Chapitre 26

«Essaye de ne pas bander Bieber.»

Point de vue de Justin.

Nous avions préparé pendant deux jours le retour de Jazmyn qui était aujourd'hui. Une grande fête avec tous ses amis pour rattraper son anniversaire foiré. J'avais hâte de voir sa petite tête quand elle découvrirait cela. Je ne remercierais jamais assez Abigail qui en avait eu l'idée et qui m'avait aidé à organiser tout ça.

Il était l'heure de la recevoir de nouveau à la maison. Ma mère et Thomas étaient partis la chercher foyer où elle avait passé heureusement seulement quelques jours. Nous étions tous là, attendant avec hâte qu'elle ouvre la porte. Abigail était à côté de moi et était aussi impatiente que moi de la revoir.

Après d'interminables minutes, la porte s'ouvrit et la petite fille que nous attendions tous fit son apparition. Nous lui criâmes "surprise" et elle sursauta puis sourit. Je la pris fort dans mes bras et lui chuchota les mots doux qu'un grand frère dirait à sœur dans une situation pareille. Elle me remercia et embrassa le reste des invités.

Je voyais le bonheur dans ses yeux et j'étais certain qu'elle était heureuse de nous retrouver.

La fête se passait parfaitement bien. Jazmyn nous avait tous pardonnés et m'avait annoncé en privé qu'elle me suivrait là où je déciderais d'aller ce qui voulait dire que c'était à moi de décider si je voulais rester à Boston ou retourner en Australie. J'étais déjà sûr de mon choix même si cela contraindraient certaines personnes à faire des concessions et j'étais convaincu que c'était le meilleur choix possible pour tout le monde.

Après une heure de célébration, je retrouvai Abigail qui s'occupait de Julian dans le salon.

- Tout se passe bien ? me demanda-t-elle.
- Oui, Jazmyn est super contente.

- C'est cool. Elle méritait vraiment qu'on rattrape sa fête d'anniversaire.
- Oui. Merci à toi d'avoir eu l'idée.
- Je vous devais à tous au moins ça. D'ailleurs, on n'a pas quelque chose à offrir à Pattie et Thomas ?

Effectivement. Nous décidâmes alors d'aller les voir pour leur annoncer qu'ils partiraient en Floride demain grâce au voyage que nous avions gagné au restaurant. Même si au départ, nous avions plaisanté sur le fait que nous leur donnerions nos places, nous avons finalement trouvé qu'ils méritaient plus cette petite escapade que nous.

- Nous avons un cadeau pour vous, commençai-je.
- Ah bon ? fit Thomas surpris.
- On a gagné un séjour pour deux en Floride au restaurant la dernière fois et on voudrait vous l'offrir, expliqua Abigail.
- Oh c'est vraiment gentil mais c'est pour combien de temps ? demanda ma mère.
- Deux jours et une nuit. Vous nagerez avec les dauphins et vous irez même à Disney World, ajouta Waller.
- Et nous partirions quand ?
- Demain, répondis-je.

Ma mère échangea un regard avec Thomas puis reposa ses yeux sur nous.

- C'est vraiment adorable de votre part mais on ne peut pas accepter. Jazmyn vient à peine de faire son retour et je ne veux plus la lâcher. Et puis, c'est vous qui avez gagné ce séjour, c'est à vous d'y aller. Ça vous ferait énormément de bien en plus. Et ça vous permettrait aussi de vous retrouver un peu, déclina-t-elle notre cadeau avec un sourire.
- Je suis d'accord, dit Thomas.
- Vous êtes surs ? insistai-je.
- Ces quatre derniers jours ont été intenses pour vous en plus, souligna Abigail.
- Et vous, c'est ce mois-ci qui a été intense pour vous. On insiste, allez-y.
- Bon... Merci alors.

Nous échangeâmes avec Abigail un regard à la fois surpris mais content. Et nous quittâmes ma mère et Thomas pour discuter de ça dans la cuisine.

