Chapitre 6 : Cohabiter avec la moitié de son coeur.
Chapitre 6:
C'était comme se perdre dans un océan de détente parfaite. Son esprit qui restait presque constamment encombré de divers pensées, était pour une fois depuis de très nombreuses semaines à demi vide. Ou du moins dans un repos, qui apportait à tout son être un confort qu'il avait presque oublié. Ses paupières aux long cils noir, restaient fermés et sous la peau fine de ses dernières on pouvait y distinguer quelques mouvements rapide lié à ses globes oculaires. Cela signifiait tout simplement qu'il rêvait. De quoi pouvait être composé ses songes ? Des mêmes tourments qui l'avait poursuivi dernièrement ?
Non, ce n'était rien de tout ça. Et à vrai dire ce fut plus ou moins identique au début du rêve qui l'avait saisi, lors de sa séance de sommeil artificiel. Il était assis sur le petit ponts de bois, sous un soleil d'été. Ses pieds trempaient dans le lac d'une belle eau limpide et clair. Le champs d'herbe était tout fois un peu différent, et avait vu sa hauteur diminuer radicalement. Au loin il voyait une maison de campagne, fait sur deux étages. Un toit de tuile rouge était au premier abord l'élément qui accrochait aussitôt le regard. La demeure était posée sur une petite colline assez ronde, et des marches en pierre clair menaient à une porte d'entrée. Une cheminée éteinte par ce temps parfait, devait en hiver produire une épaisse fumée grise. Des volets bleues ciel encadraient les nombreuses fenêtres, et une porte d'entrée largement ouverte, donnait au soleil des envies de s'y faufiler. Des arbres et des champs de fleurs entouraient cette belle maison, d'un magnifique jardin.
Comme il devait être bon de vivre là-bas. Au grand air, et sans rien pour vous pourrir la vie.
Sur son visage endormi, on pouvait distinguer un détail quasiment rarissime. Un sourire de bienêtre. Ce n'était pas là un simple rictus fait en coins. Non, c'était un franc sourire, qui démontrait à lui seul combien pour une fois dormir était un plaisir intense.
Dans son rêves, Livaï se leva du pont de bois où il était toujours installé. Puis le traversa rapidement en laissant derrière lui quelques traces humides. Cette maison, il souhaitait s'en approcher, pour entendre un peu mieux les bruits de discussion qui étaient si compliqué à distinguer. Cela ressemblait à un bourdonnement, difficile à traduire et d'où ne sortait aucun mot. Que disait ces gens ? Qui étaient-ils ? Car de toute évidence, ils étaient plusieurs.
" Tu es ici chez toi, entre ! "
Une voix lui avait dit ça, tandis qu'il était entrain de grimper quatre à quatre, les marches de pierre menant à la bâtisse. Ce n'était pas la même voix pleurnicheuse qui lui avait bousillé l'esprit et la santé. Ce n'était pas la même voix que son âme. C'était une autre voix, plus calme et plus paisible. Elle était..elle était grave et douce à la fois.
" C'est vraiment chez moi ici ? " S'entendit-il dire.
D'un pas pressé le caporal continua de grimper les dernières marches. Étrangement, il avait réellement la sensation de sentir sous ses pieds nue, la pierre chaude des marches. Il avança encore un peu, tout en entendant cette même voix, lui dire d'entrer qu'il était le bienvenue. Sa main se tendit et s'approcha petit à petit de l'encadrement de la porte d'entrée qui était restée grande ouverte. Des rires surgirent et vinrent à envahir ses oreilles. C'était de jolie petits rires heureux , d'où seul le bonheur transpirait...
Il allait pour faire un pas en avant, lorsque dans la réalité son corps qui était resté allongé dans son lit, se propulsa hors de ce dernier. Son agitation avait été telle, qu'il avait fini par tomber au sol, dans un réveil abrupt et un peu douloureux quand même. Son épaule avait frappée le parterre avec une certaine violence, et lorsqu'il se redressa en position assise, un bleue léger était déjà entrain de s'installer. Son regard parfois sévère, était teinté d'une sorte d'incrédulité, où il ne savait plus si il était entre songe et réalité. D'une main emprunt d'une certaine lenteur, il avait chiffonné un peu ses cheveux d'un noir intense, avant que ses doigts ne viennent frotter ses paupières.
- Putain..j'ai réellement dormit, jura t-il fidèle à son langage parfois un peu coloré. Moi ? J'ai dormi et n'est même pas fait de rêve merdique !
Face à ce constat et malgré la légère douleurs liée à sa chute, Livaï se redressa sur ses jambes. Une fois cela fait, il jeta un coup d'oeil en direction de son lit, et vit bientôt que la place qu'était censé être occupée par son " invité" était vide.
- C'est sans doute grâce à lui, si j'ai pu dormir. Sa présence...à su bercer mon âme....songea t-il avant de se moquer de cette étrange poésie qui lui venait aux lèvres, et qui lui fit tirer la langue, comme si il venait d'avaler une truc parfaitement amère.
Laissant de coté, la contemplation de sa couche, il sortit de sa chambre après voir pris la peine d'ouvrir les volets mécaniques. Discrètement, il entrouvrit un peu la fenêtre afin de laisser passer un filet d'air. Son pas était encore trainant, et démontrait à lui seul la qualité avec lequel il s'était reposé. Parfois l'une de ses mains remontait son vieux pantalon de pyjama qui glissait sur ses hanches solides, tandis que de l'autre il grattait sans conviction réelle son ventre vide et plaintif.
Dans la pièce principal, il vit aussitôt Eren qui vêtue d'un pantalon noir et d'un simple t-shirt s'activait en cuisine. Ses beaux cheveux châtain et soyeux, étaient attachés dans un haut chignon qui trônait sur le sommet de son crâne. Et qui évitait ainsi de trainer devant son visage. Son regard vert, paraissait très attentif à la tâche qu'il avait entrepris de faire.
