Mew

J'entre dans notre chambre en portant Gulf comme une jeune mariée. Ce qu'il est, à présent.

- P'Mew, pose-moi maintenant ! glousse-t-il en se débattant.

- Hors de question. Je ne me détache pas de toi de toute la nuit. Pas une seconde, dis-je en frottant mon nez au sien.

- P'Mew ! Tu es devenu un pot de colle, tu sais ça.

- J'ai toujours été un pot de colle, ton pot de colle... murmuré-je d'un ton niais à son oreille. Et maintenant, toi, tu es... mon mari. Mon petit mari.

Je n'ai pas les mots pour exprimer la joie, le ravissement, même, qui m'animent. Gulf et moi nous sommes unis dans l'après-midi, en présence de nos amis et de nos familles. Le bonheur nous a enveloppé dans ses bras protecteurs, doux et chauds, comme rarement auparavant. Aucune fausse note n'est venue entacher ce moment. Rien que du rire, de la bonne humeur et de l'amour. Les journalistes ont bien tenté de s'infiltrer, mais P'Tamp et des vigiles recrutés pour l'occasion ont su faire barrage.

- Le lit, dit Gulf.

- Oui ? Tu veux qu'on se câline sous les couvertures ?

Gulf détourne le regard, le rouge aux joues.

- P'Mew ! Dépose-moi sur le lit.

Son expression faussement courroucée et légèrement boudeuse m'attendrit. Je le laisse finalement tomber sur le lit, sans manquer de le recouvrir de mon corps en l'écrasant contre le matelas.

- Mon petit mari... Tu ne peux plus t'échapper.

Gulf sourit et entoure mon cou de ses bras.

- Qui a dit que je voulais m'échapper ?

Il embrasse le bout de mon nez puis se fond dans mon étreinte. Je l'enserre contre moi, déposant une myriade de baisers dans son cou.

- Tu es à moi... ronronné-je contre sa peau fine.

Ma main trouve la sienne et je contemple une nouvelle fois, ému, les anneaux autour de nos doigts liés. Je porte sa main fine à mes lèvres et dépose un baiser sur le symbole de notre union.

- Tu es l'homme de ma vie... dis-je presque pour moi-même à la vision de ce bijou si significatif.

Gulf se contente de me sourire avec émotion. Les paumes de nos mains se collent l'une à l'autre, me permettant d'apprécier la petite main de Gulf dans la mienne. Je m'emplis de cette vision un instant ; nos mains en miroir, portant le même anneau de mariage.

Après ce moment de grâce, je reprends mes baisers dans son cou, affamé de lui. Nos caresses deviennent plus suggestives. Je me colle contre Gulf, froissant au passage nos costumes. Nos bouches se trouvent et notre respiration s'alourdit. Toute la journée, je l'ai eu près de moi sans pouvoir le toucher. Son corps, si délié et délicat, parfaitement mis en valeur dans ce costume bleu nuit, m'a attisé durement, instillant en moi une profonde frustration. Je ne veux faire de lui qu'une bouchée.

- Mon bébé... J'ai tellement envie de toi...

- Hum... P'Mew... geint Gulf entre deux baisers. Je te rappelle qu'on a fait l'amour ce matin... me taquine-t-il.

Effectivement, après notre escapade au soleil levant, j'ai fait l'amour à Gulf, délicatement, presque paresseusement. Nous étions morts de fatigue, et conscients qu'il nous fallait être en forme pour la cérémonie de l'après-midi. Je n'ai pourtant pas résisté à glisser quelques doigts en lui, pour le préparer avant de le pénétrer doucement. Une fusion lente, charnelle et infiniment sensuelle. Le sommeil nous a cueilli dans cette position ; moi à l'intérieur de Gulf, ma bouche nichée dans son cou.

- Alors on se contente de câlins, c'est ça que tu veux ? m'amusé-je en me détachant de mon jeune mari.

Son visage grognon est adorable.

- Attends, non... Je...

- Oui ?

- En fait... J'ai envie de toi aussi, minaude-t-il sans cesser de me regarder.

- Me voilà étonné, dis-je faussement surpris.

- P'Mew ! s'exclame Gulf en me frappant doucement le bras.

- Arrête de faire semblant de me résister. Tu en es incapable... dis-je en laissant une traînée de baisers humides dans son cou.

- Hum... P'Mew... J'en ai envie.... Évidement que j'en ai envie. Mais allons prendre une douche avant, d'accord ?

- Bien sûr, bébé.

