Chapitre 33

«Je ne te suffis pas  ?»  

Point de vue d'Abigail.

Mon père s'était réveillé. J'étais soulagée. Au moins, je ne vivrais pas les mêmes au-revoir que j'avais eus avec ma mère. Désormais, c'était comme si je devais rattraper le temps perdu. Je lui parlais sans arrêt comme si à tout moment, il allait s'éteindre. Et j'appréciais chaque seconde passée à ses côtés parce que je savais que c'était les dernières. Quand il s'endormit, je rejoignis Justin et Julian dans le couloir qui m'avaient attendue. 

- Alors ? me demanda Justin.
- Je me sens tellement soulagée même si ça ne changera rien au final.
- Au moins tu pourras...
- Lui dire adieu, je sais.

Nous retournâmes dans la voiture main dans la main. 

- Est-ce que tu peux m'emmener à la tombe de ma mère ? lui demandai-je.
- Oui, bien sûr.
- Merci, l'embrassai-je.

Ainsi, il me laissa au cimetière et attendit avec Julian dans le véhicule. J'avais l'impression que cela faisait une éternité depuis la dernière fois que je m'étais rendue ici. Je m'en voulais de l'avoir délaissée. Devant sa tombe, je m'assis et des larmes coulèrent automatiquement sur mes joues. Je n'avais pas de quoi lui écrire mais mes mots ne manquaient pas. 

Mes sourcils se froncèrent quand je découvris un papier coincé sous un pot de fleurs. Je l'ouvris et mon cœur se brisa en lisant le contenu. C'était un mot adressé à ma mère de mon père. Oh mon Dieu. Il avait prévu que ses derniers jours arrivaient. Il savait qu'il était mal en point. Il savait que tout ça allait se passer.

J'essuyai mes larmes qui avaient noyé mes joues et rangeai le mot dans ma veste. Je décidai de ne pas en parler à Justin. Je garderais ça pour plus tard.

- Ça va ? me demanda-t-il à mon retour. 

J'acquiesçai et il attrapa mon visage entre ses mains pour m'embrasser. Je frissonnai. Merci pour toute l'affection que tu me portes Justin.

- Ma mère m'a appelé pour m'annoncer qu'ils ont trouvé la maison qu'on cherchait, m'annonça-t-il.
- Ah oui ? Elle t'a envoyé des photos ? 
- Non. Je lui ai dit qu'on leur faisait confiance.

Il avait eu raison. Je n'aurais pas eu d'avis constructif ni objectif si j'avais vu la maison avant qu'ils l'achètent.

- Quand est-ce qu'on pourra emménager ? demandai-je.
- Dès demain.
- Déjà ?
- Ouais. Les anciens propriétaires n'habitent plus là-bas depuis longtemps.
- Est-ce qu'il y a une chambre pour mon père ?
- Oui. Il y a vraiment tout ce qu'on voulait.
- Je suis contente alors, souris-je.

Nous retournâmes à la maison où nous retrouvâmes la famille qui me prit dans les bras en apprenant que mon père s'était réveillé. Jazmyn m'offrit un dessin ce qui me fit fondre. Elle était tellement mignonne. Elle nous avait dessinés, tous main dans la main, sans oublier mon père et ayant même rajouté ma mère. Je me serais remise à pleurer si je n'avais pas écoulé ma quantité de larmes quotidienne. Je la pris dans mes bras et la remerciai. 

Puis, une fois dans la chambre de son frère, je tombai sur son lit, vidée de mes émotions. Ce dernier, après avoir confié notre fils à sa mère, me rejoignit. Il resta debout sur le côté en me fixant et je fronçai les sourcils sentant que quelque chose n'allait pas.

- Qu'est-ce que t'as ? lui demandai-je.

Il ne me répondit pas. Je me redressai alors encore un peu plus confuse. 

- Dis-moi ce qu'il ne va pas Justin, insistai-je.
- Je sais que Zac est venu rendre visite à ton père. Je vous ai vus dans les bras l'un de l'autre.

Oh... Donc c'était ça qui le dérangeait. Il ne fallait pas qu'il s'inquiète. Il n'y avait vraiment plus rien entre Zac et moi.

