Chapitre 28

«Je ne supporterai pas un deuxième décès.»      

Point de vue de Justin.

Abigail se mit à pleurer. Elle se leva directement et me prit dans ses bras. 

- Merci Justin, me chuchota-t-elle. Merci du fond du cœur. 

Elle me serrait fort contre elle. Une chaleur intense m'envahit. La voir pleurer de joie était l'une des plus belles choses au monde pour moi. Son père me prit dans ses bras à son tour et me remercia également. Je pouvais entendre sa voix trembler, il était à deux doigts de pleurer aussi. 

- Justin, nous comprenons parfaitement ta décision et nous sommes d'accord avec toi, me rassura ma mère. Est-ce que tu es d'accord avec la décision de ton frère Jazmyn ?
- Oui, répondit-elle en hochant la tête. Mais pourquoi Abigail pleure ?
- Je pleure de joie ma chérie. Ne t'inquiète pas. Je suis heureuse de la décision.

Je savais que je ne regretterais pas ma décision. Nous étions enfin tous sur la même longueur d'onde. Nous allions enfin pourvoir avancer. Le chemin était encore long mais le plus dur était fait. Il suffisait maintenant de rester unis.

...

Nous étions un vendredi soir. Tout allait pour le mieux maintenant que tous nos problèmes semblaient être enfin réglés pour de bon. Kenneth avait étonnement pris des nouvelles de Valentin et l'avait invité à une soirée qui se déroulait ce soir chez lui. Val m'avait donc bien évidemment incrusté et j'avais décidé d'emmener Abigail avec moi.

C'était Pattie et Thomas qui s'occuperaient de Julian pendant que nous serions là-bas puisque le père de Waller ne semblait pas en forme depuis quelque temps.

Ainsi, à vingt-deux heures, nous nous pointâmes chez Kenneth. Il y avait déjà énormément de monde. Nous entrâmes directement dans la maison et nos pas s'arrêtèrent net quand nous découvrîmes Briana sur les jambes de Valentin en train de lui rouler une pelle.

- Valentin ? lâchai-je.
- Briana ? fit Abigail en même temps.

Je clignai des yeux deux fois de suite pour m'assurer que je n'étais pas en train d'halluciner mais c'était bien réel. Briana et Valentin étaient bien en train de se bouffer la bouche.

- C'est une blague ? ajouta Abigail.

Ils décidèrent enfin de décoller leurs lèvres.

- Oh... Bieber et Waller, fit Valentin en s'essuyant la bouche pleine de bave de Chambers.
- Dites-moi que je suis en train de faire un cauchemar, dit Abigail complètement choquée.
- T'es pas en couple Valentin ? lui demandai-je.

Il haussa les épaules. Waller demanda à sa meilleure amie de discuter à part ainsi je me retrouvai seul avec Valentin.

- Qu'est-ce que tu fous ?
- Tu sais quoi ? Je l'aime vraiment bien, me répondit-il.
- Tu l'aimes vraiment bien ou tu aimes l'idée de l'avoir dans ton lit ?

Il fit une grimace.

- Vous l'avez déjà fait ?
- Et pas qu'une fois.

Je secouai la tête avec un sourire amusé. Sacré Valentin.

- Vous êtes en couple ?
- Non, je suis encore avec Zara.
- Pourquoi tu ne la quittes pas ?
- Parce que je ne peux pas la quitter par téléphone.
- Fais pas comme si ça te dérangeait de quitter quelqu'un par téléphone.
- Si. Je tiens à elle. Je ne peux pas lui faire ça.

Je ris.

- On n'a pas la même définition de l'expression tenir à quelqu'un je crois, lui dis-je.
- Et toi avec Abigail ? Vous êtes ensemble ?
- On est juste des parents pour le moment.
- Est-ce que tu l'aimes toujours ?

En parlant du loup, les filles revinrent vers nous interrompant notre conversation.

- Tiens, je te la rends, s'adressa Abigail à Valentin.
- Merci. Je te le rends aussi, fit-il référence à moi.
- Merci.

Je partis donc avec Waller qui gardait un air choqué sur son visage.

- Je n'arrive pas à y croire, me dit-elle.
- Elle t'a dit qu'ils ont déjà couché ensemble ?
- Oui. Sans arrêt durant ces derniers jours.