- Qu'est-ce que tu fais ? Questionna d'une voix encore un peu enrouée par le sommeil Livaï en s'approchant du musicien. Salut, au faite..
Ce dernier après avoir répondu un rapide bonjour, lui jeta un coup d'oeil bref, agrémenté d'un sourire charmant. Mais rapidement, il porta à nouveau son attention sur une petite poêle où il était entrain de faire des pancakes. Comme le lui préparait Gustaf quand il était plus jeune, et qu'il avait un moment de répit dans sa vie.
- Je suis désolé , je me suis permis de prendre mes aises, s'excusa t-il dans un reflex conditionné. Je me suis réveillé assez tôt, et pour te remercier de tout ce que tu fais pour moi, j'ai eu envie de te faire le petit déjeuner. Avec les cours de cuisine que m'a imposée Madame Octavia, je connais des tas de recettes, ajouta t-il en tapotant sa tempes de son indexe.
- Je t'ai dis que tu avais le droit d'agir comme tu veux ici. Ne t'excuses pas pour ça, murmura simplement le militaire toujours dans la surprise de se sentir aussi bien à peine réveillé. C'est sympa d'avoir préparé le p'tit dej, merci.
D'un geste non calculé, il posa sa main sur les reins du jeune homme, puis l'observa faire, tout en clignant ses yeux encore plein sommeil. Troublé, une belle teinte rouge vient rapidement s'emparer des joues du violoniste qui n'avait pas l'habitude de ce genre de geste. Mais qui arriva cependant à ne pas abandonner sa tâche. Parfois son regard vert quittait sa cible un instant, et jetait un coup d'oeil en direction de cet homme qu'il jugeait divinement beau. Un souffle étrange, face à ce constat se faisait entendre de sa part et démontrait à lui seul, combien était son trouble.
" La présence de Livaï entant qu'Alpha risque de te perturber un peu."
- Ça c'est sur, songea Eren en s'efforçant de garder une certaine concentration sur ce qu'il avait débuté.
La main quitta bientôt ses reins, et rapidement le propriétaire des lieux s'activa à la préparation du thé. A son tour, Livaï apporta son aide pour ce petit déjeuner qui promettait d'être délicieux. La table peu après cela fut dressée, et le soleil qui traversaient les hautes fenêtres de l'appartement, annonçait une journée des plus splendide.
- Alors ? Questionna le jeune homme le regard intense, l'air presque tendu. C'était un peu comme si l'avis de Livaï face à son plat était essentiel pour lui. C'est assez bon pour toi ?
Assez bon ? Le mot n'était pas adéquate à ce qu'il avait envi d'utiliser comme adjectif pour désigner ce plat. Ce n'était pas "assez bon", mais tout simplement délicieux. Mais dans cet instinct qui poussait ce jeune oméga à vouloir le rendre heureux dans de telles petites attentions. L'alpha voulu malgré tout, ne pas le voir se soumettre autant à lui ainsi. Mais à l'évidence Eren, lui même n'avait pas du tout conscience qu'il agissait de cette manière.
D'un sourire qu'il ne voulait offrir qu'au violoniste, Livaï annonça pourtant combien à cet instant il se régalait. Aussitôt le visage du jeune homme s'habilla d'une joie simple mais sincère, pendant qu'un souffle soulagé passait ses lèvres. Et le sourire jusqu'ici discret de l'oméga s'agrandit sur son visage séduisant, ajoutant ainsi un peu plus à sa beauté déjà bien présente.
- Je me dois de te remercier, avoua entre deux bouchée le militaire. Grâce à toi j'ai pu dormir comme je ne l'ai pas fait depuis....hum...depuis....hésita t-il un peu songeur en levant brièvement les yeux en direction du plafond. Un peu comme si la réponse était écrite là-haut... Je crois que je ne m'en rappel même plus, en faite.
- Ouah, c'est si loin que ça ? Compatit aussitôt le violoniste l'air désolé. Mais c'est affreux...
- Peut-être que ça l'es en effet, consentit à demi le militaire. Mais je n'arrive plus à me rappeler si " avant", je dormais comme il faut ou pas... Enfin peu importe c'est ainsi. Et toi ? Avec tout ce qui s'est passé ces dernières vingts quatre heures. Je suppose que ton sommeil a dû être un peu perturbé ? Ce serait logique avec tout ce qui t'es arrivé.
- Ma nuit a été plutôt fragmentée de petit somme en faite, car c'est encore un peu surréaliste pour moi, de me dire que je ne suis plus là-bas. Et que j'ai le droit d'agir comme je le veux, et que les gorilles de Madame Octavia ne risquent plus de me tomber dessus. Commença t-il à expliquer avant de se reprendre car sa fierté à l'idée d'être vu comme " faible " ou " sans défense" s'en prenait un coup.
- J'ai..j'ai souvent réussi à leurs rendre des coups, hein ! J'ai cassé un nez même une fois...Mais ils sont toujours si nombreux....admit Eren en plongeant ses lèvres dans le thé d'une parfaite qualité. A chaque fois que je me réveillais cette nuit, j'étais sur d'être de nouveau là-bas dans ma chambre, et que cette liberté n'était qu'un rêve....
- Je vois, souffla le caporal pensif. Il te faudra sans doute un certain temps d'adaptation.
- M...Ma..Malgré tout ça, rougit soudainement le jeune homme le regard déviant en direction d'un mur de la cuisine. Je me sentais tellement ...b...bien contre toi. C'est comme si ..j'avais trouvé ma place...tu comprends ?
A nouveau un sourire s'étira sur les lèvres minces de Livaï. Cette gêne un peu juvénile qui troublait ce beau jeune homme lui plaisait assez. Cette manière qu'il avait de soudainement devenir timide, quand il osait avouer certaine chose même d'adorable, lui plaisait encore plus. Mais de ce que Eren voulait dire, le caporal était en parfaite accord avec lui, car lui aussi se sentait à sa place près de lui, mais aussi complet.
