Chapitre 8 : Alizée

J'y crois pas !  Ces trois pestes vont payer pour ce qu'elles lui ont fait ! L'image d'Ada pleine de cette substance visqueuse et d'une odeur infecte me revint en mémoire. Je ne sais pas comment réagir, s'il faut rire ou s'énerver. D'un côté, la voir dans cet état est terriblement drôle mais de l'autre, savoir que quelqu'un lui a fait du mal me met en rogne. 

Mais il faut que je fasse gaffe, si je tue Lindsay et que c'est celle qu'on cherchait, on est dans la merde. Donc, pour l'instant, on va se concentrer sur le beau Oihan (qui est réservé pour Adara bien sûr).

Bon, fallait juste le trouver maintenant. 

- Laisser tomber les filles ! dit Abel. A l'heure qu'il est, il doit être dans sa chambre et on ne sait pas laquelle c'est...

- T'inquiète, j'ai un contact.

- T'as toujours voulu dire ça, non ?

- C'est presque comme dans les films d'espionnage.

J'appelle le numéro et il décroche rapidement.

- Ma brunette a un problème ? C'est pas les devoirs j'espère, tu sais que je les fais jamais...

Puisqu'on passe la moitié de nos cours ensemble, Jonathann et moi avions fini par échanger nos téléphones.

- J'aimerai savoir le numéro de chambre d'un ami.

- Tu veux faire une sieste crapuleuse ? dit-il sur un ton pervers.

- Non, je veux juste lui parler. C'est pour un truc...

- Quoi comme truc ? fit mon ami tout d'un coup intéressée.

- Je peux pas te dire... c'est secret...

- Mouais. Bref, c'est quoi son nom ?

- Oihan Smith.

- Tu vise haut toi !

- Jon !

- Ca va... Bon je vais demander à mes potes s'il savent.

- Merci.

- D'ailleurs, comment tu compte rentrer ? Tu sais que c'est interdit d'aller chez les garçons, en plus si tu veux faire ce truc...

- Je veux juste lui parler ! Merde !

- Ok... Bon j'y vais et je t'envoie un texto si j'ai l'info.

Quelques minutes plus tard, je reçois un sms :

De Ma rouquine d'amour :

Chambre 103. N'oublie pas de te protéger.

Quel con ! Mais merci quand même. Bon, c'est parti pour le mode espion !

***

Après nous être faufilées hors du bâtiments des filles avec la grâce d'un troupeaux d'éléphants, il nous fallait traverser celui des garçons pour arriver à cette maudite chambre au quatrième étage. 

Comme si c'était pas assez compliqué de rentrer dans la bâtisse à 7h, heure où les cours sont terminés depuis au moins une heure et où aucune personne respectant le règlement ne sont dehors, il fallait en plus qui habite tout en haut. 

Bref, comme au bout de même pas deux étages Adara qui n'était en aucun cas sportive, était à cour d'énergie, on avait été obligé de s'arrêter pour faire une pause. Donc, assise sur une marche d'escalier, j'attendais que ce boulet ait reprit son souffle ou que le principal débarque...

On finit par reprendre l'ascension, en se collant au mur. Je préférais ne pas être prise en flagrant délit de perversité, au risque de passer pour une idiote. Et puis, c'était pas mon idée... ou peut-être bien ? De toute façon, c'était la faute d'Ada si on a perdu du temps, c'était elle la coupable !

On arriva devant l'entrée tant attendu et je vis mon amie hésiter. Je posai ma main sur son épaule en signe d'encouragement. Alors, elle tendit le bras mais se ravisa au dernier moment et dit :

- Je ne peux pas faire ça... Imagine qu'il ait peur de moi ou qu'il...

Elle fut interrompu par Abel qui venait de taper sur la porte en bois.

- Quoi ? C'est pas pour ça qu'on est là ? dit-elle en me faisant un clin d'œil.

La poignée tourna et quelques secondes plus tard, le jeune roux sortit et s'écria en nous voyant :

- Adara ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Bonjour à toi aussi Oihan, dis-je avec un sourire hypocrite. 

- Mais les filles, comment vous avez réussit à entrer ?

- Cri le plus fort idiot ! WOUAH, DES MEUFS DANS LE BÂTIMENT DES HOMMES !!!

Je me rendis soudain compte que j'avais crié plus fort que je l'avais voulu, et que du coup, quelqu'un pouvait très bien nous avoir entendu.

- Oups ?

- Bon, se ressaisit Abel en me jetant un regard noir. Allez à l'intérieur tous les deux, je crois que vous avez des choses à vous dire.

- Mais... et vous ?

- Ne t'inquiète pas, on reste là et on vous laisse en tête à tête.

Elle les poussa presque dans la chambre et referma la porte.

- On va leur laisser un peu d'intimité...

- Oui, c'est mieux pour eux. Sinon, tu connais la technique des verres sur la porte ?

Elle me sourit et dit :

- Oui mais on les trouve où ? A part aller dans d'autre chambre et nous faire traiter de voyeuses, je vois pas comment on va s'en procurer...

Je sortis de mon sac à bandoulière assorti à mon collier violet, les deux objets et lui en tendis un.

