chapitre 1 : le testament d' un guerrier .
J' ai marché , arme à la main .
Mes bras en ont brisé plus d' un .
Des cris sifflèrent .
Des rêves s'envolèrent .
À un coup , une âme s' en va .
J' en ai brisé en main nue .
De mes poings j' ai brisé leur frontière .
Malgré tout , j' erre dans cette rue .
À chaque pas , je fais une prière .
Tels des fières guerriers nous avions brisé des murs .
Hélas !
Tout est las !
Les cœurs doux , sont devenus dur .
Je marmonne une vielle mélodie .
Que ruine recouvre cette vie .
La mer de sang a marqué le sol de ses empruntes .
Les trottoirs sont jonchés de mémoire des défunts.
Fières et braves comme un seul homme , nous avons fait chuter leur château en béton .
Les rires et larmes ont valsé sur les ruines de notre ignorance .
Sur le pont de l' oubli était la raison .
On a traversé tant de pays , le secret qui nous restait caché , était la connaissance .
Si on avait été plus intelligent et aussi automate qu' on le voulait . On serait comparé parmi les nobles .
Jadis ce temps était où les rêves étaient à leur pied .
Aujourd'hui , on entend au loin des pas humbles .
Entre deux irréalités , les rires sont les derniers .
Je marche dans cette vallée obscure .
Mes pensées sont ailleurs .
Par ailleurs ,
Mes idées composées dans l' âme d' un enfant se consument sur des cendres .
Notre courage nous poussait à nous battre .
Épée , bouclier , des cortèges s' effondraient .
Autour une odeur de mort reigne où autrefois était l' odeur de vie .
Guerriers d' Athèna ,
Nous étions prophètes de la mort .
Aujourd'hui une ombre plane ou autrefois la fierté subsistait .
Nos sandales faisaient fuir la poussière de mauvaise augure .
Un temps où rien ne perdure .
La peur existait .
Je voulais ignorer cette traîtresse .
Le courage a rendu l ' âme sous ses ruines .
La foi raisonnait à moi telle une prêtresse .
Terres , villages , royaumes s' agenouillèrent à nos pieds .
Au loin , je cherche les paroles de cette mélodie .
La nuit tarde à partir comme ci elle s' amusait des mortels .
J' avance nulle part , cherchant un repère .
Quand le soleil et la lune feront
ils la paix ?
Nous , étoiles erront dans la nuit , tel un point oublié de la composition du maître .
Un silence morbide domine chaque lieu .
Un tel décors ne semblait que paraître .
J' aurais enforcé de mes mains dans le coeur de la haine un pieu .
À chaque pas , chaque âme est volée .
La lune nous regarde et je la vois parfois pleurer .
Dans cette marche , je cherches une lumière .
J' ai brisé mon épée et tordu mon mousquet avec peine .
Au cou , je laissais le collier de la reine .
Je voyais ces yeux écarlates qui me guettaient , tapis dans les ténèbres .
Tel un charognard , il l' attendait ma dernière heure .
J' avançais dans un noir profond ,
La lumière n' était pas invitée dans ces lieux au fond .
Un sourire semblait s' afficher sur mon visage ,
Sans doute je repensais au poids de l' âge .
Ainsi , je vis au loin des herbes taillées par la ténacité .
Je voulus vaincre l' adversité . Mais la fatigue était une traîtresse .
Je renonçais à m' en dormir .
Bientôt , je m' arrêtai à une clairière .
Là à Dieu , mon âme adressait
une prière .
Plus loin , tel un nomade d' arme , je continuai mon chemin au gré de tout .
Au lointain , je m' imaginais un tout .
Mes pas devenaient de plus en plus lourd .
Le courage d' autrefois me jouait des tours .
Une étrange rêverie me vint au détour des bois .
Je revis mon être naïf .
Rêver autour d' un champ de maïs .
Un rêve de roi .
Berger de l' est ,
Je rêvais d' une humanité vraie .
Là , je coupais du bois d' un coup .
Tel Hercule , la hardie me dominait .
Une autre folie me vint à l' esprit .
Une nuit comme celle ci .
Loin de la folie de l' homme .
Je l' avais vu , elle .
Malgré les horreurs que la hantise de la créature de la terre avait semé ; en moi germait toujours le souvenir de son sourire .
Maintenant , je me mis à rire .
Le doux vent frappait ma tenue en lambeau .
Je voulus me relever mais mon esprit ne voulait plus .
Je continuai à rêver .
Ses yeux si captivants me revenaient en mémoire .
Étais-ce la dernière image écourtée par les fils de la créature
de la lumière ?
En moi venait , une dernière prière .
Je ressentis un soudain froid .
Je voulus m' endormir dans les bras de la princesse de mes rêves .
Mais le soleil ,avait été assez jaloux pour ne pas me laisser dans ces bras .
Elle , ma seule vraie défaite ,
J' aurai de mes mains tordues l' épée de mon ennemi .
De mon orgueil , j' aurai anéanti tout rempart .
Mais elle , restait le rempart que je n' ai su fait tomber .
Ma plus belle défaite et ma plus belle gloire .
À sa rencontre , mon destin avait été scellé .
Auprès d' elle , j' étais autorisé à rêver .
Étrange !
Me voilà halluciner !
Je crois voir sa silhouette .
Sa robe rouge semble se balancer au gré du vent .
Maintenant s' éloignait le temps .
Là , je regardai là haut .
Sous le ciel noir , telle une toile , mon esprit dessinait l' image de celle qui m' a vaincu .
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