Chapitre 2 : Le rêve.
Le ciel est d'un bleu azur, au-dessus de la petite ville de Vitré en Bretagne, et bien que les Humains soient punis par Dieu pour leur audace, la vie semblait paisible. « John, appela Jeanne la mère du commandant, rentre, le déjeuner est prêt ! » « Oui maman, répondit John ». Il poussa la porte de la maison, une vieille porte en bois, mais très solide quoiqu'un peu sombre. La porte donnait sur un salon et une salle à manger lumineuse, toute la maison était baignée dans une lumière délicieuse. John s'assit à sa table, à côté de Marc, son père et Angelina, sa sœur. Toute la famille était heureuse et souriante, et toute la petite ville l'était également. Tout le monde était heureux, mais n'en oubliait pas le contexte de cette période. L'Humanité était en guerre contre elle-même, et chaque personne recevait donc un entraînement militaire dispensé par les Hauts, une fois la majorité dépassée. La famille Xèrsès, avait donc des armes et de l'équipement pour deux soldats, la mère et le père, ainsi que des armes de secours, en cas d'urgence. La famille affichait même les deux exos-fusils, les fusils réglementaires de tout soldat Gardien. Ces fusils ressemblaient à de grands pics, avec une grande encoche pour y mettre son bras. Le fusil n'était alors qu'une extension du bras, capables de tirer avec une cadence de tir de 200 munitions/seconde, ce ratio s'adaptant à la volonté du tireur, et à ses capacités physiques. Mais aussi, ils étaient produits à Vitré, ce qui faisait la fierté de la région. Alors que la famille Xèrsès commençait à manger, il y eu des tremblements violents et des grondement dans le ciel. Les assiettes, les bols et tout ce qui se trouvait sur la table se mirent à bouger à cause des tremblements, tombèrent à terre et se fracassèrent. Marc se rua dehors, et quand Jeanne lui demanda ce qu'il se passait, il dit tout simplement : « C'est à notre tour », le visage essayant d'être ferme pour ne pas faire peur à ses enfants. Cependant, les enfants virent bien leurs parents se saisirent de leurs armes et les bloquer sur leur bras. Mais ils durent obéir aux ordres de leurs parents en se réfugiant dans le sous-sol de leur maison. Peu après ces derniers réapparurent, mais dans leurs armures, aux couleurs de la famille en blanc et en rouge, avec un loup hurlant à la Lune. Les armures étaient en tout point similaires. Jeanne se précipita aux côtés de ses enfants, qui se jetèrent dans ses bras. Elle se baissa, et leur murmura : « Ne vous inquiétez pas les enfants, tout va bien se passer. Papa et maman vont revenir. » Elle se releva, se retourna, et monta, suivi par Marc qui la réconfortait dans ses bras. Une fois seules, les parents se posèrent. Jeanne demanda à Marc, au bord des larmes : « On a une chance de les revoir ?
-Je ne sais pas ma chérie, il y a déjà tant de villes qui ont subi le même sort...
-Mais nous sommes plus nombreux, dit Jeanne, les larmes coulant sur sa joue, et nous sommes plus entraînés.
-Ecoute : on va se battre jusqu'au bout, pour la ville, et pour Angelina et John.
-Oui, répondit dans un souffle Jeanne. »
Marc lui sécha alors ses larmes, et lui donna son casque. Elle le prit, et se releva. Une fois leur casque mis, impossibles de les différencier, ils étaient recouverts entièrement de cette armure de nano-blindage. Leurs casques étaient des sortes de heaumes, avec une « œil » central, rouge, pour visière. Ils se regardèrent une dernière fois, et d'un signe de la tête, se lancèrent vers le centre-ville.
Dans le sous-sol, Angelina étant l'ainée, elle prit les commandes. Elle alla récupérer les deux fusils semi-automatiques posés contre l'escalier. Dessus était marqué : Mk-B Type Oméga. Elle en lança un à John, et pris le sien, le cala puis retira le cran de sûreté, le tout avec grande efficacité. John en fit de même, et demanda : « Tu crois qu'on va s'en servir ? ». Angelina serra son petit frère dans ses bras, et lui dit qu'ils n'allaient sûrement pas s'en servir, mais qu'elle ne faisait que respecter les paroles de leurs parents. Ils attendirent alors le retour de leurs parents.
Tous les adultes de Vitré étaient rassemblés dans la cour du château. Tous les soldats étaient rassemblés. Marc et Jeanne montèrent alors sur l'estrade placée au centre de la cour. Marc dit à la foule : « Vous savez pourquoi nous sommes rassemblés ici : pour défendre notre ville, pour défendre nos famille mais aussi pour défendre l'Usine, la fierté de notre ville ! Vous savez aussi que nous avons peu de chances de nous en sortir. Plusieurs autres villes ont été attaquée, comme la nôtre. Mais aucune n'avait notre force, notre nombre et notre armement ! Alors c'est pourquoi nous allons nous battre, jusqu'au bout, et gagner ! ». Ce discours fut applaudi, et les leaders acclamés. Mais c'est alors que surgirent d'énormes barges volantes, qui furent suivis par un cor effrayant. Les voilà, les Déchus arrivaient. Marc hurla alors : « Aux armes ! » et fut suivi par une clameur immense. Tous les soldats enclenchèrent leur exos-fusils, et tirèrent sur les barges. La bataille avait commencé. Sur les barges, une étoile ensanglantée était marquée : l'emblème des Légions Sanglantes.
