Un loup hurle

A la pleine lune

D'un chant plein de désespoir

Car un matin

La mort a frappée l'un des siens

Sans qu'il puisse lui dire au revoir.

Le jeune loup

Tient à peine debout

Il n'a plus d'énergie.

Tous semble s'écrouler autour de lui.

Le loup avait

La gorge nouée

De s'être retenu de pleurer

Il finit par s'abandonner aux larmes.

Puis ce torrent

Finit par s'arrêter

Il avait

Enfin accepté

De ne plus revoir

Son cher défunt ami.

Néanmoins, renaquit l'espoir

Car il avait

Visible devant lui

Le long chemin de sa vie.

C'est l'esprit enfin apaisé

Qu'il retourna chez lui.

Il avait compris

Le cycle de la vie.

Le jeune loup

Devenu vieux loup

N'était nullement inquiet

Car quand ce fut le moment

De dire au revoir à ses enfants

Il était déjà prêt.

Et quand la mort

Vint le chercher

Pour l'emmener avec elle

Dans son esprit, seule une petite parcelle

Regrettait de partir.

Une dernière fois

Autour de lui il posa

Ses yeux bleu acier.

Il n'y avait

Point de peur en lui

Calme était son esprit.

Il s'envola

Hors de son corps

Il sortit de la vie

Avec la mort

Devenu son amie

Et ils montèrent dans le ciel.

Très loin en bas

Dans les bois

L'un de ses louveteaux

Pleura un chant nouveau

Pour son père qui était mort

Il chanta, encore et encore

Avant de s'arrêter.

Il réfléchit

Et finit par comprendre pourquoi

Son père était parti

Quand il arriva

A cette explication

Il arrêta de poser des questions

A tout bout de champs

Il déclara alors

A sa douce maman

Qu'il ne craignait plus la mort.

Car c'est ainsi

Que se passeront les choses à l'infini :

C'est l'histoire de la vie ;

C'est le cycle de la vie.