Sans me faire prier, je le porte à nouveau jusqu'à la salle de bain. Nos costumes finissent bien vite par terre, abandonnés sans plus de cérémonie. Je contemple le corps nu de mon mari et ne peux m'empêcher de venir me coller à lui. Je le retourne, nichant mon sexe déjà lourd entre ses fesses galbées, reniflant sa nuque. Mes bras viennent caresser ses flancs.

- Je n'arrive pas à croire que tu sois à moi... dis-je d'une voix émue.

- J'ai toujours été à toi...

Nous entrons dans la cabine de douche dans un état second. Nos gestes sont lents mais empreints de fébrilité. Nos bouches se trouvent, nos langues s'enlacent et se goûtent. Peau contre peau, nous glissons dans une bulle de sensualité sans pareille. L'eau coule sur nos corps et la mousse recouvre notre peau frissonnante. Nous pourrions être pressés, mais nous prenons notre temps. La tension monte progressivement. La buée nous entoure et nos gémissements s'élèvent comme un chant hypnotique.

Je passe mes mains partout sur le corps de Gulf, attardant mes doigts curieux sur son orifice, commençant à l'étirer délicatement. Je souffle contre son cou à cette sensation exquise qui m'excite toujours autant. Nos sexes ont atteint leur pleine puissance à présent et se frottent l'un à l'autre. Des soupirs de bien-être nous échappent. Je finis par couper l'eau et soulève Gulf par les cuisses pour le porter hors de la cabine. Sa peau, mordue par la fraîcheur de la pièce, frissonne. Je m'empresse de l'enrouler dans une serviette blanche. Un rire secoue ma poitrine.

- Quoi ? bougonne-t-il, frigorifié.

- On dirait un petit wrap.

- P'Mew !

Je l'enserre dans mes bras et le frotte énergiquement avec la serviette pour le sécher, avant d'embrasser sa bouche tendrement.

- Chaton... C'est parce que tu es si appétissant. Je vais te dévorer tout cru.

- Peut-être que je t'y autoriserai... Je n'ai pas encore décidé... rétorque Gulf avec malice.

Une fois passablement séchés, je soulève à nouveau Gulf dans mes bras et l'emmène dans la chambre pour le jeter sur le lit sans sommation.

- Je sais que tu n'attends que ça... grogné-je en commençant à lécher les quelques gouttelettes laissées par la douche sur son épaule que je dévoile lentement, alors qu'il est toujours emmailloté dans la serviette.

J'écarte intégralement celle-ci pour dévorer des yeux le corps alangui, offert, tout à moi.

- Ma merveille... soufflé-je.

Gulf ancre son regard au mien. Deux étoiles flamboyantes, guidant mon chemin dans la nuit. Il se mord la lèvre en cambrant les reins, en quête de contact.

- Tout doux... Je vais te faire te sentir si bien, mon amour.

J'embrasse chaque parcelle de peau que je peux atteindre ; ses épaules, sa gorge, son torse. Ma bouche descend de plus en plus bas, se logeant enfin dans le pli de son aine, juste à côté de sa toison brune et bouclée, dans laquelle repose son sexe à la dureté appétissante.

- Alors... Est-ce que tu veux bien me laisser te dévorer, maintenant ? susurré-je de ce ton charmeur auquel il ne résiste jamais.

- Fais-moi tout ce que tu veux, me supplie adorablement Gulf en se mordant la lèvre inférieure.

Ses dents blanches se plantent dans la rondeur sanguine de sa bouche si tentante.

- Tu ne me le diras pas deux fois...

Je plonge sur son sexe que je lèche de haut en bas, suçotant son gland presque tendrement, me délectant de son goût intime. Je pose les mains sous ses cuisses que je soulève, pliant Gulf en deux. Ma langue trace un chemin d'exploration de ses testicules douces et fermes, vers le sillon qui m'appelle entre ses fesses. Je reste interloqué, encore et toujours, en contemplant son entrée rose et si attirante. Je m'humecte les lèvres, avant de fondre entre ses fesses pour le dévorer.

- Aaaah... P'Mew...

Gulf se cambre en ramenant davantage ses jambes contre son ventre, m'offrant encore un meilleur accès à son intimité.

Je me délecte de ses soupirs sensuels, de la douceur de ses cuisses sous mes mains et de la sensation de son anus palpitant de désir sous ma langue avide, qui le fouille intensément. Bordel... C'est si incroyablement bon. J'effectue de petits cercles autour de son anneau de chair tout serré, qui s'ouvre peu à peu sous mes attentions. Je gémis, profondément excité par l'idée de lui dispenser une caresse aussi obscène. Même après tant d'étreintes partagées, je suis toujours infiniment sensible pour lui.

