Chapitre 13
«J'ai passé un marché avec Thomas.»
Point de vue d'Abigail.
Julian me manquait terriblement. J'avais du mal à supporter le fait qu'il était avec son père alias mon pire ennemi. Je me posais un tas de questions : s'en occupait-il bien ? Changeait-il bien sa couche ? Chauffait-il son biberon à la bonne température ? Arrivait-il à l'endormir aux bonnes heures ? Était-il un meilleur parent que moi ? Impossible.
J'avais fait exprès de lui donner aucune indication. Il avait choisi d'être dans cette situation, il devait en assumer pleinement les conséquences dorénavant. J'espérais que les quelques heures qu'il passerait avec lui lui permettrait de réaliser à quel point il était difficile de s'occuper d'un bébé. Et ainsi, peut-être qu'il finirait par ne plus vouloir de la garde exclusive. Mais j'en doutais fortement car ce serait aller dans mon sens et ce n'était pas ce qu'il voulait.
Mon téléphone se mit à sonner. Je le pris. C'était Pattie. Je soufflai de soulagement. J'avais attendu son appel toute l'après-midi.
- Oui ?
- Abigail ça va ?
- Non pas trop, répondis-je.
- J'imagine, le petit doit te manquer. C'est pour ça que je te propose de dîner à la maison ce soir. Je sais que c'est dur pour toi d'être séparé aussi longtemps de lui donc viens manger à la maison.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je ne veux pas que ça dégénère à nouveau. Je suis encore embarrassée de ce qu'il s'est passé ce matin.
- Oh... Ça ne va pas dégénérer. De toute façon, vous n'avez pas intérêt. Jazmyn et Julian sont là.
- C'est encore plus délicat si la petite est là.
- J'insiste Abigail. Ce matin a été un vrai fiasco. Je refuse que ça reste ainsi. Vous allez tous les deux devoir faire des efforts pour le bébé.
Je n'avais aucune envie de dîner en compagnie du mec exécrable qu'était Justin même si cela me permettrait de revoir Julian le temps de quelques heures.
- Pattie, je suis désolée mais je ne préfère pas.
- Justin ne s'en sort pas avec le petit. Je t'assure Abigail, tu devrais venir.
Cela ne m'étonnait pas qu'il ne sache pas s'occuper de lui. Il avait pris le rôle de parent pour acquis sans réfléchir une seule seconde à la difficulté qui se cachait derrière ce statut.
- Et l'aider ? Lui donner des conseils ? Vraiment ?
- Lui montrer que lui et Julian ont besoin de toi.
- Je ne pense pas que ce dîner changera quelque chose.
- S'il-te-plaît Abigail.
J'adorais énormément Pattie et je savais que cela comptait beaucoup pour elle. Je ne voulais pas qu'elle pense que je ne voulais pas faire d'effort car ce n'était pas du tout le cas mais c'était son fils le problème, pas moi. C'était à lui de réparer les pots cassés.
- S'il-te-plaît, répéta-t-elle.
- D'accord, cédai-je, je viendrai.
- Merci, souffla-t-elle de soulagement.
Je ne savais pas pourquoi elle mettait autant d'espoir dans ce dîner. Je savais d'avance que ça ne se passerait pas bien. Il me provoquerait, c'était certain, et je rentrerais dans son jeu.
- Passe vers vingt heures.
- Ça marche.
Ainsi, à vingt heures, je me présentai chez les Bieber. J'étais bien déterminée à ne laisser qui que ce soit m'insulter et me manquer de respect. J'étais seulement venue pour voir mon fils et faire plaisir à sa grand-mère. Ce fut cette dernière qui m'ouvrit avec un grand sourire pour installer une bonne ambiance, en vain. La tension était présente, de manière permanente et Justin en était le fautif.
Je le vis avec Julian dans les bras qui dormait. Cette vue ne me faisait plus rien. Ou peut-être bien que si : elle m'insupportait. Je voulais prendre mon bébé et le couvrir de baisers mais comme Justin le tenait, je m'abstins. Je détournai ainsi le regard et embrassai Thomas et Jazmyn qui étaient, eux, contents de me voir.
