Chapitre 19

Je suis déjà épuisé rien qu'en voyant tout ce qu'il me reste à emballer dans les cartons. Ma déco de récup, mes fringues, tous mes ustensiles beauté car une vraie femme sans accessoires n'en n'est pas une. Dans trois semaines, je dois quitter ce studio miteux pour enfin avoir un appartement digne de ce nom. Je dois avouer que rentrer dans l'équipe du Inked Memories ne m'a pas apporté que réputation, mon compte en banque s'en fait ressentir et cela doit bien faire un mois ou plus que je n'ai pas eu d'appel désagréable de mon banquier. Avoir tous les mois un vrai salaire ne m'apporte qu'une vie meilleure et grâce au piston de Franky et la confiance qu'ont su m'apporter les boss, je n'ai pas eu à faire de nouveau choix fatidique comme je devais le faire à chaque fin de mois auparavant. Je passe une main sur ma boîte poussiéreuse de vinyles et sourit nostalgique.

-Tu vois grand-mère j'ai tout de même réussi à te garder près de moi... Je te l'avais dis que quoi qu'il arrive, j'aurais vendu tout et n'importe quoi mais certainement pas la seule chose qui me relie à toi... je dis en parlant au vieux tourne disque.

Ma grand mère, c'est celle qui m'a élevée, mes parents trop jeunes et insouciants lorsqu'ils m'ont eu, me laissaient bien trop souvent chez elle et pouvaient s'absenter pendant des semaines voir même des mois sans donner aucun signe de vie ou ni même prendre des nouvelles de nous, pour je cite "vivre leur jeunesse comme bon leur semble".

Je sors parmis l'un d'entre eux, un vieux 45 tours, c'était un des préférés de ma grand-mère, et je le place sur le tourne disque et actionne le bras de lecture que je dépose délicatement sur celui ci. Les premières notes de Lollipop de The chordettes s'élèvent dans mon studio qui fait caisse de résonance. Je ferme les yeux et bouge au son du rythme de la musique.

*

**

-Mamie, Mamie !!

J'arrive en courant dans le salon et fini en faisant une glissade avec mes chaussons ce qui lance le petit rire que j'aime tant de ma grand mère.

-Qu'est ce qui t'arrive ma puce !

-J'ai. Envie. Deeeee. Danseeeer !!

-Ah oui et ça te prend comme ça !

-Ben... Oui ! je lance en haussant mes épaules.

Mamie fait semblant de réfléchir. Je sais qu'elle adore quand je lui demande ça. Elle adore ça elle aussi. Mamie elle a le swingue dans la peau et j'adore danser avec elle parce que quand on danse, elle rit, et son rire me rappelle celui de maman...

Elle se lève et se dirige vers son super tourne disque, sur lequel elle y dépose un de ses nombreux vinyles.

A peine quelques secondes plus tard. Nous dansons comme des dingues sur sa chanson favorite. Je sautille partout, tourne et attrape ses mains et nous nous lançons dans une danse rock'n'roll comme elle me l'a appris et elle rit, et ça me rappelle enfin ma maman.

*

**

Je me détend et me laisse transporter dans l'un de ses nombreux souvenirs en sa présence. Qu'est ce que j'aurais aimé connaître les années 50 ! Bon allez Mimi, les cartons ne vont pas se faire tout seul ! Je souffle dépité. Ma conscience à le don de me plomber le moral surtout quand je n'ai aucune motivation. Pile quand je me redresse, mon téléphone émet le son d'un nouveau message, c'est Sacha.

Salut Dem', dsl de te déranger ton client de 13h a téléphoné pour avancer son rdv, vu que tu étais libre ce matin je lui ai proposé 10h...

Je regarde vite fait l'horloge au sol, qui est posé par dessus tous mes tableaux et autres toiles que j'ai déjà décroché du mur. Il est neuf heures et quart, le salon est ouvert depuis un quart d'heures déjà. Mon client n'a pas traîner et il doit être vraiment pressé si il a appelé dès l'ouverture pour avancer son rendez-vous. Je réponds un "OK j'arrive" à Sacha et abandonne l'idée de faire de nouveaux cartons aujourd'hui. De toute façon, la motivation n'y était pas. Dans l'entrée avant de sortir, j'applique une bonne couche de rouge sur mes lèvres, réajuste mes seins d'un coup de main dans mon corset de cuir noir et je claque la porte en verrouillant d'un tour de clé derrière moi.

