02. Nuit orageuse
Un orage éclata au-dessus du manoir Wayne. Dans l'un des vastes salons, un petit garçon roulé en boule sursauta. Il n'avait jamais vraiment eu peur du tonnerre mais depuis quelques semaines, il avait l'impression d'être effrayé par tout. La vérité est qu'il était terrorisé de se retrouver seul. Bruce le savait parce que c'était ce qu'il lui était arrivé lorsqu'il avait perdu ses parents lui aussi.
L'homme soupira avant de reposer son épaule contre le mur du couloir. Il n'essayait plus de consoler l'enfant, pas depuis que ce-dernier lui avait hurlé dessus. Il n'était pas bavard depuis l'incident alors le soudain accès de colère avait surpris le milliardaire plus qu'il ne voudrait l'admettre. Il s'était malgré lui attaché au petit garçon et il souhait secrètement le voir devenir un homme meilleur que lui.
Il n'eut qu'un instant de réflexion avant de composer l'un des seuls numéros qu'il connaissait par cœur.
Steve Parker se présenta à sa porte moins d'une heure plus tard. Une petite fille se cachait derrière lui, timide. Ce n'était pas la première fois qu'elle se rendait dans la grande maison mais à chaque fois l'impression d'être une fourmi était si grande qu'elle ne pouvait s'empêcher de se cacher derrière son frère. Elle n'aimait pas ce sentiment. Parce qu'il voulait lui dire qu'elle pourrait facilement être écrasé et qu'elle ne voulait pas se faire écraser.
Son frère avait débarqué en plein milieu de la nuit pour lui demander de venir avec lui. Sortant à peine du pays des rêves, elle avait refusé catégoriquement pendant quelques minutes avant que l'homme ne soupire et ne lui explique la situation. Quelques secondes plus tard, elle était habillée, ses chaussures dans la main.
-Tu comptes venir ou pas ?
Steve avait souri avant de la suivre. Elle savait ce que c'était de perdre ses parents et l'expérience l'avait rendue trop mature pour son âge.
Debout devant une grande porte en bois, elle hésitait. Et s'il la rejetait ? Peut-être qu'elle était trop bizarre pour lui. Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir mais Lisa restait figée. Elle avait pris l'habitude d'être mise de côté, les autres enfants la trouvant trop étrange pour eux. Cela faisait deux ans depuis que cela avait commencé, à la mort de ses parents, mais elle avait toujours autant mal. Elle n'en avait jamais parlé avec Steve parce qu'elle ne voulait pas qu'il s'inquiète encore plus pour elle qu'il ne le faisait déjà. Il avait déjà bien trop de responsabilités sur les épaules.
Elle prit une profonde inspiration et sa main s'abattit sur le bois. Elle attendit quelques secondes dans la pénombre, le regard dirigé vers ses mains. Finalement, du bruit de l'autre côté l'alerta et elle releva la tête au moment où un garçon apparaissait dans l'encadrement.
-Je t'ai déjà dit que- hurla-t-il avant de se rendre compte qu'il ne s'adressait pas à son père adoptif.
Il était surpris. Il ne recevait pas de visite, alors voir ici quelqu'un qu'il ne connaissait pas l'avait troublé. Il considéra la nouvelle arrivante alors que celle-ci lui fit un sourire timide et le salua de la main, ne sachant plus trop quoi lui dire. Il finit par se détendre, ne pouvant que trouver de la gentillesse dans son regard.
-Désolé pour ça, je pensais que c'était Bruce. Je suis Richard mais tu peux m'appeler Dick, dit-il en tendant sa main.
Elle la prit après une légère hésitation et rougit.
-Lisa Parker mais tu peux m'appeler Lise.
Lisa se réveilla en sursaut. Une tempête faisait rage dehors et, encore secouée par ses rêves, elle se leva. Des semaines s'étaient écoulées depuis qu'elle avait croisé son vieil ami et le manque de nouvelles de sa part commençait à lui faire croire qu'elle avait simplement tout imaginé. Elle avait décidé de ne plus y penser pourtant son subconscient semblait déterminer à le lui rappeler et elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi.
Elle regarda par la fenêtre de la cuisine un verre d'eau fraîche dans la main avant de retourner dans sa chambre. Le bruit de la pluie l'apaisait toujours, surtout lorsqu'elle savait qu'elle ne sortait pas avant un bon moment. Elle s'allongea et avant de se rendormir, réussit à se convaincre que la seule ridicule raison pour laquelle elle avait rêvé de Dick Grayson était à cause de la météo.
***
chapitre court, mais vas-y c'est juste pour mettre dans le bain ;)
au cas où : l'italique c'est pour les flashback, le gras pour les discussions
j'vais essayer de poster le samedi et le dimanche, comme ce sont les jours où j'ai le plus de temps de libre (rip mon mercredi avec mes 8h-17h30 de cours)
bisous sur vous <3
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