pour quelques billets
Il caressa ma peau endolorie en soupirant et déposant un baiser sur chaque lacération, chaque trace laissée par le fouet, provoquant à chaque fois un soupçon de douleur qui disparaissait presque aussitôt. J'étais nue, allongée sur le dos sur le lit, au milieu de ce cloaque qui nous servait de refuge, et il caressait de sa langue et de sa bouche toutes les traces qu'il avait laissées sur mon corps. Je souris doucement alors qu'il remontait le long de son dos jusqu'à gagner mes épaules. Il lécha ma nuque, puis engloba mon lobe, le suça, puis glissa au creux de mon oreille dans un murmure :
« Tu es si belle. »
Je rossi de plaisir avant de rouler sur le côté et de planter ses yeux dans les siens.
« Tu m'aimes ? Demandais-je.
- Oui, je t'aime. »
Je souris satisfaite avant de soudainement froncer les sourcils.
« Alors pourquoi ne me laisses-tu pas travailler ?
- Tu es ma compagne pas mon employée.
- Mais j'en ai assez de rester enfermée ici à me languir de ton retour. Je ne veux pas me comporter comme une femme gâtée. De toute façon, tu ne vas pas pouvoir te payer ce luxe bien longtemps, pas vrai ?
- Ce sont mes affaires, pas les tiennes, et puis, tu ferais quoi ?
- Tu sais ce que je fais de mieux.
- Non, Nija, il en est hors de question. »
Je sautais hors du lit, boudeuse, et me tourna vers lui.
« Et pourquoi pas ? T'en baise bien d'autres, toi. Et pour rien, j'suis même sûre que tu leur offres des conneries.
- Nija... soupira-t-il.
- Ne soit pas stupide, tu sais bien que je suis douée. Et puis tu peux m'apprendre plus de trucs, je peux danser aussi, tu sais, j'ai suivi des cours quand j'étais petite.
- Nija ! Il sortit du lit et l'attrapa pour la plaquer contre le mur. Il est hors de question que tu te prostitues, d'accord ? Fin de la discussion. »
***
Il observait les billets s'étalant sous ses yeux. Il y avait bien mille valeurs étalées sur le lit. Puis il tourna les yeux vers elle. Apolonija se tenait debout, drapée dans ce peignoir en soie chinoise, juchée sur des talons hauts coûtant une fortune, portant des boucles d'oreille, un collier en or, des bijoux valant une certaine somme.
« Je...
Elle poussa un soupir et s'approcha de lui, posa ses mains sur ses épaules et se colla à lui.
- On n'avait pas le choix. Tu allais tout perdre, et le syndicat t'aurait fait tuer. Au lieu de cela, grâce à mon corps, on a gagné une jolie somme.
- Tu aurais pu te faire tuer...
Elle sourit.
- C'est vrai que si tu n'étais pas arrivé à temps... M'enfin, on s'en est bien sorti non ?
Il ne répondit pas, se contentant de hocher la tête.
- Bon, alors où on va ? »
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