8🐲Discussion sur l'oreiller

[ARWIN]


« 200 battements par minute. »

La main sur la poitrine, Cassian poussa un long soupir en observant le camp clandestin à travers les feuilles du buisson, frémissant sous le vent nocturne.

Son regard scrutait les alentours avec précaution, cherchant la moindre faille dans leur défense, mais également le signal de son camarade.

L'air était saturé d'une odeur de fumée et de viande rôtie provenant d'un feu éclairant les cages en bois retenant les derniers esclaves. Les pas des gardes étaient accompagnés des bruits des chaines et de cris étouffés qui glaçaient le sang.

Le campement était situé au bord d'une forêt dense où des arbres majestueux laissaient filtrer les rayons de lune, mais où les ombres créaient une obscurité enveloppant leurs ennemis armés.

Mais malgré cela, Arwin et ses capacités avaient pu compter le nombre de soldats stolheimiens avec exactitude. Cassian n'avait qu'à attendre que son camarade ne décide d'attaquer pour le suivre.

Il savait que leur mission était risquée, mais la détermination d'Arwin était si puissante qu'elle ne fléchirait pas, peu importe le danger. Le sort de nombreuses créatures était entre leurs mains et alors que le chasseur caressait le pommeau de la Valkyrie Impure, il entendit le signal :

« À TABLE ! »

« À table ? » pensa Cassian en dégainant son épée pour la transformer en arc. Il visa avec précision dans la gorge de l'un des soldats alors que l'alerte était sonnée.

Il n'était que deux contre une quinzaine de soldats ennemis, mais d'après Arwin, « c'était amplement suffisant pour botter tous les culs ».

Après une nouvelle flèche plantée dans la jambe d'un combattant, Cassian sortit enfin de son buisson et profita de l'attention reportée sur Arwin crachant du feu au centre du camp. Il actionna le mécanisme de la Valkyrie Impure pour la transformer en épée et achever sa cible.

Le chasseur couru jusqu'aux cages où les « naufragés », tous reptiliens, s'agitaient et mordaient les bois les retenant.

« Où sont les clés ?! » s'exclama-t-il.

L'un d'eux désigna du doigt un homme gigantesque, portant une lourde armure et une masse manquant de faire voler la tête du demi-dragon dans les airs.

Cassian essaya tout de mettre de briser les chaines et les barreaux, mais il ne lui fallut que quelques secondes pour se rendre compte qu'il n'en aurait ni le temps ni la possibilité.

De nouveaux ennemis venaient croiser le fer contre lui et le seul capable de libérer les esclaves, c'était Arwin et son feu draconique.

Le fils de l'ancien chef de la garde du soleil de Leonidia n'avait aucun mal ni remords à faire couler le sang de ses ennemis. Pour lui, ce n'était qu'un entrainement et un moyen de tester son endurance après tant d'années de sommeil.

Il se sentait un peu rouillé, mais en profitait pour revoir ses bases, ses enchainements et même alterner entre l'épée et l'arc comme il avait déjà vu Cornélia en faire la démonstration.

La Valkyrie Impure était une arme compliquée à manier, mais, maitriser à la perfection, il sentait tout le potentiel qu'elle pourrait avoir dans ses mains.

— Arwin ! s'exclama-t-il en se retrouvant dos à lui. Va les libérer. Je m'occupe du géant.

— Hann mais non ! C'était mon plaisir !

— Ta force sera plus utile là-bas.

— Tu vas y arriver sans moi ? Ce type est un putain de géant.

— Je n'y étais pas y aller à fond dans notre combat, donc fait moi confiance.

— Je suis déçu. Donne-toi entièrement à moi la prochaine fois.

Cassian fronça les sourcils à cette remarque tendancieuse avant de se séparer de son partenaire et de croiser le fer avec un nouvel ennemi.

Arwin quant à lui fit tournoyer sa lance et terrassa plusieurs ennemis d'un coup avant de s'élancer en direction des cages. Soudain, une flèche siffla près de lui, manquant de peu sa tête. Il se retourna pour voir un archer en retrait lui lançant un second projectile.

Mais alors qu'il allait devoir faire marche arrière, c'est sans réfléchir que Cassian décocha une flèche de son carquois en retour, qui atteignit directement sa cible en pleine poitrine. Permettant l'avancée sans encombre de son camarade reconnaissant.

