43- It's not okay

Previously on good as gold... 

- Lana a compris que Sean est vraiment sur le fil du rasoir pour Harvard. 

- Sean a découvert qu'Alan abusait aussi de Madison. Il a tenté par plusieurs moyens de sensibiliser la police. Mais nada : il faut des preuves. 

- De ce fait, il a mi-raté son dernier oral, le plaçant un peu plus sur le fil du rasoir... 


****

Les cupcakes, les jus bios... 

Tout me semble parfait. 

Sean m'a envoyé un message pour que l'on se voit. Il m'a dit qu'il avait une petite pause ce week-end alors je suis vraiment optimiste quant à nos retrouvailles. 

Je ne peux pas nier qu'il me manque. Certe nous sommes assez distants dans notre nouvelle relation. On a peu l'habitude de passer plusieurs jours côtes à côtes, mais ce n'est pas pour autant que mon petit coeur s'habitue. 

Il m'a proposé de se retrouver près d'un lac, où nous seront bien tranquilles. Alors j'ai sorti le grand jeu, gros pique nique de prévu ! Ma cuisinière nous a préparé de bonnes petites salades et de délicieux cupcakes pour le dessert. Dieu que j'ai hâte ! 

Oui, c'est cul cul. 

Mais j'ai tellement hâte de le revoir.

J'ai d'ailleurs, même acheté un livre de droit pour pouvoir réviser avec Sean, et qu'il puisse trouver cela fun de travailler pour une fois. Peut-être qu'il trouvera à nouveau la motivation pour travailler grâce à moi. 

Je prévois déjà qu'il va ronchonner. "J'en fais trop" sûrement. Je m'attends déjà à ce genre de réplique, et de regard méprisant. 

Je l'attends un peu, tout en vérifiant si je suis présentable. Oui j'ai sorti le grand jeu au niveau des plats, mais je me suis aussi fait toute belle. J'ai une jolie robe décolleté jaune, patineuse qui met à la fois ma poitrine et mes hanches en valeur. Je sais qu'il va craquer. Et je suis parfaitement préparée au cas où des envies plus animales le prendrait. 

Sincèrement, je ne dirais pas non à une petite baise devant ce joli lac. 

Je suis du genre à penser qu'on NE FAIT PAS ASSEZ L'AMOUR. 

Soit. C'est un coin super reposant. Ca c'est sûr. Mais j'ai un peu la pression. J'espère qu'il ne me trouvera pas trop nunuche. 

Mais quand j'entends quelques pas derrière moi, je me détends un peu.

— T'avais raison, c'est un endroit super agréable, je soupire.

— Ah ouais?

Je me retourne immédiatement. Ca, c'est pas la voix de Sean. 

C'est Alan. Je sursaute, et ma respiration se bloque. Mes yeux s'ouvrent immédiatement en le découvrant. Que fiche t-il là? 

Sur le moment j'ai la trouille. Mon garde du corps n'est pas là, je lui ai demandé de me laisser mon après-midi. Alors oui, je suis seule face à lui. 

— Alan?

Je tente de maîtriser ma peur. Parce que oui j'ai peur. J'ai toujours eu peur de lui. 

— Quoi? Tu as l'air surprise. 

— Euh, je ne t'attendais pas, je...

Il me sourit avant de s'assoir sans me lâcher une seconde du regard. 

— Pourtant j'ai répondu OK à ton message.

Quel message?

Je ne lui ai rien envoyé.

Je mets un moment à tilter. 

Quel message? 

Je veux répliquer mais il attrape un cupcake et l'écrabouille.

— C'est quoi cette merde de gamin? 

J'envoie un message à Sean: "Help", le plus rapidement que possible, mais je n'ai pas le temps de finir de l'écrire, il m'ôte mon portable des mains. Je suis effrayée. 

— Je nous ai amené quelque chose de fort, tu vas kiffer. Sympa de m'avoir invité. 

Il sort quelque chose de sa poche et me le tend.

Je secoue la tête en découvrant son "petit cadeau". 

— J'en veux pas. 

— Allez, ça va pas te tuer, blondasse.

— J'en veux pas, s'il te plaîit, je réponds en me reculant, sur un ton très calme. 

Il me le fiche en bouche, de force, mais je le recrache, je ne veux pas ça dans mon corps. Je n'ai pas envie d'ingurgiter une de ses autres substances louches. 

