Chapitre 7: Aux origines de l'inhumanité
Hey hey ~
Je sais que ça fait une éternité que j'ai pas publié ici donc j'essaie de me rattraper, et je dois dire que j'adore ce chapitre xD
Je sens que ça va faire rager quelqu'un la fin xDD Si jamais elle lit...
Je publie parce que mflandrin97 et AuroreClove viennent de critiquer soit disant je publie jamais 😑😂😂 Sinon je suis toujours en pause écriture xD
***
PDV Nevra :
Il y en avait des dizaines. Ils étaient tous pareils, différents de moi, mais d'une manière bien cruelle. Ces enfants, ou devrais-je dire ces petits humains avaient tous un immense sourire sur le visage. J'étais assis sur le rebord de la fontaine, sur la place du village où avait élu domicile ma sœur. J'étais perdu dans la contemplation du spectacle devant moi, le visage triste à cause des souvenirs qui se bousculaient dans ma tête. Une partie de moi trouvait cela terriblement ridicule. Se laisser briser une nouvelle fois par des sentiments, qu'en tant qu'être inhumain, j'aurais pu éviter facilement.
Un des adorables humains miniature vint bientôt s'asseoir à côté de moi, intrigué par ma présence au milieu de tous ces enfants.
- Monsieur, comment tu t'appelles ? demanda-t-il de sa voix enfantine.
Je tournais les yeux vers lui avec un sourire que j'espérais doux et affectueux avant de répondre.
- Moi c'est Nevra, et toi mon bonhomme ?
- Malik ! Tu viens jouer avec moi ? Je suis tout seul, je m'ennuie...
- Pourquoi tu ne joues pas avec les autres enfants ? demandais-je en fixant le petit elfe assis à mes côtés.
- Ma maman me dit toujours de ne pas aller jouer avec des enfants qui sont méchants. Et eux, ils me frappent à chaque fois que je viens ici tout seul... Sauf que là, ma maman est malade... Alors je suis venu tout seul...
Je vis le sourire sur ce petit visage se dissiper quand il mentionna sa mère, puis il releva ses yeux dorés dans ma direction.
- Et toi, elle est où ta maman ?
A ses mots, l'histoire que je rejouais dans mon esprit se poursuivit, me laissant silencieux, perdu dans mes pensées.
FLASHBACK
Je courrais dans les ruelles de la ville, cherchant à fuir le précepteur qui était censé me prodiguer une bonne éduction... Sans succès. C'est alors qu'au détour d'une rue éclairée seulement de quelques bougies, sortit de l'obscurité une figure que je connaissais bien.
- Noooooonnn ! m'exclamais-je en riant.
- Je t'ai retrouvé mon petit garnement !
Je relevais mes yeux anthracite vers le visage féminin penché au-dessus de moi avec un sourire maternel. Ses longs cheveux noirs ondulaient le long de ses épaules pour caresser doucement les miennes, me tenant fermement entre ses bras.
- Bon alors, pourquoi fuis-tu ton précepteur ? demanda-t-elle en souriant tendrement.
- J'ai pas envie de travailler, c'est ennuyeux toutes ces histoires, j'ai envie de courir et de parcourir le monde entier ! De trouver pleins d'amis, et pleins de jolies filles ! m'exclamais-je du haut de mes dix ans.
Ma mère se mit à rire en levant les yeux au ciel, déclarant qu'elle avait l'impression d'entendre mon père parler.
Plusieurs minutes plus tard, elle finit par me convaincre d'aller étudier, comme un enfant de bonne famille devait le faire. Et une fois le soir venu, le sommeil venant doucement me bercer alors que j'étais dans ma chambre, je la vis entrer dans ma chambre, illuminant la pièce de sa présence. Elle vint délicatement s'asseoir, déposant un doux baiser sur le haut de mon front, pensant que j'étais endormi. Avant qu'elle n'essaie de se relever pour me laisser de nouveau seul, j'attrapais rapidement son poignet pour la retenir à mes côtés avec de petits yeux tristes.
- Maman... Pourquoi tu n'es pas comme moi ?
- Qu'est-ce que tu veux dire par là mon chéri ?
- Pourquoi tu n'es pas comme Papa et moi ?
- Oh... Tu veux dire... Pourquoi je suis humaine c'est cela ?
J'hochais la tête et attendais patiemment sa réponse, tellement intrigué de ne pas en savoir autant sur elle que ce que je souhaitais. Elle regarda doucement à travers la fenêtre et caressa doucement mes cheveux.