Le chasseur esquiva les attaques avec agilité jusqu'à arriver devant le géant stolheimien qui écrasa sa masse à quelques centimètres de lui.

Cassian avait déjà affronté des ennemis de toutes sortes et bien plus coriaces, mais jamais un géant aussi imposant que celui-ci. Il savait que s'il ne trouvait pas une solution rapidement, il serait broyé à la moindre erreur sous le poids de la masse.

Il analysait les mouvements de son adversaire en cherchant une ouverture, mais, même si ses gestes étaient lents et prévisibles, la force brute de son opposant pourrait lui briser les os en un coup.

Après avoir repoussé en même temps un autre soldat venant le déstabiliser, il en profita pour se faufiler sous les jambes du géant et, d'un coup vif, il planta son épée dans le genou gauche de son adversaire poussant un cri de douleur.

Mais même en esquivant de peu après son action, Cassian manqua de se prendre la masse dans le ventre et perdit l'équilibre. L'un de ses ennemis saisit l'occasion et tenta de planter sa dague dans sa gorge, ce qui échoua et ne laissa qu'une éraflure sur la joue du chasseur.

Le géant se redressa lentement, boitillant sur sa jambe blessée et Cassian en profita pour lui taillader la deuxième et le mettre définitivement à genoux. Il dégagea son casque d'un geste brusque et, sans hésitation, planta sa lame dans la tête de son ennemi finissant au sol.

Il était essoufflé, mais il ne pouvait se relâcher car désormais, il était encerclé par cinq hommes.

De son côté, Arwin avait réussi par le feu à libérer les esclaves en leur expliquant par où fuir pour retrouver le bateau où leurs confrères les attendaient.

— Lorsque vous arriverez à Givreciel, dites bien au Roi que le Prodige vous a aidé. Il fera le nécessaire pour vous.

— Nous pouvons nous battre et vous aider à-

— Non, partez ! On va se débrouiller ! Et ne nous attendez pas. Nous continuerons notre route par la terre. Allez !

— Notre peuple n'oubliera jamais votre héroïsme.

Après s'être serré la main, Arwin reprit son souffle et repartit en arrière pour aller aider son compagnon en difficulté.

Cassian se tenait toujours en position de défense, observant les mouvements de ses ennemis avec attention. Ils semblaient plus organisés et coordonnés que les précédents, ce qui rendait la situation encore plus difficile pour le chasseur. Il savait qu'il ne pourrait pas tenir longtemps face à eux, surtout avec l'épuisement qui commençait à se faire sentir.

Soudain, il entendit un cri et vit Arwin arriver en courant, son épée à la main et ses flammes sortant de sa gueule.

— Tu ne m'as pas attendu trop longtemps ?

— Tu n'as aucune classe, commenta le chasseur. Et j'étais sur le point d'en finir.

Ils se lancèrent alors ensemble à l'assaut des ennemis, leurs mouvements manquant de synchronisation, mais s'accordant malgré tout. Comme s'il faisait leur première danse.

Arwin utilisait son feu pour brûler et faire fondre les vêtements et armures de ses ennemis, provoquant une grande panique les déstabilisant tandis que Cassian leur assénait des coups rapides et précis.

Après plusieurs minutes, les derniers hommes tombèrent enfin sous leurs assauts et leurs sangs joignirent ceux de leurs camarades au sol.

Cassia et Arwin s'échangèrent un regard, épuisés mais victorieux.

— Tu n'as pas tout donné, hein ?

— Je préfère garder mes forces par précaution. Tu es pareil, n'est-ce pas ?

— Je-

Arwin s'interrompis en voyant surgir de la pénombre derrière Cassian un dernier soldat stolheimien fonçant sur son camarade avec son épée.

Sans hésitation, il passa son épée à quelques centimètres du bras du chasseur et embrocha le torse de leur ennemi avant que sa lame ne puisse atteindre sa cible.

La respiration erratique, le Prodige avait sauvé son compagnon d'une attaque surprise mais était à deux doigts de défaillir tant ils étaient proches. Le visage de Cassian n'était qu'à quelques centimètres et il pouvait même sentir son souffle contre sa peau.

Lorsque le chasseur déglutit, gêné par cette proximité salvatrice, Arwin manqua de défaillir en même temps que le corps au bout de sa lame. Cassian l'attrapa alors par les épaules pour le soutenir et lui murmura :

— Tu vas bien ?

