Je poussais la porte de l'appartement que je partageais avec mon petit ami, Kotaro Bokuto. Cela faisait bientot cinq ans que l'on sortait ensemble, depuis la terminale pour lui et la  première pour moi. 

A ma sortie du lycée, nous avions emménagés ensemble, poursuivant nos études respectives, sans cesser de se soutenir mutuellement. 

Je posais mon sac avant de me déchaussais et de prendre la direction de la cuisine. Je restais figée a l'entrée de cette dernière; il y avait de la farine un peu partout, accompagné de taches de lait, chocolat, oeuf, sucre et bien présent dans l'air, d'une odeur de brulé. L'évier était, quant à lui, rempli de vaisselle sale.  Prise d'un mauvais pré-sentiment, je me tournais vers le salon, qui à l'image de la cuisine, était d'un état de bordel pas possible. Le reste de l'appartement semblait pour sa part avoir été épargné. 

Je partis enfiler une tenue plus.. décontractée avec un soupir de découragement avant d'attaquer le grand nettoyage. Je venais a peine de finir de remettre en état le salon lorsque je fus prise d'une envie de vomir. Cela faisait quelques jours que ca m'arrivait et je commençais à m'inquiéter sérieusement de couver quelques chose. Après une courte pause, je m'attelais au plus gros: la cuisine. Deux heures plus tard, tout était enfin nickel.

Je partis prendre une douche bien méritée, puis m'installer sur le canapé un livre à la main pour attendre son retour. Il avait intégré l'équipe nationale du Japon avec Oikawa, Kageyama, Kuroo et d'autres. Prise d'une envie soudaine, je saisis l'album photo du lycee. Je repassais devant ces souvenirs, rigolant parfois en me remémorant les circonstances. Il y avait les stages d'entrainements qui avaient été très riches en émotions, par exemple. Je finis par m'endormir, l'album toujours sur les genoux.

J'entendis des murmures, plus ou moins discrets, qui me tirèrent de ma torpeur, environ deux heures plus tard, d'après l'horloge accrochée au mur. Voyant une couverture sur moi, j'en déduis que Kotaro était rentré. Avec un sourire, je me levais, posais le livre sur la table basse avant de me diriger vers les bruits de voix.

En entrant dans la cuisine, je découvris sans surprise la plupart des coéquipiers de ma chouette réunit autour.... d'un sirop?!

Kotaro se leva et déposa un baiser sur mes levres puis s'excusa pour le bruit, tandis que les autres me saluaient joyeusement.

[T/p]: Salut! Dites... Vous allez bien?
Kuroo: Et bien... , il joua tristement avec son verre, on est au regime sans alcool.

J'étouffais un rire en me souvenant que j'avais déplacé le pack de bière pour nettoyer la cuisine.

[T/p]:  Les bières sont dans la chambre, j'ai été.. contrainte de les déplacer tout à l'heure.

J'insistais sur la fin de ma phrase en regardant Bokuto qui pâlit avant de sortir les chercher, puis lacher un soupir en m'asseyant.

Oikawa: C'est quoi cette fois?
[T/p]: Excellente question mais l'état de la cuisine... une catastrophe.
Oikawa: Quand je te dis que tu aurais du me choisir! Je sais faire a manger moi! Tu sais il est pas trop tard!
[T/p]: J'aime Kotaro. Et en plus, si tu savais réellement cuisiner, comme vous tous ici présent, vous ne viendriez pas manger ici trois a quatre fois semaine.

Les deux anciens de Karasuno, Hinata et Kageyama echangèrent un regard penaud.

Hinata: Le riz c'est bon...

J'eclatais de rire devant leurs bouilles et surtout, l'air indigné de Terushima.

[T/p]: L'entrainement s'est bien passé?

Les joueurs se regardèrent rapidement avant que Ushijima ne prenne la parole.

Wakatoshi: Ouais. Tranquille.

Je decidais de ne pas insiter. Si il y avait eu un soucis, Bokuto m'en parlerait. D'ailleurs le voila revenant avec le tant attendu pack de bière. Il déposa le tout a sa place originel, avant d'en poser une devant chaque joueur. Je déclinais d'un signe de tête, me contentant d'un verre de jus de fruit. Après une dizaine de minutes, je me levais et déposais mon verre dans l'évier. J'avais dis a mon meilleur ami que je passerais le voir.

Bokuto: Tu sors?
[T/p]: J'ai promis a Keiji que je passerais. Je resterais pas trop longtemps, ne t'inquiete pas.

Il grimaca légèrement mais je l'embrassais sans m'en soucier. Je filais ensuite mettre mes basket et sortis. Apres quelques pas dans les escaliers, je me mis a frissonner, je rebroussais donc chemin pour prendre un sweat de Bokuto pendue a la patère de l'entrée. Mais j'entendis malgré moi la conversation qui avait lieu dans la cuisine et qui me donna l'impression de recevoir un coup de massue.

