✿ 60 ✿

Gajeel se rendit chez son professeur, monsieur Hakima qui l'avait contacté pour lui demander de venir, il ne savait pas pourquoi mais bon il profitera pour l'inviter à l'inauguration de son restaurant.

Ils firent les brefs formalités de politesse puis Gajeel demanda la raison de sa venu.

— J'ai une nouvelle satisfaisante pour toi

— Une nouvelle ?

Mr Hakima retira une enveloppe dans un des tiroirs de son bureau qu'il remit ensuite à Gajeel.

— C'est quoi ?

— Regarde par toi même.

Gajeel prit son temps pour ouvrir l'enveloppe, il lu et relu ce qui était écrit sur le papier qu'il tenait en main.

Il leva les yeux vers son professeur surpris.

— Qu'est-ce que ça veut dire ?

— Je crois que tout est assez clair. A moins que tu ne sois plus intéressé par l'offre.

— Pourquoi maintenant ? Ma recommandation avait été envoyé il y'a longtemps.

— J'ai eu une nouvelle occasion pour proposer un cuisiner et j'ai appuyé ton ancienne candidature.

— C'était plus nécessaire.

— De ta promotion tu es l'un des meilleurs. Je pensais que ça te ferais plaisir, toi qui a toujours voulu y aller. C'est un rêve que tu voulais réaliser.

— Peut-être mais je suis passé à autre chose.

— C'est une expérience très avantageuse pour toi. Rien ne t'empêche de revenir quelques temps plus tard rouvrir ton restaurant. Et dans ces conditions tout le monde voudrait goûter les merveilles de celui qui a été autre fois cuisiner dans l'un des meilleurs restaurants du monde. C'est une très bonne occasion pour toi.

— Sans doute mais non j'ai...

— Désolé de te couper mais tu devrais y réfléchir, tu as encore du temps. Ce genre d'occasion ne se présente qu'une seule fois. C'est une aubaine.

Plusieurs personnes auraient aimé être à sa place. Qui ne rêverait pas de faire partie d'une équipe aussi talentueuse ? C'est de l'expérience pur et sur.

Mais il allait vraiment s'en aller comme ça ?

— Pense s'y sérieusement. Tu as six jours pour me donner ta réponse.

Ces même six jours qui lui restaient pour ouvrir son restaurant.

Gajeel se retira, en pleine réflexion.

Il avait une opportunité de réaliser ce dont il avait toujours rêvé. En plus monsieur Hakima avait raison, rien ne l'empêchait de rouvrir son restaurant plus tard après avoir accompli le rêve de sa vie.

Il avait l'opportunité de ses rêves.

Mais... Bon sang il y'avait un mais. Quitter le pays et aller si loin.

Et Levy dans tout ça ?

Il rentra chez lui mitigé, le soleil sur le point de se coucher. Il s'était attardé en route.

L'heure du dîner se passa en silence, en fait pour lui, il était plus silencieux que d'habitude.

Cette nouvelle était censée le réjouir mais pas dans la condition dans laquelle il se trouvait.

— Gajeel, qu'est-ce que tu as ?

— Hein ? fit-il, sortant de ses pensées.

— Tu fais une tête étrange depuis que tu es rentré de chez ton professeur. Il y'a un problème ? s'inquiéta sa mère.

— Ça va.

— Ne me ment pas s'il te plaît.

Il soupira alors que les regards de sa famille étaient braqués sur lui.

— Je sais pas si je dois m'en aller ou rester.

— De quoi tu parles ?

Gajeel exposa la situation à ses parents.

Juvia explosa de joie.

— Mais Gajeel c'est génial, tu imagines, tu as toujours rêvé de ça. Hier encore on en parlait.

— Oui mais bon tout est déjà prévu pour ouvrir le restaurant.

— Écoute, je trouve que ton professeur à raison. Tu pourras réaliser ton rêve et revenir ici poursuivre ta vie.

— Mais vous et Juvia et aussi...

— Il y'a aucun problème, ton père et moi on pourrait finalement rester ici avec Juvia et quand tu te décideras à revenir tu pourras rouvrir ton restaurant. Tu as l'opportunité de vivre ce que tu as toujours voulu. Ce genre de chose n'arrive pas deux fois.

— Vous ne comprenez pas, oui ça me réjouis j'ai toujours voulu avoir un travail là bas mais Levy dans tout ça ?

— Et bien peut-être tu n'auras qu'à l'expliquer et elle pourra...

— M'attendre ? Si j'y vais, je ne reviendrai pas avant trois ans. Tout peux se passer en trois ans. Je peux pas l'abandonner comme ça. Je devrais rester.

— Tu ne vas rien lui dire ? demanda Juvia.

— Je la connais. Elle n'acceptera pas que je reste à cause d'elle. Elle ne devrait pas savoir.