— Oui... juste un peu étourdi.

À cette réponse, Cassian le relâcha d'un coup tout en s'éloignant brusquement, faisant perdre équilibre à son compagnon se retrouvant les fesses au sol.

— Eh ! Tu aurais pu attendre que j-

— Tu as dit que tu allais bien.

— Casse-couilles.

— Merci. Pas pour le « casse-couilles ».

Le chasseur lui tendit la main pour l'aider à le relever et renouvela ses remerciements en se rendant compte, en voyant le cadavre du soldat derrière lui, qu'il aurait pu être sévèrement blessé par l'attaque surprise.

— On doit partir d'ici, mais avant, il faut brûler les corps.

— Plus facile que de les enterrer ?

— C'est pour éviter... le chaos. La nécromancie. C'est quelque chose que m'a appris Vyrr.

— Si ça nous empêche d'avoir des problèmes par la suite, alors je te fais confiance.

Après avoir vérifié les alentours et entassé les corps, les deux hommes firent un grand feu avec les cadavres et s'emparèrent qu'une partie de leurs vivres et affaires après quelques heures de repos avant de continuer leur route vers Leonidia.



🔥



« Cassian, on va bien finir par en parler, donc autant que ça soit maintenant...

Est-ce que tu es impuissant ? »

Le chasseur jeta son os de sanglier à la gueule d'Arwin et continua avec tous ces restes de repas alors que les clients de la taverne les observaient d'un air intrigué.

Le rire d'Arwin était comme un rayon de soleil dans cet établissement lugubre, faisant partir en quelques secondes la fatigue du voyage qu'ils entreprenaient depuis plus d'une semaine à pied.

Les deux camarades étaient enfin arrivés au pays du Soleil et ils ne leur restaient qu'une demi-journée de calèche avant de rejoindre la capitale Leonidia.

Cassian ne rêvait que d'une chose : pouvoir dormir dans un lit et avoir la paix. Car voyager avec Arwin était épuisant, surtout la nuit.

— Je remercie le ciel de pouvoir dormir dans une autre pièce que toi. Je n'en peux plus de t'entendre pousser des grognements d'animaux dans ton sommeil. Et alors quand tu ronfles... C'est un enfer. À deux doigts de te trancher la gorge.

— Oua ça fouette le ressentiment ici ! Mais tu vas être déçu mon bon compagnon car je n'ai pu réserver qu'une chambre.

— Mais séparé par un mur ? Un paravent ?

— Ben...

— Par pitié, deux lits, hein ?

— Oui.

— Ouf.

— Je crois.

— Arwin, si je passe une nuit de plus à dormir à côté de toi, je vais prier Cornélia de venir me retransformer en glaçon.

Le Prodige détourna le regard tout en terminant sa chope de bière avant de s'échapper de leur table pour aller en commander une autre.

L'atmosphère dans la taverne était lourde et oppressante à cause des murs en pierre sombre couverts de moisissure et d'humidité, donnant l'impression que l'endroit n'avait pas été nettoyé depuis des lustres. Les tables en bois ébréchées et les chaises branlantes semblaient n'avoir pas été entretenues également.

L'air était rempli d'une odeur de bière rance et de sueur, mêlée à celle du tabac et de la viande grillée. Le peu de lumière des bougies fixées aux murs créait des ombres tremblantes et inquiétantes sur les visages des quelques voyageurs présents.

Les clients eux-mêmes semblaient être des individus peu recommandables : mercenaires, bandits et personnes peu scrupuleuses. Tout le monde dévisageait le duo et Cassian était obligé, à chaque regard croisé, de sortir sa dague de sa ceinture et faire une entaille sur la table.

— On va bien s'enfermer à double tour, murmura le chasseur au retour d'Arwin. Ne te sépare pas de ton arme.

— Oh, je comptais en profiter pour dormir nu cette nuit.

— Ta gueule.

— Peut-être que ça te donnera la trique.

— Ferme ta putain de gueule.

— Sujet épineux. J'adore ça. Distraie-moi Cass-

Soudain, Arwin perdit son sourire lorsqu'une quinte de toux le secoua. Il dut sortir un mouchoir de sa poche et détourner la tête alors que le chasseur continuait à les « protéger » en dévisageant ceux les considérant comme des proies à agresser.

