Roxane/Theo

Roxane : Rousse aux yeux verts émeraudes , Roxane a un tempérament calme et attentionné . Elle n'est pas considérée par le conseil comme réellement humaine car elle n'a pas , comme plusieurs personnages, d'existence pour ses parents. Dotée de Télépathie, elle a souvent tendance à s'immiscer dans les pensées de ses proches. Elle a 14 ans.

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Mes yeux s'écarquillent tout seuls devant l'immense pièce , des colonnes immaculées taillées dans le quartz se dressent vers le haut jusqu'au plafond vouté. Les murs sont fait de vitres gigantesques qui donnent sur la mer de Marmara. Une toile est tendue à la place d'un sol , à plusieurs mètres au dessus de l'eau qui tourbillonne violemment.

Sans un mot , nous avançons sur la toile rebondissante bordée de plusieurs activités humaines. Un mur d'escalade, les prises collées à la vitre ; un panier de basket, avec une surface rigide en dessous pour pouvoir jouer ; une cage de football sur une herbe verdoyante ; un piano dans le fond ; quelques livres sur une étagère ; un accès à l'eau. Bref , de quoi plaire à tout les goûts. Le tout se mêlait à merveille dans cette pièce , Lya s'était déjà précipitée sur le mini terrain de foot. Théo la rejoins et se place dans les cages ; je m'approche du piano.

Avant de m'assoir sur le tabouret de velours bleu roi , je jette un regard à Annyté qui est restée près de la porte. Elle sourit légèrement en fixant les passes de ses autres enfants adoptifs. Léolay semble vérifier les cordes suspendues dans les airs et renouer les noeuds. Clémence saute sur la toile qui la fait rebondir tellement haut qu'elle pourrait saisir les cordes. Noam découvre chaque activité avec une fascination nouvelle , sans vraiment s'attarder sur l'une d'entres elles.

Je commence à taper quelques touches au hasard, le son résonne dans la pièce et tout le monde se retourne. J'affiche un petit sourire contredit et me retourne pour saisir une fiche noircie d'un language compliqué , des dessins et des lignes s'entrecroisent. Une main se pose sur mon épaule tandis que j'essaye de déchiffrer le tout.

— Je peux t'aider ? Demande la voix de Lya
— Tu sais jouer ?
— Non. Elle pose son "téléphone" au dessous du piano.
— Alors comment ?

Elle clique de tout les côtés sans répondre et un piano s'affiche , avec quelqu'un qui appuie sur les touches.

— Pour arrêter t'appuie là , pour revenir en arrière tu fais ça. Et pour monter le son c'est ici.
— Heu ...
— Tu verras c'est pas compliqué. Elle lance le piano du téléphone et reviens au terrain de foot.

Je suis son indication et lance le piano du "téléphone" en suivant les notes indiquées. Au bout de quelques minutes à peine , je me désintéresse du son et quitte le piano pour rejoindre le mur d'escalade où grimpe Noam.

- Tu utilises la lévitation ?
- Non. Mais vaut mieux se garder prêt à se rattraper.
- Oki merci.

Je pose une main sur une prise , puis un pied et soulève mon corps. Derrière le mur , un banc de poissons ternes ondule comme un seul être. Je grimpe quelques mètres et saute en arrière pour saisir une corde. Je reste suspendue quelques secondes puis m'accroche en "koala" pour avancer avec précaution. L'aisance me vient bientôt et je me balance de corde en corde comme un singe , lançant à tout va des éclats de rire. Au bout d'un moment, Clémence me rejoint et on fait des courses entre les cordes et les plateformes.

Tout ça est bien drôle , mais Leolay fini par proposer que l'on aille profiter de la neige qui est tombée ces dernières heures. Nous filons tous nous habiller chaudement, pour moi un grand manteau beige et des gants et un bonnet rose pâle. J'enfonce le bonnet sur mes oreilles et tente vainement de ranger ma chevelure rousse ; aucune chance , elle s'accroche à chaque laine de mon ensemble.