Et ça, je crois que ça l'énerve, parce qu'il me fusille du regard. 

Il m'attrape les joues fermement. 

— C'est quoi ton putain de problème? peste t-il. 

— S'il te plaît Alan, laisse moi, t'as eu ta dose, laisse moi tranquille. 

— Avale, ça te fera moins mal, me menace t-il. 

Il me force, mais je le repousse, parce que j'en ai marre de me laisser faire. Je me relève et il fait de même avant de m'attraper par la chevelure. 

— Tant pis pour toi alors. 

Il me pousse par terre avant de se jeter sur moi, et je ne veux pas montrer qu'il me fait mal, qu'il me blesse au fond de moi. Je ne cris même pas. Même lorsque ses mains, arrivent à ces endroits interdits je ne lui donne pas le plaisir de me voir fondre en larme. Je sais que c'est ce qu'il attend, parce que ça l'exite, mais je reste neutre. Je me débats cependant, comme je peux. Je le mords même. 

Alors il me donne une claque.

— Je veux te voir chialer, princesse. 

Malgré la violence de son geste, je ne lui donne pas cette occasion. Alors  il me frappe d'une force que moi même je ne lui connaissais pas. Sa main reste collée à ma joue, c'est mon impression, parce que ça brûle, comme s'il y avait du feu.

Et c'est là, que je vois Sean débarquer, de derrière les buissons, et il surprend Alan, en le tirant par le dos et le rejetant par terre, salement. Très salement. Et il le frappe. En pleine tête. Il a le temps de le faire trois fois, avant que des agents de police ne le contrôlent. Ses cheveux noirs sont en paguaille et sa poitrine s'hausse et s'affaisse rapidement. 

Alan tente de s'enfuir mais un autre agent l'intercepte violement. 

Attendez quoi? Des agents de police? 

C'est là que je capte réellement que Sean n'est pas seul.

— Monsieur Walkmoor, vous êtes en état d'arrestation pour agression physique et sexuelle, et possession de drogue. 

What the hell ? 

Que se passe t-il? 

Une agent m'examine doucement, alors que j'observe Alan se faire intercepter.  J'ai l'impression d'être spectatrice de la scène puisque je ne capte pas grand chose. Je vois, mais mon cerveau ne veut pas interpréter. 

— Connasse? C'est toi ? Tu avais tout maniguancé? Je te jure, tu t'en tireras pas comme ça, lui non plus. 

Qu'est-ce que Sean fait là d'ailleurs, avec les flics? Il est arrivé en retard à notre rendez-vous et a appelé la police? 

Je suis toujours en état de choc, donc longue à la détente. Des policiers m'abordent et me posent tout un tas de question, pour vérifier si je vais bien. Ils m'examinent, mais je n'entends rien. J'observe juste Sean qui discute vivement avec un policier. Il a l'air en colère. Il fronce les sourcils et semble dur dans ses paroles. 

Je suis définitivement perdue. Que se passe t-il?

****

On m'a par la suite conduite dans un comisseriat de police. A toutes les questions que l'on me posait je n'arrivais pas à répondre. C'est comme si j'étais perturbée. 

En fait non, je suis perturbée. Perturbée par la violence d'Alan. Perturbée parce que j'ai vraiment cru que tout recommencerait. Perturbée parce que je ne comprends pas ce que je fiche dans un commissariat ! 

On me laisse donc me reposer dans une petite salle, peu esthétique. C'est assez sombre, les tons sont gris-verts. Ca me donne la frousse. 

Mais une question me turlupine, encore et encore.  Mais pourquoi diantre Sean est-il arrivé avec la police? Comment Alan me savait-il là? 

D'ailleurs, en parlant du loup, je vois Sean arriver vers moi, les mains dans les poches. Je l'observe, sans rien dire alors qu'il me sourit doucement. 

Il s'assied à mes côtés puis caresse doucement mes joues. 

Il semble calme, et ne dit rien. Trop calme pour moi. 

—  Sean? Qu'est-ce qui est en train de se passer? demandé-je en ôtant ses mains de mon visage. 

—  Alan a tenté d'abuser de toi, donc il a été arrêté. C'est un bon point ça non?

Je le fixe durement, sans pour autant ne voir ne serait-ce qu'une once de positivité. Parce que j'ai le pressentiment qu'il est derrière tout ça.

