Remise Des Gallons Et Doutes

La porte finit par s'ouvrir, laissant passer un homme en uniforme, de petits épaulettes dorées ornant ses quatre bras. Son visage à la peau grise s'anima alors pour les observer et il les fit se mettre au garde à vous. Ils se tinrent alors droits pendant qu'il les observait, puis il les fit rentrer d'un signe de main. Ils suivirent alors, arrivant dans une petite salle équipée d'un écran éteint et de trente sièges répartis en trois rangées. L'officier qui les avait félicité à la fin de l'épreuve se tenait dans un coin, et ils s'assirent alors tous au premier rang, alors que celui à la peau grise se plaçait devant eux.

« Soldats, félicitation pour les capacités que vous nous avez montré durant cette évaluation. Vous avez démontré une excellente adaptation au terrain, ainsi qu'un esprit d'équipe très efficace. Votre niveau de combat même en terrain difficile est également très bon. Ces résultats, couplés à vos évaluations de tirs, de contrôle d'escouade ainsi que les simulation de pilotage sont tous satisfaisants. C'est pourquoi, et de façon exceptionnelle, chacun d'entre vous est accepté.»

Ils restèrent disciplinés, mais une grande joie montait en eux. L'officier les fit alors se lever et mettre au garde à vous. Berius et Tulsei se jetèrent un regard plein d'enthousiasme, alors que l'officier à la peau grise passait leur faire signer tous un formulaire, et que l'autre leur distribuait leurs galons. Quand ils les recevaient, ils les accrochaient immédiatement sur leur uniforme, puis se remettaient à regarder droit devant eux. Finalement, l'officier revint se placer devant eux et clama :

« Officiers, désormais on s'adressera à vous sous le grade de capitaine dans le cadre de l'armée au sol, et lieutenant dans le cadre de notre marine spatiale.»

Il les regarda les uns après les autres puis se remit à parler :

« Votre mission désormais n'est plus uniquement de protéger notre fière Union Galactique, mais également de protéger vos hommes. Vous avez sous votre responsabilité cent soldats, qui comptent sur vous pour mener leur mission à bien. J'espère que vous en avez conscience. Des temps plus sombres arrivent, et la paix est menacée pour la première fois depuis les 94 ans qui nous séparent de la création de cette seconde Union. Alors nous comptons sur vous pour êtres prêts à réagir si celà arrive. Et personnellement, je ne me fais pas de grandes illusions quant à l'éclatement de cette guerre.»

Les officiers ne bougeaient pas, la mine plus grave. Ils étaient conscients des tensions qui animaient alors la galaxie, et du fait que les deux superpuissances qu'étaient l'Union Galactique et le Clan Cosmique voyaient leurs relations se dégrader de jour en jour. Leur supérieur conclut alors son discours :

« Sachez qu'en vue de ce conflit qui nous pend au nez, il a été decidé que votre départ pour le camp d'entraînement a été avancé à après demain au lieu des deux semaines prévues initialement. Préparez vos affaires, vous y resterez près d'un mois. Des questions ? »

Personne ne répondit et il leur indiqua qu'ils pouvaient rompre les rangs. Ils sortirent alors et la porte se referma derrière eux. Berius et Tulsei restèrent à marcher l'un à côté de l'autre en direction des navettes les amenant aux quartiers de l'armée. Les deux soldats n'osaient que peu parler de cette guerre presque imminente. Berius finit par se mettre à parler :

« Tulsei, je ne suis pas vraiment confiant, sur ce qui va arriver.

- Moi non plus. Cette guerre est presque certaine d'éclater.

- Non je veux dire... Il est évident qu'elle va arriver, il faudrait un miracle pour qu'elle ne se déclenche pas. Mais quand elle arrivera... Est-ce que l'Union saura faire face ? Je n'en suis vraiment pas sûr.»

Ils arrivèrent alors à un ascenseur et y entrèrent. Tulsei répondit tandis que la porte se refermait :

« Je suis plus optimiste, je pense que nos dirigeants savent prendre les bonnes décisions pour que la paix reste. Mais si ils échouent, nous avons nos chances tout de même. Notre puissance militaire égale presque celle du Clan, et notre stratégie s'est toujours révélée meilleure.»

La porte de l'ascenseur s'ouvrit, et ils sortirent alors sur une plateforme, à l'extérieur. Elle se trouvait sur le flanc d'un immense bâtiment, l'académie des officiers, au milieu d'une ville qui continuait jusqu'à l'horizon, et dont les gigantesques tours touchaient pour certaines les nuages. Le soleil illuminait le ciel, où circulaient des milliers de vaisseaux, individuels, transporteurs de marchandises, ou transports en commun. L'un d'entre eux se trouvait justement sur la plate-forme, avec déjà plusieurs soldats à l'intérieur. Tandis qu'ils y entrèrent, Berius chercha des places en même temps qu'il répondait à Tulsei :

« Je ne sais pas vraiment. Ils restent supérieurs numériquement, et leurs vaisseaux ne sont pas moins avancés que les notres. Tout va se jouer à très peu, et je dois dire que je suis vraiment peu confiant quant à nos chances que le conflit tourne en notre faveur.»

Les portes du vaisseaux se refermèrent et ils décolla tandis que le couple s'asseyait. Il prit de l'altitude, volant entre les tours brillantes de la planète. Tulsei tenta de rassurer son conjoint :

« On a déjà fait des simulations de combat de croiseurs. Tu sais toi même que nos entraînements sont efficaces, et nos armes aussi. Tu as toutes les raisons d'être optimiste. Et qui sait, peut-être qu'on s'inquiète pour rien et qu'il n'y aura pas de conflit.»

Berius se tut, peu rassuré, et mit sa main dans celle de Tulsei, tandis que leur transporteur approchait du grand immeuble presque cubique des quartiers militaires. Diverses navettes en partaient ou y arrivaient en permanence, et la leur alla se poser sur le toit, où se trouvait une piste d'atterrissage. Ils en sortirent tous avant de prendre un ascenseur qui les amena au cœur de la tour. Ils finirent par arriver à leur logement et une fois dedans, Tulsei proposa alors :

« Et si on invitais la troupe pour fêter notre montée en grade ce soir ? Ça nous détendra un peu, et c'est une occasion de les revoir dans un autre contexte que les entraînements avant notre départ pour le camp d'entraînement.»

Berius sourit alors et acquiesça. Ils avaient besoin de se délasser après leur complexe évaluation, et de profiter du temps qu'ils avaient encore devant eux avant que leurd préoccupations ne deviennent bien plus graves et urgentes.

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