— Et si elle finit par le savoir ?

— Elle ne saura pas, je compte pas lui dire et vous de même.

Il se leva de table pour se diriger dans sa chambre.

— Tu devrais parler à Levy, lança son père qui n'avait rien dit depuis lors.

Gajeel se stoppa dans son élan.

— Si tu ne lui dis rien et supposons qu'elle finit par le savoir, le fait que tu sois rester la rendra coupable. Crois-tu vraiment qu'elle se sentira à l'aise dans cette relation avec toi par la suite ?

Gajeel serra les poings. Son père avait raison.

— Je peux pas lui en parler.

Alors qu'il avait enfin pu gagner son coeur.

— Tu devrais, le mieux c'est de prendre une décision à deux.

Il connaissait déjà sa réponse, elle n'allait jamais lui demander de rester.

— Parle lui. Tu as encore du temps.

Au fond peut-être qu'il devrait y croire. Qui sait, elle pouvait peut-être lui demander de rester.

* * * * *

Trois jours, trois jours venaient de s'écouler.

Gajeel n'avait toujours pas parlé à Levy. A chaque fois qu'il était avec elle, il se rétractait et elle ne faisait que lui demander s'il allait bien parce qu'il avait un comportement étrange.

Il n'arrivait pas à y croire, il savait qu'elle lui dira de suivre son rêve, ce même rêve auquel elle l'avait encouragé.

— Tu fais une sacrée tête.

— Suis pas d'humeur là.

— C'est étonnant, dans quelques jours tu ouvres ton restaurant.

— Hmm...

— Bah quoi. Ou bien tu t'es disputé avec Levy ?

— Non.

— Bon, tu dis ce que t'as ou bien ? s'impatienta Luxus.

Las, il finit par expliquer la situation à Luxus.

— Et ben... C'est pas évident les relations à distance. Ça marche presque jamais.

— Ouais je sais. J'ai décidé de rester.

— T'en as discuté avec elle ?

— C'est ça le problème.

— Humm je vois. Si tu lui dis pas et qu'elle finit par le savoir, elle se vera comme la chaîne qui t'as retenu ici.

— Elle me dira jamais de rester.

— Tu peux pas savoir si t'essayes pas de lui en parler. C'est vrai que c'est compréhensible que t'arrive pas à lui dire car si elle te dis de suivre ton rêve ce qui est le plus probable, t'as peur que votre relation ne puisse durer avec la distance.

— Je veux pas la perdre, pas après tous ses efforts.

Luxus posa une main qui se veut rassurante sur l'épaule de son ami.

— Ça sert à rien de débattre sur ça. Parlez en tous les deux.

Bien plus difficile à dire qu'à faire.

Il avait essayé mais toujours sans réussir il ne lui restait que deux jours pour donner sa réponse.

Il l'avait invité à sortir pour pouvoir parler tranquillement avec elle.

— Je suis contente que tu puisses libérer du temps pour être avec moi. Je comprends qu'avec la préparation de l'inauguration de ton restaurant tu es assez occupé.

— Euh... Oui.

— Et puis après tu seras très occupé aussi, tu crois qu'on pourra toujours passer assez de moment ensemble ?

— Levy écoute...

— Non, non ne t'en fais pas c'est pas grave. Je vais devoir m'habituer mais tu n'as pas intérêt à me délaisser. Si non...

Elle fit un sourire malicieux.

— Si non j'irais voir ailleurs.

Gajeel fronça les sourcils et elle se mit à rire.

— Ça n'a rien de marrant, dit-il.

Elle se hissa à son niveau et entoura ses bras autour de son cou.

— De toute façon, je ne veux personne d'autre. Dit moi qu'on sera toujours ensemble.

Comment lui dire ça ?

Il ne répondit pas et se mit simplement à l'embrasser.

Mais il n'aurait pas dû mettre autant de sentiment dans ce baiser, ça sonnait comme un adieu.

Interloquée, elle s'éloigna de lui.

— Qu'est-ce que tu as ?

— Rien.

Il devait lui dire, maintenant. Alors qu'il ouvrit la bouche, ses mots se bloquèrent dans sa gorge.

— Tu es sûr ?

Elle le sentait bizarre ses derniers jours, sans doute le stresse dû à l'ouverture de son restaurant.

Levy sourit car une idée naquit dans son esprit.

— Je vais rentrer.

— Pourquoi ? Déjà ?

Il n'avait pas eu le temps de lui en parler.

Elle posa une main sur ces lèvres.

— Ne soit pas impatient.

Demain, elle lui réservait une journée rien que pour lui, pour le déstresser avant le jour tant attendu.

Elle lui fit une bise à la joue.

— Ne te gêne pas, je vais rentrer toute seule.