—  Pourquoi Alan m'a dit que JE l'avais contacté? Comment savait-il où j'étais? demandé-je sans le lâcher du regard, durement. Pourquoi il était là, et pas toi comme convenu? 

Il se gratte légèrement la tête. 

—  Bah parce que c'est un peu moi qui ai maniguancé tout ça, annonce t-il, pas très fier de lui. 

—  C'est à dire? demandé-je, très méfiante. 

Il soupire douloureusement.

—  Oui je t'ai dit de m'y rejoindre. Mais bien entendu ce n'était pas pour que l'on se voit. C'était pour qu'Alan te voit. 

Je reste là un moment, stupéfaite. Je ressens comme un léger sentiment de trahison. 

— Pardon? demandé-je encore plus perplexe. T'as piraté mon téléphone et envoyé un message à Alan ensuite? hurlé-je presque. 

Il serre ses dents, et n'ose pas m'affronter directement du regard. 

—  Non. C'est Val qui a utilisé ton téléphone.

—  Val? demandé-je interloquée?

Il me fixe doucement, et je comprends où il veut en venir. 

Trop bonne, trop conne.

Hier, Avalonne est venue déposer chez moi Joy afin que je la surveille la journée. J'ai accepté , même si je suis toujours en colère puisqu'elle couche avec mon frère. Elle a dû profiter d'un petit moment pour en effet envoyer un message à Alan, puis le supprimer pour que je ne vois rien. 

Alors là, je vois complètement rouge. 

— T'as demandé à Alan de me rejoindre? m'égosillé-je. Alors que tu savais très bien que ce mec abuserait de moi? Mais c'est quoi ton problème? Tu cherches quoi? 

Il croise dès lors les bras. 

—  Bah oui, je le supposais bien. Mais c'est la seule solution que j'ai trouvé pour le faire arrêter. Enfin, je ne voulais pas qu'il aille aussi loin, qu'il te touche. Mais bon sang ces putains de policiers sont arrivés bien trop tard, quelques minutes trop tard. 

C'est là que je comprends vraiment ce qui s'est déroulé. Donc il a maniguancé une rencontre entre Alan et moi pour le faire arrêter? 

 — Mais bon au moins, tout rentre dans l'ordre! Il a été arrêté ! En plus ce con t'a forcé à prendre de la drogue, alors il risque encore plus cher ! 

Il dit ça, comme si il était presque content. Alors que moi, je le fusille du regard.  Il a pensé à ce que moi je ressentirais??

It's fucking not okay !! 

—  Pourquoi t'as fait-ça ? m'énervé-je en le poussant. 

Il ne semble pas comprendre pourquoi je m'énerve sur le moment. 

— Je suis un jouet c'est ça? Un jouet qu'on peut abîmer quand on veut? Un jouet d'expérimentation?

— Attends, tu m'en veux? demande t-il surpris. 

Je le pousse encore. 

— Mais je te hais même ! C'était pas à toi de choisir de le faire arrêter ou non. C'était à moi de me sentir prête, pas toi ! 

Cette fois c'est lui qui se fait menaçant.

— Pardon? Lana, on parle d'un violeur! Il abuse aussi de Madison ces temps-ci ! J'ai cherché tous les moyens de le faire arrêter autre que celui-ci. Mais cette conasse de justice, la seule chose qu'elle veut, c'est des preuves. Alors oui, la meilleure idée était de le prendre sur le fait. Je m'excuse que ça soit allé si loin, mais comme je te l'ai dit, c'est de la faute de ces policiers incompétents. Je suis désolé s'il t'as fait mal. Mais au moins, c'était la dernière fois, c'est fini, maintenant, tu peux vivre tranquillement. Il fallait que ses actes soient révélés au grand jour. 

— NON! crié-je. 

Il semble surpris de ma réponse. 

—  Comment ça , non? fait-il suspicieux. J'ai fais ça pour toi. 

— Non! Réponds-je à mon tour.

Et là, il semble encore plus dubitatif, il se recule. 

—  Je le vivais très bien merde! Si je parlais pas, c'était pour te protéger, crétin, pour nous protéger. 

Il semble ne pas comprendre sur le moment où je veux en venir. 

— Lana, c'est pas en ne parlant pas, qu'on se protège. 

—  Si justement ! m'agacé-je.