- Je ne me suis jamais senti aussi bien, que lorsque je suis près de toi. Reconnu t-il calmement en continuant de boire son thé.
La phrase était simple, sincère et réelle. Mais ce garçon qui n'avait jamais eu le loisir de tomber amoureux, ni même d'avoir un simple petit coup de coeur, ne sut trop comment réagir face à ces mots doux. Aussitôt il avait baissé les yeux sur son assiette presque vide, puis avait caché son visage dans l'une de ses mains, afin peut-être de reprendre du mieux qu'il pouvait son self contrôle...mais...
- Je suis nul, je ne sais pas comment réagir, marmotta t-il en se trouvant affreusement gauche et nul à bégayer ainsi. Quand tu dis des trucs adorable comme ça avec ta voix si...euh..si..
- Si ? Le taquina un peu l'alpha en posant sa joue sur la paume de sa main, admirant ainsi chacune de ses expressions adorable. Dit moi.
- Je ..je peux pas le dire ...c'est gênant ...Bredouilla le jeune homme en glissant la main sur sa nuque.
- C'est donc insultant ? le provoqua tranquillement le militaire un peu plus amusé.
- Non pas du tout ! Contredit aussitôt Eren en baissant la main qui cachait son visage. C'est pas du tout insultant, c'est gênant parce que je ..la trouve sexy......ta...ta..voix...oh merde, je l'ai dis..pardon.
A nouveau le visage disparut derrière ses longues mains apte à produire de si jolie sons avec son violon. Tout doucement, et sans même se presser Livaï se releva de son siège, contourna la table, et prit entre ses mains les poignets d'Eren afin qu'il cesse de se cacher ainsi. Là, il plongea son regard au couleur de la nuit, dans les deux belles émeraudes.
- N'ai pas honte, de dire ce que tu penses, l'encouragea t-il en caressant sa joue. Moi par exemple je n'ai pas honte de te dire que je te trouve magnifique, assura t-il en contemplant rapidement de son regard le visage d'Eren à présent pourpre. Tu es d'une beauté qui me plait totalement...tu as le droit de t'exprimer.
La bouche était entrouverte comme sous le choque d'une annonce. Jamais on ne lui avait dit ça ainsi. Enfin sur un ton, où il n'y avait rien de répugnant derrière. Il y avait à travers le regard et la voix de l'alpha, une séduction certaine mêlé à une forme de respect à son égard. Et cela encore une fois le toucha. Son coeur peu habitué à vivre des moments si intense et plein de trouble, s'activa avec force dans sa poitrine, et lui donna même l'illusion d'agiter son corps à chacun de ses battements. Ses mains aux poignets fins se libérèrent des mains de Livaï, puis se croisèrent en niveau de son coeur. A nouveau son regard vert se détacha de sa cible pour se fixer au hasard devant lui. Là, sa nuque se courba tandis qu'un constat franchissait ses lèvres..
- Tu vas me tuer, à dire des choses pareils...Je n'ai jamais été aussi troublé...et heureux à la fois.
Une caresse dans ses cheveux répondit à ses mots tendres. Mais si il avait pris le temps de lever les yeux, il aurait pu constater le froncement de nez du caporal. Ce parfum qui venait envahir soudainement ses narines n'était en rien désagréable, au contraire. Mais parvenait comme à chaque fois à le déstabiliser, et à remuer un peu trop son coté Alpha. Sans doute était-ce parce qu'à être perturbé ainsi, le jeune homme ne parvenait pas toujours à retenir pour lui ses phéromones teintées de bonheur. Rapidement, Livaï était allé ouvrir la fenêtre de la pièce principal afin qu'un courant d'air mette un peu d'ordre à cet air ambiant.
Le reste de la matinée ne se passa pas forcément dans cette ambiance un peu hors du temps, où eux seuls paraissaient exister. Ils discutèrent à nouveau longuement, afin d'en apprendre le plus possible sur l'autre, et ainsi se connaitre d'avantage. Mais la réalité de la situation d'Eren, leurs sauta de nouveaux à la figure lorsqu'ils allumèrent la télévision afin de scruter les informations à l'heure du déjeuner de midi. A peine le journal débuta t-il que l'annonce principal avait pour sujet, ce jeune héritier orphelin d'une des plus riches familles du pays, et qui avait mystérieusement disparut.
Le journaliste était un homme dont la carrière était plus derrière lui que devant. Ses cheveux blanc étaient impeccablement coiffé vers l'arrière et son regard noir, lisait avec habilité un prompteur sans qu'on en ait réellement conscience. Le visage sérieux et grave, il annonçait d'un ton que l'on prend lorsqu'on annonce la mort d'une personnalité connue, la disparition étrange et mystérieuse de Eren Jeager. Sur la partie droite de l'écran de télévision s'affichait une photo du jeune homme qui était loin d'être ressente, car d'après les dire de ce dernier, sur le cliché il avait à peine 17 ans. Ses cheveux alors arrivaient à peine au milieu de son cou, et son regard vert affichait une triste lassitude.
Rapidement l'annonce fit place à une " interview" brève ou Madame Octavia aurait dû recevoir un oscar. Entourée de ses gardes du corps, ses cheveux flamboyant reposait sur ses épaules habillés d'un tailleurs bleue pétant, qui avait sans doute dû coûter un bras. Elle avait réussi à faire sortir de ses yeux bleue et glacé, des larmes qui choquèrent Eren lui même. Parfois elle reniflait et arrivait à grimacer assez pour faire l'illusion d'une peine profonde.