Nous passâmes directement à table, dans un silence envahissant, après que Pattie ait couché Julian. Même Jazmyn semblait mal à l'aise alors qu'elle ne devait pas savoir grand chose de la situation. Cette soirée allait s'annoncer très longue.
- Maintenant que j'ai regardé attentivement, Julian a une ressemblance avec vous deux, me dit Pattie.
- Il a mon nez, dis-je, et les yeux de Justin.
- C'est vrai. Je me demande comment je n'ai pas pu le remarquer avant. J'aurais dû le voir.
- C'est difficile de trouver une ressemblance quand on ne s'imagine pas qu'il y en a une.
- Je suis la tatie de Julian ? demanda Jazmyn.
- Oui, répondit sa mère.
- Tu es contente d'être sa tatie ? lui demandai-je.
Elle hocha la tête positivement. Je souris.
- Pourquoi tu disais que c'était ton petit frère ?
Ma bouche s'entrouvrit mais je ne sus quoi dire. C'était ce genre de questions qui pouvait déclencher la guerre à nouveau.
- C'est compliqué Jazmyn, on t'expliquera plus tard, lui dit Thomas.
Mes yeux dérivèrent sur Justin pour voir s'il allait réagir à ça mais il était resté inerte. Quelque chose semblait clocher. C'était comme si un autre problème plus grave s'était ajouté à notre bordel et avait relégué tout le reste au second plan. Il avait le regard dans le vide, perdu dans ses pensées. Je me demandais bien ce qu'il lui arrivait.
- Est-ce que tu vas venir habiter chez nous maintenant ? continua la petite fille son interrogatoire.
- On n'a pas encore réfléchi à ça, lui dis-je.
- Moi j'aimerais bien qu'Abigail vienne vivre avec nous !
- On verra Jazmyn, lui dit Pattie.
Toujours aucune réaction de Justin. Pourquoi ? Même si je le haïssais pour ce qu'il avait fait, je ressentais une certaine empathie pour lui. Il semblait vraiment perturbé. En temps normal, il n'aurait pas hésité à me provoquer et à remuer de nouveau le couteau dans la plaie.
- Qu'est-ce que tu as Justin ? eus-je le courage de lui demander.
Il leva ses yeux surpris sur moi. Les autres autour de la table firent de même.
- Rien, répondit-il sèchement.
- Si tu as quelque chose, insistai-je.
- Ce dîner m'emmerde, lâcha-t-il avant de se lever brutalement de table et de quitter la pièce.
Je restai béat, étonnée de sa réaction alors que je venais de faire un effort considérable en m'adressant à lui gentiment.
- Justin ! l'appela sa mère.
- Laisse tomber, lui dis-je, il ne veut pas faire d'effort.
- Je l'ai pourtant demandé de bien se tenir.
- C'est peine perdue, supposai-je.
Je me levai.
- Je vais y aller, ça ne sert à rien que je reste ici plus longtemps, déclarai-je.
- D'accord, dit Thomas en grimaçant.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Jazmyn.
- Ne t'inquiète pas ma chérie, lui dis-je avant de lui embrasser le front.
- Merci quand même, me dit Pattie.
- Julian va fêter ses cinq mois dans trois jours. Peut-être qu'il sera plus clément ce jour-là.
- Tu as organisé quelque chose ?
- Non mais on pourrait dîner tous ensemble si vous le souhaitez, proposai-je.
- Un barbecue dans le jardin serait sympa, suggéra Thomas.
- Pourquoi pas, dis-je. Je vais aller voir Julian avant de partir, où est-il ?
- Dans la chambre de Justin, me répondit-elle.
Ainsi, je montai à l'étage et toquai à la bonne porte même si la personne qui se tenait derrière n'était pas enchantée de me voir ici. Je l'entendis me dire d'entrer. J'ouvris alors la porte et pénétrai à l'intérieur de la pièce. Je le vis allongé sur le lit, la tête cachée sous un oreiller qu'il tenait dans ses mains. Je fronçai les sourcils. Que faisait-il ?
Je fermai la porte derrière moi et m'approchai lentement de lui. Il ne bougeait pas. Comptait-il s'étouffer ?
- Qu'est-ce que tu fais ? lui demandai-je.
Il retira subitement le coussin de son visage - une mèche de cheveux tomba sur son front - et posa ses yeux sur moi.