Elle s'en alla avant qu'il n'eût le temps de la retenir, ou tout simplement, il n'avait pas eut le courage de le faire.

Il rentra chez lui, il ne lui restait plus qu'un jour pour lui en parler et c'était demain, il ne devait plus se défiler.

Gajeel s'enferma directement dans sa chambre sans prêter attention à sa mère et sa sœur qui avait l'air de vouloir lui parler. Sûrement pour connaître s'il avait finalement parlé à Levy.

Sur son lit, il contempla sa photo.

— Pitié Levy, dit moi de rester, pria t'il.

*

Levy arriva chez elle et commença déjà à mettre en place la journée qu'elle comptait passer avec Gajeel demain.

Elle voulait qu'ils en tirent des merveilleux souvenirs et elle savait comment elle terminera leur journée.

Des fins rougeurs apparurent sur son visage, elle espérait que ça lui plaise.

Il méritait de décompresser avec la journée qui l'attendait après demain, il allait enfin ouvrir son restaurant.

Elle était tellement contente pour lui.

— Papa ?

— Oui ?

— Est-ce que je pourrais renter un peu plus tard demain ?

— Hmm... Pourquoi ?

— Mais pas très tard hein. Juste au environ de huit heures ou neuf heures. Je crois que Gajeel stresse à cause de l'ouverture de son restaurant. Il n'était pas très bien cette semaine. Comme c'est après demain je me disais que demain je pourrais un peu plus rester avec lui.

— Je vois. A condition qu'il te ramène en personne.

— Oui bien sûr, ne t'en fais pas pour ça. Merci papa.

Levy sourit, elle fera passer une journée inoubliable à Gajeel.

* * * * *

Une dernière couche et c'était parfait.

Levy regarda son reflet dans le miroir. Elle ne devait pas en faire trop non plus.

Elle n'aimait pas trop se maquiller, elle avait juste coloré ses lèvres.

Elle raffermit les boucles de ses cheveux qui retombèrent finement sur ses épaules dénudées.

Levy tourna sur elle-même, faisant virevolter sa robe à motif fleur dos nu sans manche, retenu seulement par un nœud qu'elle avait rattaché à son cou.

Elle espérait plaire à Gajeel ainsi.

Elle partit rejoindre sa mère en cuisine qui s'y trouvait avec Lucy.

— Waouh. Je crois qu'il va faire une crise cardiaque en te voyant, complimenta Lucy.

— J'ai pas envie de le tuer non plus, rit-elle.

Levy regarda l'heure sur son portable.

— Je dois y aller.

— Je te ferais signe quand tout sera prêt.

— Merci pour ton aide.

— De rien. Fais toi plaisir surtout, répondit Lucy, lui faisant un clin d'œil.

Levy rit gênée puis dit aurevoir à sa mère.

Il était quatre heures alors qu'elle se dirigeait vers chez lui.

Gajeel avait voulu la voir plus tôt mais elle avait décliné lui disant qu'elle était occupée.

C'était vrai, puisqu'elle préparait cette journée et elle voulait que se soit une surprise.

Quand elle arriva chez lui, elle constata que la nouvelle porte du restaurant était à demie ouverte.

Elle passa donc par là et admira les lieux.

C'était trop beau et ça lui faisait plaisir que Gajeel avait adopté la décoration qu'elle avait choisi.

Décoration sobre et clair, l'équilibre parfait.

L'éclairage murale et les luminaires qu'il avait adopté faisaient entrevoir plus d'espace.

Mais si non, l'inauguration était demain mais rien n'était encore mis en place. Il comptait vraiment tout faire à la dernière minute ?

Et puis c'était bizarre qu'il ne lui avait pas parler de ça de toute la semaine mais bon.

Gajeel était affalé à la salle à manger, basculant sur la chaise sur lequel il était assis.

C'était aujourd'hui qu'il devait lui dire car demain il devait donner une réponse à monsieur Hakima.

Alors qu'il avait eu le courage de lui en parler plus tôt, elle lui disait qu'elle était prise.

Il ne pouvait plus attendre, la journée était déjà avancée.

— Gajeel ?

— Quoi ?

— T'énerve pas, je voulais juste te dire que Levy est là, prévint Juvia.

Il se leva brusquement de sa chaise, se retourna et vit Levy près de Juvia.

Elle le gratifia d'un sourire et son cœur rata un battement.

Elle était magnifique et il n'arrivait pas à placer un seul mot.

Son cœur se comprima en la voyant ainsi, il ne voulait pas se séparer d'elle.

— Tu as quelque chose de prévu ce soir ? lui demanda Levy.

Ses yeux ne la lâchait plus.

— Non pourquoi ?

— Parfait alors, tu verras plus tard.

— Il y'a quoi ?

