Chapitre 9
«Soit tu m'as trompé avec Zac, soit c'est moi le père.»
Point de vue d'Abigail.
Putain de merde. Mon cœur battait la chamade. La panique m'envahit pour la énième fois à cause de ce secret insoutenable. Pourquoi Briana ne pouvait-elle jamais garder sa langue dans sa poche ? Justin me fixait. Je n'avais aucune idée de comment j'allais me sortir de ce merdier. Briana avait intérêt de m'aider.
- Rien, répondis-je dépourvue de réponses plus constructives.
- Rien, répéta Briana.
- Comment ça rien ? nous dit Justin. Briana, assieds-toi.
Elle s'exécuta bien que Justin était peut-être la dernière personne sur Terre à qui elle obéirait aux ordres.
- Justin, tu t'enflammes pour rien, lui dit Bri. Quand je disais "tout", je voulais dire à propos de... Du fait qu'elle se soit mise avec Zac alors qu'elle te disait qu'il ne l'intéressait pas.
Je soupirai très fortement dans ma tête. Quelle abrutie. Ce mensonge n'allait pas du tout passer. Justin et moi avions déjà eu une discussion là-dessus. Il prit un air confus. J'essayais de rester le plus naturel possible bien que je voulais juste partir en courant.
- Quoi ? lâcha-t-il en fronçant les sourcils.
- Laisse tomber Justin, on va y aller, hein Bri ?
Je sortis mon porte-monnaie à toute vitesse pour trouver de quoi payer et posai le liquide sur la table. Je sentais le regard perdu de Justin sur moi. Il était tellement perdu qu'il ne devait plus savoir quoi dire.
- J'ai dit que je t'invitais, me dit-il confus.
- Ce n'est pas grave, ça me fait plaisir, dis-je sans le regarder.
Je me levai et attrapai le bras de ma meilleure amie pour l'inciter à faire de même et elle le fit.
- Merci, c'était sympa.
- Il n'y a pas de problème.
Il était tellement désorienté qu'il ne réagissait plus. C'était parfait pour moi. Ainsi, nous partîmes sans tarder en le laissant seul à cette table ronde. Je me sentais un peu mal de le planter comme ça mais je n'avais pas eu le choix. Tout se serait bien passé si Briana n'avait pas débarqué. Dix mètres plus loin, quand j'étais sûre que Justin ne pouvait plus nous entendre ni nous voir, j'arrêtai ma meilleure amie pour parler.
- Pourquoi tu as fait ça ? lui criai-je presque dessus.
- Je pensais que vous étiez en train de parler de ça ! Pour quelle autre raison tu prendrais un verre avec lui ? se justifia-t-elle.
- Pas pour lui dire ça en tout cas ! A quel moment cela me viendrait à l'idée d'annoncer à Justin qu'il est papa en buvant un verre avec lui ? On n'annonce pas ça autour d'un verre Bri !
- Je croyais Abby ! Je n'ai pas réfléchi ! Tu ne vas quand même pas me prendre la tête pour ça ?
- Non, bien sûr que non, me calmai-je. Mais fais plus attention la prochaine fois.
- La prochaine fois ? fronça-t-elle les sourcils. Parce que tu comptes prendre d'autres verres avec lui sans rien lui dire avant ?
- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, je...
- Abigail, me coupa-t-elle. Ça doit faire deux semaines que Justin est de retour à Boston. Deux semaines et tu ne lui as toujours rien dit. Tu as bien de la chance que je t'ai couvert !
Je me tus. Je savais que ça faisait déjà trop longtemps. Mais ma peur était plus forte que moi, je n'arrivais pas à me lancer.
- Je te laisse jusqu'à demain Abby.
- Quoi ? fronçai-je les sourcils. Tu n'as pas le droit !
- Et toi tu n'as pas le droit de priver Justin de son fils, rétorqua-t-elle.
