Prologue + chapitre un.

Je vous expose la situation. On se déteste. On n'est pas du tout compatible. On n'est pas fait pour s'entendre, pour traîner ensemble dans la cour du lycée ou bien fumer notre cigarette devant les grilles. On n'est pas fait pour rester dans la même pièce plus d'une heure sans vouloir s'entre tuer. Je le déteste avec son air supérieur, son regard de travers dès que quelqu'un qu'il ne supporte pas passe devant lui, je déteste sa façon de parler, je déteste son allure. Je ne peux pas le voir en peinture. Et c'est réciproque. Il me haït également. On ne fait que se regarder en chiens de faïence et ce depuis le début de nos années lycées. Je n'ai jamais haïs autant quelqu'un avant lui.

 Nous somment totalement opposés. Il est passionné par le sport, les soirées arrosées et les filles. Je ne vis que grâce à l'art, les pages blanches de mes cahiers et... Les garçons. Ce détail n'est pas si dur à supporter. Mes parents ont plutôt bien vécu mon coming-out et mes amis m'ont soutenu jusqu'au bout et le font encore. Le problème c'est que, ce type que je haïs au plus profond de mon être jusqu'à pouvoir en cracher du venin, est exactement le genre d'homme qui m'attire. Et je ne peux pas contrôler et refouler le fait qu'il me plait physiquement. J'ai essayé de passer outre mais ça s'est toujours avéré être un échec cuisant. C'est un sentiment destructeur. Chaque fois que je commence à le regarder ça fini par une fixation qui dure quelques minutes avant qu'il ne finisse par me lancer un regard noir. Ça me ronge de l'intérieur, ça bouffe mon armure que j'ai pris un temps fou à me construire.

Et ce sentiment s'est empiré -et s'empire encore- depuis le soir où il m'a embrassé à cette fête d'anniversaire.... Tout a basculé. Et moi avec. L'instant après qu'il se soit enfui comme un lâche, sans jamais vouloir aborder le sujet par la suite, Liam Payne est définitivement devenu mon pire ennemi. Plus encore qu'il ne l'était. Malgré cela, et j'ai honte de l'avouer, ce baiser m'avait totalement retourné. Je l'avais aimé. Oh. J'aurais peut-être dû commencer mon introduction par ce détail, non ?


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On ne peut décidément pas faire plus banale que cette journée. Tout se passe comme d'habitude. Je subis un cours de sciences depuis maintenant une heure et quand la sonnerie retenti, je ne peux ressentir que de la libération. Tout le monde se précipite hors de la salle, tandis que la professeure nous crie de ne pas oublier le devoir de la semaine prochaine, et je n'échappe pas à la règle. Mon meilleur ami, Harry, me tire par le bras, le pas pressé, afin qu'on arrive en premier au réfectoire. Bien que je lui ai répété mille fois depuis le début de l'année qu'il ne cesserait jamais d'être bondé à cette heure-là, raison de plus pour manger dehors. Ou ne pas manger. Solution encore meilleure. Mais ce garçon est un vrai ventre sur patte. D'ailleurs, je l'entends gargouiller d'ici. Il manque de s'écrouler au sol à cause du verglas qui le recouvre et je ne peux m'empêcher de rigoler. Il me lève hypocritement son majeur, accompagné d'un sourire, tandis qu'il pousse la porte pour entrer dans le hall du réfectoire. Je soupire d'aise en voyant le peu de monde devant nous. Au moins, nous sommes certains d'avoir une place un peu isolée du regard des autres. Dans un fond sonore remplit par du brouhaha nous nous munissons d'un plateau qui, au cours de notre avancée, se remplit d'une assiette de fish and chips -qui ne donne pas réellement envie- et une maigre part de pouding. Je ris intérieurement en surprenant mon meilleur ami en train de cacher des bouts de pain dans ses poches de manteau. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un gamin pareil ? Après deux minutes de recherche, nous trouvons une table à l'abri des regards, je pose mon plateau et défait ma veste. Harry, lui, a déjà entamé son entrée. Je lève les yeux au ciel et m'assied.