" Je suis très inquiète pour lui." disait-elle en miment un début d'hystérie, qui en temps normal aurait été crédible chez une mère privée de ses enfants. " Je suis sûr qu'il a été enlevé pour sa fortune. Nous nous attendons à toute heure à recevoir une demande de rançon. Il est en grand danger, en dehors de la maison...c'est ce que je lui ai toujours dit. C'est comme un fils pour moi voyez vous ? J'ai tellement pris soins de lui, depuis que ses parents sont mort..Je.. je crois que je mourrai si il lui arrivait quelque chose."
- Mais quel... Menteuse ..se révolta Eren outré..
" Avait-il des projets dans la vie ? " Questionna le journaliste qui afficha sur son visage un air de chien battu, afin de coller à la thématique " drame en direct."
" Oui, il fréquentait depuis quelques temps, le fils du comte de Dreher. Ils s'entendaient très bien tous les deux. Et enfin...comme vous savez, Eren est un oméga. Ils s'accordaient parfaitement tous les deux, une paire parfaite... J'allais justement annoncer leurs fiançailles. "
- QUOI ? s'écria avec colère le jeune homme en se relevant du divan sur lequel il était assis. Ses poings étaient si serrés, qu'il en avait mal aux doigts. Mais, je l'ai vu qu'une fois ce mec ! C'est un idiot imbus de lui même. C'est un bon à rien, au Q.I pas plus élevé que celui d'un bulot cuit. On s'accordait pas du tout..du tout.....c'était dégueux d'être en sa présence...désolé mais c'est vrai..
- Chut, je sais que tu es en colère, mais on doit écouter la suite de ce qu'elle va dire, tenta de le calmer le militaire dont les bras étaient croisés sur son torse.
A nouveau, Madame Octavia prit un air triste et arriva encore une fois à sortir quelques larmes de crocodile. Le journaliste quand à lui, prit dans cette parfaite comédie reprenait la parole d'un ton que l'on prend lorsqu'on se rend au chevet d'un mourant.
"Si là, Eren était entrain de vous écouter que lui diriez vous ? Pour qu'il ne perde pas espoir, malgré ce qui lui arrive ?"
" Et bien ..." fit semblant d'hésiter la tutrice du jeune homme, et dont les grelots de peine dans la voix parurent plus discret soudainement." Je lui dirai ...., Eren. Je ne t'abandonnerais jamais. JAMAIS ! Je te chercherai et je te trouverais pour ..ton bien. Je suis sur que tous mes amis, ainsi que la police du pays, sauront te remettre la main dessus...enfin," se reprit-elle en voyant le journaliste et le caméraman un peu choqué par sa façon de parler." Te libérer je veux dire...et je te rendrais à ton fiancé, et on pourra continuer tout les magnifiques projets dont on a tant parler tout les deux...Sache mon garçon, que les personnes qui ton arrachées à moi, en subiront le prix.."
" Que voulez vous dire, par le prix ?" releva le journaliste soudainement mal à l'aise face au regard impressionnant de cette affreuse bonne femme, qui n'avait pu de toute évidence tenir son rôle jusqu'au bout.
" Oh je veux dire. Le prix de la justice. " se rattrapa t-elle une fois de plus dans un sourire horriblement faux.." La justice se chargera de les mettre en prison pour leurs crimes.. Mais on te retrouvera , et tu pourras comme avant vivre sous mes bons soins. Je tiens fort à toi, comme tu sais."
Ainsi s'achevait le sois disant témoignage, sous les larmes fictives d'une affreuse tortionnaire, et sous les messages d'encouragement et de soutient du présentateur télé. A travers ses mots, elle avait su malgré tout envoyer au principal intéressé un message qui lui faisait plutôt froid dans le dos. Car de toute évidence elle croyait plus à une fuite, qu'à un enlèvement.
- En gros, elle me recherche et ne reculera devant rien pour me retrouver. Elle m'a clairement fait comprendre qu'elle avait mis sur ma piste, tous ses " amis" ..et pas les meilleurs qui soient, en déduit Eren dans un froncement ses sourcils inquiet ....Et si elle me met la main dessus. Elle procédera comme elle l'a toujours fait ...en me contraignant et en me menaçant de différente façon...et.... Elle me forcera à épouser ce crétin friqué ...et...Raah rien qu'à l'idée j'en ai des nausées d'horreur..pardon, c'est méchant xe que je vais dire mais ..En plus ce mec a une tête à claque..merde !!
Disant cela, lui qui était resté debout, gigotait sur place comme si des sueurs froides étaient entrain de rouler dans son dos, et qu'une envie de gifler le personnage mit en cause, l'avait soudainement saisie.
- Il faudra avant ça, qu'elle me passe sur le corps. Si elle compte faire tout ceci, gronda dans une colère froide Livaï en éteignant la télévision, puis en jetant la télécommande qui était dans sa main, sur la table basse. Tsh..
Un air colérique déformait les traits de son visage, et faisait voir ainsi à Eren combien parfois il pouvait être impressionnant, mais aussi..effrayant. Sans bouger de sa position, il le vit croiser les jambes et agiter son pieds dans une cadence des plus nerveuses. Sa mâchoire s'était crispée à la simple idée, qu'on lui arrache celui qui complétait son coeur et son âme. Pourtant une chose était certaine, il était hors de question que Eren retourne dans l'enfer où il avait vécu ses dernières années. Son rôle, il le sentait au font de ses entrailles était de le protéger, d'en prendre soins, et surtout d'être avec lui.
Sans s'en rendre compte l'air commença à s'imprégner du sentiment négatif qui roulait dans ses veines. A présent tendu, le violoniste restait debout comme figé, et fixait le sol sans parvenir à lever les yeux. Il était comme un enfant que l'ont vient de disputer, et qui n'ose plus lever le regard. Le relief de sa peau s'habillait d'une chair de poule désagréable à ressentir. Et son instinct d'oméga lui hurlait de rester ainsi, et d'attendre que la tempête passe...Pourtant Eren, ne se laissa pas aller à ses inclinations, et fit ce que le caporal lui avait conseillé de faire. C'est à dire oser s'exprimer... Même si c'était très compliqué pour lui d'oser faire ça.
