Chapitre 4

«C'est de toi dont je suis amoureux.»  

Point de vue de Justin.

On toqua durement à ma porte ce qui me réveilla. Je grognai n'ayant pas du tout envie de sortir du lit maintenant. 

- Justin ? entendis-je ma mère à travers la porte. J'ai besoin que tu passes au café acheter le petit-déjeuner.

Je grognai encore plus fort. Pourquoi était-ce à moi de le faire ? Je cherchai aveuglement mon téléphone portable sur ma table de chevet et le portai en face de mon visage quand je le trouvai. Je grimaçai quand la lumière qui émanait de mon cellulaire attaqua mes pupilles. "9:23 A.M" était affiché par dessus la photo de Kiara et moi que j'avais mise en fond d'écran. Je soufflai. Il était beaucoup trop tôt.

- J'arrive, criai-je en retour à contre cœur. 

Je reposai mon téléphone. Je frottai mes yeux et d'un élan de courage, bondis hors du lit. J'enfilai un t-shirt et un jogging puis partis dans la salle de bain me rafraîchir. Quelques secondes plus tard, je fus rejoint par ma mère qui déboula, sûrement sur le point de quitter la maison. 

- Bonjour mon chéri, dit-elle en se ruant devant la glace pour appliquer son rouge à lèvres.
- Où tu vas ? lui demandai-je confus.
- J'ai un rendez-vous avec notre avocat, répondit-elle sans me regarder. Tu t'occuperas de Jazmyn en attendant que je revienne.
- Et Thomas ?
- Il vient avec moi. 
- Il y a un problème ? 
- Non, non. Ne t'inquiète pas. 

Elle pinça ses lèvres, vérifia que son rouge à lèvres était bien appliqué, le referma puis me sourit avant de quitter la pièce. Une dizaine de minutes plus tard, après une douche et un petit-déjeuner express, j'arrivai au café. Je me dirigeai directement au comptoir et mon corps se figea pendant une fraction de seconde quand je reconnus Abigail derrière la caisse. Elle portait un tablier noir au nom du café. Ses cheveux étaient attachés en une queue de cheval qui devait tomber bien au milieu de son dos. Elle n'était pas maquillée et portait ses lunettes. C'était la même paire que l'année dernière. Cette fameuse paire. Elle semblait avoir une bonne mine ce qui voulait dire qu'elle n'était pas fatiguée du dîner de la veille. 

Elle eut la même réaction que moi. Ce qui allait se passer allait être sûrement gênant. Surtout que j'avais fait exprès de l'éviter hier soir et que ça avait dû la perturber. 

- Salut, dis-je.
- Salut. De quoi tu as besoin ? me demanda-t-elle d'un ton très neutre.
- Deux donuts au chocolats s'il-te-plaît.
- Oh... Euh... Ils sont en train de cuire, ça ne te dérange pas d'attendre ?
- Non, non.

J'avais carrément oublié que c'était ce café où Abigail travaillait. Pourquoi avait-il fallu qu'on loue une maison juste en face ? Nous étions là, l'un et l'autre de part et d'autre du comptoir sans rien dire. Ce n'était pas une situation confortable du tout. 

- Ta famille va bien ? décida-t-elle courageusement de briser la glace.
- Oui et la tienne ? 
- Aussi.
- C'est cool.
- Ouais c'est cool.

Putain. C'était pire désormais. 

- Je ne travaille pas cet après-midi, je sais que ta mère m'a proposé de nous promener dans le parc avec Julian alors si elle est disponible aujourd'hui...
- Je lui dirai.
- Cool. Merci. 
- Est-ce que ça s'est bien passé avec Zac après le dîner ? 
- Oui. Il n'y a pas eu de problème avec lui. Il a été cool. Il faudrait peut-être que j'arrête d'utiliser le mot cool, dit-elle nerveusement. 

