24. Barbe à papas et nouveaux tracas.

Ils n'en croyaient pas leurs oreilles ! C'était pourtant si simple, et personne n'avait fait le rapprochement. Evil avait dû prendre son téléphone pour vérifier malgré tout sa théorie, et elle s'était avérée exacte : cette suite de chiffres représentait en fait plusieurs données. Il s'agissait de coordonnées GPS, ainsi que d'un horaire. IZterik avait pris les devants et avait entré les données dans son ordinateur pour lui révéler l'endroit exact où cela se trouvait. Sans grande surprise, ces coordonnées représentaient un lieu se situant dans le parc où ils se trouvaient, mais ils allaient devoir faire preuve de patience, car l'horaire indiqué ne renvoyait qu'à la fin de journée.

Ils choisirent de se rendre sur le lieu exact pour faire un repérage, histoire de ne pas avoir à tourner en rond à l'heure écrite sur le tube et ainsi manquer leur chance de l'ouvrir. Ils saisirent les données sur un site de géolocalisation en temps réel par satellite, et se rendirent à l'endroit indiqué. Le Bataillon était incrédule : il n'y avait absolument rien. Le point exacte était une sorte d'intersection, un trottoir sur une grande artère. Rien de plus. Même pas une poubelle, ou un quelconque accessoire de décor. Chacun allait de sa théorie, donnant son avis. 

"Je pense que si nous nous tenons à cet endroit exact pendant une minute, à 17h30, il se déverrouillera ! (Léo Paul)

- C'est possible, mais nous n'avons aucun moyen de savoir. (Octoboy)

- Peut-être devrons-nous tous toucher le tube ici, en cercle, à 17h30 précises ? (Wunder)

- Il faut arrêter de fumer de l'algue, Wunder ! (Boréal)

- Il faudrait peut-être que tu commences, toi, un jour... (Mimicus)

- Eh voilà qu'ils sont repartis, ces trois là... (Myri)

- Maca, toi qui est expert de ce parc, qu'est-ce que tout ça t'inspire ? (Evil)

- Eh bien, j'ai peut-être une idée, mais ça me paraît assez mince. (Maca)

- Dis-la toujours ! (Oly)

- Ok ! Eh bien en fait, nous nous trouvons à l'endroit où les chars du parc paradent pour un spectacle qui recrée divers tableaux thématiques, et ces thématiques changent en fonction des saisons. Peut-être que cela concerne un char, une musique, ou je ne sais quoi ? (Maca)

- C'est effectivement un peu maigre, mais c'est également une piste à ne pas écarter. Tu parlais de thématiques ? Quelle thématique est-ce en ce moment ? (Oly)

- "Les méduses s'amusent !" C'est la saison des méduses dans le parc, et G. Latineux a même ouvert les festivités en personne ! Et de temps en temps, pour une nouvelle saison, une personnalité vient l'inaugurer. (Maca)

- Eh bien, je pense que l'on devrait tous se rassembler ici pour regarder le spectacle à 17h30. Qu'en dites-vous ? (Agent 3)

- Oui, dans tous les cas, nous devrons nous trouver ici donc autant lier l'utile à l'agréable, j'imagine... Maca, est-ce un point stratégique pour cette parade ? (Evil)

- Oui, c'est l'endroit où elle démarre. Tu vois ces palissades ? Elles coulissent et laissent apparaître les chars. (Maca)

- D'accord ! Alors nous ferons cela : si nous nous séparons au cours de l'après-midi, nous nous retrouvons ici à 17h15 précises, dernier délais, et ensuite nous attendrons quinze minutes pour voir ce qu'il se passera. (Evil)

- C'est noté ! Bon, les amis, on va le faire ce Speed Squid Coaster ?! (Perle)

- Sérieusement ? Juste après manger ? Je ne peux pas ! (Léo Paul)

- Allez, fais-pas ta poule mouillée, c'est tous ensemble ou rien du tout ! (Agent 8)

- C'est obligé ? (Wunder)

- Tu as entendu la dame ? Tous ensemble ou rien du tout ! En avant, les amis ! (Evil)"

Le Bataillon enchaîna les manèges, et certains se surprirent à apprécier quelques sensations fortes quand d'autres subissaient tout cela. Pour compenser, les plus peureux imposèrent des attractions qui, en toute franchise, étaient des plus ennuyantes, mais comme ils l'avaient si bien dit, c'était tout le monde ou personne, et les heures défilèrent à une vitesse folle sans qu'ils ne s'en rendent compte. Le groupe se sépara en plusieurs petits groupe au cours de l'après-midi. 