- Arrête ça ! Ça me donne envi de rentrer dans ma coquille..c'est horrible à ressentir...s'il te plaît.
- Hmm ? Fit Livaï en clignant rapidement des yeux, puis en observant l'attitude du jeune oméga qui logeait à présent chez lui. Ah merde !? Je suis désolé,...Je ne m'en suis même pas rendu compte...je pensais à ce que cette bonne femme venait de dire...
Respirant profondément, il arriva en moins de quelques secondes à reprendre une contenance détendu et supportable pour le jeune homme. Même si toute fois en lui, la rage contre Madame Octavia continuait de gronder.
- Brr...fit Eren secoué d'un gros frisson en allant ouvrir d'avantage la fenêtre, avant de revenir s'installer dans le divan. Je n'ose pas imaginer ce que ça doit être quand tu utilises ta voix d'alpha..
- Euh, douta le militaire en réfléchissant intensément, tout en se grattant la joue. C'est quoi déjà ça ? Fouilla t-il rapidement dans son esprit, prouvant par là aussi que décidément, il n'avait jamais fait l'effort d'en apprendre plus sur ce qu'il était. Un peu choqué Eren le regarda avec incrédulité..pensant sans doute qu'il lui faisait une blague...
- C'est quand un Alpha utilise un ton autoritaire pour contraindre son oméga à lui obéir d'une façon ou d'une autre. Tu.. Tu ne savais pas ça ? Sérieux ?
- Bien sûr que si je le savais. J'avais juste un peu oublié, bredouilla honteusement Livaï, comme je te l'ai dis je n'ai jamais fait très attention à ce qu'était ma nature, donc j'ai quelques lacunes....Il faut que je lise plus sérieusement les ouvrages que m'a filée Hansi...pour dérouiller un peu ma mémoire.
- Sais-tu au moins ce que s'est que....euh...marquer un oméga ? Fit semblant de taquiner le violoniste, pour voir en réalité quel serait sa réaction face à cela.
- Bien sûr ! Je sais ce que c'est, s'offusqua un peu Livaï en allongeant son bras sur le dossier du divan. Rapidement, le jeune homme glissa sur l'assise jusqu'à ce qu'il ose appuyer sa tête sur son épaule. A mon tour de te poser des questions, ok ?
- D'accord ! Je t'écoute !
- Toi qui est malin comme tout, dis moi là...fit-il en pointant son oreille du doigts. Comment se passe cette étape ? Tu comprends, ma mémoire à des lacunes, ajouta t-il l'air peu convainquant. Je m'en remet donc à toi, pour me rappeler comment tout ça se passe.
- Qu....hein ? N..non je dirai rien ! T'as zéro troue de mémoire. Je.. J'en suis sur..Marmonna Eren le regard déviant, le visage plus rouge qu'une tomate.
- Non, non, mentit effrontément le brun de façon si peu crédible qu'il transpirait le mensonge. Inonde l'ignorant que je suis de ton savoir...Juste ici, renouvela t-il comme demande en penchant un peu la tête....allez dit moi !
- C'est.. Méchant.. de se moquer de mon malaise, bougonna le violoniste en croisant les bras. Tu sais bien que je suis vier...enfin bref...., et que parler de ça et pire qu'embarrassant. Et Ça te fait bien marré visiblement...
- Peut-être un peu .. Mais ta réaction me touche plus que tu ne le crois. Juste là, contredit paisiblement le militaire en prenant l'une des mains aux long doigts, qu'il cala sur son torse au niveau de son coeur. Eren..il n'est pas question qu'on te vole à moi. Je t'embêtes un peu là, c'est vrai. Mais j'affronterais la terre entière si il faut, si cela me permet de te garder près de moi...et de préserver aussi ta liberté...
La voix du jeune oméga, parut s'éteindre dans le font de sa gorge tandis que ses yeux s'écarquillaient face à cette sincérité, dénuée du moindre mensonge. C'était là, la vérité crue et auquel de toute évidence Livaï comptait bien rester fidèle. Sous la paume de sa main, le violoniste avait l'impression de sentir de fortes pulsassions venir le frapper. Comme s'était agréable de se sentir important pour quelqu'un, lui qui n'avait été "rien" durant dix ans. Comme c'était même soulageant de prendre conscience que son existence en tant qu'être humain avait de la valeur aux yeux d'au moins une personne. Et quel yeux...
- Aah, souffla comme dans un frisson de contentement le musicien, qui prit le visage du brun dans ses mains. Tu m'as dit, de toujours te dire ce que je pense, sans avoir peur d'être honnête pas vrai ?
- Oui, c'est vrai, admit le militaire qui n'avait pas changer ni de place, ni d'attitude. Il était calme détendu et observait sans jamais se lasser le beau visage qui l'observait avec intensité.
- Je crois en toi, comme je n'ai jamais cru en personne d'autre, admit le jeune oméga dont les mains étaient toujours posées sur les joues de son vis à vis. De ses pouces, il caressait doucement la surface de la peau pâle. C'est dingue de ce dire, qu'on ne se connait, depuis si peu de temps, et que pourtant pour rien au monde, je ne voudrai être éloigné de toi. Ça hurle tellement en moi,.. ça cri si fort ...que je ne doit jamais te quitter... je sais déjà que si ça arriverait ...j'en crèverais...
- Crois moi, moi aussi je ne supporterai pas qu'on t'arrache à moi. Je me dis parfois qu'il ne faut pas forcément attendre qu'un certain nombre de jour se soit écoulé, pour oser dire l'évidence. Les choses parfois sont écrite en soit, et depuis peut-être toujours...enfin je suppose. Mais je sais que je crèverais si on te volait à moi...
