiture aurait pu être plus pratique, mais lorsque j'allais lui proposer d'aller avec mon véhicule, il démarrait et s'initiait déjà sur les routes très peu éclairés.
Après des dizaines de feu rouge et d'une quinzaine de minutes, nous fîmes devant la boîte de nuit.
On entrait dans le lieu et l'odeur de l'alcool nous frappait en pleine face.
On passait entre les personnes qui se déhanchaient sur la musique électro, puis je repérais une place au coin de la pièce, on s'installait dans les fauteuils.
— Je n'ai pas bu une goutte d'alcool depuis notre dernière sortie, il me charriait.
— Tu penses que tu peux me duper ?
Il riait et s'en aller chercher des boissons.
J'observais d'autres personnes aux alentours faire des jeux, le poker , les fléchettes ou encore des jeux de bières.
Michael revenait avec un plateau remplis de cocktail et d'alcools différents.
— C'est moi qui régale ce soir !
— Merci Michael, la prochaine fois, ce sera moi.
On levait notre verre et on le finissait d'un seul coup.
— Tu es toujours en forme à ce que je vois.
— Tu croyais quoi !
On discute durant le restant de la soirée.
Après un certain temps, je sentais quelqu'un me traîner à l'extérieur.
— Pourquoi tu es obligée de boire autant ? J'entendais Michael piaillier.
— Ça me permet de m'évader, je murmurais les yeux entré-ouverts.
Il démarrait sa moto.
— Tu vas pouvoir t'accrocher à moi ?
— Je ne suis pas saoule, je me défendais mais mon hoqué me trahissait, j'ignorais pourquoi ça m'arrivait dès que je consommais un peu trop d'alcool.
Je m'installais, enfilais mon casque et posais ma tête contre son dos. Nous prenions la route pour aller chez moi, il commençait à faire froid, j'étais une vraie frileuse.
À quelques mètres de la maison, une voiture venait d'en face, c'était une impasse donc il était obligé de faire un demi-tour mais flemmard qu'il est, il préférait faire une marche arrière.
— Attention ! Je criais.
Michael réagissait et tentait de passer à la droite de la voiture mais il était trop tard, la voiture touchait la moto et on se retrouvait au sol.
Le véhicule s'arrêtait, le bruit du choc était tellement fort. Une douleur horrible me traversait le bras.
— Tanya ! Tu vas bien ? Je voyais Michael se précipiter près de moi alors que je me levais doucement du sol, sans prendre appuie sur mes mains.
— J'ai trop mal au poignet, je le soutenais avec ma main libre, les larmes aux yeux.
Michael s'en allait s'énerver contre le chauffeur en tapant sur le capot de la voiture.
— Putain, vous pouvez pas faire attention ? Vous êtes aveugle ou quoi ?
On entendit la porte claquer et une silhouette s'approchait de nous.
— Vous allez bien ? Me demandait la personne.
Je levais les yeux sur l'homme qui m'adressait la parole et mon sang ne fit qu'un tour.
— Ça va, dis-je sèchement.
Michael se mit devant l'homme et il essayait de me convaincre d'aller à l'hôpital. J'avais terriblement envie de dormir, je ne voulais pas perdre du temps en allant à l'hôpital.
— Je ne veux pas y aller.
— Vous devriez voir un médecin, marmonnait l'autre con.
Quelques voisins sortaient de leurs maisons, mon père y compris. Il courrait vers moi.
— Tanya, tu vas bien ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?
— Un homme qui ne sait pas conduire nous ai rentré dedans tonton, lui expliquait mon ami.
Mon père regardait le gosse de riche.
— Oh mais vous parlez de monsieur Kern ? Il n'est pas d'ici, comment pourrait-il savoir que la rue est close ?
Comment mon père connaissait cet individu ?
— Je suis vraiment navré.
Mon père parlait avec lui, en le rassurant que cela pouvait arriver à tout le monde, comme si c'était un enfant qui devait être rassuré ! C'est moi qui suis souffrante ici. Le regard brouillé, je tentais de rester droite mais ma jambe flanchait.
— Hey, doucement ma belle.
Mon ami m'avait retenu.
— Vous pouvez m'emmener les clefs de voiture de Tanya pour que je l'emmène à l'hôpital ? Voyant l'état de ma moto, il me serait impossible de la conduire jusqu'à là- bas.
Michael, toujours aussi attentionné.
L'inconnu ne détachait pas ses yeux de moi.
— Je peux vous conduire, c'est à cause de moi que cet accident est arrivé, j'aimerais me racheter.
— Ne vous fatiguez pas, on l'emmènera, enchérissait mon père.
— Non, laisse-le tonton, il nous doit bien ça ! Surenchérissait Michael.
Ce dernier me soulevait du sol et me fit asseoir sur la banquette arrière, il s'installait près de moi.
« Kern » mettait un terme à sa discussion avec papa et démarrait la voiture.
~
— Qu'est-ce qu'elle a docteur ?
Allongée sur le lit, j'écoutais le médecin.
— Elle a une petite fracture, il va falloir lui mettre un plâtre.
Avec ma main, en bonne santé, je me mis un coup sur le front. J'espérais au moins que je n'allais pas garder ce bidule longtemps.
— Elle doit le garder 2 semaines.
J'étais apaisée, je reprenais le boulot dans un mois donc cela n'allait pas m'empêcher de travailler.
Après qu'il m'est mit mon plâtre et m'avoir donné une ordonnance où étaient écrit le traitement médicamenteux que je devais subir, on quittait l'hosto.
— Où habitez-vous ?
Monsieur « Kern » déposait d'abord Michael chez lui puis prenait le chemin qui menait chez moi.
— Le monde est si petit.
Je regardais le paysage par la fenêtre.
— Comment se fait-il que mon père vous connaisse ?
— Je sors avec ta sœur depuis près d'un mois, étrange qu'elle t'en ai pas parlé.
Primo, elle n'est pas ma sœur. Desio, on ne parle jamais car elle prononce toujours des mots méchants à mon propos.
La voiture ralentissait et s'arrêtait à l'entrée de la rue, il ne voulait pas faire la même erreur.
— Tu ne vas pas me poser des questions ?
— À quel propos monsieur ?
— Arrête de m'appeler comme ça, je préfère que tu m'appelles Jakob.
Blasée, je quittais la voiture et il me suivait.
— Tu n'es pas curieuse à propos de ma relation avec ta sœur ?
Je secouais la tête.
— Je m'en contre fiche de tout ce qui vous concerne.
Il souriait et ses fossettes apparaissaient.
— Je sors avec elle parce qu'elle est juste bonne au lit.
Je lui collais une giffle, ma force m'avait surprise.
Il était un vrai coureur de jupon.
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