- Julian est là, ignora-t-il ma question en pointant du menton un coin de la pièce.
- Tu vas vraiment finir par tout gâcher si tu continues comme ça.
- Tu peux te dépêcher de lui dire au revoir et de t'en aller ?
Je souris narquoisement.
- Tu vas t'en mordre les doigts Justin.
Je me dirigeai vers le lit à barreaux où notre fils dormait. J'étais surprise de voir qu'il avait déjà acheté son lit. Il y avait même plusieurs peluches et des jouets à l'intérieur. Il avait été rapide et efficace mais sa mère l'avait sûrement aidé. Je pris le bébé dans mes bras bien qu'il dormait et déposai un premier bisou sur sa joue. J'avais l'impression de revivre. Il m'avait beaucoup trop manqué.
- Mes problèmes ne te regardent pas, me dit-il finalement.
- Si. Tu es le père de mon fils je te rappelle.
- Je suis le père de ton fils seulement quand ça t'arrange.
- Quand ça m'arrange ? répétai-je. Tu dis vraiment de la merde.
- Alors arrête d'essayer d'être gentille avec moi. Je t'entraîne en justice je te rappelle.
- Tu es pathétique, rétorquai-je.
- Tu as déjà contacté ton avocat ?
- Oui, mentis-je.
- Très bien. On organisera un rendez-vous pour commencer à négocier alors.
Je secouai la tête. Il m'exaspérait. Heureusement pour moi, j'avais passé un arrangement avec Thomas. Je n'étais plus autant dans la merde qu'au départ grâce à lui et je serais prête pour les négociations.
- Tu ne réussiras pas à l'emmener en Australie.
- Je suis sûr du contraire.
- Tu ne devrais pas.
- Pourquoi ? Tu t'es pris le meilleur avocat du pays ? rétorqua-t-il avec un sourire amusé sur ses lèvres.
- Comment tu peux faire le malin sur un sujet pareil ?
- Comment tu peux jouer sans cesse la victime ?
- Et toi alors ?
Julian se mit soudainement à pleurer. Merci Justin.
- On dit merci maman Julian, me piqua-t-il.
- Ferme la, lui dis-je sèchement.
Il se leva de son lit et s'approcha de moi dans l'intention de vouloir me prendre le bébé. Je me décalai de lui n'ayant pas besoin de son aide. Pour qui me prenait-il ? Pour une incapable ? Il ne dit rien et mit ses mains dans les poches avants de son pantalon, me laissant faire. Je commençai alors à bercer Julian sous son regard attentif.
- Tu n'es pas obligé de me regarder comme ça, je te rappelle que ça fait bientôt cinq mois que je m'occupe de lui.
- Je ne fais rien.
- Tu ne t'en rends même pas compte, ris-je jaune.
- Arrête de voir le mal partout. Je regarde juste mon fils se faire bercer par sa mère, tu devrais être contente de ma passivité.
Je roulai des yeux. Il faisait vraiment tout pour m'énerver. Une fois de nouveau endormi, je reposai mon petit bout de chou dans son lit. Justin m'applaudit discrètement pour me provoquer une nouvelle fois. Je ne réagis même pas et quittai la pièce sans lui adresser un seul mot. Il était pire que ridicule. Il ne méritait même pas que je réponde à ses provocations.
Cette soirée avait été un échec. Je l'avais su dès le départ que ça se terminerait comme ça. Notre relation ne deviendrait pas meilleure. C'était certain. Il ne le voulait pas. Malgré les efforts que je faisais, c'était inconcevable pour lui qu'on s'entende bien. Et on allait tous devoir faire avec.
...
Il était dix heures du matin, il était enfin temps pour moi de récupérer Julian. Après avoir enfilé rapidement une combinaison short, je quittai l'appartement pour rejoindre la maison de Justin. Cette fois-ci pas de dispute, je ne tarderais pas. Je toquai à la porte et cette dernière s'ouvrit, toute seule. Je fronçai les sourcils. Ce n'était pas dans leur habitude de la laisser déverrouillée.