Je baissai les yeux. Elle avait totalement raison. Je n'avais pas le droit de faire ça. Et puis, j'étais allée beaucoup trop loin avec mes mensonges. Il fallait que tout cela cesse. Tant pis pour notre amitié. Je survivrais.
- Alors oui Abby, peut-être que ça va détruire ton couple, peut-être que les Bieber vont te haïr, peut-être que tu vas devoir partager Julian, c'est sûr d'ailleurs, mais tu ne peux pas vivre avec ce mensonge. Je serai là, avec toi, pour t'aider mais pas tant que tu n'auras pas dit la vérité.
- D'accord. Je lui dirai demain.
- Vraiment ?
- Vraiment.
Elle me regarda longuement pour être sûre que j'étais vraiment décidée à le faire et je l'étais. Pas un coup de fil ni autre chose m'empêchera de dire enfin toute la vérité. J'étais une mère merde, je devais prendre mes responsabilités et informer le père qu'il en était un en faisait partie. Julian finirait probablement avec quatre parents mais tant pis, j'allais devoir accepter cela. J'allais devoir aussi accepter le fait que je ne l'aurais pas tous les jours avec moi et qu'une autre fille le chérirait comme si c'était le sien.
C'était tellement dur à imaginer mais c'était ce qu'il allait se passer. Nous reprîmes notre marche plus calmement.
- Et puis, moi ça m'arrangerait, reprit-elle. Tu sais que depuis que Julian est là, tu m'as délaissée. Tu passes ton temps à jongler entre ton travail, le bébé et Zac et j'ai l'impression de ne plus avoir ma place dans ta vie.
- Je sais Bri et tu sais à quel point je suis désolée. Mais en quoi la situation changerait si Justin était au courant ?
- Tu te préoccuperais moins de Julian déjà.
- Tu as tort Briana. Au contraire. Ça ne va m'apporter que des problèmes et des inquiétudes.
- Oui mais ça n'empêchera pas le fait que tu auras plus de temps libre et tu en as besoin Abigail.
- Mais je n'ai pas envie d'en avoir. En plus, il commence à faire ses nuits même s'il pleure beaucoup avant de dormir et il arrive maintenant à se tourner sur le ventre et vice versa. Il est même passé au biberon deuxième âge. Il grandit tellement vite, je n'ai pas envie de rater des étapes importantes de sa vie.
- Mais tu en as fait rater à Justin. Il...
- J'ai compris Bri, la coupai-je. Je vais devoir apprendre à partager.
Elle me sourit chaleureusement avant de passer un bras autour de moi. Mon cœur se réchauffa. Avec une amie pareille, je pouvais surmonter n'importe quelle étape de ma vie.
...
Je me promenais dans les rues de Boston avec Julian. Je voulais passer du temps avec lui avant de subir la tempête qui allait s'abattre sur ma tête. Il faisait très chaud, le soleil tapait sur ma peau. Ce n'était peut-être pas le temps idéal pour sortir un bébé mais j'avais besoin de me retrouver seule avec mon fils. J'avais décidé de nous emmener sur la tombe de ma mère. Je l'avais beaucoup négligée depuis la naissance du petit. Je ne venais plus tous les dimanches matins pour lui parler.
- On va voir mamie Julian ?
Nous arrivâmes devant le cimetière. On entendait les oiseaux chanter. C'était agréable. Je ne l'avais emmené que trois fois. Une fois par mois. C'était la première fois ce mois-ci. Nous passâmes le portail et continuions notre chemin. J'avais un peu de mal à faire avancer la poussette à travers les graviers et l'herbe. Je m'arrêtai devant la bonne tombe et pris Julian dans mes bras.
Il était parfaitement réveillé au point d'être un peu agité. Il me donnait quelques coups de pieds.
- Doucement mon amour, lui dis-je.
Je fixais la pierre tombale. J'aurais tellement aimé qu'elle soit là avec moi. Elle aurait pu m'aider, me donner plein de conseils. Elle aurait fait une parfaite grand-mère. Mais surtout, elle aurait su quoi faire par rapport à la situation avec Justin. Elle m'aurait fait prendre la bonne décision.