Comme une première fois.

Chaque instant avec Gulf fait palpiter mon cœur comme au premier jour...

Ma langue entre en lui de plus en plus rapidement, faisant se tortiller Gulf au dessus de moi.

- Oh mon dieu ! exulte-t-il en poussant ses fesses contre ma bouche.

- Bébé... C'est si bon de te lécher... Tu es si sensible...

Je relève le visage pour le contempler. Son visage est plissé de plaisir, ses joues rougies de désir, ses yeux larmoyants. Nos regards se soudent. Je devine de quoi j'ai l'air, avec ma salive perlant à mes lèvres et mon regard lubrique. Gulf se mord profondément la lèvre en gémissant à cette vue.

- Continue P'Mew... Encore...

Mes mains glissent de ses cuisses à ses fesses que j'écarte. Son anus s'ouvre comme une jolie fleur rose en pleine floraison. J'y replonge ma langue. Les cuisses de Gulf tremblent au-dessus de moi, je les pose alors sur mes épaules pour plus de confort. La pièce s'emplit du bruit humide et obscène de mes coups de langue de plus en plus insistants.

- Oh mon dieu... Je vais, je vais...

- Oui vas-y, jouis mon bébé... Jouis pour moi.

Je redouble de passion, pénétrant son intérieur de ma langue gourmande, le plus profondément possible. De la salive s'écoule de ma bouche et dégouline sur ses fesses. Soudainement, Gulf accroche ses jambes autour de mon cou et m'enserre contre lui. La sensation d'être comprimé ainsi m'excite au plus haut point. Mon sexe sensible libère une quantité étonnante de liquide. Je ne parviens presque plus à respirer, mais je n'en ai que faire. Je veux offrir à Gulf un orgasme puissant.

Ses cuisses tremblent autour de mon cou, tandis qu'il se libère dans un cri d'extase en soulevant ses fesses pour encore plus de contact. Je m'étouffe presque dans son étreinte, tandis que je lui délivre cette caresse plus intime que jamais.

- Oh P'Mew, P'Mew... Oui ! sanglote Gulf en arquant son dos une dernière fois, avant de retomber mollement sur le matelas.

Je continue de le laper langoureusement du bout de la langue quelques minutes, pendant que Gulf reprend sa respiration. Tout est calme dans la pièce à présent. Je n'entends plus que le vent souffler régulièrement contre la baie vitrée. Je me relève et lape le creux de son ventre pour recueillir sa semence sur ma langue. Puis, je regarde Gulf. Ses yeux son clos, ses lèvres gonflées et ses pommettes écarlates. Je me penche contre son cou, avant de souffler à son oreille :

- Alors... On a bien jouis mon bébé ?

- Hum... P'Mew...

- Ne fais pas ton timide... Tu as même essayé de m'étouffer entre tes jolies cuisses...

Gulf se redresse, outré, les yeux écarquillés.

- Je n'ai pas...!

- Je plaisante... Mais je n'en ai pas fini avec toi. C'est notre nuit de noce, après tout. Je vais t'aimer toute la nuit...

Je m'allonge aux cotés de Gulf et le soulève pour l'installer à l'envers sur mon buste, sans lui laisser le temps de protester. Son souffle chaud percute mon membre durci. J'écarte à nouveau ses fesses pour frotter le bout de mon index contre son orifice tendre et mouillé.

- Ah... !

- C'est bon ?

- Oui... P'Mew... Je veux tes doigts en moi. Et je veux te sucer.

- Vas-y mon ange. Suce autant que tu veux.

Mon sexe est aussitôt englouti dans une douce chaleur humide.

- Oui bébé... Ta bouche est si bonne...

Gulf alterne entre laper mon gland et aspirer ma longueur entre ses joues, jusqu'au fond de sa gorge. Les bruits humides et indécents reprennent de plus belle dans la pièce. Je me laisse envahir par ce plaisir enveloppant, tout en continuant à taquiner l'entrée toute trempée de Gulf. Je glisse un second doigt en lui, puis un troisième... Le rythme de mes poussées s'accélère, de plus en plus impitoyable contre la petite glande sensible. Gulf se met à piailler et à baver autour de mon sexe.