Avant, je n'étais jamais impliqué dans mon boulot, je faisais des petits jobs de serveuse par-ci par là, puis un jour j'ai rencontré Franky. Après le cas que j'avais eu quelques mois auparavant en petit ami, ce mec ne m'inspirait pas confiance du tout lorsque je l'ai vu passer la porte, hors ma grand-mère m'avait toujours appris à ne jamais juger les gens sans les connaître et juste sur leur apparence. Ce jour là Franky avait commandé une bière et mon regard insistant sur ses bras recouvert d'encre avait dû l'inciter à me poser la question.

-J'te fais peur ma jolie ?

-Non je... Je me demandais juste si ça fait mal ?

Je lui avais demandé ça en exerçant un signe de tête. Ses yeux avaient suivi mon regard et il s'était mis à sourire franchement.

-Pas un brin ma belle ! D'ailleurs, ça m'étonne qu'avec ton look décalé et très fifties que tu n'es encore rien de tatouer sur le corps.

En partant, il m'avait laissé sur le comptoir sa carte de visite. Je m'en était accaparé, ce gars était tatoueur et avait son propre salon. Tout à coup, ses mots m'avaient frappé, comme un appel à la rébellion. Le soir même lorsque Leslie était arrivée pour me remplacer et prendre son service, j'ai quitté le bar et j'ai foncé à l'adresse indiqué. Lorsque j'ai passé la porte du salon, Franky avait un sourire immense sur les lèvres, comme une victoire. Le même jour, il me faisait mon premier tatouage, et me proposais aussi de rejoindre son équipe et de me former au métier.

-Ta place n'est pas dans un bar à servir de la binouze miss fifties, ta place est ici. Tu as l'allure, le look, et je suis sûre que tu as le talent qui va avec.

Le lendemain, je déposais ma démission et voilà comment a commencé ma carrière en tant que tatoueuse. J'ai fais mon chemin et aujourd'hui me voilà dans un salon de renommé avec un agenda plus que chargé. Il est clair qu'au début mes relations avec mes boss, Mike et surtout Sacha n'était pas des plus stables, mais au final, on arrive toujours à faire des compromis. Le mien a été de me remettre les idées aux clairs en me disant que Mike ne serait jamais l'homme de mes rêves. Il est celui de sa belle, mais pas le mien.

9h45, je suis devant le Inked. J'ai juste le temps de m'en griller une. J'attrape le paquet de cigarettes dans mon sac et en tire une que j'allume aussitôt. J'aperçois Sanchez sortant de sa salle devancé de sa cliente, blonde mince à forte poitrine, le stéréotype de L.A. Ils rejoignent Sacha à l'accueil qui a les yeux fixés sur l'ordinateur et, ceux de Sanchez sont bien ancrés au derrière de sa cliente...comme d'habitude ! Pas croyable, un vrai coureur de jupons en rute celui-là !

-Lève les yeux l'espagnol tu vas finir par te brouiller la vue à force de trop insister sur le fessier... je lui chuchote à l'oreille en rentrant et en passant derrière l'accueil.

Il relève la tête et lève un sourcil.

-T'es la toi ?

-Non c'est ma soeur abruti. Ben oui !

Je lui balance le cube de post-it à la tronche et Sacha nous arrête d'un mouvement de la main. On s'arrête le temps que Sanchez renvoi sa cliente avec ses indications puis une fois que la blonde passe la porte il revient à l'attaque.

-T'es vraiment chiante comme fille toi, on ne te l'a jamais dit, t'as cassé mon coup !

-On ne sort pas avec les clients Sanchez ! lui dit Sacha avant de se lever.

-Ouais mais une fille chiante et aussi canon que moi tu trouveras pas, je lui dis.

Sanchez rit silencieusement en me lançant un regard plein de sous entendu. Celui du beau rital en chaleur à la recherche de sa proie. Mon coeur s'emballe et je ne le comprends pas. Je découvre une facette de l'espagnol que je n'ai jamais pris le temps d'explorer mais ces temps-ci, il me cherche, beaucoup, alors je ne peux que l'examiner pour pouvoir l'attaquer à mon tour.

-Bon j'admets je suis peut être un tout petit peu chiante, mais toi faut avouer que t'es un latino un peu bof bof quand même.

-Et tu veux voir si dans mon calbut c'est bof aussi ?

