Je marche, solitaire,
Le pas à son recueil,
Des stèles funéraires
Aux cyprès de mon deuil.
Et jusqu'à la nuit noire,
La lune en pleure absence.
Cœur vogue à sa mémoire
Et ma peine, je panse.
Souvenir de mon père
N'est plus sous cette dalle.
Inutile est ma prière
Son âme est à son Graal.
Ici, à son chevet
Au pied, saule pleureur
Il veille à grand regret,
Son cœur parti ailleurs.
Et là, près de sa tête
Chêne si magistral,
Lui crie jusqu'à son faîte
Les larmes de son mal.
Des fleurs de son jardin,
Son amour fut ardent ;
Leurs couleurs et parfums
Partout berçait le vent.
Mon père en ses chemins,
Disait à chaque fleur
L'espoir de leur destin
De fruits à leur primeur.
Toujours à son labeur,
Sa passion dévorant,
Passait de longues heures,
Ses œuvres contemplant.
Mais, par-delà nature,
Plus que l'art végétal,
Il fit tant de boutures
De l'amour marital.
Oh, sa grande passion :
Son amour pour maman,
Éternel et profond,
Tout lui pardonnant !
Chaque jour qui passa
Tout instant, tout moment,
Son désir s'exprima
En déesse, l'adorant.
Et de ce grand amour
Neuf fruits, il éleva
Et labeur, chaque jour,
Il fallut pour cela.
Oh, mon si cher Papa,
Tant de temps, me fallut
Pour comprendre tes pas
Plus tôt, je ne l'ai su.
Aveugle à tes passions,
Je ne compris que tard
Chemins de tes raisons
Qui formaient tes espoirs.
Ton amour fut sans mot,
Il était dans les gestes
Que n'ai-je su plus tôt !
Dans mon âme, tu restes.
Ta raison fut rompue
Avant que tu ne meures
Mes adieux, je n'ai pu
Tu es mort, je demeure.
Adieu, mon cher papa,
Me voilà orphelin !
De fruit, je n'aurais pas
Pour combler mon chagrin.
* hommage à mon père
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