Wakatoshi: Il se passa quoi entre eux?
Oikawa: Rien! Arrete de te faire des films!
Wakatoshi: Alors pourquoi c'est toi qui a répondu et pas Kotaro?

Il y eut un blanc pendant lequel, je supposais que tous les regards se tournaient vers mon petit ami.

Kuroo: Kotaro? Rassure moi.. Tu partages pas l'avis de Toshi?
Bokuto: J'en sais rien, il marqua une pause, c'est des amis d'enfances, je suppose que c'est normal.
Hinata: Tu penses sérieusement ce qu'elle pourrait te tromper?
Terushima: A sa place, en etant aussi bien foutue, j'me gènerais pas.

J'eus beau attendre aucune réponse ne vint pour détromper ou au moins me défendre, mais rien ne vint. Je jetais le sweat que j'avais un main et saisit mon gilet en laine. Je sortis en claquant la porte et montais les marches deux par deux. Je sonnais avant d'entrer sans attendre de réponse.

Akaashi: Je suis dans la cuisine!

Je refermais la porte derrière moi - a clé-  avant de le rejoindre dans la pièce d'ou provenait la voix. Surpris que je ne réponde rien, il se tourna et abandonna ce qu'il était un train de faire.

Akaashi: Pourquoi tu pleures? Qu'est ce qu'il s'est passé?!

Je me rendis alors que mes joues étaient trempées et je ne pouvais rien faire pour les arreter, bien au contraire! Péniblement, je lui résumais ce que j'avais entendu tandis que la sonnette de la porte d'entrée retentissait avec insistance. Il me tendis un mouchoir t en posant les yeux sur lui je me rendis compte que c'était la première fois que je le voyais aussi énervé.

Akaashi: Non mais quel con! Je sors avec Kozume depuis deux ans!
[T/p]: Sauf que mis à part Kuroo et moi, on est peu a être au courant..
Akaashi: Qu'il doute de moi, je m'en fous mais pas de toi! Tu es la personne la plus loyale que je connaisse!

J'essuyais mes larmes tant bien que mal, luttant contre une nouvelle nausée. C'est a ce moment que la sonnerie de la porte d'entrée furent remplacer par des toc-toc loin d'être discret.

Akaashi: Reste la, je m'en occupe avant que ma pauvre porte ne cède.

Il se leva et alla ouvrir. A la voix, je reconnus Kotaro mais j'étais incapable de discerner ce qui se disait. Je pris un autre mouchoir. Je n'arrivais pas a savoir quand est ce que j'avais pu laisser entendre que je le trompais. Bon... C'est vrai que le but dans ce cas là est, généralement, de le cacher. Mais j'aimais sincèrement Bokuto. Et quand bien même, on me donnait la possibilité de revenir en arrière, je ne changerais aucun des choix que j'ai pu faire concernant notre relation.

Du côté de l'entrée, le volume augmentait graduellement. Cependant, prise d'une violente envie de vomir, je me précipitais vers les toilettes.

Cela du inquiéter suffisamment puisque les voix se turent et me suivirent.

Akaashi: [T/s]?

J'étais assise contre a terre, appuyée contre le mur, essayant de comprendre ce qui m'arrivait.

Bokuto: [T/p]? Qu'est ce qu'il y a ma chouette?

Je voyais dans ses yeux qu'il etait vraiment inquiet. Akaashi le poussa sans ménagement pour s'agenouiller a coté de moi et posa sa mains sur mon front.

Akaashi: Pas de fièvre. Ca dure depuis combien de temps?
[T/p]: Quelques jours, je dirais un peu moins d'une semaine.

Il me fixa en silence, impassible. Je ne pus réprimer un frisson.

Akaashi: Kotaro? Tu veux bien sortir?

L'argenté reconnu le ton sérieux que Keiji utiliser lorsqu'il voulait parler d'un sujet important et sortis sans discuter. Le fait que mon meilleur ami fasse des études de médecine, renforçait l'ordre implicite, dans ce cas. Une fois seul, il s'installa en face de moi.

Akaashi: Je te préviens ce n'est seulement qu'une hypothèse donc je peux me tromper.

A ce stade, je m'imaginais des maladies plus folles et graves, les unes que les autres.

Akaashi: Est ce que par hasard tu aurais du retard sur tes regles?
[T/p]: Euh.. Oui, je crois.
Akaashi: Il se pourrait que tu sois enceinte.

Je restais ébahie, incapable de réagir dans un premier temps. Ma seconde réaction fut de me remettre a pleurer des torrents de larmes dévalant mes joues déjà rougies. Une fois a peut près calmée, j'articulais de manière a peine cohérente.

[T/p]: C'est pas possible.. C'est une blague..?
Akaashi: Il faudrait faire des test pour en être sur. Ce n'est qu'une hypothèse.