J'explose de rire à sa dernière remarque, les mecs et leur engins. Toujours sûr d'eux.

-Des asticots j'en ai vu des tas alors pas la peine de le sortir, tu ferais tâche à côté de la grosse paires de nibards que je me trimballe !

Je le laisse bouche bée face à mon répondant et file préparer ma salle avant que mon client n'arrive.

*

**

Je viens enfin de terminer de nettoyer ma salle de travail après cette journée et je viens me poser à l'accueil ou le reste de l'équipe s'y trouve. Mike et Sacha sont dans les bras l'un de l'autre roucoulant d'amour et se bavant des mots d'amours, je désespère. Je m'appuie au comptoir, coude posé et mon menton dans ma paume de main. Je bouscule Sanchez d'une bourrade.

-Putain ca me donne la chiasse de les voir comme ça !

-On t'entend Demi... articule Mike entre deux coups de langue à sa belle.

-Rien à foutre. Pensez à nous qui devons vous supporter toute la journée merde ! "Oh mon bébé, mon petit minou, mon choubidou.. .Gnagnagna !"

Sanchez rigole dans sa moustache. Sacha s'écarte de Mike en le repoussant de ses deux mains sur son torse.

-Non ? Ne me dis pas qu'on est autant neuneu !

Neuneu, c'est petit comme mot putain ! J'espère que je n'ai jamais été comme ça !

-Vous l'êtes ! s'exclame Sanchez en levant les bras en l'air.

Je le remercie d'un clin d'oeil et il me sourit de son sourire ultra white qui me fout, au passage, une bouffée de chaleur et je m'évente avec ma main.

-Il faut chaud ici non ? je demande.

-T'es déjà à moitié à poil, mais enlève le reste je t'en prie ! en profite Sanchez pour me brancher de nouveau.

Je n'ai pas le temps de répondre que les boss nous coupent.

-Et pourquoi au lieu de vous plaindre de nous, vous ne tenteriez pas de vous trouver quelqu'un pour roucouler justement ? nous propose Sacha.

-Ta bien vu ce matin Bella ! Dem' m'a foiré mon coup !

-C'est une cliente Sanchez, dit Sacha la mâchoire serrée.

A croire qu'en Espagne, les latinos ont du mal à assimiler certaines choses.

-Et pourquoi vous ne sortiriez pas...tous les deux... nous propose Mike en haussant les épaules.

-Je..euh.

-Ouais pourquoi pas, me coupe Sanchez, allez Carìnã, sortons ce soir !

Je regarde Sanchez méfiante puis cherche un peu de réconfort ou d'aide dans le regard de la seule fille de cette pièce. Étonnant lorsque je dis qu'aujourd'hui, elle devient petit à petit une amie, en plus d'être ma patronne. Elle sourit à pleine dents, ça ne m'aide vraiment pas là !

-Mmmh euh...Okay ? Mais je ne suis pas ta Carìnã ! je réponds très peu sûre de moi.

-Génial ! lance le Latino et mon boss en même temps. Mais je propose que nous fassions un truc tous ensemble...dans un premier temps bien sûr, il me lance un regard plein de sous entendu, ça vous dit ?

Moi qui commençais à être mal à l'aise et stressais de me retrouver seule avec lui, je soupire de soulagement lorsqu'il invite Mike et Sacha à venir avec nous.

-Ça me va, répond Sacha, mais on ne restera pas très longtemps, je suis fatiguée.

-Aller ça marche, on se retrouve ici d'ici une petite heure. Il faut que je me prépare et me fasse beau pour cette jolie miss.

Il me lance un clin d'œil.

-Crois moi je pense que tu as atteint tes limites. Tu ne peux pas te transformer en canon en l'espace de 60 minutes. Laisse tomber !

Il s'approche de moi, bien trop proche à mon goût, il se penche, je sens son souffle se déposer sur le lobe de mon oreille.

-Crois moi, me dit il en chuchotant, après cette soirée tu ne pourras plus te passer de moi ma belle.

Un frisson parcourt mon épine dorsale. Bon sang qu'est ce qui m'arrive aujourd'hui pour qu'il me fasse autant d'effet.