- Bon bah je crois qu'on part en Floride demain, fit Abigail.
- Je ne vais pas te mentir, je suis bien content que ce soit nous qui partons.
- Evidemment, tu n'attendais que ça, fit-elle un sourire amusé sur ses lèvres.
- Pourquoi tu dis ça ? fis-je du même ton.
- Tu sais très bien pourquoi je dis ça.
- Non, justement, dis-moi, continuai-je en agrandissant mon sourire.
- Justin... croisa-t-elle ses bras sous sa poitrine.

Je ris.

- De toute façon, on y va en tant qu'amis, ajouta-t-elle.
- Oui, en tant qu'amis.
- Justin, je suis sérieuse.
- Moi aussi, dis-je en gardant mon sourire narquois aux coins des lèvres.
- Non tu ne l'es pas. Pas quand tu as ce sourire débile scotché à ta face.

Je ris une nouvelle fois et elle ne put s'empêcher de rire aussi.

- N'oublie pas de faire ta valise ce soir, je viendrai te chercher demain matin à sept heures.
- Ne t'inquiète pas, je suis toujours à l'heure.
- Et tu seras encore plus à l'heure pour ce qu'il t'attend, la taquinai-je.
- Ferme ta gueule Bieber.

Je ris puis m'approchai d'elle. Elle me regarda confuse. Je lui murmurai à l'oreille "On verra de toute façon comment ce séjour va se finir" avant de quitter la pièce, la laissant troublée. Ce petit voyage allait forcément nous rapprocher et c'était ce que je voulais. Je voulais retrouver entièrement notre complicité de l'année dernière, nos piques incessants et nos pulsions sexuelles à n'importe quelle heure, n'importe quel endroit et n'importe quel moment de la journée.

Je voulais tout simplement retrouver la fille dont j'avais été amoureux.

...

Je sentis des petits tapotements sur mon ventre et une belle voix féminine m'appeler à plusieurs reprises. J'ouvris les yeux lentement et reconnus petit à petit l'intérieur de l'avion dans lequel on avait embarqué il y a plus de trois heures. Je remarquai que j'avais ma tête posée sur l'épaule d'Abigail et ma main sur sa cuisse. Je me redressai alors en frottant mes paupières encore lourdes.

- On est arrivé, m'informa-t-elle.
- Enfin, soupirai-je.
- On a fait que trois heures et demi de vol Justin.
- Excuse-moi d'avoir pris l'avion qu'une fois dans ma vie Waller.

Elle rit. Trente minutes plus tard, nous étions sortis de l'aéroport de Miami. Un taxi vint nous récupérer à l'extérieur. Je compris rapidement que nous allions être traités comme des rois pendant nos deux jours ici en Floride. Après avoir mis nos valises dans le coffre, nous nous installâmes dans la voiture et nous partîmes en direction de l'hôtel.

- Putain, je n'arrive pas à croire qu'on est Floride Justin ! s'exclama Abigail.
- On dit merci Justin pour avoir été un con ce qui a fait qu'on s'est disputé et que j'ai dû après t'inviter au restaurant pour qu'on se réconcilie et donc qu'on gagne ce séjour. Tu vois, être un con ça peut être une bonne chose parfois.

Elle leva les yeux ciel et je souris. Après une bonne vingtaine de minutes de route, nous arrivâmes devant un géant hôtel, cinq étoiles comme prévu, qui me laissait scotché. On aurait dit qu'il était aussi haut que la tour Eiffel. Il devait au moins contenir une centaine de suites, c'était impressionnant. Le chauffeur nous déposa juste devant l'entrée et un employé vint récupérer nos valises. On nous emmena à l'accueil où une vingtaine de vacanciers venaient d'arriver ou étaient sur le départ.