Nous décidâmes sans nous concerter d'aller sur le toit. Ici, il n'y avait personne sauf nous et le ciel parsemé d'étoiles. Cela permettait d'avoir les idées plus claires et surtout de nous retrouver seul à seul.

- J'aurais jamais cru qu'ils finiraient par se plaire, continua-t-elle en s'allongeant à même le béton.
- Ta meilleure amie avec mon meilleur ami, fis-je amusé.
- Elle a vite tourné la page avec Paul.
- Je ne pense pas qu'elle l'ait déjà tournée. Justement, s'amuser avec Valentin l'aide à le faire.

Elle soupira.

- Par contre, j'aurais jamais cru que Valentin serait capable de tromper Zara. Il avait l'air d'être fou amoureux d'elle, ajoutai-je.
- Loin des yeux, loin du coeur.

Je posai mes yeux sur elle.

- Tu penses que c'est comme ça que ça fonctionne ? lui demandai-je.
- C'est pas comme ça que ça a toujours fonctionné entre nous ?

Je voyais très bien à quoi elle faisait référence. Harvard puis l'Australie. À chaque fois j'avais fini par aller voir ailleurs et ainsi lui faire croire qu'une fois qu'elle était loin de moi, elle ne comptait plus. Mais c'était faux. Même loin de moi, j'avais pensé à elle chaque jour de ma vie.

- Je n'arrive pas à réaliser que tu as choisi de rester ici, changea-t-elle de sujet.
- Pourtant c'était évident.
- Non, pas pour moi. Je te rappelle qu'il y a quelques semaines encore tu luttais corps et âme pour faire venir Julian en Australie, rétorqua-t-elle.
- Oui mais à cette période là j'étais débile, tu le sais.
- Très débile, souligna-t-elle en posant ses yeux sur moi.

Je souris.

- Est-ce que le fait que tu sois plus avec Kiara t'a aidé dans ton choix ?
- Non, fronçai-je les sourcils.
- Tu ne peux pas me dire que tu aurais facilement choisi Boston si tu n'avais pas rompu avec elle.
- Pas facilement mais je l'aurais fait. J'aurai quand même choisi Boston. Je t'aurais choisi toi.

Elle me regarda longuement. Ses yeux bleus captivaient toute mon attention. Rien ne s'était passé depuis notre retour de Floride mais ce n'était pas l'envie qui me manquait. Mes sentiments envers elle refaisaient surface un peu plus chaque jour. Et je ne savais pas si c'était pareil de son côté. Mais tout me donnait l'impression que ce n'était pas réciproque.

- Comment va-t-on faire maintenant ? Il va falloir que vous achetiez une maison ou alors qu'on achète une maison commune. Je ne sais pas. Il y a toute une organisation à refaire.
- On en reparlera tous ensemble. Mais je suis bien partant pour une grande maison commune.
- Je ne sais pas si mon père et moi pourrions supporter les charges. Nous avons des revenues modestes.
- Ce n'est pas grave. Thomas et ma mère pourront...
- Non Justin, me coupa-t-elle directement. C'est hors de question qu'on ne participe pas à l'achat de la maison si on décidait de faire résidence commune. Et puis Thomas et ta mère vont devoir repayer un déménagement et je sais que ça va leur coûter cher.
- Alors on trouvera une solution.
- Tu sais... Je m'inquiète beaucoup pour mon père, m'avoua-t-elle.
- Tu penses que ce n'est pas juste de la fatigue ?
- J'ai un mauvais pressentiment. J'ai peur de revivre ce que j'ai vécu avec ma mère. J'ai peur de perdre le seul parent qu'il me reste. 

Ses yeux commençaient à se perler. Et merde. 

- Je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et on est la famille Waller, les problèmes finissent toujours par nous tomber dessus.

Une larme finit par couler sur sa joue et je la pris immédiatement dans mes bras. Elle se mit alors à pleurer contre mon torse et je la serrai très fort contre moi. Je posai mon menton contre sa tête et fermai les yeux. Je caressai ses cheveux lentement pour la calmer. 

- Je ne supporterai pas un deuxième décès Justin.
- Arrête Abigail. Dis pas ça. 

Je me redressai l'obligeant à se redresser aussi. Puis je pris son visage entre mes mains pour que son regard se porte sur le mien. Ses cils maquillés d'un mascara avaient un peu tâché le contour de ses yeux. Le bleu de ses iris ressortait encore plus maintenant que le blanc avait viré au rouge. Elle restait incroyablement belle. 