- J'aurais pu devenir comme toi, ton père me l'a proposé plusieurs fois... Mais je n'ai jamais souhaité avoir la vie éternelle...
- Mais... Pourquoi ? demandais-je avec des yeux tristes.
- Je suis née ainsi, et je trouve la vie bien assez belle telle qu'elle m'a été offerte. Je veux pouvoir profiter de chaque instant en sachant que cela pourrait être le dernier... Sinon j'aurais eu peur de ne pas pouvoir apprécier éternellement toutes ces choses qui me sont chères.
Je restais perplexe quant à sa réponse, encore trop jeune pour comprendre pleinement ce qu'elle voulait dire par là. La seule chose qui me traversa l'esprit à cet instant était l'idée que je savais désormais que j'allais devoir lui dire adieu un jour prochain, et que je ne savais pas quand.
- Mais cela veut dire que tu vas... Tu vas me laisser seul ? dis-je d'une voix tremblante.
Son sourire s'évapora dans la seconde, comme si elle s'était rendu compte de quelque chose auquel elle n'avait pas pensé. Son regard devint triste et elle se pencha vers moi pour me prendre tendrement entre ses bras. Elle ne répondit rien après cela, attendant simplement que le sommeil finisse par me prendre. Cependant je n'avais jamais oublié les mots qu'elle avait prononcés sept ans plus tard.
« Tu es mon seul regret »
FIN DU FLASHBACK
Je sentis une main secouer mon avant-bras, me ramenant par la même occasion à la réalité, ramenant cette indescriptible douleur, celle de la perte d'une partie de soi. Celle que je ressentais de nouveau avec Elena. J'entendis le petit garçon me dire quelques mots avant de s'en aller, me laissant un goût amer, le goût du regret.
***
PDV Judal :
Après une nuit aussi peu réparatrice que les autres, j'avais été réveillé par le doux bruit de quelqu'un tambourinant violemment à la porte. Je soupirais et me relevais, arborant la même expression agacée qu'habituellement puis ouvrais la porte.
- Tu as eu le culot de te cacher ici ! s'exclama l'elfe qui se tenait devant moi.
- Je n'ai pas vraiment cherché à me cacher mais bon... répliquais-je en soupirant lourdement.
Il entra dans la pièce en me poussant et alla s'asseoir sur un des sofas qui se trouvait dans la pièce. Il croisa les jambes et les bras sur son torse avant de me regarder avec hésitation. J'haussais un sourcil avant de refermer la porte, m'adossant au mur en haussant un sourcil.
- J'ai eu une idée qui pourrait peut-être permettre à Elena de retrouver ses souvenirs. Cependant je n'ai aucune idée de la façon dont je pourrais procéder... déclara-t-il sur un ton sérieux presque déstabilisant.
Je ricanais avant d'aller m'affaler sur le canapé en face du bleudinet.
- Ah bah c'est pas trop tôt ! Allez dis-moi ton idée. Dis-je en finissant par prendre le personnage un peu plus au sérieux.
Le garçon aux cheveux bleus me jugea du regard, levant les yeux au ciel avant de commencer son exposé.
- Je ne sais pas exactement comment vos deux entités fonctionne, ni même comment c'est possible que toi et Elena vous puissiez partager un même corps... Mais bien que vous partagiez le même corps, toi tu as conservé tous ces souvenirs, alors même que la potion avait agit sur ce corps même que vous partagez. Alors je me dis que peut-être il y aurait un moyen d'extraire tes souvenirs, ou d'en faire une sorte de copie afin de pouvoir les rendre à Elena non ?
Je ne voyais absolument pas comment il avait pu en arriver à cette conclusion, ni même si cela était possible. Cependant, il marquait un point. C'est vrai qu'au point où nous en étions, une solution comme celle-ci était envisageable.
- Admettons que ce soit faisable, comment est-ce que tu penses pouvoir faire cela ?
- Justement, je n'en sais rien. Mais je me disais que tu en connais certainement plus là-dessus que tu ne veux l'avouer.