En fait, sur le moment, je ne sais pas à qui en vouloir. Lui ou moi même? Je suis perdue. Mon coeur frappe contre ma poitrine, et je commence à trembler en analysant les conséquences de son acte. 

 — Alan sait qu'on sort ensemble. Il m'a menacée d'envoyer des photos compromettantes à l'université si justement on parlait. 

Il entend, mais ça ne semble pas si négatif pour lui, puisqu'il hausse les épaules.

— Et alors? Qu'est-ce qu'on en a à foutre? 

— Mais tu ne captes pas? Il sait aussi très bien que tu veux Harvard. Si je ne parlais pas, c'était pour qu'il te laisse tranquille. 

Là par contre il met un temps à ingurgiter ce que je lui dis. Et honnêtement, je ne sais pas ce qu'il pense sur le moment, il est juste pensif. 

— Pourquoi tu ne m'as rien dit? s'agace t-il soudainement.

Je sursaute. Son calme a disparu au galop. 

—  Les fois où j'ai essayé d'aborder la chose, soit tu sortais un truc qui me refroidissait, ou tu ne me répondais pas au téléphone. Et puis je comptais te le dire après ta période de rush ! Je ne pensais pas que tu le ferais arrêté de la sorte bon dieu ! Je ne savais pas que cette histoire te prenait tant la tête !! 

Il me fixe, sans trop savoir quoi penser. Alors, il pense encore. Il pense et il pense. Comme un sacré philosophe. Ainsi, il s'appaise, même s'il fait toujours autant peur quand il réfléchit autant. 

—  Il ne fera rien, m'annonce t-il trop sûr de lui. Quoi? Il va afficher à l'université que l'on sort ensemble? Et alors? On a le même âge. T'es ma copine du lycée. T'es quasi plus à l'université. Je ne vois pas en quoi ces niaiseries peuvent m'atteindre. Je ne comprends pas ce que j'en aurais à foutre. 

Je me pince les lèvres sans trop savoir quoi dire. Je suis partagée entre plusieurs émotions. Je suis partagée entre plusieurs théories aussi. 

C'est vrai après tout, ce n'est qu'un étudiant. En viendrait-il vraiment à afficher de telles niaiseries? Et en quoi cela pourrait vraiment impacter Sean? 

Tout à coup le téléphone de Sean sonne. Il se fige, et moi de même. Il répond sans trop se poser de questions. 

Pourtant lors de l'appel il paraît complètement paniqué, il semble s'arracher les cheveux. En même temps il tire sur sa barbe naissante. A sa tête, je sais que ça s'annonce mal. Je n'ai même pas besoin qu'il me parle pour comprendre. Je ne suis pas idiote. 

Je le fixe comme une brebis. J'attends de connaître la sentance. Il devient de plus en plus rouge. 

Pourtant, quand il raccroche des policiers viennent me récupérer. 

— Madame Givenchy, veuillez nous suivre s'il vous plaît. 

J'observe Sean qui me semble dans une colère noire. Il va exploser. Il a besoin de me parler, j'ai besoin de l'écouter mais il semble que les policiers aient d'autres projets. Je tente cependant de m'interposer. 

—  Excusez moi, cela ne peut pas atteindre? J'ai besoin de discuter un peu avec lui...

— Désolée madame Givenchy, vous discuterez plus tard.  

— Monsieur, c'est important, fait Sean, sur un ton très dur. 

L'officier ne l'écoute pas pour autant. Ils me conduisent à l'interieur d'une salle alors je fixe Sean, affolée. Sur le coup, c'est comme une déchirure. Je vois que des mots lui brûle les lèvres et ça me fait mal. qu'on ne puisse pas discuter tranquillement. Notre conversation n'est pas finie. 

Et ça, ça me casse les ovaires. 

Je prie pour que son père lui ait juste annoncé que son chat est mort.

Ah merde, j'oublias. 

Il n'a pas de chat. 

***

YO

ALORS LÉ VACANCES? VOUS FAITES QUOI?

Votre avis sur ce chapitre?

Oui bon GAG se transforme en série policière mdr MAIS BON 

Contente qu'Alan soit arrêté? 

Des idées pour la suite?

Sean & Lana? 

Sean & Harvard? 

Vous inquiétez pas, je sais ce que je fais haha 

( ou pas) 

Bisous <3 

Mon insta : yona_jmt 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top