- Ne te mets pas dans cet état Waller. S'il-te-plaît. Attends qu'il ait vu le médecin avant de t'imaginer plein de choses. 

Elle hocha la tête.

- Et tu sais que je serai avec toi pour surmonter n'importe quelle épreuve.

Un petit sourire naquit sur ses lèvres. Je souris alors aussi. Je préférais la voir ainsi. J'essuyai ses joues et pendant ce temps, elle n'ôtait pas son regard de mes pupilles.

- Tu sais parler aux filles Bieber, lâcha-t-elle la voix un peu rouillée.

Je souris à nouveau. Je n'arrêtais pas de fixer ses lèvres désormais. Je voulais l'embrasser. Maintenant. Sur ce toit. Sous ce ciel d'étoiles. J'avançai alors mon visage près du sien. Elle me laissa faire. Je fermai alors mes paupières et posai mes lèvres sur les siennes. Une flamme s'empara de mon corps. Elle m'avait privé pendant trop longtemps de sa bouche. Nos langues se mirent à jouer entre elles. Mes doigts pressaient ses joues fortement.

Je pourrais faire ça toute ma vie. 

Elle mit fin au baiser manquant de souffle. Je rouvris alors mes paupières et ses yeux me fusillèrent. Le silence restait présent. Nous ne voulions pas le briser. Cela ne me dérangerait pas de passer la soirée à la fixer. J'appréciais chaque seconde de cet échange visuel. Et quand je crus pouvoir l'embrasser une seconde fois, nous entendîmes des pas s'approcher et nous vîmes Valentin et Briana arriver tous les deux avec une bouteille d'alcool dans les mains.

- Bah alors ? Vous ne venez pas boire avec nous ? s'exclama mon meilleur ami.
- On est parents je vous rappelle, dis-je après quelques instants.
- Ce n'est pas grave, on ne lui touchera pas un mot.

Ils vinrent s'asseoir à côté de nous et nous finîmes par former un petit cercle.

- Qu'est-ce vous faisiez tous seuls ici ? demanda Chambers.
- On discutait, répondit Abigail.
- De quoi ?
- Sûrement pas de toi, répondis-je.
- Bois un coup au lieu d'essayer de me piquer.

Elle me tendit sa bouteille et j'acceptai d'en prendre une gorgée. Abigail décida donc de me suivre et but après moi.

- C'est toi qui l'as commencé la guerre, continuai-je. Et je ne sais même pas pourquoi.
- C'est vrai ça, fit Abigail. Pourquoi tu détestais tellement Justin l'année dernière ? On aurait dit que tu lui reprochais quelque chose.

Briana détourna son regard quelques secondes. Elle avait l'air d'être mal à l'aise de la question. Pourtant, je ne voyais pas pourquoi. Je n'avais jamais eu contact avec elle avant de me rapprocher de sa meilleure amie.

- Tout simplement parce que c'était un connard, finit-elle par répondre. Il n'y a pas d'autres explications et vous le savez.
- Et aujourd'hui je suis toujours un connard à tes yeux ?
- Tu es le père de Julian. Les choses sont différentes maintenant. Je suis obligée de t'accepter dans notre entourage.
- Le principal c'est que vous ne déversiez plus votre haine de l'un sur l'autre à travers moi, dit Abigail. Et puis vous allez être obligés de vous supporter encore un peu plus si toi Bri et Valentin finissiez par être ensemble.

Je ris.

- Ça n'arrivera pas. Val va repartir à Chicago et va donc rester avec Zara. Je le connais par coeur.

Ce dernier se gratta la tête gêné. Il savait que j'avais raison.

- Justin... souffla Abigail m'en voulant d'avoir jeté un froid dans la conversation.
- Ce n'est pas grave, intervint Briana. Je ne comptais pas me mettre en couple avec lui.
- Oh... Donc vous êtes juste... Sexfriends ? demanda Abby.
- Ouais. Comme vous l'année dernière, non ? 
- J'ai une question alors, repris-je la parole. Ça vaut le coup ? Il est meilleur que ton ex au lit ? demandai-je à Chambers.
- Evidemment ! fit Valentin.
- Euh... Paul est meilleur, grimaça-t-elle.

J'éclatai de rire tandis qu'Abigail affichait une mine choquée et amusée à la fois et que Valentin se leva très contrarié. 