- Maman, il est temps que je dise à Justin qu'il est papa. Je ne peux plus attendre. Je suis terrifiée de sa réaction. Je sais qu'il va me haïr. Tout ce que je demande c'est qu'il ne me prenne pas Julian. Sa situation est beaucoup plus aisée que la mienne, s'il demande à faire appel à des avocats pour la garde, je vais sûrement perdre.
Ce serait vraiment la pire des choses qui pourrait m'arriver : qu'on m'enlève mon fils. Mais je ne pouvais imaginer que cela puisse se passer. Je ne le méritais pas. Pas après tout ce que j'avais sacrifié pour pouvoir m'occuper de lui. Rien que le fait d'y penser me mettait au bord des larmes. J'aimais Julian plus que tout, me le prendre serait fatal pour moi.
- Mais il a changé et je veux croire qu'il ne peut être capable de me faire une chose pareille.
Il savait tout ce que j'avais enduré pendant des années. Il n'allait quand même pas me planter un autre couteau dans le dos. Je devais être optimiste. Je pris une grande inspiration et d'un élan de courage, je donnai rendez-vous à Justin au café demain. Il accepta. C'était fait. Il était hors de question que je me défile une nouvelle fois.
De retour chez moi, je demandai à Zac de me rejoindre. ll fallait que je lui dise que Justin saurait tout demain même si je savais que cela allait sûrement nous ramener à une énième dispute à ce propos. Il arriva sans tarder. Je l'embrassai brièvement sur les lèvres puis l'invitai à s'asseoir autour de la table à manger.
- C'est encore par rapport à Julian et Justin ? commença-t-il directement.
- Oui. Je vais tout révéler demain.
- Pourquoi tu me fais me déplacer pour me dire ça ? fit-il contrarié en se levant. Tu sais très bien que je ne suis pas d'accord.
- Attends, s'il-te-plaît, le retins-je en me plaçant devant lui.
- Non. Ça ne sert à rien qu'on discute. Tu vas le faire, que je te dise que je suis d'accord ou non.
- Mais putain Zac ! élevai-je la voix. Tu peux arrêter d'être égoïste ? Mets-toi à la place de Justin deux secondes ! Et à la mienne aussi !
- Je préfère partir, je ne veux pas me disputer avec toi.
Il commença à prendre le chemin de la sortie. Je ne comprenais pas pourquoi il était si buté. D'habitude, il était compréhensif et faisait en sorte d'être toujours de mon côté. Pourquoi cela avait-il changé ? Pourquoi la présence de Justin le déstabilisait autant ? J'étais très déçue. Je pensais qu'il aurait fini par approuver.
- Alors qu'est-ce que tu comptes faire ? Tu vas me quitter quand Justin saura la vérité ?
- Quoi ? lâcha-t-il en se retournant. Tu me crois capable de ça ?
- A vrai dire, je ne te reconnais plus. Alors, je ne sais pas, peut-être. Tu sais toi ?
Il rit nerveusement.
- On reparlera quand tu auras mis Justin au courant.
Il me tourna le dos une seconde fois et s'en alla. Je soupirai. Tout ça pour ça. Tous ces mois où ils m'avaient soutenue pour me laisser tomber au moment où j'avais le plus besoin de lui. Je ne comprenais pas, vraiment pas. Je ne voulais pas qu'on se sépare mais si les choses devenaient beaucoup trop compliquées pour nous, je n'hésiterais pas à mettre un terme à notre relation. Je voulais me consacrer entièrement à Julian et ne rien laissait me perturber.
...
- Bonne journée, au revoir, souris-je à la vieille dame.
Il était bientôt midi, le café commençait à se remplir. Il était presque l'heure pour moi de déjeuner. J'étais terriblement nerveuse. Le compte à rebours se faisait dans ma tête. Justin allait arriver d'une minute à l'autre. J'espérais que tout se passerait comme prévu. Il le fallait. Soudain, plusieurs visages familiers apparurent chacun leur tour captivant toute mon attention. Je les fixais en me demandant ce qui était en train de se passer. Que faisaient-ils tous ici ?
