La météo des sentiments (7ème jour)
7ème jour : L'orage frappe la terre d'eau rageusement
J'ai pas mal parlé avec Djihan et Flo hier soir, après avoir parlé à Charline. Je leur ai dit ce que j'avais ressenti. Je leur dit, l'année dernière, ça n'avait pas été pareille. Je suis sur, c'est la bonne. Ce n'est pas mon hypersensibilité. Je l'aime pour de vrai et elle veut m'aimer... mais elle m'avait dit qu'il y avait quelqu'un d'autre maintenant...
Je fais ma matinée tranquille.
Après manger, je vis Lyacia parler tout bas, je les repris sur ce fait car Lyacia m'avait dit l'a veille qu'elle en avait marre que Charline et moi, on se dise des trucs... en privé. Alors elle me dire un petit spitch pour s'excuser en finissant sur un truc qui m'a directement fait bouillonner : Charline sort avec Sullivan depuis ce matin.
Sur le coup, j'étais bouche bée. La veille, elle me disait qu'elle voulait m'aimer, le lendemain elle sort avec un autre... Comme dans mon cœur, la foudre résonna et brisa non loin un monde. La pluie suivie cette détonation et je suivi les filles aux toilettes. Là-bas je trouvais Charline, Djihan, Rius, Charlote et Lyacia. Je tentais donc désespérément de ne pas laisser la bête prendre le contrôle. Puis Charline vint avec tout son dédain se plaindre de mon comportement. Clémant et Joé ne tardèrent pas à arriver.
A chaque regard de Charline que je croisais, je gagnais un aller vers la forêt plus ou moins long. A chaque cils qu'elle battait, je recevais une frappe psychique, à chaque souffle qu'elle expirait, la mort aspirait mon envie et mon espoir.
La rage montait, montait, en flèche, j'aimais cette fille, et elle m'abandonnait à mon sort... comme Milésa... Non, la vie n'est pas un éternel recommencement. Ce que je ressens est réel... Ce que je ressens est réel... Mais alors ce que je ressens est une nouvelle fois à sens unique ? Ce que je ressens est réel...
Ma bien-aimée, mon cœur, ma douceur, pourquoi est tu partis sans me rendre ce que tu m'as pris ?
Devant les toilettes gouttant Loussina était également là. La moitié du camp était maintenant présent. Et moi, face à mon destin, au bord du précipice, près à tomber dans le vide. Moi qui aime à m'en jeter dans le ravin, pourquoi dois-je encore souffrir seul ? Pourquoi moi ?
Charline... Je voyais les autres tendres vers moi, leurs mains amicales, tentant de calmer l'animal trouvant le milieu parfait pour son développement. Ma rage grandit tellement... Je vais péter... Je vais exploser...
Je me retenais, je me voyais dans ma tête, frapper sans relâche mon aimée, pour lui partager ce que ressentais mon cœur meurtri, fragmenté, détruit en ces heures sombres. Même Loussina avec qui je ne parle pas tant était présente pour m'aider... J'ai besoin de Charline... Charline...
Et pendant que je pensais, je courais entre forêt et toilettes, sous la pluie, ne pleurant qu'intérieurement car dehors, pleuvait déjà milles vagues de tristesse.
Charline... Je voyais Rius, si petit mais si grand en cœur, tentant désespérément de me faire entendre sa présence mais je le repoussais. Je les repoussais tous, car même si la bête prenait petit à petit la pleine possession de mon cœur, le bon lui continuait à protéger de ma rage, ceux qui n'en était pas responsable.
Charline, sans le savoir, avait plein pouvoir sur mes émotions. Elle pouvait d'un regard, faire pleuvoir mes trombes d'eau de tristesse, d'une parole faire exploser ma rage, et d'une main atténuer et faire disparaître toutes mes blessures.
Ou était-elle ? Cette main, que depuis tant de temps j'attend, espérant trouver qui puisse contrôler ma personne et la rendre plus docile... Cette voie qui me guiderai vers la lumière, quand tout serai sombre, et qui me soutiendrai, qui je ne ferai plus le poids.
Puis soudain, je vis Charline éclater de rire... Et j'explosais ! BOUM ! RAAAAAAAAAAAAAH ! En une demi seconde, j'avais failli blesser quatre personnes, je lus dans leur yeux la peur, je lus en eux, ce que j'étais... un monstre.
Je regardais Charline, après avoir libérer la bête de sa cage. Et elle ne daigna pas tourner la tête. C'était le parfait abandon. Moi qui l'aimait, j'étais abandonné. Comme Pasguard au lavoir, ayant déclarer sa flamme à Loussina. Mais là, le niveau à fait naitre la plus monstrueuse des atrocités.
Je courus dans la forêt, sans me retourner, entendant que c'était là qu'était ma place... J'étais née pour vivre seul... NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
Je ne voulais pas, je pleurais que ces pensées bestiales sortent. Je me battrais, j'apprendrais à vivre en communauté... Je saurai.... CHARLIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINE !
Je ne voulais pas... Je l'aimais... Pas elle mais je l'aimais, alors si je ne puis vivre avec elle, faites aux dieux, de toutes parts, de toutes religions, de toute terres, que j'oublie cette fille, qu'elle disparaisse comme Milésa, et toutes les autres avant. Je ne veux pas.
Olé arriva, il renvoya les autres sauf Clémant qui réussi à ce faire un passage entre les branches pour voir le demeuré qui souffrait le martyr parce qu'il n'a pas appris à tourner la page.
J'entendais Olé... Mais j'étais plaqué par la gravité de ma douleur, de ma tristesse, de ma solitude, de mon abandon, de mon agonie, et en général par la bête.
Je ne voulais pas les blesser. Je ne voulais pas les effrayer. Ces phrases furent répétées très longtemps. Car elles résonnaient dans ma tête avec une tel écho... insupportable. Il fallait que je tienne... Il faut que je me battes, pour ma famille, pour mes amis, pour Charline... NOOOOOOOOOOOOOOOOON ! Elle ne m'aime pas ! Que suis-je désormais ? Que suis-je ? Une garçon commun au milieu de cette foule à ces pieds ? Suis je un imbécile souhaitant vivre avec quelqu'un mais qui ne sais pas l'amour ? Qu'étais je pour elle, depuis hier ? Je suis perdu....
Ma crise dura deux longues heures. Durant lesquelles, Clémant et Olé durent reformater l'être aimant que j'étais, qui était aimanté à Charline... Mais qui devait surement s'en séparer...
J'aime cette fille, elle sort avec un autre... Et moi, que vais-je devenir ?
Après donc cette longue crise, nous partîmes manger et c'était crêpe party. Le détail, c'est qu'il n'avait plus de crêpes, et cela me fit rire. Durant le repas, je rigolais de tout, même d'une phrase simple, même d'une question.
Laup fit culpabilisé les autres, et je lus dans les yeux de Charline qu'elle se sentis viser... J'étais partagé entre la sensation d'un bien fait ou d'un mal-être.
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