Les portes de l'ascenseur se referment de justesse derrière vous. Le policier se retourne, surpris. Il mesure une bonne tête de plus que vous, et tient son arme à la main. Un ancien pistolet à balles. Vous avez juste le temps de rouler sur le côté pour éviter le premier coup de feu. Une deuxième balle ricoche contre le sol à un centimètre de votre main. Par instinct, vous tirez sans viser dans sa direction. La sphère de plasma frôle le bras gauche de votre adversaire, grillant sa chemise beige. Le revolver à plasma s'illumine un bref instant. D'un geste rapide et expérimenté, l'homme recharge.

Vous pointez désormais tous les deux vos armes droit sur l'autre. Aucun de vous deux ne veux bouger, de peur que l'autre ne tire par reflex. Les munitions de son arme sont plus rapides, mais les votre se dirigeront directement vers votre adversaire.

La lumière du néon fait briller une goutte de sueur sur la tempe du policier.

Vous respirez un grand coup.

Une longue minute passe.

L'homme ressaisit la poignée sur la crosse de son arme.

Vous avez déjà rencontré cette situation plusieurs fois. Mais votre adversaire sans doute pas. Il est trop nerveux. Sa réaction peut être imprévisible.

Un grondement raisonne. L'ascenseur est arrivé.

Dans votre dos, les portes s'ouvrent. Vous êtes en contre-jour. C'est bon signe, il hésitera à tirer. Il vous faut agir maintenant.

« Qu'est-ce qu'un policier fait dans une carcasse comme ça ? arrondir les fins de mois ?

- Ta gueule ! crache l'homme en s'agitant.

- Ton canon est pas trop mal, mais à part en visant vraiment bien tu ne feras pas grand-chose même en me touchant, mentez-vous en pointant son arme du bout de votre revolver.

- Arme de service, ricane-t-il. Ça suffit pour faire quelques trous. Sans doute plus que ton jouet brillant.

- Tu n'as pas envie de t'en assurer, hé ripou.

- Ah ouais ? Qu'est-ce que t'en sais, flic spatial ? Ton canon fluo il ne me fait ni chaud, ni froid.

- Il refroidit bien quand il grille la cervelle.

- C'est un jouet ta pétoire ! lance-t-il en visant votre tête.

- Franostof ! Ordonnez-vous en plaçant votre main libre sur votre discrète oreillette, Rendez-vous utile et pointez toutes les armes sur ma position !

- Pourquoi ? Que se passe-t-il en b... hésite à votre oreille la voix du capitaine.

- EXECUTION FRANOSTOF !

Immédiatement, un énorme bruit se fait entendre dans toute la ville. Le grincement des mécaniques gargantuesques des canons de votre vaisseau. Des tubes à plasma de trente mètres, les lances de tirs stratosphériques, les canons de bombardement orbitaux. Au loin, vous entendez des bruits de panique dans les foules de la ville. Votre adversaire lance des regards effrayés au ciel hors de l'ascenseurs.

- Autre chose Franostof, scannez-moi la zone et dites-moi tout ce que vous en tirez sur le policier en face de moi.

- Il mesure 1m93 et pèse 94Kg. Il porte un pistolet Andreas-V3, arme de fabrication locale. Son chargeur est plein et contient vingt balles. Il porte aussi un petit Swen-V2 dans sa veste intérieure. Il souffre du foie et s'est cassé la jambe gauche deux fois dans sa jeunesse. Voulez-vous que nous cherchions dans les données de la planète aussi ?

- Ça ira, faites-vous en lançant un rictus à votre adversaire.

- Enquêteur, le scanner indique quelque chose d'étrange sous le dock vide.

- Dites toujours, répondez-vous d'une voix lasse.

- On dirait que toute la structure souterraine a été modifiée. On détecte certaines des pièces du vaisseau marchand. Le tout ressemble beaucoup à un petit canon planétaire.

-Merci Franostof, grimacez-vous. Je vous félicite pour cet éclat de compétence. »

Vous quittez l'appel. Votre adversaire rehausse sa garde. Vous en faites de même, posant la main sous votre crosse. L'homme semble hésiter un moment. Il passe une main dans son uniforme, en sort sa seconde arme en la tenant par le canon, et la jette au loin. Son pistolet reste pointé sur vous. Il déclare :

« Bon... Je veux bien admettre que vous avez la puissance de feu.

- Bien observé mon gars.

- Si ça dégénère, je ne m'en sortirai pas. Mais je vous aurai avant. Alors je vous propose quelque chose : Vous me laissez partir tranquillement sans m'exploser la tête, et je vous donne quelques infos. Vous en pensez quoi ?

--Pour accepter l'accord, allez en 6.

--Pour refuser et l'arrêter, allez en 16.