- Oh bonjour Abigail ! s'exclama Pattie.
- Bonjour, dis-je confuse.
- Nous venons déjeuner ici. On s'est dit que ça pourrait être sympa.
- Oh... D'accord.
Merde. Ce n'était pas ce que j'avais prévu. Pas du tout. Je ne pouvais pas révéler à Justin qu'il était papa devant sa famille. C'était beaucoup trop de pression et ce serait encore plus dramatique. Je n'avais pas non plus prévu que la révélation se fasse ici, j'aurais aimé qu'on s'isole chez moi, au cas où ça dégénérerait. Comment allais-je faire ?
- Bonjour mesdames et messieurs, les accueillit mon patron. Prenez place, j'arrive tout de suite.
Ils partirent s'installer tandis que Justin resta devant le comptoir.
- Ça ne te dérange pas qu'ils soient là ? me demanda-t-il. Je sais que tu aurais aimé qu'on soit que tous les deux.
- Non, ce n'est pas grave. On peut parler plus tard.
- OK, dit-il en acquiesçant puis il partit rejoindre sa famille.
Je pris une grande inspiration. J'étais beaucoup trop anxieuse. Mes mains étaient moites et mes jambes fébriles.
- Tu les connais ? me demanda mon supérieur.
- Oui.
- Tu peux aller déjeuner avec eux si tu veux. C'est l'heure de ta pause.
- Oh non, ça va aller. Je peux rester. En plus, il y a beaucoup de monde.
- Mais si vas-y, ça me fait plaisir.
- OK... D'accord, merci.
Je retirai mon tablier à contre cœur et me joignis aux Bieber.
- Mon patron me laisse déjeuner avec vous, leur dis-je.
- C'est super ! Viens, assieds-toi !
J'attrapai une chaise et ils me firent de la place pour que je puisse m'installer à leur côté. Je me retrouvai en face de Justin et à droite de sa mère. Je n'étais pas du tout à l'aise. Mon cœur allait sortir de ma poitrine. Devais-je quand même me lancer ou attendre que Justin et moi ne soyons plus que tous les deux ? J'étais complètement perdue, je ne savais pas quoi faire.
- Le café est rempli ! me dit Thomas.
- Ils vont s'en sortir sans toi ?
- Oui, c'est tout le temps comme ça, répondis-je.
- Alors, comment tu vas ? me demanda Pattie.
- Bien merci.
- Tu es sûre ? intervint Justin. Tu as l'air nerveuse.
- Je...
Mon patron arriva à notre table et m'interrompit.
- Vous avez faim ? nous demanda-t-il.
- Oui ! répondit Jazmyn.
- Qu'est-ce qu'il vous faut ?
- Qu'est-ce que tu nous conseilles Abigail ? se tourna Thomas vers moi.
- Oh... Euh... Tout ? Tout est bon ici.
Ils rirent.
- Ça ne vous aide pas beaucoup j'imagine, leur dit-il amusé.
Après cinq minutes de discussion, nous avions enfin passé nos commandes. Même s'il y avait une bonne ambiance, je n'arrivais pas à me détendre. Et le regard suspect de Justin sur moi n'arrangeait rien.
- Tu vas travailler tout l'été ? me demanda sa mère.
- Non, je pense que je vais prendre une semaine de congés en août.
- Une semaine seulement ? Tu vas être exténuée.
- Je verrai alors.
- Tu es beaucoup trop responsable Abigail, tu n'as que dix-neuf ans, il faut que tu t'amuses !
- C'est parce que... Je...
Mon patron arriva avec les boissons. Putain. Pourrais-je un jour parler ?
- Les plats arriveront dans une dizaine de minutes, nous informa-t-il avant de nous quitter une nouvelle fois.