« J'avais une de ces faims ! »

« Tu m'en apprends une bonne là. »

« Heureusement que j'ai pris une réserve de pain, leur plat a l'air... Immonde. »

« C'est donc pour ça que tu vas quand même le manger ? »

« Je dois bien me nourrir, je te rappelle qu'un adolescent a besoin au minimum de... »

« Hazza ! »

La voix qui vient de crier son prénom depuis, je suppose, le fond de la salle nous fait sursauter tout deux. Le regard du bouclé s'illumine comme s'il venait de voir Dieu apparaître devant lui, et dans un sens ça pourrait être vrai. Du moins de son point de vue. Un plateau de pose juste à côté du sien, en face de moi, appartenant à un autre de mes amis. Louis. Je peux en compter quatre dans ce lycée. Quatre vrais. Les autres ne m'adressent la parole uniquement que pour les devoirs, les réponses durant les contrôles ou quand ils n'ont personne. Le nouvel arrivant se penche vers Harry, sans même prendre la peine de s'assoir, et lui offre un baiser passionné qui me fait détourner les yeux. Je déteste quand ils font ça devant moi.

Heureusement qu'ils ne se sont pas retrouvés dans la même classe sinon j'aurais fait un meurtre depuis longtemps. Et c'est encore pire quand le plus jeune pose ses mains sur les hanches de son copain pour le rapprocher de lui. Là, c'est certain, j'ai perdu totalement mon appétit. Ah oui, mon meilleur ami est -également- gay. J'aurai du le mentionner avant ça aussi.

« Putain les mecs y'a des chambres pour ça ! Vous n'êtes pas obligé de vous nettoyer la bouche devant tout le monde. »

« Y'a personne à part toi et puis... Sois pas jaloux Zayn, toi aussi un jour tu trouveras quelqu'un. Et au pire, rabas-toi sur les animaux. C'est bien comme solution. »

« Je t'emmerde Styles. »

« T'inquiète, je t'aime aussi. »

Je poussai un soupir en lui lançant un bout de pain, tandis que le mécheux prenait place à ses côtés, mais je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire en coin. Au fond, je les aimais bien. Mais... Je n'avais pas besoin de leur dire pour qu'ils le sachent. Je pouvais toujours compter sur eux, dans n'importe quelle situation, et inversement. En fait, j'ai toujours été jaloux de leur amour. Depuis la seconde ils ne se sont jamais quittés. Au début ils n'étaient que meilleurs amis, frères, puis Harry avait fini par se rendre compte qu'il avait des sentiments à son égard qui dépassait nettement le stade de l'amitié. Il ne se savait pas encore gay à cette époque. Moi, de mon côté, je l'étais déjà, je venais de sortir d'une relation d'un mois sans réelle importance. Je lui avais donné des conseils, il s'était confié à moi sans aucune honte, je lui avais répété un nombre incalculable de fois de faire le premier pas et... Quand enfin il s'était senti prêt à avouer à Louis ses sentiments, ce dernier l'avait devancé en l'embrassant avant même qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Depuis ce temps... Ils sont inséparables et n'ont eu, à ma connaissance, que deux petites disputes. Ils n'ont jamais eu honte s'afficher ensemble devant tous le lycée, se tenir la main dans les couloirs, s'embrasser dans les jardins pendant les pauses. Ils étaient tellement complices que j'en devenais jaloux. Je le suis encore. Ils sont littéralement faits pour être ensemble.