On nous souhaita la bienvenue puis on nous remit des clés. On nous informa aussi que nous étions invités à déjeuner au restaurant de l'hôtel à midi trente. Ensuite, le même employé nous emmena dans l'ascenseur pour nous emmener à notre suite. Premier étage.

Nous arrivâmes dans un couloir illuminé. Le sol était couvert d'un tapis rouge qui me faisait croire à cet instant précis que j'étais une personne importante. Nous avançâmes jusqu'au bout du couloir et notre porte se trouva à droite. Il nous l'ouvrit et se mit sur le côté pour nous laisser entrer. Mes yeux s'écarquillèrent quand je découvris l'immensité de notre logement. Bordel.

L'employé nous souhaite un bon séjour puis nous quitta. Abigail ferma la porte derrière lui puis nous commençâmes à faire la visite des lieux. Il y avait un salon, une chambre, une salle de bain avec douche et baignoire. Il y avait même un bar. Et plus fou encore, il y avait une piscine sur notre immense terrasse. Une piscine putain ! Enterrée, comme si l'énorme piscine de l'hôtel n'était pas suffisante.

- Je m'attendais pas à ça, s'exclama Abigail émerveillée.

On aurait dit qu'on avait notre propre petite maison. Aucun voisin autour et de la verdure nous cachait des passants, c'était parfait. Nous récupérâmes nos valises que nous avions laissées à l'entrée et nous les déposâmes au pied du lit dans la chambre.

- Ah, il n'y a qu'un lit double, fit Abigail.
- Ça pose un problème ?
- Non, tu dormiras sur le canapé.
- Si tu as peur de déraper, c'est à toi de dormir sur le canapé.
- Moi, déraper ? Je te rappelle que c'est toi qui m'as embrassée il y a cinq jours.
- Mais moi je n'ai pas peur de déraper à nouveau, dis-je en souriant narquoisement.

Elle soupira et retourna dans le salon.

- On a carrément une piscine, j'ai l'impression de rêver, l'entendis-je répéter.

Si seulement elle savait ce que nous ferions dans cette piscine... Je comptais bien me rapprocher d'elle maintenant que tous nos problèmes semblaient s'être arrangés. Il n'y avait plus rien qui m'empêchait désormais de me concentrer sur elle et sur mon inlassable attirance envers elle. Je n'en avais plus rien à foutre qu'on avait convenu qu'être amis était la meilleure solution. D'ailleurs, je n'avais pas cru une seule seconde à ça.

Je voulais la récupérer et récupérer ce qu'on avait laissé en suspend l'année dernière.

- On va manger ? proposai-je en la rejoignant.

Elle acquiesça et ainsi nous quittâmes la suite seulement accompagnés de nos téléphones et de notre carte d'accès. Je marchais derrière elle. Elle était belle même de dos. Sa longue chevelure rebondissait sur son dos à chaque pas qu'elle faisait. Son short court moulait parfaitement ses fesses et son débardeur dévoilait de manière sexy son dos. J'aurais voulu avoir la chance de dire que cette fille m'appartenait.

Nous trouvâmes facilement le restaurant grâce à l'odeur qu'il émanait et les aller-retours incessants des vacanciers. Une vieille dame nous accueillit gentiment et nous installa autour d'une table pour deux. Abigail avait un sourire scotché à ses lèvres comme une petite fille à Disney Land. Ses fossettes creusaient ses joues et la faisaient passer pour une jeune adolescente. J'aimais la voir ainsi, elle était tellement mignonne.

- J'ai super faim, déclara-t-elle en prenant la carte.
- Moi aussi.
- Et bien on ne va pas se gêner, tout est gratuit pour nous.
- J'espère que t'es prêt, m'adressai-je à mon ventre.

Elle rit. Le déjeuner se passait très bien. Waller et moi mangions comme si c'était le dernier repas de notre vie. Je ne savais pas si j'allais être en mesure de nager avec les dauphins tout à l'heure.