Face à ces mots qui avaient un sens et une logique parfaite pour lui, les lèvres du jeune homme se mouvèrent durant quelques secondes sans qu'aucun son ne passe pour autant. Ce lien qu'il sentait entre eux deux, paraissait à chaque minute passée prendre de l'épaisseur et se solidifier. Sans doute était-ce cela que d'être une paire " parfaite ", comme dirait Hansi ? C'est sentir leurs deux cœurs se reconnaitre parfaitement, comme si au final ils s'étaient toujours connu, et n'avaient été qu'un.
Un court silence suivi leurs discussion, mais après avoir pris le temps de reprendre son souffle dont la cadence était assez rapide. Eren s'encouragea à aller au bout d'une demande qui trainait dans son cerveau, et auquel il avait envie de céder. Mais le dire était encore pour ce tout jeune homme ignorant de certaine chose, déstabilisant.
- Tu veux bien..m'embrasser ? S..s'il te plait ?
Comme il aurait aimé faire cette demande sur un autre ton. Prendre un air séducteur, et peut-être un peu provocateur. Mais là, de son point de vue, il ne devait pas paraitre pour le plus mûr des hommes, malgré ses 20 ans. Et pourtant il vit rapidement se dessiner sur le visage séduisant de Livaï, un sourire qui il ne savait encore, lui était entièrement dédié, et qu'il n'accorderait à personne d'autre. Sans oser bouger le moindre muscle, Eren le vit glisser ses doigts derrières sa nuque pendant que l'autre main se poser sur sa joue. Son visage dont il aimait admirer les traits, s'approcha du siens et ajouta à nouveau un excès de fébrilité, qui lui faisait perdre un peu de sa retenue...
- Oh..oui embrasse moi...susurra t-il comme le plus intense des souhaits, en passant ses long bras autour des épaules de l'alpha.
Malgré ses mots, malgré cette envie violente qu'il avait de ce premier baisé. Sa peau ainsi que tout son être était agité d'une certaine exaltation. Sans doute Eren aurait-il pu mettre tout ça sur le dos de sa virginité prolongé ? Ou du fait que cet alpha, son alpha, lui correspondait parfaitement ? Mais ce ne fut au final rien de tout ça, qui était cause de son état, mais juste une pulsion tout simple et naturel. Une envie intense de sentir pour la première fois de sa vie, un baisé d'amour lui être offert.
Et cette même envie se vérifia lorsque les lèvres du caporal s'emparèrent doucement des siennes. Son coeur s'agita comme un fou dans sa poitrine, pendant qu'un violent tremblement le secouait en entier. Son bonheur et sa joie, frôlait la stratosphère et le rendait plus rêveur que jamais. Et bien qu'il était maladroit et totalement inexpérimenté, il tentait de son mieux d'y répondre comme il faut. Ses lèvres malhabile happaient avec gourmandise les lèvres experte du beau caporal. Ce dernier avait gardé sa main derrière la nuque du jeune homme, et sentait en lui une envie que tout ceci perdure encore et encore.
Les lèvres du jeune homme étaient si douces, si tendre qu'il se sentait tel un camé accro à sa dose. Son souffle à travers ses narines se fit plus pressé. Bientôt, son autre main se posa sur l'épaule de celui qu'il voyait déjà comme étant son oméga..
- Ouvres t'es lèvres, l'encouragea t-il avant de reprendre avec fougue possession des jolies lèvres rosé..
A peine Eren eut-il le temps d'écouter la demande, qu'il sentit une langue curieuse se glisser à l'intérieur de sa bouche. Comme dans un réflexe de mimétisme, la sienne alla rendre visite à cette curieuse et bientôt, comme si elles s'étaient toujours entendue, elles entamèrent une danse qui ne laissa pas le violoniste indifférent. Des souffles d'aise semblable à des petits gémissement de contentement se faisaient entendre de lui, tandis que petit à petit, leurs deux corps collés l'un à l'autre s'allongeaient sur le divan.
C'était doux et puissant à la fois. C'était si enivrant que cela donnait des envies de ne plus réfléchir et de se laisser aller ainsi, comme ça, soudainement. Comme pour donner à leurs instincts des envies de parler à leurs places. L'ivresse de cet instant inédit pour lui, fit qu'il ne sentit pas la main autoritaire de Livaï tirer sur le col de son t-shirt. Lorsque ce dernier eut fait ça, sa bouche habille quitta sa cible d'origine pour se promener dans le long cou du jeune homme.
- Eren..Tu sens si bon, lâcha t'il entre deux tendre baisés. Si bon...
- Je....je....bredouilla le violoniste en posant à nouveau la main sur sa bouche, comme pour en taire les sons...la situation lui échappait un peu trop là, et il ne savait plus quoi faire.
Les frissons sur sa peau se multipliaient, et bientôt un souffle plus intense et plus profond ce fit entendre de l'initiateur de cet échange passionné. Des marques légères commencèrent à apparaitre ici et là sur son cou, mais bientôt une petite panique incontrôlable fit sonner son alarme interne, lorsqu'il sentit le muscle trapèze être pour le moment mordiller...
-Ooh..pa..pardon...paniqua t-il en posant involontairement ses deux mains sur les joues de Livaï en les écrasant un peu...je.. Je. ..m'en veux pasx je t'en prie.. je voulais juste...que tu m'embrasses...pas que on en soit ...déjà là...je suis désolé...pardon.
- Hein, quoi ? Fit le militaire un peu perdu.
Après avoir repoussées les mains d'Eren qui lui écrasait terriblement les joues, Livaï appuya ses mains de chaque coté du visage un peu perdu de ce dernier. Clignant des yeux rapidement, il se mit à réfléchir à toute allure, en réalisant combien la situation avait failli déraper. D'un rapide coup d'oeil, Livaï constata le col terriblement distendu du t-shirt du jeune homme. C'était comme ci il s'était retenu au dernier moment de le déchirer. Après cela il vit, des marques de suçons un peu partout sur la peau pale et délicate...se redressant sur ses genoux, il posa la main sur son front humide, tandis qu'une vérité certaine frappait son esprit.