- Qu'est-ce que tu trimbales encore de trucs bizarres là dedans ? demanda-t-elle en en prenant un.

- Vaut mieux pour toi que tu ne le sache pas.

On se colla à l'entré porte avec le verre sur l'oreille et entendis Oihan dire :

- Et donc, qu'est-ce que tu es venue me dire ? J'imagine que tu n'as pas enfreins le règlement pour rien...

- En fait... je-

- C'est Lindsay, n'est-ce pas ?

- Euh, de quoi tu parles ?

- Je sais qu'elle t'embête sans arrêt, et que jusque là je n'avais rien fait pour te défendre. Mais cette fois c'est allé trop loin, ce n'est pas parce que tu l'as insulté qu'elle a le droit de te faire du mal physiquement.

- Je suis vraiment désolé de l'avoir insulté, je n'aurai pas dû mais elle m'énerve tellement...

- C'est pas grave, je comprends. Elle a toujours été sur ton dos mais là, je me rends compte que c'est vraiment invivable. Je vais lui parler de tout ça demain dès que je peux.

- Et... concernant ce que tu as vu...

- Je t'ai vu couverte de farine et d'œufs et ça m'a vraiment énervé. Mais... j'ai vu que tu as réussi à te libérer d'une manière plutôt spéciale... Comment as-tu fait ? 

Il y eut un silence puis soudain nous vîmes une lueur vacillante sous la porte. Et puisqu'il fait sombre à cette heure, je supposais qu'elle venait de faire apparaître une flamme pour lui dévoilé ses pouvoirs. Les actes sont parfois mieux que les paroles.

-Oooh, fit la voix d'Oihan. Tu...

- Je manie le feu. C'est une sorte de don, cela ne fait pas si longtemps que je me le suis découvert. Cela me fait peur parfois parce que le feu est un Élément extrêmement destructeur. En plus, il est lié à mes sentiments, j'ai toujours peur de provoquer une explosion ou un incendie à cause d'eux.

J'y crois pas ! Elle préférait se confier à un garçon qu'elle connaissait à peine plutôt qu'à nous, ses meilleures amies. Je lui en toucherai deux mots ! Ou peut-être pas, sinon elle va savoir qu'on écoute aux portes...

-Tu es quelqu'un de bien, je suis certain que cela n'arrivera pas. 

Il y eut encore un blanc avant que la poignée de la porte se mette à tourner. Précipitamment, on se décolla et rangea les verres dans mon sac en s'accoudant sur le mur d'en face, comme si de rien n'était.

- Alors ? Vous avez bien parler tous les deux ?

- Je lui ai révéler l'existence de mes pouvoirs..

J'essayai de faire comme si j'en étais surprise :

- Ah.

- Vous étiez au courant ? s'écria Oihan.

- Oui bien sur. C'est notre meilleure amie.

- Et vous connaissez d'autres personnes qui des dons comme ceux d'Adara ?

On échangea un regard en coin avec Abel et je dis la plus persuasive possible :

- Non, non. Pourquoi ? Toi si ?

- J'aurai bien voulu vous aider mais non...

- Tant pis.

On réparti vers notre dortoir après un petit au revoir. Mais lors qu'on traversa le couloir vers l'entrée, j'entendis des pas qui venaient vers nous.

Première option, partir en courant vers la direction opposé et passer pour des malades. Deuxième, continuer d'aller tout droit sans savoir qui est en train d'avancer vers nous et selon qui c'est, passer pour des malades. Troisième, se coller au mur et faire qu'on si on l'avez pas vu mais se faire passer pour des malades si on nous repère. Et quatrième, la meilleure, utiliser ma botte secrète, mais si ça dérape, on passe pour des malades...

Immédiatement, je fermai les yeux et tendis les bras vers l'avant en continuant d'avancer. J'entendis Abel qui s'était stoppée pour dire :

- Mais qu'est ce que tu fous ? On va se faire prendre...

Déjà dans mon rôle, je ne répondis rien et continua à marcher.

- Ali ! intervint Adara. Arrête de faire l'idiote et vient !

- Chut, je dors...

Je crois que si j'avais ouvert les yeux à cet instant, j'aurais vu une petite ampoule s'allumer en haut de leur tête.

- Mesdemoiselles ? Pouvez vous m'expliquer ce que vous faite ici ?

Génial, le principal adjoint !

- La pauvre nous fait une crise toutes les semaines. Elle est somnambule...

- On a eu le malheur de laisser la porte ouverte et comme elle était épuisé, elle s'est endormi presque immédiatement.

- Et du coup, je ne sais pas pourquoi, elle s'est mise à courir jusque ici. Alors on la suivit et on a commencé à la faire avancer vers notre dortoir.

- Et voilà.

C'était tellement drôle, dès que l'une finissait sa phrase et n'avait pu d'inspiration (et de respiration aussi), l'autre continuait le récit. J'eus beaucoup de mal à me retenir de rire vu la génance de la situation...






***
Cette histoire est notre création. Merci de ne pas vous en inspirer, ou copié des passage, ça en revient à voler.
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Sweet_Night_

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