Je me sens connecté à lui d'une manière incroyable et puissamment charnelle. Quatre doigts dans son anus et mon sexe dans sa bouche : nous sommes reliés dans un cycle de pénétration et de fusion purement indécente, mais aussi purement merveilleuse. Je veux tout de lui. Absolument tout. Sa peau, sa bouche, son odeur, ses fluides. Son intimité la plus totale.

Sa gorge qui s'active sur ma hampe tendue à l'extrême et mes doigts qui le pénètrent sans retenue, disparaissant totalement entre ses chairs, manquent de me faire jouir. Je gémis presque douloureusement en retirant ma main de son fessier, sous peine d'interrompre les réjouissances beaucoup trop vite.

- Attends, chaton... Arrête-toi. Je veux te faire l'amour maintenant.

Gulf suce une dernière fois mon membre avant de se redresser. Je contemple son joli dos, embrasse ses épaules dorées. Mes doigts glissent sur le satin de sa peau. Dorée. Dorée comme les rayons du soleil.

- Mon tournesol... Mets-toi sur le dos. Je veux voir ton visage.

Gulf quitte mon corps pour s'allonger à nouveau. Je caresse ses joues, dégage quelques mèches de cheveux barrant son délicat visage.

- P'Mew... Viens en moi.

Je lève un sourcil, amusé par l'impatience de mon jeune mari.

- Tu n'étais pas sûr de m'autoriser à te dévorer, et pourtant, je t'ai si bien dévoré... Et maintenant tu me réclames en toi... Je croyais qu'on avait déjà fait l'amour ce matin. Alors ça ne t'a pas suffi, finalement ? le taquiné-je, fier de moi.

- Je veux... que mon mari me fasse l'amour, déclare-t-il avec une sincérité désarmante.

Mon cœur manque un battement.

- Je vais tellement bien te faire l'amour, mon tournesol...

Gulf écarte les cuisses en une invitation muette. Je m'étouffe presque à la vue et m'allonge sur son corps, posant mes coudes de part et d'autre de son visage. Puis, je commence à me frotter contre son ouverture.

- Ah... Oui... halète Gulf.

C'est si bon de sentir sa moiteur contre mon membre. Je le sais bien ouvert, grâce au travail de ma langue et de mes doigts, alors je m'insinue en lui, juste comme ça, aussi naturellement que s'il avait été fait pour moi ; deux pièces d'un puzzle se trouvant parfaitement. Son couloir de chair serré et chaud me fait délirer de plaisir.

- Oh mon dieu, bébé... C'est toujours si bon d'être en toi. Comment ça peut être si incroyablement bon...

Gulf enserre mon dos entre ses jambes et prend mon visage en coupe. Son regard brillant capture le mien.

- C'est si bon... car on s'aime si fort, et qu'on vient de se lier... éternellement ? souffle Gulf d'un air légèrement timide, sans briser le contact visuel pour autant.

Il saisit une de mes mains et la plaque contre son cœur.

- Sens comme il bat fort... murmure-t-il d'une voix presque inaudible.

J'ai le souffle coupé. Gulf n'est pas toujours le plus loquace en matière de déclaration d'amour, mais chacun de ses mots recèle une sincérité et une force qui me foudroie l'âme.

- Sens comme le mien bat fort aussi... dis-je à mon tour en attirant son autre main sur ma poitrine.

Nos cœurs battent à l'unisson, dans une musicalité organique et profonde qui provoque des ondes puissantes sous notre peau.

Je pousse doucement mon sexe, pour me retrouver tout au fond de lui. Nos bras sont toujours croisés sur nos poitrines, au plus proche de notre palpitant gorgé d'amour.

- P'Mew, je...

-Ah.... exulté-je en sentant son fourreau moite m'enserrer si délicieusement.

- Je... t'aime... Ce que je t'aime... chuchote Gulf, en transe.

- Oh, mon bébé... Je t'aime aussi, plus que tout au monde.

Mes mouvements deviennent plus profonds, plus amples, mais je garde un rythme lent. Ce soir, je veux le faire mien doucement, presque au ralenti. Graver cet instant dans ma mémoire, comme un arrêt sur image, une photographie de bonheur pur.

Mes bras s'enroulent autour de la taille de Gulf, que j'enserre tout contre mon cœur. Ma bouche cherche la sienne et avale ses soupirs. Mon sexe l'envahit. C'est divin ! Il est mien. Il est mon tout. Il fait vibrer mon âme.

- Regarde-moi...

Gulf ouvre les yeux et plonge ses pupilles sombres dans les miennes. Je m'y noie. À l'intérieur, j'y lis une indicible tendresse. À ses lèvres, je m'abreuve d'une frénésie de désir. Mon sexe est plus gonflé que jamais. Nos gémissements se mêlent dans une parfaite harmonie.