- On l'a fait au moins dix fois en quelques jours et tu me dis que ton putain d'ex copain est meilleur que moi ? fit-il choqué.
- C'est ce que je pense, je suis désolée, dit-elle pas vraiment désolée de ses propos.
- C'est bon, je me casse, engendra-t-il le pas.
- Mais non reviens ! le retint-elle. Tu embrasses mieux !

Waller et moi étions complètement morts de rire. La situation était tellement embarrassante et inattendue. Je riais si fort que j'en avais mal aux abdominaux. 

- Je m'en fous ! cria-t-il vexé. 

Soudain, nous entendîmes des sirènes de voiture de police. Nous nous levâmes instinctivement et nous jetâmes un regard par dessus la rambarde pour tenter de comprendre ce qu'il se passait. Nous vîmes alors une voiture de police se garer devant la maison de Kenneth. Nous échangeâmes tous un regard confus. Même Valentin avait laissé sa colère de côté. 

Nous décidâmes alors de descendre en vitesse pour avoir plus d'informations. La musique avait subitement baissé et plus personne ne s'amusait. Toute l'attention était portée sur les deux policiers et Kenneth qui discutaient à l'avant du jardin. Puis, après deux minutes d'un silence presque absolu, on nous demanda de quitter les lieux. Je compris alors que la soirée prenait fin maintenant et que les voisins s'étaient sûrement plaints de tapage nocturne.

Je retournai alors dans ma voiture avec Abigail. Je n'étais pas trop déçu de la tournure des événements même si nous venions à peine de commencer à nous amuser.

- Je te ramène chez toi ou tu veux dormir chez moi ? lui demandai-je.
- Je préfère rentrer chez moi. Tu sais, mon père, je ne préfère pas le laisser seul trop longtemps.
- Abigail, je t'ai de ne pas t'inquiéter par rapport à ça.
- Je sais mais c'est plus fort que moi Justin.
- Tu me promets que tu ne pleureras pas dans ton lit avant de te coucher ?
- Non, ne t'inquiète pas. Je ne pleurerai pas.

- Merci Waller, souris-je.

J'entrai la clé dans le contact et démarrai la voiture.

- Je viendrai en fin de matinée récupérer Julian, ajouta-t-elle. Je ne travaille pas demain. 
- Ça marche.

Après une dizaine de minutes, nous arrivâmes devant son immeuble. Elle me remercia puis ouvrit la portière de la voiture. Et quand elle s'apprêta à quitter le véhicule, d'un élan, je la retins par le bras et la tirai vers moi pour l'embrasser. Mes lèvres agrippèrent les siennes très fermement et je l'embrassai comme si je n'étais pas certain de la revoir demain.

Elle resta confuse quelques secondes avant d'esquisser un petit sourire puis de s'en aller. Je m'enfonçai dans mon siège et soupirai. Tu me rends fou Waller.

...

J'étais en train de donner le biberon à Julian quand j'entendis quelqu'un toquer à la porte de ma chambre. Je devinai qu'il s'agissait de sa mère. Je lui dis d'entrer et mon cœur manqua un battement quand je la vis vêtue d'un haut blanc qui dévoilait ses épaules et d'une jupe noire évasée. Elle était ravissante. 

- Wow Waller ! m'exclamai-je.

Elle sourit flattée avant d'embrasser son fils sur la joue et pendant ce temps je n'arrivais pas à ôter mes yeux de sa silhouette. Combien de fois l'avais-je vu porter une jupe ? Rarement. Peut-être même jamais. Pourtant, cela lui allait si bien. 

- C'est bon t'as fini de me reluquer ? rit-elle.
- Tu es définitivement une MILF Waller.
- Justin ! cria-t-elle.

Elle me tapa l'épaule et je ris. Elle roula des yeux exaspérée de mes paroles.

- Qu'est-ce que tu as prévu de faire cet après-midi ? lui demandai-je après avoir repris mon sérieux.
- M'occuper de Julian ? Je ne sais pas. Pourquoi ?
- Il y a une conférence sur l'enseignement pas très loin d'ici et je voudrais que tu m'accompagnes si tu le veux bien, lui proposai-je.
- Pour ton projet d'école pour les enfants défavorisés ?
- Ouais, j'aimerais bien me renseigner.
- Oui, avec plaisir. Mais qui va s'occuper du bébé ?
- Ma mère et Thomas restent à la maison pour commencer à organiser le déménagement. Ils pourront bien garder un œil sur Julian.
- OK, ça marche. 

