Chapitre 12: Interrogatoire de Scaramouche

Layla:

Je ne comprenais pas la scène qui se déroulait sous mes yeux.

Je ne voulais pas comprendre.

Les yeux rougis de Kazuha me faisait la sensation d'un coup de poignard, Childe c'était barricadé dans son dortoir suite à la terrible nouvelle: Heizou avait disparu.

La directrice Paimon faisait des cercle rapide dans les airs, tirant sur ses cheveux comme si elle voulait se les arracher.

"ça ne peut pas continuer comme ça... Marmonnait elle, doit on fermer le lycée?

La nervosité soudaine autour de moi me faisait étouffer.

Le choc empêchait mes larmes de couler, car même si Heizou et moi nous connaissions depuis peu, il avait était l'un des premier à me soutenir. A être mon ami.

-On doit le retrouver! Shinobu abattit son poing sur une table, elle ne pleurait pas, elle semblait prête à tuer.

Je ne pouvais pas rester dans cette pièce.

Une boule se forma au creux de ma gorge, nous étions dans le bureau de Paimon depuis 20 minutes maintenant, Kazuha, Shinobu et moi.

Je n'arrivais pas à détacher les yeux de mes deux camarades, je me sentais coupable, sans en deviner la raison.

Je devais partir, je n'étais pas à ma place.

-Mme Paimon, ma voix éraillée me surpris, je ne suis d'aucune utilité à l'enquête, puis-je partir?

La directrice acquiesça, l'air aussi sombre qu'une tombe.

Je me retrouvai dans le couloir et me dirigeai aussitôt vers la poubelle la plus proche.

Un haut-le-cœur eut l'effet de retourner mon repas dans mon ventre. Je déglutis avec difficulté, me cramponnant d'avantage au rebord de la poubelle; j'allais vomir.

Une seconde secousse souleva mon estomac , je régurgitai son contenue.

Il avait disparu.

Il était peut être mort, je m'efforçais de ne pas y penser, l'apprenti détective était trop malin pour qu'on se débarrasse de lui si vite.

-Vous allez bien? Je secouai la tête ne prenant pas la peine de me tourner vers mon interlocuteur.

Je sentis une main se poser sur mon épaule.

-Vous devriez aller à l'infirmerie, continua t'il (la voix était celle d'un jeune homme).

-Non, dis-je fermement, secouée de frisson.

-Kaveh, je crois qu'elle veut qu'on la laisse seule, je pivotai avec lenteur vers le nouveau venu et son compagnon: Alhaitham du club d'échec et Kaveh du club d'art, tout deux champion dans leur catégorie, c'était des stars du lycée.

-Non, répétais-je avec une force qui ne m'était pas habituel, j'ai besoin d'aide.

Mon audace n'eut pas le temps de me surprendre, je devais agir vite.

Kaveh passa une main distraite dans sa chevelure blonde et se mordit la lèvre inférieur comme si il hésitait.

-C'est d'accord" Alhaitham et moi échangeâmes un regard entendu, son cerveau fonctionnait comme le mien, je le soupçonnais même d'être bien plus intelligent: il comprenait l'urgence de la situation.

Je n'avais pas besoin d'être aidé d'autres élèves, mais je ressentais le besoin imminent d'être accompagnée, car nous allions rendre une petite visite à Scaramouche.

Il était temps d'interroger les suspects d'Heizou.

J'avais peur, mais j'essayais d'afficher un masque d'indifférence.

Scaramouche:

Je me concentrais sur les traits que traçaient les mouches au plafond, pour la deuxième fois les cours étaient suspendus.

Je souris alors que l'un des insectes se posait dans ma paume, je serrais le poing, écrasant son petit corps de moucheron.

J'avais horreur des insectes et de leur stupide bruit incessant.

J'avais aussi horreur des imbéciles qui toquaient à ma porte.

Je grimaçai tendis que de nouveau coup me tirai de mes occupations morbides.

Je saisissais vivement la poignée:

"Que voulez vous? Mes yeux se posèrent sur la petite somnambule, tient, je ne pensais pas qu'elle se montrerait si tôt.

Elle était accompagnée d' Alhaitham et d'un autre garçon que je ne connaissais pas.

Je soupirai, cette discussion promettait d'être inintéressante.

Alors que je m'apprêtai à claquer la porte, Layla passa le seuil et m'empoigna le bras.

-On doit parler, son ton froid n'était pas normal, je plissai les paupières, depuis quand me donnait elle des ordres?

Je me dégageai avec violence de son étreinte.

-Partez avant que je ne sois vraiment de mauvaise humeur.

Le regard que m'adressa Layla était chargé de colère, était-ce vraiment la gamine que j'avais rencontré aux casiers?

-Heizou c'est fait enlever. Sa petite voix me fit ricaner intérieurement, qui croyait elle intimider?

-Navré, mais c'est pas mon problème, j'avançais vers Layla avant qu'Alhaitham et le blond ne s'interpose.

-C'est tous notre problème, le capitaine du club d'échec exprimait une impassibilité à toute épreuve.

-Dis celui qui est plus intéressé par les livres que par les autres, aurais tu changé, Alhaitham? Il me répondit par un regard dégouté que je lui rendis.

Ils pensent que c'est moi, je réalisai.

-Écoutez, je ne sais pas pourquoi vous êtes persuadés que je suis le coupable, mais j'ai d'autre chose à faire que d'enlever de stupide gosse, je pensai avoir mis fin à la discussion mais Alhaitham fit un pas vers moi.

-Tu sais quelque chose, ce n'était pas une question, je maudis cet élève et sa perspicacité presque aussi performante que la mienne.

-Peut être.

-Si tu ne veux pas que ta mère connaisse tes petites occupations, parles. Alhaitham se fit plus menaçant, Layla me dévisagea.

-Comme si j'étais préoccupé par ma mère, j'essayai de feindre, mais je ne pouvais tromper personne, j'avais peur de ma génitrice autant que je la détestais.

-Parles, répéta le blond, je l'avais presque oublié, mais la façon dont Alhaitham le regarda, désespéré, je me dis que je m'en souviendrai.

-Très bien, un rictus déforma mes lèvres, il croyait que j'allais tout leur dire facilement? Personne ne me ferait plier, même sous la torture, si Layla veut des réponses, qu'elle vienne seule au gymnase, ce soir à minuit."








NDA:

Salut :), ça fait longtemps vous allez bien?

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