Il avait failli perdre le contrôle de lui même ! Lui ? Le pro du contrôle de soit..
- Merde...je suis désolé, s'exclama t-il en se relevant du canapé, puis en s'éloignant de quelques pas. Je...
- Non, non , non, se redressa en position assise le violoniste en agitant les mains devant lui. C'est moi...c'est entièrement de ma faute, je suis complètement idiot.. Un.. Un imbécile ..j'ai...par caprice, j'ai provoqué ton instinct d'Alpha. C'est totalement con...ajouta t-il en se relevant complètement, avant de reculer près de la fenêtre. Je suis un imbécile ....j'aurai dû réfléchir avant de faire une telle demande....Pardon, pardon, pardon...
Il parlait à vive allure et son regard perdu, démontrait combien il avait des remords. Sa faute n'était pas grande et aussi intense que cela. D'ailleurs ce n'était pas vraiment sa faute. Ce n'était au final, qu'une bête histoire d'instinct et de perte de contrôle commun. Étant une paire parfaite, de toute évidence leurs phéromones n'avaient pas tardé à se répondre entre elles....n'importe qui dans une telle situation aurait perdu une certaine maitrise de soit. Et Livaï qui était bien plus vieux qu'Eren, se sentait tout aussi fautif, si ce n'est plus, car il n'avait su se calmer de lui même.
- Je vais prendre l'air sur le balcon..le temps que...que tout "ça" se calme en moi...
D'un pas pressé, le militaire alla le rejoindre. Dans l'entrée de la porte fenêtre il vit rapidement Eren assis en tailleurs à même le sol. Le soleil dardait sa peau de ses rayons printanier et ajoutait ainsi, une chaleur dont il n'avait pas besoin.
- Je suis vraiment désolé, répéta encore une fois le violoniste dont les mains étaient à demi crispées sur ses chevilles croisées. Je sais que ..ça se fait pas...Ce que j'ai fait....." ouvrir une porte" ....puis au dernier moment "la refermer".
Venant s'installer près d'Eren, Livaï opta plutôt pour le fait d'allonger ses jambes. D'un air désolé, il l'observait et l'écoutait s'excuser en boucle, d'une faute qui n'était pas aussi dramatique et grave que cela. Il avait vécu durant 10 ans une vie, où on le forçait à dire pardon pour un oui, ou pour un non, tout en prenant des trempes. De ce fait, des réflexes et des habitudes avaient fini par s'imprégner en lui. Tel que ceci, croire que tout était toujours de sa faute. Et ce constat était assez triste.
- Je suis plus vieux que toi. Je ne devrai pas me laisser aller comme ça non plus. Tu ne peux pas prendre 100 % la responsabilité de ce qui s'est passé...enfin ce qui à faillit se passer. Toi et moi, on a pas l'habitude d'être en contact avec...des personnes de notre espèce... je ne traine qu'avec des bêtas....je ne suis jamais en contact avec des omégas...ou ça s'est passé si peu de fois, que ça en est anecdotique..
- .......
- Hansi te l'a dit non ? Ma présence risque de te perturber...c'est ce qui s'est passé ! Je suis l'alpha qui te corresponds..j'imagine que en toi, tes phéromones ce sont dit .." youpi on va faire la fête, et lui sauter sur la gueule à celui-là"...ajouta t-il pour faire rire le jeune homme , qui en effet eut un petit sourire amusé. .." On va lui torpiller le portrait, il saura plus où donner de la tête...et le patron...on l'écoute pas, si il tente de nous retenir ! Allez go go go on y va.."
Ce monologue sans aucun sens, était drôle et si peu ressemblant à sa personnalité froide et distante. Mais si cela permettait à Eren de ne pas culpabiliser pour rien, et même d'ajouter un grand sourire à son visage, cela en valait le coup.
- Tu comprends ? Lui demanda enfin Livaï à présent parfaitement calme. En continuant de l'observer de son regard nuit.
- Oui....au final ce n'est qu'une bande de sale traitre indiscipliné, se moqua un peu Eren. Se barrer comme ça sans ma permission, ..." on est libre on fait ce qu'on veut."
- Ouais, c'est tout à fait ça ! Mes phéromones on dut ce dire un truc du genre . " putain on sort du grenier dans lequel on était enfermé depuis le déluge..oh bah ça c'est une occasion qui ne se loupe pas."
C'était idiot de dire tout ceci. C'était " crétin", mais c'était drôle même si ça n'avait pas de sens. Pourtant le résultat était là, dans les rires qui suivirent ce délire connu de eux seuls. Cette situation gênante et qui avait failli déraper, passa au final pour une anecdote de ce qui pourrait déjà faire partie du passé. A nouveau Livaï l'attira contre lui et laissa sa tête au doux et long cheveux se poser sur son épaule. Une fois de plus ils discutèrent, et tandis que sa joue s'appuyait avec précaution sur le crâne d'Eren, il s'enivrait du bien être qui pour le moment ne le quittait pas.
Parfois au milieu de leurs propos assez banal, déboulait une question ayant en rapport avec sa maladie.
- Elle te parlait vraiment ? Je veux dire ton âme ? C'est dingue, j'ai toujours pensé que c'était comment dire... " quelque chose" d'impalpable mais de présent, et impossible à voir cependant...
- Elle me harcelait...Elle cristallise à elle seule tout les méfaits de la maladie. Si tu m'avais vu dans mes périodes de crise, tu m'aurais pris pour une gros cinglé échappé d'un asile. C'est comme si tu entendais jour et nuit, des reproches....sans jamais qu'elle s'arrête..Sans jamais faire une pause. Jamais! Et quand je tentais de l'ignorer, les effets secondaires de cette maladie, se réveillaient..Migraine, douleurs musculaire...C'est un tout, qui petit à petit te plonge dans la folie...parfois je marchais à travers l'appart en m'engueulant avec..Franchement heureusement que l'insonorisation ici est parfaite.