Ainsi, à quatorze heures, nous étions partis à pieds à la conférence. Là-bas, nous retrouvâmes au moins une quarantaine de personnes, de tout âge. Des adolescents comme des adultes. Les regards se portèrent sur moi quand nous entrâmes dans le grand bâtiment. Ce devait être à cause de mes tatouages. J'ignorai cela et me plaçai dans un coin du hall avec Abigail en attendant que la conférence débute. 

Après cinq minutes d'attente, une jeune femme - elle devait avoir vingt-cinq ans maximum - s'approcha de nous. Ou plutôt de moi. Un sourire aux lèvres.

- Bonjour, Caroline, se présenta-t-elle.
- Justin, fis-je en retour en serrant sa main. 
- Abigail, s'incrusta cette dernière.

Je souris intérieurement. Elle ne semblait pas apprécier ce qui allait se passer. En même temps, Caroline était très agréable physiquement. Brune aux yeux verts. Cheveux très longs et lisses. Mais surtout, poitrine très généreuse, sûrement refaite, qu'elle ne se retenait pas de mettre en avant avec un très joli décolleté. Waller devait sûrement se sentir menacée et j'allais en jouer.

- Vous êtes sa compagne ? lui demanda-t-elle.
- Non, répondis-je à sa place.
- Je suis la mère de son fils, ne s'empêcha-t-elle pas de préciser.
- Oh... Vous êtes parents ? Vous avez quel âge ?
- Dix-neuf ans.
- Vous êtes jeunes ! J'en ai vingt-quatre et je n'ai pas d'enfant.
- Vous avez raison, dis-je. 

Abigail me lança un regard noir et je me retins de rire. J'adorais l'énerver. 

- Mais c'est sexy un jeune parent célibataire, ajouta Caroline. Quel âge a votre bébé ?
- Euh... Excusez-moi mais vous êtes ici pour faire quoi ? intervint Waller. 

Par chance, le maître de conférence arriva au même moment et empêcha une dispute d'éclater au beau milieu de tout ce monde. Caroline s'en alla un peu plus loin à la plus grande joie de mon accompagnatrice. 

- Quelle salope ! me chuchota cette dernière. C'est une conférence, pas un speed dating.
- Qu'est-ce qu'il y a Waller ? Tu es jalouse ? souris-je narquoisement.
- De cette connasse ? Sûrement pas.
- Pourtant elle est très belle.
- Qu'est-ce que tu insinues par là ? 

Je décidai de ne pas répondre et de me concentrer sur le discours qui nous était fait. On nous expliqua rapidement le déroulement de la conférence puis on nous emmena dans une grande salle où étaient positionnées en rang des chaises. Etant donné que nous étions derniers dans la file, nous fûmes contraints de nous asseoir très loin de la scène, au dernier rang. Cependant, il ne restait plus qu'une seule chaise de libre. 

- Vas-y, je resterai de bout, lui dis-je.
- Non, assieds-toi.
- Pourquoi ? Je te laisse ma place.
- Juste, assieds-toi.

Je ne cherchai pas plus loin et pris place sur la chaise, un peu de manière avachie. Puis Abigail me surprit en s'asseyant sur moi. Sur mon entrejambe. Les lumières s'éteignirent au même moment et je commençai à craindre le pire. Elle n'attendit pas très longtemps après que le maître de conférence ait commencé à présenter son diaporama pour se trémousser discrètement contre ma queue. Ma bouche s'entrouvrit de surprise et mes poings se serrèrent de manière impromptue. 

- Waller, s'il-te-plaît, non, fais pas ça, murmurai-je le plus bas possible.
- Je n'ai rien fait encore, me murmura-t-elle.

Mon érection grandissait à vive allure et il lui fallut moins de deux minutes avant d'être à sa taille maximale. Abby allait se venger. J'en étais certain. Mais jusqu'où irait-elle ? Une personne dans les premiers rangs posa une question et ainsi, elle profita de cette diversion pour se relever quelque peu et déboutonner mon jean. 

- Non, non, refusai-je en attrapant ses mains.
- Laisse-toi faire ou je gémis, me chuchota-t-elle menaçante.

