Chapitre 16: Vengeance accompli

Pdv: Damon 

Adam a demandé que le corps soit remis à la police. Cette affaire ne nous concerne pas directement, mais Terry faisait partie de la famille, et je ne suis pas du genre à suivre les règles docilement. De toute façon, il ne sera au courant de rien.

Le soir venu, vêtu entièrement de noir et avec une capuche dissimulant la moitié de mon visage, je sors de chez moi, déterminé à rendre justice. C'est vrai, nous n'étions pas proches, mais tout le monde le connaissait à la boucherie, et il m'est arrivé qu'il me remplace. Je sors une cigarette de ma poche et la place sur mes lèvres avant de l'allumer avec un briquet. La lumière de la flamme éclaire la ruelle sombre où je me trouve. 

Je me tiens dans l'ombre, observant la rue déserte devant moi. Il doit être minuit passé, et la noirceur de la nuit enveloppe la ville d'un voile de mystère. J'adore cette ambiance ; je me sens revivre. Mais surtout, j'ai envie d'oublier son regard et de reprendre ma vie comme si rien ne s'était passé. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je pense encore à elle. Chaque bruit résonne dans le silence, chaque souffle du vent me rappelle pourquoi je suis ici. Je dois me concentrer. 

Aujourd'hui, je ne suis pas Damon l'assassin ; je suis Damon l'ombre, le chasseur. Pour la première fois de ma vie, je décide de rendre justice.

Les informations que j'ai recueillies par James m'ont conduit à un bar, un repaire de malfrats où les secrets se murmurent entre deux gorgées d'alcool. Je pousse la porte, et le tintement des clochettes attire l'attention des clients. Ils me scrutent, évaluant ma présence et je baisse la tête. Je ne suis pas ici pour me faire des amis. Je suis ici pour obtenir des réponses.

Je m'avance vers le comptoir, le regard fixé sur le barman, un homme aux traits marqués par la vie. Il sait des choses. Je le sens. Je commande un verre, puis je l'interroge, ma voix basse mais ferme

— Je cherche un homme. On l'appelle le Spectre.

Le barman fronce les sourcils, hésitant. Je sais que je dois jouer mes cartes avec prudence. Je lui glisse une liasse de billets, et son regard s'illumine. L'argent parle, et il commence à me révéler ce qu'il sait. Le Spectre, un nom qui fait trembler les plus courageux. Chef d'un gang, connu pour sa discrétion et son efficacité, il impose sa loi dans les environs. Mais je ne reculerai pas. J'adore les défis. Peut-être qu'il me stimulera un peu. Un sourire apparaît sur mon visage. Je suis déterminé à le retrouver, mais dans quoi Terry s'est-il enfoncé ?

Les heures passent, et chaque minute qui s'écoule me rapproche de ma proie. Je me lève, prêt à partir, mais une silhouette attire mon attention. Un homme entre dans le bar, sa démarche est assurée, presque arrogante. Je le reconnais immédiatement. C'est lui. Le meurtrier de Terry. Mon cœur s'emballe ; je vais bien m'amuser, je le sens. Je ne peux pas laisser passer cette chance.

Je me faufile à travers la foule, mes mouvements sont précis, calculés. Chaque pas me rapproche de lui, et je sens l'adrénaline pulser dans mes veines. Je suis un prédateur, et lui, ma proie. Je l'observe, attendant le moment parfait pour frapper. Il ne se doute de rien, perdu dans ses pensées, entouré de ses complices.

Je prends une profonde inspiration, puis je m'approche.

— César ? Je veux dire Spectre ? On a besoin de parler. Ma voix est calme, mais le ton est sans appel. Il se retourne, surpris, et je vois la peur s'installer dans ses yeux. Il se demande sûrement comment je connais son petit nom.

Un sourire sadique se dessine sur mes lèvres.

— Tu as pris quelque chose qui ne t'appartenait pas. Je suis ici pour te le reprendre. Les mots résonnent comme un coup de tonnerre dans le bar. Les clients se figent, l'atmosphère devient électrique. 

— Il l'a bien mérité, ce petit voleur. Elle était à moi. Il a osé toucher à quelque chose qui ne lui appartient pas.

Il sait pourquoi je suis là, et tant mieux. D'une certaine façon, je suis d'accord avec lui, mais le problème, c'est que j'ai besoin de me défouler. Ça fait un moment que je ne suis pas parti en mission, et cette sensation commence à me manquer.

Ce n'est pas contre lui, mais cette affaire est tombée au mauvais moment.

Le fameux César tente de se dégager, mais je suis déjà sur lui. Je l'attrape par le col, le tirant vers moi. Nous sortons et je l'amène vers la ruelle derrière le bar.

Personne ne sort, sûrement habitué à ce genre d'interaction 

— Tu vas me dire tout ce que tu sais. Sa bravade s'effondre, remplacée par une terreur palpable. Je n'ai pas besoin de menaces. Mon regard suffit à lui faire comprendre que je suis déterminé.

Il commence à parler, balbutiant des excuses, mais je ne suis pas là pour l'écouter. Je veux des réponses. Peut-être y a-t-il quelque chose qui m'a échappé ? Mais je ne les entends pas.

Je le pousse contre le mur, ma main serrant son cou.

— Malheureusement pour toi, tu vas regretter d'avoir croisé mon chemin. Chaque mot est chargé de menace. Je ne suis pas là pour négocier.

Il tremble, et je sais que j'ai le dessus. Mais je ne peux pas me laisser emporter par la rage. Pas encore. Je dois rester concentré. Je relâche légèrement ma prise, lui laissant un peu d'air.

— Maintenant, dis-moi tout. Comment l'as-tu tué ? J'ai besoin de me rassurer qu'il est bien ma cible

Il commence à parler, et je l'écoute enfin. Chaque mot compte, chaque détail me rapproche de la vérité. Je sais que je suis sur la bonne voie, que la fin de cette quête est proche. Mais je dois rester vigilant. Dans ce monde, la trahison est monnaie courante.

Alors que ses révélations s'égrènent, je sens une détermination renouvelée.

— S'il te plaît, ne me tue pas, dit-il. Je devais asseoir mon autorité, tu sais ce que c'est, hein ?

— Oui, c'est pourquoi tu iras demander tes excuses à Terry en personne.

Je sors un couteau et l'enfonce dans son ventre à trois reprises. Il tombe sur mes épaules avant de rendre son dernier souffle, et je le laisse tomber, l'arme du crime près de lui. La police conclura certainement à un règlement de comptes qui a mal tourné. Je décide de rentrer chez moi à pied, comme je suis venu. 

Je retire mes gants noirs, couverts de sang, et les mets dans un sac plastique que j'enfonce dans ma poche. Je sais que personne n'a réellement vu mon visage,  je me suis rassurer qu'il n'y a pas de caméra de surveillance dans les alentours.

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