- Je n'arrive pas à croire que tous nos problèmes ont été réglés, dis-je.
- Il en reste un.
- Lequel ?
- Le pays. Jazmyn n'a pas dit si elle voulait toujours retourner en Australie ou non.

Etant donné que je savais désormais que Jazmyn me suivrait là où je déciderais d'aller, je ne m'inquiétais plus pour ça. Mais ça, Abigail ne le savait pas alors c'était normal que cette question lui trottait encore dans la tête.

- C'est vrai.

Je ne voulais pas lui dire tout de suite que ce n'était plus un problème. Je voulais lui en faire la surprise. Ainsi, pour l'instant, elle resterait dans l'ignorance.

- Ça ne t'inquiète pas ?
- Tu ne veux pas qu'on en reparle quand on sera à Boston ? proposai-je.
- Si tu veux.
- J'ai envie de profiter et ne pas me prendre la tête.

Elle hocha la tête.

- Est-ce qu'on peut quand même parler d'une chose qui tourne en boucle dans ma tête depuis quelques jours ?
- Je t'écoute.
- Est-ce que tu me taquines ou tu n'as vraiment plus envie qu'on reste amis ?

Je la regardai longuement puis bus une gorgée de mon verre d'eau. Était-ce réellement une question sérieuse ? Et pourquoi cela lui torturait l'esprit depuis quelques jours ? Ce n'était pas si grave que je veuille ou non qu'on reste amis.

- Tu n'as pas de réponse ? fit-elle impatiente avec un sourire nerveux sur son visage.
- Ce n'est pas que je n'ai plus envie qu'on reste amis, c'est qu'on ne peut pas être amis Waller.
- Pourquoi ?
- Pourquoi ? répétai-je. Alors dis-moi sincèrement, droit dans les yeux, que tu serais capable d'être ami avec moi sans jamais aucune ambiguïté.
- Non... Je n'en suis pas capable...
- Voilà pourquoi Abigail. On ne peut pas être amis parce qu'on a été fous amoureux l'un de l'autre et parce qu'on a laissé une histoire inachevée.

Elle resta sans voix, me fixant comme si je lui avais annoncé la révélation du siècle alors que c'était évident depuis le début. On n'avait jamais su être amis, même avant de tomber amoureux l'un de l'autre. Elle serait toujours attirée par moi d'une manière ou d'une autre et moi aussi par elle.

- C'est comme ça. Il faut qu'on l'accepte, ajoutai-je.
- Mais qu'est-ce qu'on fait alors ?
- On n'est pas obligé de prendre une décision maintenant. Ce n'est pas urgent, si ?
- Non mais... Non, tu as raison.

Je savais très bien pourquoi elle voulait qu'on mette des mots sur notre relation amicale ou amoureuse. C'était parce que le flou qui avait plané tellement longtemps entre nous l'année dernière m'avait "permis" de coucher avec une autre fille et je savais qu'elle avait peur que cela recommence si nous venions à fricoter de nouveau ensemble.

Mais elle n'avait pas à avoir peur. C'était elle ou personne d'autre.

...

Nous étions de retour dans la chambre, le ventre bien rempli. Je plongeai sur le lit tandis qu'Abigail s'assit sur la chaise à côté.

- Julian ne me manque pas du tout, déclarai-je.
- Sache que je lui répéterai tout ce que tu dis de mal à propos de lui.
- Ce n'est pas grave parce que je serai quand même son parent préféré. Et il fumera quand même des joints, se fera tatouer et sera un coureur de jupons, la provoquai-je.
- Même pas en rêve Bieber ! rétorqua-t-elle en me lançant un stylo qui se trouvait sur la table à côté d'elle.

Je ris.

- Il ira à Harvard, fit-elle.
- Tu ne pourras pas l'obliger à vivre le rêve que tu n'as pas pu vivre.
- A cause de qui ?
- On était deux dans cette cabine Waller.
- Bref, soupira-t-elle. Je vais aller mettre mon maillot.