Je détachai alors ses mains et elle réussit à dé-zipper mon pantalon et à sortir à moitié mon pénis de mon caleçon avant de se rasseoir. Sa jupe cachait parfaitement ce qu'il fallait cacher et je la maudissais désormais d'avoir choisi de la porter. Elle recommença à se frotter contre ma queue maintenant dénudée et des frissons parcouraient inlassablement mon corps à chaque va-et-vient. 

L'obscurité de la pièce nous gardait dissimulés mais je ne savais pas pour combien de temps et cela faisait monter l'adrénaline en moi. Et entre sa culotte qui me caressait et le monde qui nous entourait, j'avais du mal à respirer.

- C'est une conférence Abigail, pas une chambre d'hôtel, l'imitai-je.
- J'espère que tu as toujours ton self-control Bieber sinon ça pourrait devenir gênant.
- Pourquoi tu dis ça ? 

Aussitôt ma question posée, elle se releva à nouveau et toujours aussi discrètement, fit pénétrer mon pénis dans son vagin.

- Oh putain de merde, grognai-je dans ma gorge. 

Je luttais pour rester en place. Mes mains voyageaient entre mes cheveux, ma bouche où je mordais mes poings, les accoudoirs de la chaise, n'importe où. Je ne savais plus du tout comment gérer la situation. 

- Je te déteste Waller, lui chuchotai-je.
- Moi aussi. 

Elle faisait des très petits va-et-vient mais c'était assez pour que mon être entier perde le contrôle. J'étais partagé entre le plaisir qu'elle me procurait et la gêne incroyable que j'avais de me retrouver dans cette position. 

- T'es complètement taré, lui dis-je. Tu vas me faire un deuxième gosse.
- Peut-être que comme ça elle te trouvera moins sexy. 

Je ne pus m'empêcher d'émir un petit rire. Elle était totalement folle. Me baiser, ici, dans une salle de conférence, parce que j'avais essayé de la rendre jalouse... Il n'y en avait pas deux comme elle. 

- Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu arrêtes ? 
- Je ne crois pas que tu veuilles que ça s'arrête.
- Ici, oui. Mais on pourra reprendre ça ailleurs.

Je l'entendis légèrement rire. Puis, après avoir attendu une autre diversion, elle finit par se retirer de moi et je pus ranger mon pénis puis reboutonner mon pantalon. Je soufflai de soulagement. Il fut impossible pour moi de suivre le reste de la conférence. J'étais trop préoccupé par mon érection qui avait eu du mal à partir. 

Une heure et demie plus tard, nous étions de nouveau dans le hall. J'avais repris mes esprits. Abigail avait eu sa vengeance Caroline n'était pas venue me reparler. Le maître était en train de prendre le temps de discuter avec tout le monde. Il vint rapidement à nous. 

- Bonjour, nous serra-t-il la main. Comment s'est passé la conférence ?
- Bien, répondis-je. C'était très intéressant, mentis-je.
- Vous comptez tous les deux devenir enseignant ? 
- C'est ma petite-amie, répondis-je. Elle m'accompagne. Et moi, je voudrais plutôt construire une école pour les enfants défavorisés.
- C'est très honorable de votre part ! Est-ce que je peux vous demander quel âge vous avez ?
- Dix-neuf ans.
- Vous avez encore beaucoup de temps devant vous. Finissez d'abord vos études et puis vous mettrez à bien votre projet, j'en suis certain. En tout cas je suis là si vous avez quelconques questions. Je dois vous laisser, j'ai encore une trentaine de personnes à qui parler, nous quitta-t-il gentiment. Bonne continuation.
- Merci.

Ainsi, nous sortîmes du bâtiment. Je ne pouvais pas dire que la conférence m'avait apporté quelque chose mais au moins j'avais pu passer du temps avec Abigail qui semblait plus attachée à moi que ce que je l'avais cru. Peut-être était-il temps que je lui dise ce que j'avais sur le cœur ? 

- Intéressant cette conférence, hein ? se moqua-t-elle de moi.
- A cause de qui ? 

Elle rit.

- T'étais pas obligé de lui mentir et de lui dire que j'étais ta petite-amie. Je ne pense pas qu'il soit venu nous voir dans l'optique de me draguer.
- Je n'ai pas menti, déclarai-je.
- Quoi ? fronça-t-elle les sourcils.

Vas-y dis lui Bieber.

- Je te considère comme ma petite-amie Abigail.

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