Et moi... Je me contente de tenir la chandelle. Ce qui me fait encore plus penser au fait que l'homme que je désire m'est inaccessible. D'ailleurs, je n'ai pas manqué d'avoir deux remarques cinglantes de sa part, ce matin en cours de Géographie, après avoir donné une fausse réponse à une question du professeur. Si Harry ne m'avait pas retenu je lui aurais sauté à la gorge pour l'étrangler, mais d'un côté je sais que j'en aurais été incapable. Je suis constamment torturé et partagé entre le fait de le taper et l'embrasser. Mais ça c'est un secret que je garde enfuit au plus profond de moi. Mon meilleur ne sait rien à propos de Liam. Et il ne saura surement jamais rien. Il sait juste que je ne le supporte pas. Une simple querelle de rivalité à ses yeux. Je ne veux pas qu'il sache. Je ne veux pas qu'il apprenne que je suis attiré par un garçon tout à fait hétéro, quoi que notre baiser me fasse douter de sa sexualité, qui ne peut que me faire souffrir. Mais j'ai toujours marché comme ça, j'ai toujours eu ce penchant d'adorer ce qui pouvait me faire mal. Et Liam est l'apogée même de la douleur.

« T'en pense quoi Zayn ? »

« Quoi ?Demandais-je à Louis, fronçant les sourcils. »

« De ce que je viens de te proposer. »

« Je ne sais pas, je n'ai pas... Écouté. »

« T'étais où les deux dernières minutes ? Tu pensais à ton prince charmant c'est ça ?Rit le bouclé, amusé en levant les yeux au ciel. »

Je pensais à un homme ouais, mais c'est loin -très loin- d'être un prince charmant. Crois-moi. C'est le plutôt le genre d'homme qui t'épuises jusqu'à ce que tu ne sois plus en capacité de respirer.

« Lou te demandait si ça te ferait plaisir de venir avec nous repeindre la salle d'attente du cabinet de sa mère, vu que tu aimes ça toi aussi ? »

« Ah euh... Ouais bien sûr. Quand ça ? »

« Ce week end si t'es libre ? »

« Évidement que je le suis. Tu crois que je passe mon temps, comme vous, à tripoter mon copain dans le lit ou quoi ? »

« Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? C'est comme la nourriture, c'est essentiel. »

Cette dernière réplique de mon meilleur ami m'aurait presque fait rire si je n'avais pas aperçu l'homme de mes cauchemars, arriver au fond du réfectoire. Je baisse, instinctivement, les yeux sur mon assiette quand je vois qu'il relève la tête dans notre direction, afin qu'il ne nous remarque pas. Ma tactique semble marcher. Généralement, la vue de couple qui s'embrasse met mal à l'aise les gens et pour une fois je remercie, mentalement, mes deux amis de ne pas savoir se séparer des lèvres de l'autre plus d'une minute. Pour une fois que je trouve que cela n'est pas un inconvénient. En tout cas, la proposition de Louis m'aidera à m'aérer l'esprit, me changer les idées. Si en plus je serai en leur compagnie alors mon attention ne pourra être focalisé que sur les boutades d'Harry et le talent que le mécheux a pour la peinture. Parfois, il m'arrive d'être jaloux de ses dessins. D'accord, tout le temps en fait. Ce gars a vraiment un coup de pinceau unique. Et c'est dans ces moments-là que je me dis que mon meilleur ami ne pouvait pas mériter mieux que lui. Même si je le taquine, l'insulte et le frappe parfois, je ne veux que son bonheur. Et c'est exactement la définition du rôle d'un ami non ? Pour être sincère, je ne sais pas trop comment me comporter avec les gens, comment être sympathique avec eux. Harry, quand je l'ai rencontré en seconde, était venu vers moi et on a tout de suite bien accroché -même si je le trouvais effrayant de temps en temps- il faut dire qu'il est plutôt grand et maigre ce qui est très impressionnant. Si on y ajoute sa voix grave, qui est encore plus rauque au réveil. Mais j'ai tout de suite trouvé en lui un repère. Un point d'attache. Et je pense que, depuis qu'il m'a avoué être gay, je me suis senti plus proche de lui. Je le considère comme mon petit frère.

« Au fait, vous allez à la soirée de Niall ? Questionna soudainement le brun.»