Elle s'échappa de cette situation vraiment pas banale et partit récupérer les donuts que j'avais commandés. Je soufflai de soulagement. J'avais été au bord de m'échapper. Elle revint ainsi avec ma commande dans un petit sachet blanc et me la tendit. Je la remerciai. 

- Je dirai à ma mère de t'envoyer un message, lui dis-je.
- D'accord.
- Au revoir.

Je partis sans tarder après avoir payé. Je n'avais jamais eu de mal à reparler aux filles avec qui j'avais pu avoir une aventure mais elle c'était différent. J'avais l'impression de ne pas être naturel avec elle. Peut-être parce que je m'étais complètement ouvert à elle et qu'aujourd'hui j'avais encore l'impression que j'étais à nu devant elle. Je retournai chez moi. Ma mère et Thomas n'étaient plus là et Jazmyn était réveillée. Elle regardait la télé sur le canapé. Je lui apportai son petit-déjeuner. 

- Personne n'a sonné pendant mon absence ? lui demandai-je en m'asseyant à ses côtés.

Elle secoua la tête négativement.

- Tu vas voir Julian cet après-midi, lui annonçai-je.
- Comment tu le sais ? demanda-t-elle la bouche pleine.
- Maman va se promener dans le parc avec lui et Abigail.
- Trop bien ! s'exclama-t-elle.
- Il faudra que tu sois sage avec elles.
- Oui, dit-elle tout en acquiesçant. 

J'envoyai un message à ma mère en lui informant de la disponibilité d'Abigail. Elle répondit directement en disant que c'était bon. Ma mère allait donc passer un moment avec ma pseudo ex-petite amie - si ce n'était pas commun ça. Je filai dans ma chambre pour faire un peu de sport en attendant le retour des parents. 

Ils revinrent deux heures plus tard avec le déjeuner. J'étais en train de regarder la télé avec Jazmyn tout en discutant avec Kiara par messages. Je baissai le son du téléviseur et me levai pour les aider. 

- Alors ? demandai-je en posant les sacs provenant d'un restaurant chinois sur la table à manger. 
- Tout va bien, ne t'inquiète pas, me répondit Thomas. 
- Rien n'a changé dans notre programme ?
- Rien du tout. 
- Tant mieux alors, dis-je rassuré.
- Tu viens avec nous cet après-midi Justin ? me demanda ma mère.
- Bien sûr que non maman, ris-je. Qu'est-ce que je vais faire là-bas ?
- Je ne sais pas, je demandais juste, me sourit-elle.
- Thomas y va ?
- Non non, il a des choses à faire avec son travail. 

Je ne voyais vraiment pas ce que je ferais dans un parc avec ma mère, ma petite sœur et mon ex petit-amie qui promenait son petit-frère. Elles parleraient sûrement de trucs de filles, de bébé et d'autres choses qui ne m'intéressaient pas. Je préférais rester à la maison. 

...

J'entendis la porte s'ouvrir. Les filles étaient de retour. Je tournai ma tête et mes yeux croisèrent les iris bleus de Waller. Elle était venue avec elles. Pourquoi ?  Ma mère portait Julian dans ses bras laissant ainsi la poussette vide. Je me levai confus du canapé, j'étais torse nu, en short, les cheveux complètement en bataille, je ne m'attendais pas à ce qu'Abigail débarque ici. 

- J'ai invité Abigail à prendre le goûter avec nous, ça ne te dérange pas ? me dit ma mère.

Pensait-elle que j'allais dire oui ? Peut-être que c'était quelque chose dont j'avais été capable il y avait un an de cela mais plus maintenant. Bien sûr que cela me mettait un peu mal à l'aise, surtout dans l'accoutrement dans lequel j'étais mais je ne le dirais pas. 

- Non, il n'y a pas de souci, répondis-je. 
- Julian dort, est-ce que c'est possible de le laisser dormir dans ta chambre ? rajouta ma mère.
- Oui.