*

**

Nous arrivons devant un pub à la devanture, qui pour le coup, ne ressemble en rien à tout ce que j'ai pu voir sur L.A. Il est décoré à la manière espagnole, coloré de rouge et de jaune, avec deux énormes éventails apposés de chaque côté de l'enseigne. Une pergola tout aussi festive avec ses guirlandes et ses lampions rappelant les couleurs du pays se trouve sur le côté de l'immeuble avec un petit coin ou des clients sont en train de se déhancher.

-Sympa ici... je dis.

-On s'installe dehors, ça vous va ? nous demande Sanchez.

Nous acceptons sa demande, après tout, on a beau être fin février, l'hiver ici n'est pas froid et les températures sont assez clémentes. Sacha est tout de même emmitouflés sous un poncho à carreaux blanc et bordeaux qui fait un magnifique contraste avec ses cheveux méchés violets. Je devrais peut-être songer à changer de couleur de cheveux moi aussi. Le côté très décalé de cette team me pousse aux changements.

-Tu bois quoi Carìnã ?

-Rhaa arrête avec tes surnoms à la con ! Une bière.

-Une deuxième ! lève la main Mike. Et une limonade à la grenadine pour Sacha.

Sanchez retourne à l'intérieur pour passer commande et quand il revient il a de nouveau les yeux braqués au cul de la serveuse.

-Ce mec va vraiment choper un strabisme à force de loucher sur tous les postérieurs féminins qu'il croise.

A l'entente de mes mots, la serveuse se retourne pour prendre le latino en flagrant délit. Pour seul retour, elle lui colle l'addition d'un geste assez brusque sur la poitrine. Sanchez me lance un regard enragé qui m'en fou des frissons.

-C'est quoi ton problème à briser mes coups à chaque fois ?

Je lève les yeux en l'air.

-Il faut vraiment que je lui explique ?! je demande à Sacha et Mike qui explose de rire. Bordel Sanchez ! Quand est-ce que tu vas comprendre que c'est pas en bouffant le cul des nanas que t'arriveras à en trouver une qui va s'intéresser à toi. Faut que tu leurs parles les yeux dans les yeux mec, que tu leur montre l'homme caliente que tu es et que tu leur fasse apprécier le son rauque et accrocheur de ta voix.

C'est moi qui vient de dire tout ça ?

-Hoho ! Tu te lâche Demi, remarque Mike.

Sanchez tire la chaise à côté de la mienne et s'assoit à califourchon dessus pour braquer ses yeux marrons dans les miens, il approche dangereusement sa bouche de mon visage et il me murmure assez fort.

-Dis moi Carìnã, c'est comme ça qu'il faut que je fasse ?

Oui. Oui voilà, c'est ça.

Mais rien ne sort de ma bouche et je suis même piqué au vif lorsque j'entends les boss se marrer en nous regardant.

-Mike chéri, dit Sacha, j'pense qu'on va pas trainer nous...

Quoi !? Mais non je ne veux pas qu'ils s'en aillent, pas maintenant !

-Oh aller vous pouvez encore nous tenir compagnie boss !

Je voulais le dire sur un ton sûr de moi mais c'est raté des petits trémolos sont passés par mes cordes vocales et Sacha les a très bien entendus, parce qu'elle tique et sort son petit sourire en coin. Eh merde...

-Oh cette musique est vraiment top j'adore lance Sacha. Hey Sanchez et si tu nous montrer tes talents de danseur latino, tu pourrais inviter Demi à danser ? Je serais bien venu mais ces temps ci mes jambes ont du mal à suivre la cadence...

Oh la garce. Je lui lance mon regard le plus noir et elle l'esquive en enfouissant son visage dans le cou de Mike. Lui se marre bien de la situation. Quelle bande de salopard, ils ont tout manigancé pour me foutre mal à l'aise ce soir, c'est pas possible !

-Ça fait un bail que j'ai plus remué mon cul sur ce genre de musique...

-Tant mieux, je dis du tac au tac, j'ai pas envie de m'afficher avec un clopin sur la piste !

J'aurais mieux fait de me la fermer, ce que je viens de balancer est prit comme un défi pour lui. Sans attendre, Sanchez se redresse comme un torero , fier et déterminé. Il m'attrape par la main et d'un geste franc me tire derrière lui en direction de la piste. Je tente tant bien que mal de me dégager, mais ses doigts entrelacés aux miens me tiennent fermement et je ne peux m'empêcher de me dire qu'elles vont bien ensembles.

Je me retourne dans la précipitation pour croiser les regards complètement hilares de mes boss qui me lèves leurs deux pouces en l'air, signe pour m'encourager et me montrer que je vais tout déchirer.