« C'est une question qui ne se pose même pas. Depuis le temps que ce blondinet me rabâche le fait que je dois être présent à sa fête. Je ne peux pas refuser. »

« Dans tous les cas tu n'aurais pas pu ne pas venir Lou, c'est ton meilleur ami, il t'en aurait voulu à vie... Et toi Zayner, tu viens ? »

Qui disait soirée disait alcool, et qui disait alcool disait Liam Payne. Conclusion ; je ne supporterai pas de me retrouver dans la même pièce que cet abrutit. Mais je ne pouvais pas exposer cette raison à mes amis, ils me poseraient forcément des questions auxquelles je ne voudrai pas répondre, je dois donc me trouver un autre prétexte pour ne pas venir. Le problème c'est que je n'en ai pas en réserve. Pratiquement toutes les classes de dernière année seront présentes à cette fête, et la rater reviendrait à devoir répondre aux questions de tout le monde. Et ça, je ne supporterai pas non plus. Du genre « Mais pourquoi t'étais pas là ? C'était une superbe soirée, il y avait de la bonne musique et tout. » « T'as manqué quelque chose mon vieux, t'aurais dû venir. T'étais malade ? » « T'aurais vu les bombes là-bas, mon dieu, j'ai frôlé la crise cardiaque. Tu sais que j'ai faillis coucher avec une belle petite blonde ? Une perle cette fille. » Non merci. Rien que de penser à ce que les autres pourraient me raconter me donne envie de vomir le repas que je n'ai pas touché. La seule solution qui me reste est donc de me rendre à cette soirée et de tout faire pour éviter de croiser le chemin de mon Satan.

« Je pense ouais. »

« Niall va être déçu si tu ne viens pas.Intervenu Louis. »

« Les fêtes ce n'est pas trop mon truc mais je vais faire un effort pour lui... C'est quand déjà ? »

« Dans une semaine.Le week- end prochain. Chez Niall, tu peux venir à partir de vingt heures, mais je pensais qu'on pourrait s'y rendre tous les trois en même temps ? »

« Si vous voulez oui, on a qu'à dire qu'on se rejoint pour vingt heures devant chez moi. »

Mes deux amis hochèrent la tête avant de continuer leur repas, et reprendre leur discussion qui -ils l'avaient parfaitement compris- ne m'intéressait pas. Mon attention se reporta sur la façon dont je pourrais éviter Liam durant cette fameuse soirée, peut-être la maison de Niall était-elle assez grande pour qu'on ne se rencontre jamais. C'est probable. Puis, je suis certain qu'à un moment il sera tellement ivre qu'il ne sera plus comment on se met debout. Typiquement lui. Je soupire à nouveaux et fini mon verre d'eau avant de suivre les deux amoureux afin de poser mon plateau. Je tourne le regard vers eux, mimant de m'intéresser à leur histoire, alors qu'on passe non loin de la table de la bande d'amis - si on peut appeler ça comme ça- à Payne.

Le reste de la journée se déroule lui aussi normalement, les cours d'aujourd'hui ne me passionnent pas tellement. Je n'ai qu'une seule hâte c'est être demain pour le cours d'arts. Le seul où Liam n'est pas présent parce qu'il n'a pas pris cette option. Bénédiction. Je peux donc passer ces trois heures de pratique artistique sans aucune tension, je reste aux côtés de Louis et Harry -qui eux ont pour cours communs uniquement celui-ci- et profite de leur présence pour penser à autre chose. Je n'ai que cinq heures par semaine. Pas assez malheureusement. C'est le seul temps, le seul endroit, où je suis libre de mes gestes. Où je ne crains pas d'être jugé. Les autres heures, je dois me coltiner la présence et les remarques insupportables de mon bourreau. Parfois, je souhaiterai être sourd. Ça doit être un sacré avantage, non ? Je soupire et tire une nouvelle bouffée de ma cigarette, assit sur un muret devant le lycée, seul. On a fini les cours. Louis et Harry sont partis depuis vingt minutes mais moi je n'ai pas encore envie de rentrer chez moi. Puis, ma mère n'aime pas que je sente le tabac quand je rentre. Elle sait que je fume mais elle ne m'en empêche pas, ou plus du moins. Depuis qu'elle a compris que je n'arrêterai pas. Même après ces avertissements comme quoi ça ne finirait que par me tuer. On finira tous par mourir un jour de toute manière, pas vrai ? Alors pourquoi ne pas crever d'une chose aussi idiote et destructrice que ça ? La fumée s'envole au-dessus de ma tête, je plane littéralement, et ça me fait du bien. Il reste encore quelques élèves devant le lycée, la clope entre les lèvres également, le vent d'hiver me gèle les doigts mais je n'y prête pas la moindre attention. L'air chaud qui circule dans mes poumons compense ce froid. La cigarette arrive toujours à m'élever sur un nuage.