Je retrouvai un salon vide mais j'entendis dans un bruit de fond des pleurs, celles d'un bébé. Je me précipitai alors vers ce son qui me mena jusqu'à la chambre de Justin. J'entrai sans toquer et mes pas s'arrêtèrent quand je découvris Justin allongé sur son lit, les yeux scotchés sur son téléphone, avec des écouteurs posés dans ses oreilles. Il semblait être encore en pyjama. Je secouai la tête. Ce garçon n'était vraiment qu'un incapable.
Je m'approchai de lui et lui arrachai sa paire d'écouteurs. Il me regarda surpris.
- Tu n'as pas remarqué que ton fils est en train de pleurer ? lui dis-je en pointant du doigt le lit de Julian.
- Comment tu es entrée ici ? ignora-t-il ma question.
- La porte d'entrée était ouverte.
- Comment ça se fait ?
- Je suis censée le savoir ? rétorquai-je.
Il se leva enfin du lit et alla voir Julian qui continuait de pleurer.
- Ça fait combien de temps que tu ignores ses pleurs ?
- Je ne sais pas, dix minutes, me répondit-il sans complexe en prenant le bébé dans ses bras.
- Tu es sérieux Justin ? Tu ne t'es pas dit que quelque chose n'allait pas ?
- Je voulais attendre le retour de ma mère.
Je ris.
- La garde exclusive, tu as raison, fis-je.
Je pris Julian et déposai un baiser sur sa grosse joue droite. Une mauvaise odeur me vint directement aux narines ; il avait fait caca. Je posai alors mes yeux sur Bieber avec un sourire en coin.
- Il faut que tu lui changes sa couche.
- Maintenant ?
- Non, quand il se sera noyé dans sa merde, rétorquai-je avec sarcasme.
- Très drôle.
Je lui rendis Julian et il le posa sur le dos sur son lit. Je croisai les bras sous ma poitrine, j'avais hâte de voir comment il se débrouillait quand il s'agissait du côté désagréable du rôle de parent.
- Épargne-moi de tes commentaires, me prévint-il.
- Je comptais ne rien dire.
Il partit quelques secondes et revint avec une couche et des lingettes. Jusque là, il semblait bien parti. Il retira la couche de Julian sous ses agitations et afficha une grimace quand l'odeur envahit en un instant la pièce. Je souris. C'était amusant de le voir ainsi. Il croisa mes yeux sans doute pour connaître ma réaction et me vit sourire.
Étonnamment, ses lèvres s'étirèrent comme s'il s'empêcha de rire puis il se reconcentra sur son fils. Il lui essuya délicatement et soigneusement les fesses puis lui enfila une nouvelle couche. J'affichai un visage agréablement surpris. Je m'étais imaginé qu'il aurait eu plus de mal à accomplir cette tâche. Il me regarda fièrement avant d'aller jeter la couche et les lingettes qui empestaient le caca de Julian.
- Je sais que tu pensais que je n'y arriverais pas, me dit-il en s'approchant de moi
- C'est vrai, approuvai-je.
- Tu n'as toujours pas saisi depuis l'année dernière qu'il ne fallait pas me sous-estimer ? continua-t-il avec un sourire narquois sur ses lèvres.
- Tu as tellement une tête de con que c'est difficile de penser que tu puisses être capable de faire quelque chose correctement.
- Aïe, mon ego, feint-il une grimace.
Je secouai la tête en mordant durement ma lèvre inférieure et il rit. Éternel arrogant. Je décidai de prendre Julian dans mes bras maintenant qu'il était changé et qu'il ne pleurait plus. Il était temps pour nous de partir.
- J'ai fixé un rendez-vous avec mon avocat demain, sois présente avec le tien.
- Je travaille Justin.
- C'est pendant ta pause. Je viendrai te chercher en voiture.
- Et quand est-ce que je mangerai ?
- Tu t'achèteras un sandwich que tu mangeras en route. C'est pour Julian, tu vas faire un effort quand même ?
- J'en fais déjà, soulignai-je, contrairement à toi.
Il ne dit rien alors je quittai la pièce puis la maison après avoir mis le petit dans sa poussette. Je ne savais pas si la situation était en train de s'arranger mais il était clair que quelque chose avait changé. Dans notre façon de communiquer. Et je ne comprenais pas pourquoi car il ne s'était pas excusé et demandait toujours la garde exclusive.