Je me relevais en m'aidant du mur d'un pas decidé.

Bokuto: [T/p]?

Je le passais en l'ignorant avant de pousser ses co-équipiers qui attendaient massés devant la porte. Je redescendis jusqu'a notre appartement, entrais pour ressortir quelques minutes plus tard un sac avec des vêtements fourrés a la va vite et ma trousse de toilette.

Je descendis en ignorant Bokuto qui essayer de me parler. Il attrapa mon bras pour me tourner face  lui. Sans que je le controle ma main imprima sa marque sur la joue de l'homme qui partageait mon quotidien depuis de nombreuses années maintenant. Il me lacha en reculant, choqué pendant que j'essuyais les larmes qui coulait de nouveau. Kuroo surgit entre nous.

Kuroo: Je m en occupe.

Je devalais les dernières marches de l'immeuble avant de me ruer vers la pharmacie la plus proche.

Pharmacienne : Que puis je faite pour vous mademoiselle ?
[T/p]: Un.. un test de grossesse s'il vous plait.

Elle me regarda quelques instants avant d'aller chercher ce que j'avais commandé.
Je reglais avant de fourrer le test dans mon sac. Je ressortis et me posais sur le banc le plus proche.

Un petit soleil se laissa tomber a côté de moi.

Hinata: Si tu sais pas où aller, Yaku pourrait t'accueillir quelques jours le temps que tu réfléchisses calmement a ce qu'il s est passé. Je... Je suis sur qu il ne le pensait pas tu sais.
[T/p]: C est gentil Shoyo mai-
Hinata: Kuroo a deja vu avec lui. Et tu le connais, il est pas du genre a dévoiler les secrets. Alors accepte.

Je finis par faire oui de la tête. Le rouquin prit mon sac et se dirigea vers sa voiture. Le trajet se déroula en silence. Yaku m'accueillit avec son sourire habituel, s'éfforcant de me mettre a l'aise. On dina tranquillement et après quoi Hinata prit congé. On passa la soirée sur le canapé a parler. Nos equipes respectives étaient très proches aux lycées et, j'avais fini par sympathiser avec la plupart des joueurs des chats, nottament, on finit par aller se coucher.

Yaku: Si t'as besoin de quoique ce soit n'hésite pas, peu importe l'heure. Demain, je travaille d'ici, tu ne me dérangeras pas.

Il m'adressa un sourire avant de rentrer dans sa chambre. Je me dirigeais vers la mienne. Mais une fois allongée, la conversation surprise se remit a tourner en boucle. Je fixais mon sac pendant de longues minutes avant de me souvenir du test de grossesse. Je me levais d'un bond, je voulais avoir la reponse, je voulais savoir, sans me soucier des consequences. J'attrapais la boite avant de me dirigeais vers les toilettes.

J'étais face au miroir, a fixer mon reflet, en attendant une réponse. Comment j'avais pu etre aussi aveugle? Si il avait commencer a douter, peut être etait-ce de ma faute? Ou alors pas du tout. Je me refusais a penser que cela puisse etre ma faute. Un petit bip m'avertit du resultat. Je pris une inspiration, avant de baisser le regard, pour voir le résultat.

Positif

Ce putain de test était positif. 

C'etait impossible..

Je jetais le tout a la poubelle avant de sortir de la piece. Une fois dans le couloir s'avançais a pas lent et je finis par m'arreter devant la chambre de Yaku. Apres une bref hésitation je toquais a la porte. Il vint ouvrir la porte une petite minute plus tard. Aussitot, il me serra contre lui.

Yaku: Ne pleure pas et vient m'expliquer ce qu'il t'arrive.

Il m'entraina dans la salon où il partit préparer une tasse de lait chaud avec du miel. Il la posa devant moi, pendant que je lui racontais tout, de la conversation des joueurs au test de grossesse.

Il se leva, je servis un shot de rhum et l'avala cul sec avant de se rasseoir face a moi.

Yaku: Ca arrache!

Je me mis a rire jaune.

[T/p]: Pourquoi t as fait ca??
Yaku: Je me suis dit que meme si je me pincais a suffirait pas et franchement, c'est encore pire que ce que laisser entendre Tetsuro! Enfin... c'est une facon de parler..
[T/p]: T'inquiete..
Yaku: Tu sais ce que tu veux faire a propos du bébé?
[T/p]: Je refuse de lui dire.
Yaku: C'est surement la meilleure chose a faire. Je ne dirais rien, promis.

Je lui souris gentillement.
[T/p]: Je sais, merci.

Il me parla jusqu'a se que je m'endorme.

A mon reveil, il dormait plonger dans un sommeil profond calé dans son fauteuil. Je me retins de pleurer en voyant la couverture qu'il avait posé sur moi... Comme le faisait Kotaro..

Je me levais et allais me doucher. Une fois prete, je laissais un mot a Morisuke, avant de partir au travail.