Je secouai la tête amusé. Elle était vraiment susceptible quand elle le voulait.

Quand ce fut l'heure, nous sortîmes de l'hôtel pour rejoindre le taxi qui nous emmènerait là où on nagerait avec les dauphins. Je voyais Abigail impatiente à côté de moi se contenir. Nous arrivâmes à destination après dix minutes de trajet. Sur place, deux personnes nous dirigèrent directement dans les vestiaires pour enfiler une combinaison. Pensant que nous étions en couple, ils nous laissèrent nous changer dans la même pièce.

- Essaye de ne pas bander Bieber, me lança Waller en retirant ses vêtements.

Je ris. Bien lancé. Elle se retrouva alors en maillot une pièce rouge qui me coupa le souffle. Ses seins s'écrasaient contre le tissu qui moulait ses tétons. Mes yeux restèrent bloqués là-dessus. Et je crois bien que j'allais vraiment bander. Elle attacha ses cheveux en une queue de cheval et je la regardais avec admiration. Est-ce qu'on peut oublier la baignade avec les dauphins et rester ici ?

- Attention, tu baves, se moqua-t-elle.
- C'est possible.

Elle roula des yeux amusée. Je repris mes esprits et retirai mon t-shirt.

- Essaye de ne pas mouiller Waller, lui lançai-je en retour.
- Ça va être difficile, rentra-t-elle dans mon jeu.

Je ris. Nous enfilâmes nos combinaisons - non sans mal - et étonnamment, elle était encore plus attirante dedans. Il moulait son corps à la perfection. Si je ne la connaissais pas, je n'aurais pas imaginé une seule seconde qu'elle avait accouché il y a quelques mois. Enfin prêts, nous quittâmes les vestiaires pour retrouver les deux personnes. Puis, nous partîmes en direction des bassins.

Et ce fut ici que l'un des rêves d'Abigail se réalisa. Nous avions eu la chance de voir les dauphins, de les caresser, de les embrasser, de prendre des photos avec eux et le meilleur de tout, de nager avec eux. Elle avait appréciait chaque seconde de ce moment, ayant un sourire indécollable de son visage. Mais moi ce que j'avais aimé, c'était la regarder vivre l'un des plus beaux instants de sa vie. Bizarrement, cela m'avait procuré plus de joie que d'être entouré de dauphins super amicaux. Tu retombes dedans Justin.

...

Il était vingt et une heures. Il était temps d'aller manger. Abigail sortit de la salle de bain et me surprit une nouvelle fois avec sa tenue : une combinaison short blanche qui lui allait à merveille. Elle avait un décolleté pas trop plongeant qui dévoilait suffisamment la naissance de sa poitrine. Ses jambes n'avaient jamais été autant mises en valeur que dans ses chaussures blanches à talons aiguilles. Cette fois-ci elle faisait très femme. Élégante et sexy à la fois.

- Tu es prêt ? me demanda-t-elle en arrangeant ses cheveux fraîchement lavés.
- Ça fait deux jours que je suis assis sur ce lit et que je t'attends Waller.
- Toujours aussi drôle Bieber.

- C'est pour qui que tu t'apprêtes aussi bien ?
- Pour l'homme riche à qui je vais taper dans l'œil, me taquina-t-elle.

Je souris amusé.

- Mais ça fait longtemps que tu m'as tapé dans l'œil Abigail.
- Bien tenté mais t'es pas riche Justin, sourit-elle.

Je n'arrivais pas à ôter mes yeux d'elle. Elle était tellement belle que je voulais sauter l'étape du restaurant et profiter de son corps maintenant.

- Et toi, pour qui tu t'es fait beau ? me demanda-t-elle en retour.

J'étais vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir. Rien de compliqué mais Waller semblait adorer ça.

- Pour une fille qui ne veut pas de moi car elle n'est intéressée que par les hommes riches, répondis-je.