Je préférai ignorer cela et rentrai chez moi pour profiter enfin de mon fils. Je fus rejoint rapidement par Briana qui était toujours en froid avec Paul et avait besoin de compagnie. Elle me faisait de la peine même si elle m'assurait qu'elle n'était pas aussi triste que je le croyais.
- On s'est encore disputé, me déclara-t-elle à peine installée.
- A propos de quoi ? lui demandai-je en berçant Julian dans mes bras.
- Toujours la même chose. J'en ai marre.
- Tu vas le quitter ?
- J'en ai encore plus envie maintenant.
- Si tu penses que c'est le mieux pour vous, fais-le.
Elle acquiesça.
- Coucou toi, s'adressa-t-elle au bébé. Ça s'est bien passé ? me demanda-t-elle.
- A part le fait qu'il n'a toujours pas changé d'avis, oui. On ne s'est pas crié dessus.
- Ça s'améliore, fit-elle avec une pointe d'humour.
- On va voir nos avocats demain.
- Vos avocats ? Tu en as trouvé un ?
- Pas encore.
- Comment tu vas faire ? Tu n'as pas assez d'argent pour t'en payer un bon.
- Ce que je ne comprends pas c'est que Thomas et Pattie m'avaient dit que Justin non plus n'avait pas d'argent pour s'en payer un.
- Ils ont peut-être cédé à son caprice.
- Ça serait une grosse trahison si c'était le cas.
- Tu sais ce qu'on va faire ? lâcha-t-elle avec un élan d'enthousiasme.
Je secouai négativement la tête.
- Je reviens, me dit-elle.
Ainsi elle partit sous ma confusion et revint quelques secondes plus tard avec mon ordinateur portable dans les mains.
- On va faire des recherches sur la garde exclusive. Il faut que tu sois prête pour demain. Il faut que tu ne laisses rien passer.
Je souris. C'était pour son soutien infaillible qu'elle était la meilleure amie que je n'avais jamais eue. Elle composa mon code puis se rendit sur un moteur de recherche pour avoir des renseignements sur la garde exclusive. Elle tomba sur énormément de liens et cliqua sur le premier. Elle se mit à lire ce qu'il y avait marqué dessus et je la fixais pendant ce temps.
- Bonne nouvelle, fit-elle soudainement, ils ne se fient pas aux ressources financières des parents. Donc tu n'es pas désavantagée sur ce point.
J'avais pensé le contraire. C'était donc une très bonne nouvelle pour moi car je m'étais imaginé perdre la garde à cause de ça.
- Mais il faut quand même qu'ils voient si tu peux répondre aux besoins de l'enfant.
- Ça va, je ne suis pas pauvre non plus.
- Ta disponibilité va également compter.
- Je travaille mais pas lui.
- Donc il est plus disponible que toi. C'est peut-être un avantage pour lui, je ne sais pas.
- C'est injuste ! Ça devrait être le contraire !
- Je sais Abby.
Pourquoi un fainéant comme lui obtiendrait-il la garde de l'enfant alors que je me démenais chaque jour pour que cet enfant ne manque de rien ?
- Ensuite, ils prennent en compte l'âge et l'avis de l'enfant mais il est trop jeune pour dire quoi que ce soit, rit-elle. Ils prennent aussi en compte sa relation avec chacun des parents. Et tu gagnes un point parce que tu es plus proche de lui que l'est Justin.
- Mais par ma faute.
- Mais ça ils s'en foutent. Peu importe ce qu'il s'est passé entre vous, ça ne comptera pas. Adultère, etc...
Étais-je alors la plus avantagée dans l'histoire ? Il semblerait que oui finalement mais je ne devais pas trop m'avancer.
- Cependant Abby, si tu n'as pas d'avocat, c'est lui qui a le plus de chance de gagner.
- J'en ai un, révélai-je.
- Ah bon ? Comment ça se fait ?
- J'ai passé un marché avec Thomas.
Elle fronça les sourcils.
- S'il me paye le meilleur avocat de la ville pour que j'obtienne la garde exclusive, j'accepte de leur confier Julian, à lui et Pattie, de temps en temps.
- Mais pas à Justin ?
- Non. Il devra faire avec ce qu'on aura convenu avec nos avocats.
- Donc tu as un bon avocat ?
- Oui. Et on ne lui fera pas de cadeau.
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