Je sors , suivie de ma famille , et nous nous mettons à marcher jusqu'à "le meilleur spot du monde" d'après Leolay. La neige fraîche crisse sous nos bottines à Clémence , Lya et moi ; tandis que nous nous mettons à courir en tête.

Le paysage escarpé s'ouvre sur une vallée enneigée parsemée de quelques arbres sans feuilles. Clémence et Théo restent en haut tandis qu'avec les autres , on dévale à mi courant , à mi roulant , la pente douce.
En haut , ils font rouler des boules de neiges géante pour créer un bonhomme ; nous descendons au fond de la vallée pour faire rouler des boules de neige.

PDV Théo

Un long cri résonne dans toute la vallée , les éclats de rire se turent. Clémence lâche sa boule de neige qui parti dans la pente , je me retourne lentement vers l'origine du cri. Une silhouette, à quelques mètres au dessus du sol , s'agite en hurlant "Ce truc mord ! Reculez !"
Je me mis à courir si vite que quand il fallut m'arrêter , en bas , pour aider Lya , j'ai dérapé. Une sorte de serpent ailé aux écailles bleues-violettes agrippait de ses crocs la cheville de Lya qui continuai à me hurler de reculer.

Je bondis en l'air pour saisir la bête gesticulante , ses crocs se plantèrent dans mon avant bras et je sentis le poison se diffuser. Mes mains gantées réussirent enfin à maîtriser l'animal , il retomba , interne , au sol. Lya était dans les bras de Noam , secouée de spasmes violents qui le déséquilibraient. Je sentis à mon tours quelques chose pulser dans mon avant bras et , avant que je ne m'en rende compte j'étais dans les bras de Leolay à subir les spasmes.

Les arbres , dont les branches frêles dépourvues de feuilles se balançaient , parsemait le vallée que nous quittions dans un éclat surnaturel. Tout le monde semblait onduler sous une brise invisible les hommes en blanc qui allaient et venaient dans la pièce était comme animés d'une pulsations commune. La lumière m'éblouissait soudainement, puis les couleurs devenaient tantôt chaudes tantôt froides. Les émotions environnantes, noyées par mes hallucinations, donnaient un mélange confus de panique et de détresse.

Un visage se pencha au dessus de moi et un son  brouillée sortis de sa bouche. Puis soudain , le paysage blanc et gris laissa place aux visages terrifiés et calme à la fois des hommes et des femmes que j'avais tué. Chacun , je les reconnaissais , peut-être inconsciemment mais tous me paraissait familiers. Tous abattus par ma lame. Rien , dans aucun des flashs qui suivirent , n'était dépourvu de cet étrange battement , lent , puissant et violent à à fois , qui faisait battre chaque être. Ma visions était floue , mes mouvements alourdis , tout semblait comme embourbé dans une colle visqueuse. Sauf les battements , que rien ne perturbait.

Quand ils cessèrent , je me crus mort , ou sourd. Un contact froid sur la joue suante de transpiration l'avait stoppé. Il me fallut plusieurs pour la retrouver , cette pulsation, mais elle n'était plus audible.
Il régnait un silence de mort dans la clinique de Elwin , et par je ne sais quel phénomène, j'entendais mon cœur et celui de la personne au dessus de moi.

Enfin , j'eu le courage de lever les yeux pour les plonger dans l'azur éternel de ceux de mon ange.

- Tu vas bien. Dis je en soupirant de soulagement
- Je vais bien.
- J'ai fais des rêves étranges.
- J'ai rêvé que tu mourrais à l'infini sans que je ne puisse bouger le petit doigt.

Nos voix sont rauques , les bras de Lya cèdent sous le poids de la fatigue et elle se blottit contre mon torse en murmurant :

- T'es un idiot. Imagine que le dragon bizarre ai eu un venin mortel.
- Bah on serai partis ensemble et je n'aurai rien regretté.

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