Elle rit.

- Je suis sûre que tu trouveras un moyen de lui enlever cet intérêt pour qu'elle ne soit intéressée que par toi, rétorqua-t-elle.

Je lui lançai un regard surpris. C'était clairement un appel de phare. Elle se contenta de sourire, amusée par la situation et quitta la suite. Je la suivis, sa dernière phrase tournant en boucle dans ma tête. Elle était ouverte à un quelconque rapprochement, j'en étais certain désormais. Et je ne comptais pas laisser cette opportunité me passer sous le nez.

...

Nous avions passé un agréable moment au restaurant. Nous avions parlé de tout et de rien. Julian manquait beaucoup à Abigail. Elle n'avait jamais passé autant de temps sans lui et n'avait jamais été aussi loin de lui non plus. Pour ma part, je le vivais bien pour l'instant. Je n'avais clairement pas le même attachement qu'elle pour lui.

Nous étions de retour dans la suite, régalés par le dîner qui nous avait été offert. J'étais loin d'être fatigué et d'ailleurs, loin d'être satisfait également. Je retirai immédiatement mes chaussures tout en me demandant comment j'allais faire pour monter la température entre nous. Emmène-la dans la piscine.

- On va se baigner ? proposa Waller.
- Je suis partant, dis-je en souriant.

Bingo. C'était elle qui l'avait proposé. Je n'avais même pas eu besoin d'inventer un prétexte pour l'emmener dans l'eau avec moi. Elle partit dans la salle de bain enfiler un maillot de bain ainsi je fis de même en restant dans la chambre. L'excitation montait déjà en moi. Elle et moi dans une piscine. Nos corps à moitié dénudés. Dans la sombreur de la nuit. Tu vas adorer mec.

Une fois en maillot de bain, je me posai sur un des deux transats, attendant qu'elle fasse son retour. Je me demandais avec quelle pièce elle allait encore m'éblouir. Après dix minutes, je la vis arriver, couverte de son peignoir blanc, les cheveux détachés et les pieds nus. Pendant une seconde, je l'imaginai nue sous son vêtement et cela me provoqua un frisson à travers tout le corps.

Elle retira doucement son peignoir comme dans les films et j'avais l'impression qu'elle l'avait fait exprès. J'eus du mal à avaler ma salive quand je la vis vêtue d'un maillot deux pièces, rouge. Ses seins n'avaient jamais eu l'air aussi gros que dans ce bandeau et ses hanches aussi bien dessinés que dans ce bas échancré. Elle descendit les marches qui menaient à l'eau et je l'admirais sans rien dire. Puis elle nagea jusqu'au milieu du bassin.

- Tu viens ou pas alors ? me demanda-t-elle.

Je sautai ainsi dans l'eau, l'éclaboussant, juste pour la faire chier.

- Justin putain ! me cria-t-elle dessus une fois remontée à la surface.

Je nageai jusqu'à elle.

- J'ai pas fait exprès, mentis-je en souriant.

Elle m'éclaboussa par surprise pour se venger alors je l'attrapai. Elle essaya de se débattre mais j'étais beaucoup trop fort pour qu'elle arrive à s'enfuir de mon emprise. Je l'emmenai jusqu'au bord pour l'encercler, là où nous avions encore pieds. Une fois que je sentis qu'on ne pouvait pas aller plus loin, je la lâchai. Elle poussa mon torse. Je souris amusé.

- T'as passé une bonne journée ? lui demandai-je.
- Oui, c'était vraiment bien. Et toi ?
- Il manque quelque chose pour que la journée soit parfaite.

Elle me lança un regard interrogateur et je fis un pas vers elle. Sa respiration devint tout de suite irrégulière. Déstresse Waller. Je n'étais plus qu'à dix centimètres d'elle. Nos yeux se fusillaient. Elle restait stoïque comme si elle se préparait pour ce qui allait suivre. J'entourai le bas de son postérieur et la soulevai. Elle s'agrippa à mon cou pour ne pas tomber et passa ses jambes autour de ma taille par réflexe. Je souris.