« Désolé. Je disais... » reprit Arwin en rangeant son mouchoir lorsque Cassian eu enfin la confirmation qu'il attendait depuis longtemps.

Il se pencha en avant vers lui et, d'un mouvement rapide, il essuya de son pouce le coin de la lèvre de son compagnon.

Les deux hommes restèrent silencieux pendant d'interminables secondes, terminant leur bière avant que Cassian ne commence à jouer avec la pointe de sa dague sur la table.

— Tu n'as pas besoin de me le cacher.

— De quoi parles-t-

— J'ai connu ta grand-mère. Cristal. Je l'ai vu, après un combat exceptionnel, presque s'effondrer au sol prise d'une quinte de toux sanglante...

— Ce n'est pas si gr-

— Avec de la poussière d'okril.

Arwin déglutit avant de froncer les sourcils et fixer son verre vide en silence.

Les souvenirs des aveux de ce dernier lui revenaient peu à peu en mémoire et Cassian qui avait espéré qu'un remède avait été trouvé depuis des décennies, était sincèrement troublé par cette nouvelle.

— Elle est morte en accouchant de ma mère, intervint finalement Arwin. C'était trop pour elle. Il parait qu'elle s'est battue jusqu'au bout. Elle voulait absolument un enfant, quitte à risquer sa vie.

— D'autres personnes dans ta famille sont touchées ?

— Il n'y a que moi.

— Quel stade ?

— Ma nature de dragon me permet de mieux le supporter à mon âge, mais... une cage d'okril entoure mon cœur. Le métal et le chaos se battent à l'intérieur de mon corps pour savoir qui me fera la peau en premier, haha...

— Ne rigole pas.

— Désires-tu me voir pleurer ? J'ai arrêté depuis que j'ai accepté mon sort. Je suis destiné à mourir et cela me permet de ne plus craindre la mort.

— Mais c'est la peur de perdre la vie trop tôt qui rend les hommes plus puissants.

Arwin se gratta le nez avant d'étirer ses bras et ses jambes et de lui demander d'un ton presque mesquin :

« Et qu'est-ce qu'un homme qui n'a plus rien peut m'apprendre, hein ? Qu'elle est la raison qui pourrait te faire craindre la mort ? »

Cassian ne répondit pas et laissa son partenaire quitter la table et rejoindre le premier étage avant lui. En zieutant sur les bandits le désignant du doigt, le chasseur dégaina son épée et la posa sur la table avant de se racler la gorge.

Il lança sa dague enchantée dans les airs avant de la rattraper et cela suffit à calmer les bandits qui reconnurent les ornements. Seuls les membres de la famille royale Leonidi s'étant engagés dans l'armée pouvaient posséder de telles armes et Cassian en profitait.

Après avoir passé quelques minutes à intimider les clients autour de lui, il rangea ses affaires et rejoignit l'étage. En poussant la porte de la chambre qu'il allait devoir partager avec Arwin, il s'arrêta net sur le seuil en voyant l'immense lit prenant la majorité de l'espace de la pièce.

Un seul lit.

Hébété, il tourna la tête vers Arwin s'étant déjà débarrassé de ses défenses et n'étant vêtu que d'une fine chemise et de son pantalon. Il le dévisagea pendant un instant, l'observant retirer ses bottes avant de presque se jeter sur le lit en déclara : « Je prends le côté fenêtre ».

Cassian poussa un long soupir avant de faire de même et se retrouver en tunique sans manche et moulant ses muscles tendus lorsqu'il retirait enfin tout son attirail. Il souffla sur l'unique bougie les éclairant et rejoignit son camarade en se retenant de faire une réflexion.

Sa dague cachée sous son oreiller en cas d'attaque, Cassian fixait le plafond en silence alors que la faible lumière lunaire traversait les volets.

Les minutes s'égrainaient et alors que Cassian entendait déjà le souffle régulier de son camarade, il murmura :

« J'ai trouvé la raison. »

Il sentit Arwin se tourner vers lui et, au bout de quelques secondes, lui chuchoter :

— La raison de quoi ?

— D'avoir peur de mourir. J'aimerais accomplir quelque chose avant.

— Est-ce qu'un but suffit à, dans tes derniers retranchements, échapper à la faucheuse ?

— Pas un but.