Les focus. Profitez bien du spectacle les gars je ne vais pas vous décevoir.

Je manque de manger la petite marche pour monter sur la petite scène mais me ressaisie juste à temps. Le temps que nous débarquions sur l'estrade, la chanson se termine, je me dis que c'est bien ma veine et me retourne pour m'en aller, mais une chanson tout aussi rythmé et sensuelle se lance et Sanchez me retourne vers lui pour me plaquer contre son torse. Abasourdi je ne réagis pas lorsqu'il passe sa jambe entre les miennes et commence à bouger son bassin contre le mien. Je le laisse me guider à sa manière et c'est lorsqu'il tente de remonter ses mains sur mon fessier de façon langoureuse, que je les lui dégage et me plaque dos à lui pour maintenir ses mains sur mon ventre. Maintenant c'est à moi de reprendre le contrôle. J'ondule des hanches contre lui, je penche ma tête pour reposer celle ci en arrière sur son épaule et je sens souffle chaud frappé dans mon cou. Je sens aussi ses lèvres frôler ma peau fine et sensible et un sourire s'étirer.

-Tu aimes ça Carìnã...

Je frissonne encore plus puis plus bas, je sens contre ma cuisse franchement appuyé, une bosse bien dure qui se forme.

Mamamia il bande.

-Tu...tu

-Perdone bella... Mais c'est l'effet que me fais ton fessier.

Je m'écarte avec sûrement un air d'ahuri sur le visage. Il n'a quand même pas osé me dire ça ? Ce macho. Ses yeux presque noirs, brillent d'une lueur absorbante. Il sourit et me rattrape avant que je ne m'échappe une nouvelle fois.

-Reste.

Il arrête ma main dans sa lancé, j'ai tenté de le gifler mais ses réflexes sont meilleurs que les miens. Mes bras maintenus au dessus de ma tête, il rapproche son corps du mien en continuant d'onduler contre moi. Il ne me lâche pas des yeux, et je me perds dans les flammes qui s'y dégagent. Je tente un appel à l'aide de l'autre côté, mais lorsque mon regard s'arrête à notre table, Sacha et Mike ont déguerpi.

-Je te connais plus rebelle que ça Demi, qu'est ce qu'il y a tu as peur de rester rien qu'avec moi.

Je. N'ai. Peur. De. Rien. Jamais.

-Tu sais très bien que j'aime relever les défis l'espagnol alors me chauffe pas trop, je crache.

-Pourtant ce que j'aime quand tu deviens chaude...

Tiens donc...on va jouer un peu alors.

Je laisse échapper mes mains de sa poigne, et les fait redescendre dans un mouvement sensuel, mon regard rivé au sien, je viens déposer le bout de mes doigts au niveau de ses pectoraux et les dessinent un par un. Ses tétons apparaîssent au travers de sa chemise. Je souris face à cette réaction et je sens que Sanchez est en train de bouillir intérieurement. Je continu mon chemin et fait la même chose avec ses abdominaux. Je me les imagine mentalement, merde je ne pensais pas qu'il était aussi musclé ce con. Sa respiration s'accélère et la bosse qui était bien présente tout à l'heure l'est d'autant plus, il doit se sentir à l'étroit. Je jubile. Je m'arrête au bord de la ceinture et me positionne dos à lui. Je reprend mon déhanchement là où je l'avais laisser. Je continue comme ça une à deux minutes et je finis par lui re-faire face. Il a les yeux fermés, la respiration rapide et une gaule d'enfer.

Pauvre petit tu ne vas pas être déçu.

Je me penche et lui susurre à l'oreille comme il a pu me le faire à plusieurs reprise aujourd'hui.

-Passe une bonne nuit Sanchez !

Il rouvre les yeux désorienté face à ma remarque. Je n'attend pas une seconde de plus et me barre en traversant l'estrade en grande enjambées.

-Quoi !? Mais Carìnã, tu ne peux pas me laisser dans cette état ! Reviens on en a pas fini toi et moi !

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Fin du Chapitre.

Qu'en avez-vous pensé ?

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N'oubliez pas -->

Titre qui nous a inspiré pour ce chapitre : CNCO, Little Mix - Reggaeton Lento

Tome 1 - INKED MEMORIES.

Twitter : Inked_Team / Instagram : team_inkedmemories

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