Avait-elle une nouvelle fois pensé que j'aurais pu dire non ? Ma mère rendit Julian à Abigail et je compris que c'était elle qui monterait avec moi dans ma chambre. Je l'y emmenai donc et lui présentai mon lit pour qu'elle puisse laisser y reposer son frère. Ainsi, elle l'allongea délicatement au milieu du matelas puis se tourna vers moi pour me remercier.

-  C'est normal, dis-je.

Je vis ses yeux dériver sur mon torse. Je m'étais mis au sport plus sérieusement depuis que nous avions emménagés en Australie. Cela m'avait permis de penser à autre chose et d'encaisser le fait que j'avais laissé la fille dont j'avais été amoureux dans un autre continent. J'avais donc pris de la masse et j'imaginais qu'elle l'avait remarqué. Je me demandais si cela lui faisait quelque chose de me voir ainsi. 

- J'ai commencé le surf et un peu de musculation, lançai-je pour combler le blanc qui allait s'installer.
- Ça se voit, dit-elle avec un sourire.
- Je suis content de le savoir alors, lui souris-je en retour.
- Ta mère m'a dit que ta copine fait du surf aussi.
- Oui, c'est elle qui m'apprend comment faire.
- C'est cool.
- Eh, tu l'as redis, lui fis-je remarquer amicalement.

Elle fit la grimace et rit. J'aimais toujours autant la voir comme ça. Joyeuse et amusée. 

- Je peux te poser une question ? prit-elle un air plus sérieux.
- Oui.
- Pourquoi tu as été si froid hier ? J'ai eu l'impression que tu me reprochais quelque chose.
- Non, ce n'était pas contre toi. Je n'étais pas dans mon assiette.

Elle me fixa longuement comme pour vérifier si je disais bien la vérité et il s'avérait que je la disais à moitié. Je n'avais pas été de bonne humeur et sa présence m'avait rendu encore plus aigri. Parce que je ne pensais pas qu'elle viendrait chez moi après m'avoir dit ce qu'elle m'avait dit. Mais j'avais agi bêtement et je le regrettais aujourd'hui.

Mon portable se mit à sonner dans ma poche. Je le pris. C'était Kiara. Je décrochai et tournai le dos à Abigail. 

- Allô bébé ? 
- Oui. Ça fait cinq minutes que j'attends ta réponse par message.
- Tu abuses, dis-je en riant. J'allais te répondre. Ma mère et ma sœur sont rentrées. 
- Elles sont parties faire quoi ?
- Jouer dans le parc. 

J'entendis derrière moi la porte de ma chambre grincer. Je pensai qu'Abigail avait quitté la pièce mais quand je me retournai, je vis que c'était en réalité ma sœur qui venait de nous rejoindre. 

- C'est Kiara au téléphone ? me demanda-t-elle directement.
- Oui, tu veux lui parler ?
- Oui ! 

Je lui passai ainsi mon téléphone comme j'avais l'habitude de faire à chaque fois que ma copine m'appelait. 

- Elle va bien ? me demanda Abigail.
- Oui, oui. 
- Elle doit beaucoup te manquer.
- Oui c'est vrai. 
- On est dans la chambre de Justin avec Abigail, entendis-je Jazmyn au téléphone. 

Mes yeux se posèrent par réflexe sur Waller qui eut la même réaction que moi. Putain, ma soeur est tellement conne. Je me dépêchai de lui retirer le téléphone des mains pour limiter les dégâts. 

- Kiara ? repris-je le coup de fil.
- Tu te fous de ma gueule Justin ! cria-t-elle.
- Attends, ne t'énerve pas, laisse-moi t'expliquer.

Abigail comprit d'elle-même qu'elle et ma sœur feraient mieux de partir ainsi elle prit la main de Jazmyn et elles me laissèrent seul.