Cassian tourna enfin la tête vers lui et cligna plusieurs fois les paupières avant d'avouer :

« Toi. »

Arwin expira un grand coup, son souffle devenu soudainement chaud contre la peau du chasseur, avant qu'il ne se remette sur le dos et que Cassian s'explique :

— C'est une revanche pour moi. Je n'ai pas pu aider Cristal, alors je dois t'aider toi. Je ne peux pas mourir tant que nous n'avons pas trouvé un remède à l'okrilienne.

— Ne me fais plus de coup comme ça, à martyriser mon cœur, là...

— Quoi ? Tu me trouves trop chevaleresque en voulant t'aider ?

— Tu n'as pas conscience du poids de tes mots. Je te préférais muet dans la glace.

— Arwin, je viens de te dire que je ne pourrais pas mourir tant que je n'aurais pas la certitude que tu puisses vivre t-

— Ta gueule, putain.

— Mais Ar-

— FERME TA GUEULE, MERDE !

Cassian ne comprit pas l'énervement de son camarade qui lui tournait maintenant le dos alors qu'Arwin, de son côté, avait les joues en feu à cause de sa gêne.

Le seul moyen de le calmer afin qu'il n'incendie pas le lit à cause de ses forts sentiments était de le faire rire.

« Tu as raison, je suis impuissant. »

Arwin se retourna d'un mouvement brusque, observant de ses grands yeux le chasseur fixant toujours les lattes du plafond en se mordant les lèvres, avant de laisser s'échapper un rire.

— Tu blagues.

— J'aimerais bien.

— Non, sérieusement. Moi, quand je dis ça, c'est parce que ça a l'air de te titiller mais... vraiment ? Comment ?

— Le matin où on s'est croisé à l'auberge à Voile-d'hiver. La veille au soir, j'ai voulu me « remettre en selle » avec une fille de joie.

— Tu avais bu ? Tu sais, l'alcool joue.

— J'étais sobre comme un enfant. Ça doit être le fait d'avoir été un glaçon pendant des années, je ne sais pas... Mais je n'ai pas réussi à mettre le soldat au garde-à-vous.

— C'était qui, cette femme ?

— Ingrid.

— Ah ouais ! Magnifique, gentille comme tout et par Silja, ses courbes... Et rien ?

— Rien. Elle a été patiente et a donné de sa personne, mais vraiment rien. J'étais... Tss... Ça fait mal à l'égo.

— Désolé de t'avoir charrié.

— C'est le jeu. Je faisais la même chose avec mes collègues chasseurs à l'époque.

Arwin fit la grimace avant de se racler la gorge et de lui demander un peu plus bas :

— Tu as essayé de... comment dire... D'élargir tes horizons ?

— Quoi ? Tu veux que je me tape une orc ? Tu es dégueulasse, Arwin.

— H-Hein ?! Mais non, je-

— Il n'y a que les femmes qui m'intéressent.

Le Prodige cligna plusieurs fois des paupières avant de se tourner de nouveau et de laisser plus d'espace à son compagnon.

— Je ne pense pas que ton problème s'éternisera. Avec ta gueule, tu peux avoir n'importe qui dans ton lit.

— Ouais, je vois ça.

Lorsque le rire d'Arwin emplit enfin la chambre, Cassian sut qu'il avait réussi à calmer son camarade et évité de dormir sur des cendres.

La fatigue finit enfin par l'emporter avant les grognements d'un Arwin ayant encore le cœur chamboulé par leur discussion.



Ça faisait un petit moment, vous allez bien ? 😉 Désolée pour l'absence mais j'étais sur la correction de The Marvelous Lion pour l'édition 😅 Entre temps il y a eu pleins de petits trucs, baisse de motivation, etc. Donc je ne peux plus garantir un chapitre par semaine sur cette histoire mais je vais essayer de tout donner 😎

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? De la libération des esclaves et des combats contre les stolheimiens ?

Des échanges et de la relation entre Cassian et Arwin ? Qu'en pensez-vous ?

J'espère que la suite vous plaira ! N'hésitez pas à me donner vos retours en commentaire/DM et avec vos votes ! On se retrouve bientôt pour le prochain chapitre ! 🥰

P.S : je sors tous les jours des chapitres de ma romance "pov: your crush is fan of your ex" sur wattpad donc si vous voulez vous changer les idées en attendant le prochain chapitre de cette histoire, n'hésitez pas à aller jeter un œil ! 😉

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