« Tiens. Qu'est-ce que tu fous encore là Malik ? »

Cette voix que je reconnaîtrais entre mille me sort de mes songes, je lève le regard vers l'homme devant moi qui me toise comme un vulgaire bon à rien. Je souris amèrement tout en tirant une nouvelle bouffée. Le tabac qui remplit mes sens me donne du courage, je crois. Sinon, je serais parti depuis longtemps. Sans rien répondre.

« Je te retourner la question Payne. »

« Ce ne sont pas tes affaires. »

« Alors je te répondrais la même chose. »

« Pathétique vraiment. »

« Dit le gars qui ne sait pas faire un pas sans être suivit à la trace par ses chiens. »

Je regrette immédiatement la phrase qui vient de sortir de ma bouche. Putain de cigarette. Les gars derrière le châtain, qui sont censés être ses amis, me lancent des regards noirs. Si des yeux pouvaient tuer je serais mort sur le champ. L'un deux s'avance pour venir m'administrer un coup mais Liam le coupe dans son mouvement.

« Non, pas devant le lycée. On est encore dans l'enceinte. Et puis y'a un pion pas loin. »

« Qu'est-ce qu'il y a Payne, on a peur de se prendre une heure de colle ? »

« Tu te trompes sur toute la ligne. C'est juste que tout mon Mercredi est prit et je n'ai pas envie qu'ils me collent Samedi prochain alors qu'il y a la soirée de Niall. »

Sans même lui demander il me donne la confirmation qu'il y sera. Ma gorge se noue. J'avais encore un espoir qu'il n'y soit pas présent parce qu'il n'est pas tellement ami avec l'organisateur de cette fête. Il me semble même qu'il ne lui a jamais adressé la parole. Je crois avoir aperçu son regard se voiler, s'assombrirent mais je ne préférai pas y prêter la moindre attention. La dernière fois qu'on s'est retrouvés dans la même soirée, lui et moi, on s'est embrassés à en perdre haleine. Et je ne pense pas que ce soit le genre de souvenir qui le ravisse. Je vois aux regards de ses acolytes qu'ils comptent y aller aussi. Super, la parfaite bande cons au complet. Ça va surement finir en tapage nocturne.

« Je présume que tu seras là, Horan c'est un de tes potes non ? »

« Pourquoi ? Tu comptes me rejoindre pendant la soirée ? »

Et là je vois, je décrypte dans ses yeux qu'il a envie de me tuer. C'est évident. J'en souris presque. Fière de mon coup. Ses poings se serrent, sa mâchoire se crispe. Il me haït. Du plus profond de son cœur, comme jamais personne n'a pu le faire. Ses pupilles ne sont plus remplient que par ce dégout qui vous fait directement baisser le regard et vous glace le sang. Il me dit de me la fermer, que je ne tarde rien pour attendre et s'en va suivit de ses chiens. Il n'affronte jamais rien. Il se défile. Comme la fois où on s'est embrassés. Plus jamais il n'en a reparlé. Le sujet était clos avant même que notre baiser ne prenne fin. Il doit surement ce dire que c'était l'alcool qui a pris le dessus. Foutaises. J'ai essayé d'aborder le sujet mais sa réaction n'était pas celle que j'attendais. Il m'a frappé à sang. Jusqu'à ce que je me taise. Au fond... Je ne peux pas le blâmer. Le seul fautif dans l'histoire c'est moi. Je suis le détonateur de la bombe. Et il se trouve que la bombe, c'est lui.

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