- M'expliquer quoi ? Tu es dans ta putain de chambre avec ta putain d'ex copine ! Je suis censée le prendre comment ? 
- Ce n'est pas ce que tu crois. Il n'y a rien, il n'y a plus rien. On a juste...
- Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu la revoyais ? me coupa-t-elle la parole.
- Parce que je savais que tu allais réagir comme ça mais il n' y a pas de quoi se mettre en colère. 
- Comment je peux te croire ? Tu es si loin de moi, tu peux faire ce que tu veux sans que je ne sache rien. 
- Parce que je t'aime et que tu dois me faire confiance. 

Elle ne dit rien.

- Je t'aime Kiara et je n'ai aucune envie de retourner auprès d'Abigail. C'est du passé. Elle a un copain tu sais ? Elle est très amoureuse aussi et elle ne souhaite pas non plus se remettre avec moi. 
- Alors pourquoi vous vous voyez encore ?
- C'est ma mère et ma sœur qui sont restées en très bons termes avec elles. Je n'y peux rien. 
- Et son copain ne lui dit rien ? 
- Si, il n'est pas content non plus. 

Je l'entendis soupirer.

- Je te fais confiance mon amour mais comprends que c'est difficile pour moi d'apprendre une chose pareille. Tu étais amoureux d'elle, elle est ton premier amour et je ne pourrais pas t'enlever ça. 
- Je sais mais je suis avec toi maintenant et c'est de toi dont je suis amoureux. Tu n'as pas à t'inquiéter Kiara.
- D'accord. Je t'aime Justin. N'oublie pas ça. 
- Je ne l'oublierai pas. Il faut que je te laisse bébé, ne te fais pas de souci. 
- Bisous. 

Je raccrochai. Je l'avais échappé belle. Je ne savais pas ce que je ferais si je perdais Kiara. Pas elle. Pas encore. Le petit dormait toujours. J'attrapai alors un t-shirt dans mon dressing et l'enfilai pour redescendre au salon. Mes yeux accrochèrent ceux d'Abigail et je la vis me murmurer "Je suis désolée". Je lui fis comprendre d'un mouvement de la main que ce n'était pas grave et partis m'asseoir à côté de ma mère. 

- Ça va ? me demanda cette dernière.
- Oui, tout va bien. De quoi vous parliez ?
- J'expliquais à Abigail comment endormir Julian plus rapidement. 
- Ce ne serait pas plus logique si tu expliquais ça à la mère de Julian ? Parce qu'Abigail n'est pas sa mère.
- C'est vrai mais comme tu peux le voir, sa mère n'est pas là. D'ailleurs, elle est encore en voyage ? lui demanda-t-elle. 
- Euh oui mais en réalité, c'est compliqué avec mon père, dit-elle après s'être raclée la gorge. Je crois qu'ils vont bientôt se séparer. 

Déjà ? Le petit n'avait même pas encore un an. C'était absurde.

- Pourquoi ? demanda ma mère choquée.
- Euh... Je ne vais pas vous embêter avec mes problèmes. Ne vous en faîtes pas, évita-t-elle le sujet en se levant de table. 
- Non Abigail, tu ne nous embêtes pas, la rattrapai-je. 
- Il faut que j'y aille de toute façon. 

Elle se défila et prit la direction de ma chambre. Je la suivis. Je lui barrai la route en me mettant devant la porte une fois qu'elle fut entrée dans la pièce. Elle récupéra Julian et ses pas se stoppèrent quand elle voulut faire demi-tour ne pouvant pas aller plus loin. 

- Tu peux me le dire.
- Te dire quoi ? 
- Ce que tu caches. 
- Je ne cache rien Justin.
- Tu ne peux pas me la faire à moi. Je te connais bien Abigail Waller. 
- S'il-te-plaît Justin.

Je la fixais longuement pour essayer de la toucher, de la faire parler mais elle fuyait mon regard. Cela me confirmait encore une fois qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je la regardais et j'avais cette impression, cette sensation que c'était son fils qu'elle avait dans les bras. Elle ne pouvait pas être aussi proche de lui sans être sa mère. C'était forcément elle qui l'avait mis au monde. Mais je ne pouvais pas en être certain tant qu'elle ne me l'aurait pas confirmé. Et ce n'était pas aujourd'hui que j'arriverais à en tirer quoi que ce soit de sa bouche. 