- Justin, il est venu en tant qu'ami. Ne pense pas que...
- J'en sais rien moi, me coupa-t-il. C'est ton ex. Tu peux comprendre que je ne sois pas rassuré.
- Tu penses vraiment que je suis capable de retourner vers lui ? me levai-je.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit Abigail.
- Mais alors de quoi tu as peur ?
- Je n'aime juste pas le fait que tu sois encore en contact avec lui. Pourquoi t'as besoin qu'il vienne t'apporter du soutien ? Je ne te suffis pas ? 

Il était jaloux et j'aimais ça. J'aimais le fait qu'il ne cachait plus ses sentiments, qu'il n'avait plus peur de me confier ses doutes, qu'il était juste entièrement vrai avec moi. Je m'approchai de lui et entourai son cou de mes bras.

- Je ne lui ai rien dit. Il a vu mon père se faire embarquer dans le camion.
- C'est vrai ? 
- Je n'ai pas besoin du soutien d'un autre garçon Justin. Le tien me suffit amplement.

Il sourit soulagé et je déposai un baiser sur ses lèvres. Ses mains attrapèrent ma taille et me serrèrent un peu plus contre lui. Le baiser devint alors plus intense. Nos langues se mirent à jouer entre elles. L'euphorie avait pris place en nous. J'avais envie de lui maintenant. Ses doigts glissèrent sur mes fesses et les pressèrent. Je laissai échapper un gémissement au fond de ma gorge. Sa bouche descendit le long de mon cou répartissant un millions de frissons à travers mon corps. J'agrippai ses cheveux et il gémit à son tour. 

Nos visages de nouveau face à face, je voyais ses pupilles se dilataient. Il me dévorait du regard. Ses mains saisirent mes cuisses et me soulevèrent. Je l'enroulai alors de mes jambes. Je sentais son érection contre moi. Putain, déjà. Il nous plongea sur le lit et enfouit à nouveau sa tête dans mon cou. Des baisers brûlants et humides parcoururent alors ma peau. Puis, il me mordit et je me tordis de plaisir.

Il se redressa et ôta son t-shirt et j'en profitai alors pour faire de même. Ses lèvres s'étirèrent à la vue de ma poitrine à moitié recouverte de mon soutien-gorge noir. Il plaqua mon dos contre le matelas et je souris à mon tour quand je sentis ses doigts déboutonner mon jean. Je me soulevai assez pour qu'il puisse le retirer et le jeter au sol, avec mes chaussures.

Il passa sa langue entre ses lèvres me découvrant maintenant en sous-vêtements et cela me donna encore plus envie de lui. J'échangeai les rôles et me retrouvai au dessus. Je retirai à toute vitesse son pantalon puis attachai mes cheveux avec l'élastique que je gardais toujours autour de mon poignet. 

- Oh Waller, soupira-t-il en devinant ce que je m'apprêtais à faire.

Je glissai le dernier tissu qui le recouvrait le long de ses jambes puis le balançai aveuglément quelque part. Justin s'appuya sur ses avants-bras, ses yeux verrouillés sur moi. J'empoignai sa queue dressée et lui jetai un dernier coup d'œil avant de commencer à le sucer. Sa tête bascula en arrière et il se laissa tomber, grognant de plaisir. 

Chaque va-et-vient le rendait fou et à plusieurs reprises, je crus qu'il éjaculerait dans ma bouche. Ne pouvant plus attendre de l'avoir en moi, je grimpai à nouveau sur lui. Il inversa à son tour les rôles et nous nous retrouvâ dans la position de départ. Il dégrafa mon soutien-gorge et retira ma culotte. Puis, écarta mes cuisses. Il s'apprêta à me faire un cunnilingus mais je le stoppai.

- Je te veux maintenant, fis-je dans un souffle. 

Il s'allongea alors sur moi et m'embrassa sensuellement. J'avais tout oublié. Tous nos problèmes, tout ce qui pouvait gravitait autour de nous. Il ne restait plus que lui et moi. Après avoir trouvé un préservatif qu'il enfila, il pénétra enfin en moi. Je fermai les yeux appréciant chaque centimètre de lui qui s'enfonçait en moi.


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