Peut-être était-ce un signe qui voulait me dire qu'il valait mieux que j'en parle après, avec Justin seulement présent ? C'était sûrement ça.
- C'est bientôt mon anniversaire !
- Tu vas avoir quel âge ? lui demandai-je.
- Neuf ans !
- Wow, déjà !
- Ça passe vite, nous dit Pattie.
- Mais elle n'a pas beaucoup changé je trouve.
- C'est vrai.
Nous continuions de discuter dans une ambiance très joyeux et amicale. Cependant, Justin ne prenait pas souvent la parole. C'était comme s'il était aussi préoccupé par la discussion que nous aurions plus tard. Il semblait lui aussi anxieux. Peut-être avait-il deviné ce que j'allais lui dire ?
Les minutes défilaient et le déjeuner touchait presque à sa fin. Je commençais à ressentir de nouveau la pression. Mon patron fit son retour avec les premières assiettes de desserts.
- Alors comment le déjeuner se déroule ? Tout se passe bien ?
- Oui, merci, répondit Thomas.
- Et donc vous connaissez la petite Abigail.
- Oui. Elle était dans la même classe que Justin en terminale. C'est une bonne amie de la famille.
- Ah d'accord. Vous habitez donc aussi à Boston ?
- Plus maintenant. Nous avons déménagé l'année dernière en Australie mais nous sommes revenus pour les vacances, expliqua Pattie.
- Je vois. C'est toujours dur de quitter son nid.
- C'est plutôt pour une raison particulière que nous sommes ici mais je suis tout à fait d'accord.
- Oh... Peut-être pour voir le fils d'Abigail alors ?
Putain de merde. Mon corps entier se figea. Une bombe venait d'exploser. C'était pire qu'Hiroshima ou Nagasaki. Je n'osais plus faire un geste. Tous mes membres étaient paralysés. Un silence s'installa autour de nous. Je sentis tous les regards sur moi et mes yeux se posèrent honteusement sur ceux de Justin. Il fallait aller jusqu'au bout maintenant. Je ne pouvais plus m'échapper. Les larmes perlèrent rapidement mes yeux. J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Je ne m'étais jamais sentie aussi mal et aussi coupable.
- Julian est ton fils ? me demanda Justin droit dans les yeux.
Je voulais lui répondre mais rien ne sortait de ma bouche. J'étais stoïque et pétrifiée. Il passa ses deux mains sur son visage et resta un moment ainsi. Il avait pris mon silence pour un "oui". Personne n'osait rien dire, comme si nous jouions au jeu du Roi du silence. C'était pesant. Je me sentais comme dans une cage. Merde Abby. Dis quelque chose. Puis, Justin posa à nouveau ses yeux sur moi.
- Julian a plus de quatre mois. Etant donné qu'une grossesse dure neuf mois... dit-il avant de prendre une pause.
Je retenais mon souffle. Il allait enfin connaître la vérité, après tout ce temps. Sa vie était sur le point de basculer.
- Soit tu m'as trompé avec Zac, soit c'est moi le père.
Il me fixait en attendant impatiemment ma réponse. Les larmes coulèrent sur mes joues. Il comprit alors que la deuxième proposition était la bonne. Son visage passa ainsi subitement de l'étonnement à la colère. Il se leva brusquement de table et attrapa le verre le plus proche de lui pour l'éclater au sol. Je sursautai en l'entendant se briser. J'avais maintenant ma réponse : il ne le prenait pas bien. Il était fou de rage. Les veines sortaient de ses bras, de son cou, de son front. J'étais certaine qu'il me tuerait s'il le pouvait.
Toute la salle devait se demander ce qui était en train de se passer. Et moi je me demandais, qu'allait-il se passer ? Après sa colère, quand il aurait encaissé la nouvelle. Je regardai autour de moi. Tous les visages étaient fermés. Ils m'en voulaient tous. Je fermai alors les yeux, priant pour que ça ne soit pas le début de la fin.
La vérité venait d'éclater et elle avait amoché chacun d'entre nous autour de cette table.
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