Je contractai ma mâchoire et me mis sur le côté pour la laisser passer. Elle s'en alla. Mon regard se perdit quelques instants dans le vide. Pourquoi était-elle toujours aussi indiscernable ? Pourquoi ne pouvait-elle pas dire simplement les choses ? Qu'est-ce qui était si dur à révéler ? Quand je retrouvai mes esprits, elle avait déjà quitté la maison. 

- Tu crois qu'il y a encore un problème dans sa famille ? me demanda ma mère. 
- Je crois surtout que Julian est son fils. 
- Quoi ? Sérieusement ? lâcha-t-elle choquée. 
- Ça expliquerait pourquoi sa belle-mère n'est jamais là. Elle n'existe pas.
- Et qui serait le père ? Pas toi quand même ?
- Non, ça doit être Zac. Je ne pense pas qu'elle serait capable de me cacher que Julian est mon fils. 

Je ne pouvais imaginer une seule seconde que Julian était mon fils. C'était inconcevable.

- Mais alors pourquoi elle nous dirait pas simplement qu'elle est maman si cet enfant n'est pas de toi ? 
- Parce que ça doit être un échec pour elle. Je sais à quel point elle rêvait d'être une business woman. Elle ne doit pas le vivre bien et elle a sûrement peur qu'on la juge ou qu'on la regarde différemment. 
- J'espère que tu as raison parce que si c'est ton fils Justin, tu comprends bien qu'on devra rester ici ou alors ils devront partir avec nous. 
- Ne t'en fais pas, ce n'est pas le mien. On s'est toujours protégé. 

Elle me regardait abasourdie. Mais elle ne devait pas s'enflammer. Il était possible que j'eus complètement tort et que je me faisais des films pour rien. 

- Je ne pense pas qu'on devrait s'en mêler, tu ne crois pas ? Si elle est maman et qu'elle ne veut pas le dire, c'est son choix.
- C'est vrai, approuvai-je.
- Ça n'affecte pas nos vies à nous. 
- Tu as raison. Mais je sens que tu vas quand même essayer de lui tirer les vers du nez, lui soulignai-je. 
- Tu me connais bien mon fils, sourit-elle. 

...

Il était vingt-et-une heures, j'étais allongé dans mon lit et je ne savais pas quoi faire. Je voulais parler à Kiara mais il devait être très tôt en France et ainsi, elle devait dormir. Je décidai quand même de l'appeler. Je voulais être sûr qu'elle n'était pas fâchée contre moi.

- Allô bébé, ça va ? lui demandai-je.
- Je n'arrive pas à dormir.
- A cause de tout à l'heure ?
- Oui. Je n'arrête pas d'y penser.
- Je sais que ce n'est pas facile pour toi.
- Non, ça ne l'est pas.

J'eus soudain une idée. Je savais comment lui faire oublier ça. Si mes tendres paroles ne pouvaient pas la rassurer, il fallait que j'essaie autre chose. 

- Bébé ? 
- Oui ? 
- Tu es dans le lit ? 
- Oui, répondit-elle. 

J'entendis dans sa voix qu'elle se doutait de quelque chose. Elle semblait réceptive. C'était parfait. 

- Comment ?
- En sous-vêtements.
- Mes préférés ?
- Tes préférés, l'entendis-je sourire. Et toi ?
- Je suis nu. Complètement nu.
- Tu veux que je me déshabille ?
- Déshabille-toi, dis-je fermement.

Je posai mon téléphone à côté de mon oreille et fermai les yeux. Je passai ma main sous le drap et empoignai mon pénis. Nous commençâmes à nous chauffer doucement. Elle n'était pas là mais elle arrivait quand même à me faire sentir du plaisir. C'était magique. C'était ce dont j'avais besoin en son absence. Et, encore une fois, elle me rappelait pourquoi c'était elle que j'avais choisie. 


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