Levy se rapprocha de lui.

— J'ai quelque chose de prévu, pour nous deux.

Elle se hissa à son niveau et déposa faiblement un baiser sur ses lèvres.

— J'espère que tu vas aimer. On y va.

Il ferma les yeux.

Qu'est-ce qui se passait encore ?

— Je dois te parler.

— On pourra parler plus tard, laisse moi faire.

Elle lui prit la main pour qu'ils sortent tous les deux.

* * * * *

Une promenade en bateau à rames sur un lac.

Elle avait vraiment organiser cela pour lui ?

Et puis l'idée n'était pas mal. Ce moment passé avec elle sur cette eau douce l'avait un peu décompressé.

Ils ramaient longtemps, profitant du paysage alimenté par la magnifique voix de Levy lorsqu'elle lui parlait.

Elle était si heureuse.

Plus d'une heure s'était écoulé, soit le temps passait vite, soit ils avaient vraiment mis du temps.

Levy reçut un message et un sourire se fraya sur ses lèvres en le lisant.

C'était le signal de Lucy.

— Parfait, souffla t'elle.

Elle se concentra sur Gajeel.

— Maintenant, on peut y aller.

— On va où encore ?

— Tu verras, suit moi.

Il soupira, il n'avait pas pu placer un mot depuis. Il devait se decider à lui parler.

— Pourquoi tu fais cette tête ? Ça ne te fais pas plaisir d'être avec moi ?

— Non, ça n'a rien avoir. Oublie, on peut y aller.

Elle lui prit la main et ils se dirigèrent plus loin, suivant le long rivage du lac.

Après plusieurs centaines de pas, elle s'arrêta enfin.

Le lieu était assez isolé et pour seul bruit, celle de l'eau qui ruissellait.

— C'est ici, dit-elle.

Il regarda dans la même direction qu'elle et la suivit alors qu'elle se dirigeait tout près d'un arbre.

Gajeel se stoppa au milieu du chemin en remarquant qu'une nappe était dressée en dessous avec un panier repas.

Les couverts étaient déjà disposés.

Levy s'assit en lui demandant de la rejoindre.

— Je sais que c'est commun mais je voulais le faire pour qu'on puisse passer ce moment ensemble. Tu sais, tu étais vraiment ailleurs toute cette semaine. Je suppose que l'ouverture du restaurant doit te stresser et comme c'est demain j'ai organisé ça pour toi aujourd'hui.

Il ne dit rien, il ne savait pas quoi dire en fait.

Elle avait fait ça pour lui. Cette journée, elle l'avait destiné à lui.

— Tout va bien se passer demain, tu n'as pas à stresser.

Elle mettait son manque d'inattention sur le compte du stresse alors qu'en fait... Bon sang, jusqu'à présent il ne lui avait rien dit.

Levy sortit tout ce qu'elle avait préparé pour eux.

— Personne ne vient de ce côté et puis il est six heures et quart personne ne viendra plus. Je voulais qu'on soit tout seul pour plus tard.

— Plus tard ?

Levy rougit mais ne répondit pas.

— Si non j'ai préparé ça pour toi. J'espère que ça va te plaire.

— Tu les as fais toi même ?

— Oui.

— Vraiment ? insista t'il.

Elle baissa le regard.

— Non, et bien ma mère m'a aidé, souffla t'elle.

Et puis Lucy était venue tout déposé ici.

La bleutée lui était vraiment reconnaissante d'avoir prise cette peine pour elle.

Un sourire se fraya sur les lèvres de Gajeel.

— Merci, dit-il.

Dans la bonne humeur et par ce paysage qui était magnifique, ils se mirent à manger les apéritifs qu'elle avait faite.

Bien que le ciel s'assombrait vu l'heure qui avançait, le clair de la soirée les illuminait.

Le silence régnait mais seul leur voix brisait cela.

Levy était heureuse, ça se lisait tellement mais malgré qu'il tirait une mine satisfaite, il n'était cependant pas à l'aise.

Elle était dos à son torse et il entourait ses bras autour d'elle.

Le ciel s'était finalement assombrit au fil de leur discussion et seul le clair de la lune les éclairait suffisamment.

Elle se détacha de lui pour lui faire face mais ils étaient toujours aussi proche.

— J'ai prévu une dernière chose ce soir, dit-elle.

Quoi qu'elle avait prévu, c'était le moment de lui parler.

— Levy faut vraiment qu'on pa...

Elle fondit sur ses lèvres sans lui donner l'occasion de poursuivre sa phrase.

— Gajeel je t'aime et aujourd'hui...

Elle le regarda les yeux brillants.

— Aujourd'hui je veux aller plus loin avec toi.

Elle défit lentement le noeud qui retenait sa robe.

..........

Avis ?

28 février

Marie

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