Dans le sous-sol de leur maison, les enfants s'occupent comme ils peuvent, en jouant à Battle Dynastie, un jeu de stratégie militaire avec des figurines. C'est alors qu'ils entendirent une énorme explosion, puis une autre, et encore une autre. A ce moment-là, la porte de leur maison explosa et ils entendirent leur mère hurler de douleur. Puis leur mère dit : « Pourquoi ? Pourquoi faites-vous ça ? Vous êtes un humain pourtant ... Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? ». Puis il y eu des cris de douleurs, mais ceux-ci n'étaient pas humains, sûrement des Déchus se faisant massacrer. Mais ces cris s'arrêtèrent brutalement, et Jeanne hurla : « Marc ! Non c'est impossible ! Je ne veux pas ! » et elle fondit en larmes. La porte du sous-sol s'ouvra alors avec violence, et leur mère tomba à la renverse dans l'escalier. Elle vit ses enfants, et leur dit « Je suis désolée mes loups, mais papa est parti. Si vous saviez comme je m'en veux. Mais pas question de vous laisser mourir, je vous protégerais. ». Mais bien que ses paroles étaient rassurantes et pleines d'assurance, les enfants voyaient bien que leur mère était dévastée par la mort de son mari, de l'homme qu'elle aimait. Une personne descendit alors les escaliers. Et bien qu'un masque cachait ses traits, il s'agissait bien d'un humain. Son armure lui donnait l'apparence d'un chevalier, et son heaume ornementé d'un masque dont la moitié souriait, et l'autre semblait triste n'était pas des plus rassurante. Mais lorsqu'il arriva à la hauteur de Jeanne, celle-ci se releva, et sorti son épée, qu'elle attacha à son exo-fusil, le transformant en une arme de corps à corps. Au moment où elle lança son attaque, le guerrier humain la transperça de sa lame. Cette dernière s'enflamma alors violemment, achevant son adversaire. Angelina, folle de douleur, hurla et arma son fusil. Mais elle subit immédiatement le même sort que sa mère. Tout cela n'avait duré que quelques secondes, prouvant la force de ce dangereux humain. John avait les larmes aux yeux, il était dévasté par la mort de ses parents mais se mit debout. L'homme ne l'avait pas vu, et il en profita. Il fit sauter le cran de sûreté, et bondit sur l'agresseur. Il lui tira d'abord sur les bras, pour que l'homme ne puisse plus se défendre. Il tira ensuite sur les jambes. Il ne l'acheva pas, car c'était un humain, et cela le fera souffrir pendant longtemps. Mais l'homme lui dit : « Court petit, court ! Mais cela ne te sauvera pas ! », et il partit dans un rire dément. John décida de sortir de chez lui, et ce qu'il vu le terrassa. La ville était détruite, les hommes morts, la souffrance partout, et il voulut tous les venger. Destruction, mort, souffrance, destruction, mort, souffrance, mort, souffrance, mort, mort et mort. Voila ce qui tournait dans sa tête. Il monta sur l'énorme monticule de gravats, qui composait avant la mairie où siégeait son père comme délégué de la force armée. Il monta en haut du monticule, et posa le tas de munitions qu'il avait récupérées. Il hurla alors : « Eh, les monstres, essayez un peu de m'avoir ! ». Alors, des centaines de formes humanoïdes, diverses et variées se retournèrent et avancèrent. John commença à arroser les Déchus qui avançaient, par vagues grossissantes à chaque fois. Les premières furent balayées par des rafales rapides. Mais de grosses vagues de ces monstres se formaient, car comment un simple gamin humain pouvait leur résister à eux, les Légions Sanglantes. Car ce n'était pas une simple attaque dénué de soldats entraîné, mais une armée surentraînée de bêtes aussi hideuses que cruelles. Mais John résistait, lançant des grenades dans les rangs ennemis, virevoltant d'un bataillon à l'autre en les perforant de balles. C'en était quasiment devenu une mise à mort pour les Déchus. Pourtant, il s'agissait bien d'une armée entrainée et équipée. Ils étaient armés de lourd fusil, pour repousser les Gardiens et leurs armures, et d'épée-tronçonneuse, pour blesser les Gardiens par les jointures de leurs armures. Mais le petit John n'était pas protégé d'une armure, et était plus rapide que les Gardiens et leurs lourdes armures. Après une éternité, John se trouvait au-dessus de la pile de gravats sur laquelle il était monté au début, mais elle avait doublé de sa taille avec tous les Déchus tués. Malheureusement il en arrivait encore, et John avait utilisé toutes ses ressources. Au moment où le dernier bataillon marchait vers lui, John s'agenouilla sur le sol imprégner de sang. Il avait tout épuisé, il ne pouvait plus se battre. Mais un bruit assourdissant résonna alors, et les derniers Déchus volèrent en éclats. C'est alors que John vit au-dessus de lui deux immenses vaisseaux, marqué d'un bouclier blanc frappé d'un G rouge. L'emblème des Gardiens. Il était sauvé.
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