Je calai son dos contre le bord. Elle se laissa faire. J'enfouis alors ma tête dans son cou et embrassai sa chair, mouillée. Elle frissonna. Je recommençai, une fois, deux fois, puis la mordis. Ses doigts creusèrent ma peau pour réponse m'arrachant un sourire. Je fis rencontrer une nouvelle fois nos pupilles. Les siennes avaient commencé à se dilater de plaisir me poussant à aller plus loin.

Je glissai une main derrière son dos. Elle frissonna une nouvelle fois. Je la remontai jusqu'au niveau du nœud de son maillot puis le détachai. Il tomba dans l'eau. Elle colla alors sa poitrine contre mon torse. Oh putain.

- Qu'est-ce que tu fais ? lâcha-t-elle complètement déstabilisée.

Je ne dis rien et déposai à nouveaux des baisers dans son cou. Je l'entendais lâcher des soupirs à chaque fois que mes lèvres entrer en contact avec sa peau. Une érection commençait à se former sous mon maillot au fur et à mesure que la chaleur montait en nous. Je confrontai encore une fois nos yeux. Je voyais le désir dans les siens.

- Justin... fit-elle.
- Je sais que tu as envie de moi.

Elle ne dit rien. Je rapprochai alors ma bouche contre son oreille.

- Tu as envie de moi Waller, murmurai-je.
- Non.
- Si. Tu meurs d'envie qu'on baise, ici, tout de suite.
- C'est faux.
- Ce n'est pas bien de mentir.
- S'il-te-plaît Justin.
- Dis-le, dis que tu as envie de moi.

Je la regardai pour voir si elle était réceptive mais tout ce que je constatais était qu'elle était hors de contrôle. Elle ne contrôlait plus rien, c'était certain.

- Non, réussit-elle quand même à dire.

J'approchai alors mon visage tout près du sien pour que nos lèvres ne soient plus qu'à quelques millimètres de se toucher. Je voulais qu'elle cède, qu'elle mette sa fierté de côté, qu'elle se laisse aller.

- Dis-le.

Nous étions à deux doigts de nous embrasser mais je ne lui donnerai pas ce plaisir tant qu'elle n'aura pas dit les mots que je voulais entendre.

- Non Justin.

Salope. Je lui jetai un dernier regard puis la reposai et me détachai d'elle. Tant pis pour elle. Je lui tournai le dos et me dirigeai vers les escaliers pour sortir de la piscine.

- Attends, où tu vas ?
- T'as pas envie alors je pars me coucher, lui répondis-je sans me retourner.
- Non, reste.

Je lui refis alors face, étonné qu'elle m'ait retenu. Elle s'avança vers moi. Je restais planté là, attendant impatiemment de voir ce qu'elle allait faire. J'avais vue sur ses seins nus et je me retenais de ne pas lui sauter dessus. Merde, qu'est-ce qu'elle est bien foutue.

Elle posa une main sur ma nuque. Je restais de marbre.

- Tu n'as pas le droit de me faire ça.
- Tu ne veux pas le dire.

Je sentis son autre main se poser sur mon érection m'arrachant un soupir, surpris.

- Tu bandes terriblement. Tu ne me laisseras pas en plan, fit-elle sûre d'elle.
- Ce n'est pas grave Waller, j'irai me branler, mentis-je.

Elle roula des yeux puis tenta de m'embrasser. Je tournai la tête. J'étais catégorique. C'était à elle de céder. Je commençai à faire un pas en arrière mais elle me retint en attrapant l'ourlet de mon maillot. Puis, elle me fusilla avec ses yeux bleus. C'était sa dernière chance.

- J'ai envie de toi Justin Bieber, me dit-elle enfin droit dans les yeux. 

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