Puis, l'heure de rendez-vous arriva. Tous les groupes arrivèrent avec leur barbe à papa à la main. Certains commencèrent à jouer avec, quand d'autres leur rappelèrent qu'il ne fallait pas gaspiller la nourriture. Léo Paul, à la surprise générale, avait un sachet de pop-corn. Lorsque l'Agent 4 lui demanda comment il avait réussi à obtenir cela, il répondit qu'il avait tout simplement marchandé sa barbe à papa contre un sachet de pop-corn, ce à quoi son petit groupe d'admiratrices au sein du Bataillon ria de bon cœur. Ayo ajouta que le reste du groupe ne voulait pas  savoir à quel point cela lui avait coûté de faire cet échange, et Myri pouffa de rire de plus belle. AJ finit par lâcher le morceau : un oiseau avait choisi pile le moment où Léo Paul s'apprêtait à manger sa barbe à papa pour se soulager juste au dessus. Alors tout le Bataillon éclata de rire...

La musique se mit à retentir dans les hauts parleurs. Le spectacle allait commencer. Peu à peu, les inklings inondèrent les trottoirs, tant et si bien que le Bataillon était tout étriqué dans la foule. Les palissades coulissèrent, puis les premiers personnages défilèrent. Des méduses, de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Les membres du Bataillon n'en revenaient pas, car ils avaient toujours cru qu'une seule espèce avait survécu à la montée des eaux. Une voix préenregistrée expliquait des ces spécimens venaient de partout et que chacune avait ses spécificités. Pendant ce temps, les méduses paradaient, faisaient signe et se montraient sous leur plus beau profil. Des chars suivirent, représentant des grands récifs de corail tels qu'ils avaient pu l'être avant que l'homme ne les détruisent et disparaissent. 

Les combattants étaient subjugués par tant de beauté ! Ils n'auraient jamais imaginé que ce parc d'amusement avait une telle portée pédagogique dans ses animations et spectacles. Cela renforçait leur joie d'être présents à cet endroit, à cet instant précis...

L'incompréhension la plus totale s'invita dans le Bataillon : au loin, au milieu des méduses, derrière un char, il était là. Était-ce vraiment lui ?  Ou bien une hallucination ? Non, cela ne pouvait pas être le cas puisque tout le Bataillon le voyait. Sautillant et dansant, bien caché au milieu des méduses, l'Amiral Macalamar était là. Les Calamazones hurlèrent de joie d'abord, puis, elles perdirent toute contenance : cet individu là, ce n'était pas leur grand-père. Elles l'auraient reconnu entre mille, et cet inkling n'était pas Macalamar. Et pourtant, il était son portrait craché. 

Le faux Amiral s'approcha alors du Bataillon tout en exécutant ses pas de danse et, dans un geste instinctif, EvilSquid lui tendit le tube que le danseur fit tournoyer dans les airs, puis le lui rendit. Alors, les inscriptions avaient disparu, et cette imitation de l'Amiral également. Maca expliqua que la personne grimée en Macalamar avait pénétré à l'intérieur du char qui défilait par une porte dérobée. Les Calamazones lui demandèrent comment cela était-il possible qu'une personne costumée en leur grand-père pouvait se trouver là, et le jeune inkling à la casquette à l'envers leur répondit qu'une année, le thème avait été la Grande Guerre de Territoire, et cela pouvait tout à fait être le costume utilisé à l'époque.

Tout le groupe s'extirpa de la foule pour se mettre à l'écart, et, profitant que le reste des inklings était concentré sur le spectacle, ils ouvrirent le tube, puis lurent le parchemin, et ce qu'il contenait allait repousser encore d'un cran les limites de tous les dangers auxquels ils avaient été exposés jusqu'à présent...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top