- Ça fait un peu flipper ce que tu dis, dut admettre Eren dans une étrange grimace. Mais et là, elle ne te parle plus ?
- Non, pour le moment c'est le silence radio. C'est presque choquant, reconnu le militaire. Je préfère rester prudent malgré tout, il y a après tout dans cette maladie des paramètres inconnues encore ...
- Tu n'as plus mal nul part ? Plus rien..?
- C'est le silence du corps,..enfin ça me fait juste comme des courbatures..mais ça j'en ai plutôt rien à foutre, expliqua t-il en déposant un baisé sur le front.
Plus tard, lorsque la nuit commença à prendre bien place dans le ciel et que les étoiles petit à petit se faisaient voire. Hansi comme prévue passa afin d'examiner Livaï et de voir à quel point la présence d'Eren, pouvait avoir une influence bénéfique sur sa maladie. Surprise, elle entendit son coeur battre à rythme totalement normal. Sa fièvre était absente, et sa tension idéal. Les questions qui suivirent et auquel il répondait en la toisant du regard lorsqu'une de ses plaisanteries, pointée le bout de son nez, lui prouvèrent qu'il était sur le chemin de la guérison.
- J'aimerai quand tu auras le temps, que tu passes quelques examens... scanner, radio et tout le toutime, pour m'assurer que tu es enfin sur le bon chemin.
En font, alors que les fenêtres étaient à présent refermées, il était possible d'entendre l'habille virtuose jouer du violons. Parfois la doctoresse s'arrêtait un instant dans ses explications, et se laissait porter par la belle mélodie.
- C'est si beau, murmura t-elle en observant son meilleur ami, si calme et détendu. C'était comme si elle ne se souvenait plus qu'il pouvait être ainsi, à force de l'avoir vu dans une souffrance constante.
- Il faut qu'on arrive à en savoir plus sur cette conne de Madame Octavia, jura Livaï le regard soudainement acide. Je veux dire, ce midi aux infos, pendant son interview ...elle l'a menacée à mot couvert....elle a des tonnes de relations, mais on ne sait rien de leurs étendue réelles...je lui ai dit qu'il était libre chez moi...Mais, je sais pourtant que mettre le nez dehors pour lui en ce moment est dangereux.
- C'est vrai, reconnue Hansi. Il faut qu'on se trouve nos propres alliés.. on ne peut pas raconter ça, à n'importe qui, car certains risque de croire que tu l'as réellement enlevé....son témoignage, sera mis sur le " syndrome de Stockholm" et donc pas pris en compte.....il faut qu'on trouve des preuves, afin d'apporter du crédit à son témoignage sur ce qu'il a vécu durant 10 ans.
- A qui penses-tu ? Personnellement, j'ai une parfaite confiance en Petra, je pense que la mettre dans la confidence ne sera pas un mal. Idem pour Mike..et...
- Le major Erwin, t'écoutera ! Le coupa Hansi. Toi et moi on le connait bien. Erwin est pris par son boulot en ce moment, mais..je sais que fouiner dans ce genre d'affaire, et monter des stratégies pour faire tomber une telle criminelle va l'amuser...Il a des liens, et des connaissances qui pourraient nous être utile.
- Je vais essayer de prendre rendez-vous avec demain..et j'aviserai en fonction de ce qu'il me dira ! Murmura Livaï qui observait toujours Eren jouer et mouver son long corps au rythme de sa musique. Merci pour ton aide Hansi.
- Je suis une amies génial, je le sais depuis longtemps, ria t-elle fort peu discrètement, ce qui fit aussitôt lever les yeux au ciel à Livaï.
- Pour le moment, ne lui parlons pas de tout ceci, enfin au moins pour ce soir. Il est stressé, et plus du tout habitué à agir comme il le souhaite. Affirma le caporal dans un souffle las qui en disait longs sur son humeur. Si tu savais le nombre de fois ou il s'est excusé pour des broutilles aujourd'hui...un couvert qui tombe " pardon", si il me cogne par inadvertance..le bras par exemple.." je suis désolé pardon." Si il provoque un petit bruit soudaine..idem...
- Mais qu'est-ce que ces abrutit lui on fait ?
- J'imagine que "chez lui," il devait se prendre des coups pour un oui, ou pour un non..." j'ai réussi à rendre quelques coups " qu'il m'a dit dans la journée ." Mais ils sont toujours trop nombreux.." Et quand ils ont vu qu'il devenait si grand, ils ont du doubler les doses, pour le " casser " au maximum...
- Quel bande de salopards de merde...murmura la jeune femme en rangeant son bazar dans sa sacoche de médecin. Franchement...ça me dépasse...
- Je les briserais un à un Hansi, assura Livaï avec une effrayante certitude dans la voix et le regard. Ils paieront tous..
- Il ne fera pas bon être sur ton chemin alors, comprit Hansi en le voyant mouver la tête de manière à confirmer ses dires.
Non, en effet il ne fera pas bon être sur sa route le jours où sa colère tel un coup de tonnerre tombera sur ceux qui auront durant dix ans, tout fait pour rabaisser, frapper, humilier, voler et priver Eren du moindre liens social. Un jour viendra, où Livaï lui dira à nouveau qu'il était libre à 100 %, et que plus aucun danger ne risquerait de lui tomber dessus.
Parce que pour lui Eren était tout son monde à présent.
*****
Et voila pour le chapitre 6. La cohabitation s'installe entre nos deux protagoniste et autant de liberté semble perturber un peu ( beaucoup Eren). Mais si cela n'est pas simplement causé par cette " liberté " soudaine..mais aussi par la présence du beau caporal.
J'espère que ce chapitre vous à plus. N'hésitez pas à laisser un com.
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