J'adressais à l'elfe un sourire narquois. Il était vrai qu'à une époque j'aurais certainement trouvé une solution à cela grâce à mon expertise de la magie. Cependant, le temps avait grandement altéré mes connaissances, et ma seule priorité avait été de protéger Elena. Je me souvenais avoir essayé de nombreuses fois, à sa renaissance, de lui faire retrouver les souvenirs de ses origines à défaut de lui rendre ceux de sa vie précédente. Mais au fil des siècles, à force d'échouer, j'avais fini par abandonner, et par prendre pour acquis mon rôle dans l'histoire. Je n'avais pas le droit de rendre ses souvenirs à Elena, et visiblement, l'empêcher de mourir une fois de plus semblait également hors de ma portée. Je n'avais pourtant pas voulu lâcher prise pour la deuxième chose. La voir mourir sous mes yeux à chaque fois, sans que je ne puisse rien prévenir, rien prévoir, m'était insupportable. Et même si cela m'avait souvent paru surréaliste, j'avais décidé de ne jamais me résigner à l'abandonner. C'était ma sœur, et elle était bien trop importante pour moi. J'avais tout abandonné dans ma vie, mais elle je ne comptait pas la laisser partir.
- Je suis navré mais, bien que je sache beaucoup de choses sur ce monde, je n'ai aucune connaissance sur de quelconques remèdes permettant un transfert ou une copie de la mémoire. Répondis-je avec un sourire.
L'elfe aux cheveux azurs soupira, laissant son dos s'affaler contre le tissu rembourré. Il bascula son visage en arrière puis pris son visage entre ses deux mains d'un air désespéré. Il avait l'air tellement agacé de ne pas trouver de solution que la rage que je ressentais pour lui, comme à l'égard de toutes les personnes en ce monde, se dissipa un peu. Je me relevais d'un bond et m'apprêtais à sortir, regardant le soleil qui brillait chaleureusement par la fenêtre.
- Où est-ce que tu vas ? demanda-t-il en se redressant brusquement.
- Faire la sieste.
- Quoiii ?! Mais tu viens de te réveiller non ?
- Et alors ? J'ai encore sommeil, tu comptes m'empêcher de dormir peut-être ? déclarais-je avec un sourire en coin.
- Quoii ? Non ! Mais tu n'as pas quartier libre ici ! Et si Miiko te tombes dessus elle va s'énerver ! Et si...
Je remarquais immédiatement qu'Ezarel semblait paniqué pour une raison qui m'échappait. D'humeur taquine, je m'étais approché rapidement de lui sans qu'il n'ait le temps de réagir et m'asseyais sur ses genoux, face à lui. Son visage s'embrasa dans la seconde qui suivit et il détourna le regard, visiblement perturbé.
- Bah quoi, on se la ramène moins hein ~m'exclamais-je avec le même sourire en coin.
- Qu-qu'est-ce que tu-tu fais ? begaya-t-il.
- Oh allez, je connais bien les sentiments des mortels, et si ma sœur ne l'a pas vue, moi j'ai parfaitement vu que tu avais le béguin pour elle !
L'elfe ne répondit pas, et n'essaya même pas de nier. Je souriais d'un air satisfait et prenait son visage entre mes deux fines mains.
- Je prends ça pour un oui ! Alala bleudinet, t'es tellement drôle !
- Ce n'est pas drôle du tout ! répliqua-t-il en faisant une moue boudeuse.
Je fus prit par une envie soudaine, trouvant une occasion parfaite de satisfaire ma passion : embêter les gens. Alors sans qu'il s'y attende, je plaçais délicatement ma main sous son menton et le tournais de nouveau vers moi. Il me regarda en fronçant les sourcils et j'avançais rapidement mon visage avant de poser mes lèvres sur les siennes avec un sourire en coin. L'elfe resta figé, comme choqué et je reculais avec un sourire triomphant, éclatant de rire au vu de sa réaction.
- C'est un petit encouragement pour que tu tâches de trouver une solution rapidement. Dis-je en ricanant, disparaissant derrière la porte quelques secondes plus tard.
***
Pendant ce temps, à Sanguinem...
Mika était assis dans la salle du trône, attendant que son invité le rejoigne, tenant du bout des doigts un verre à pied dans lequel ondulait un liquide rougeâtre. Quelques longues minutes plus tard, les portes en face de lui s'ouvrirent, laissant apparaitre un de ses serviteurs.
- Maître. Il refuse catégoriquement votre généreuse proposition.
Le vampire blond soupira avant de boire une gorgée de son verre, faisant revenir son regard enflammé vers son disciple quelques secondes plus tard.
- Il va céder, c'est pour bientôt. Je te le garantis.
- Oui Maître, vous êtes le plus fort d'entre nous après tout... répliqua l'autre vampire avec un sourire avant de sortir.
Mika sourit en remuant le liquide dans son verre. C'était vrai à cause de lui, il était le plus fort, et le plus inhumain d'entre tous.
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