- Mon chéri... mon petit chéri... ne puis-je m'empêcher de réciter, dans un troublant moment d'abandon et de prise de conscience.

Gulf et moi nous sommes unis devant l'éternel, et pour l'éternité... Cette pensée crée de la magie sur ma peau.

- Mon mari... souffle Gulf tout contre mes lèvres.

C'en est trop. De tendresse, d'intimité, de plénitude. Je gémis et saisis le sexe de Gulf, que je cajole langoureusement, en rythme avec mes coups de rein.

- Aaaah ! Oui !

- Viens.... Jouissons ensemble... Je t'aime tant...

- Je t'aime, je t'aime....

L'orgasme, cette nuit, part de mon cœur pour se répandre dans tout mon être, telle une puissante vague de chaleur. Une mer d'amour nous recouvre et nous tient en sécurité dans ses bras protecteurs.

L'orgasme, cette nuit, part de notre cœur.

Il inonde chaque fragment de notre âme. Je me sens partir dans un ailleurs au goût de paradis.

Un paradis nommé... Gulf.

~~

Je caresse distraitement le creux de son dos, bercé par sa respiration profonde. Gulf repose tout contre moi, dormant paisiblement. Pour ma part, impossible de trouver le sommeil. Je suis trop excité par la journée qui vient de s'écouler. Je pense au bonheur de nos amis, de notre famille. Leurs sourires. Et surtout, le sien, le plus beau sourire du monde. Celui de Gulf. J'ai envie de le rendre heureux. De voyager. De l'emmener en Islande, où il rêve d'aller. Aux Maldives, aussi, pour un peu d'oisiveté au soleil. Je veux gorger mes yeux des plus beaux paysages du monde, sa main dans la mienne, notre regard rivé en direction du même horizon.

Je veux... lui offrir un rôle à sa mesure dans une de mes séries. Le couvrir de cadeaux. Lui offrir les étoiles. Je veux... fonder une famille avec lui. Mon cœur se remplit de chaleur à cette idée. Je veux construire un monde avec Gulf.

- Tu ne dors pas ? À quoi tu penses ? me demande Gulf d'une voix rauque de sommeil, en se frottant les yeux.

- À l'avenir, je rêve de l'avenir.

- Ah oui ? Est-ce qu'on y est heureux ?

- Plus que jamais, mon amour... lui assuré-je en lui offrant un baiser esquimau.

Gulf s'étire et dépose des baisers brûlants sur ma poitrine.

- Quel heure est-il ? interroge-t-il distraitement.

- L'heure de dormir, normalement...

Gulf se redresse légèrement et allume son téléphone posé sur la table de nuit.

- Il est cinq heures. On peut considérer que c'est le matin.

- Tu n'es jamais réveillé si tôt, d'habitude, dis-je en caressant tendrement son front, écartant quelques mèches échappées de sa tignasse en bataille.

- Peut-être que je suis un autre homme, déclare Gulf avec malice, un grand sourire aux lèvres. Tu sais, je ne sais pas encore de quoi sera fait l'avenir, mais laisse-moi te dire que ce matin, c'est le plus beau des matins de toute ma vie...

Mon cœur fait une embardée. Je souris, comblé d'affection.

- Tu as déjà dit ça hier, je te rappelle...

- Peut-être parce que chaque matin, avec toi, dorénavant, sera le plus beau des matins.

Je pouffe, mi attendri, mi amusé.

- Et tu sais quoi ? Je ne crois pas qu'il soit l'heure de dormir, continue-t-il d'une voix charmeuse.

- Ah non ?

- Non...

Gulf accompagne son insinuation en m'embrassant profondément, mêlant nos soupirs et embrasant nos corps une nouvelle fois après cette nuit de noce endiablée.

Ce matin est vraiment... le plus beau des matins du monde.

~~

Et voilà un petit bonus très romantique pour cette nuit de noce. Je voulais une union douce, sans brutalité, même si ça reste coquin ! J'espère que vous avez apprécié le moment.

Je vous rappelle aussi que mon histoire vampirique Old Souls a commencé. Rdv sur mon compte pour la lire. Ce sera très différent de I Just Know It's Love. Plus mature et plus sombre, dans un univers de fantasy. Mais il y aura toujours du romantisme et de l'amour. Comment pourrait-il en être autrement avec MewGulf ? 😏

À bientôt ! 💘