Tome 3 : Chapitre 35

Point de Vue de Roxanne Williams

Je fixais Aro dans les yeux, laissant échapper les mots avec une fermeté qui tranchait avec la tension dans l'air. « Je suis là. »

Les yeux d'Aro scintillèrent d'une impatience palpable. Il se pencha légèrement en avant, un sourire malicieux étirant ses lèvres pâles. Les autres membres des Volturi semblaient suspendus à ses mouvements, leurs expressions variant entre curiosité et méfiance. L'atmosphère dans la grande salle de leur château en Italie était chargée d'une énergie presque électrique. Tous les membres des Volturi et les clans encore présents fixaient Aro et moi avec un silence absolu.

Aro, comme toujours, était envoûté par la quête de connaissances. Son regard perça le mien avec une intensité brûlante. Il avait entendu des rumeurs. Dame Nature avait fait de moi une déesse à son égal, et les Volturi, dans leur soif insatiable de pouvoir et de contrôle, voulaient savoir exactement ce que cela signifiait.

« Parlez, » ordonna Aro d'une voix douce mais autoritaire. « Nous avons entendu des murmures, mais nous devons comprendre. Qu'est-ce que Dame Nature a changé en vous ? »

Je pris une profonde inspiration, consciente que ce moment était crucial. Je savais que les révélations que j'allais faire pourraient bouleverser l'équilibre fragile de leur monde. « Dame Nature, » dis-je doucement, « m'a transformée non seulement en un être de pouvoir, mais en une entité qui transcende les lois de votre monde. En tant que déesse omnisciente et omnipotente, je peux percevoir les secrets les plus profonds de l'univers, modeler la réalité selon ma volonté, et influencer le destin de chaque être vivant. Je peux voyager à travers le temps et l'espace, altérer les éléments, et façonner des réalités infinies selon mes désirs. »

Le sourire d'Aro s'élargit, révélant une satisfaction froide et calculatrice alors que je modifiais l'apparence de ma main. Mon geste, transformant la main en une copie exacte de l'originale, symbolisait non seulement une démonstration de ma maîtrise mais aussi un défi tacite aux attentes d'Aro. Le sourire d'Aro n'était pas simplement un signe d'amusement ; il était empreint d'une nuance sinistre, comme si le spectacle que je présentais nourrissait ses ambitions de manipulation et de pouvoir. Ses lèvres se courbaient en un rictus de contemplation attentive, une manifestation extérieure de sa curiosité insatiable et de son désir de contrôler la situation, tandis que les clans autour de nous étaient effrayés de savoir que les Volturi possédaient maintenant une membre dans leur clan qui avait atteint ce plein potentiel.

Cependant, malgré l'élargissement de son sourire, son regard demeurait implacable, comme un faisceau laser scrutant chaque détail de la démonstration. Ses yeux perçants reflétaient une concentration intense, révélant que son intérêt ne se limitait pas à la simple exécution technique de mon pouvoir. Aro cherchait à saisir l'essence même de ce que je tentais de montrer, à décortiquer les subtilités et les implications de mes capacités. Cette observation attentive n'était pas un simple acte de curiosité, mais une évaluation minutieuse, un prélude à une éventuelle manipulation ou exploitation de mes compétences.

Quand Aro dit « Continuez », ses mots résonnaient avec une autorité froide, un ordre déguisé en encouragement. Ce n'était pas une invitation à poursuivre pour le plaisir de la démonstration, mais une incitation calculée visant à approfondir sa compréhension des limites et des potentialités de mon pouvoir. L'instruction à continuer portait en elle la promesse de révéler plus de facettes de ma compétence, un geste qui allait potentiellement modifier la dynamique entre nous. Aro, avec son sens aigu du contrôle, utilisait ce moment pour tester non seulement les capacités présentées mais aussi pour évaluer jusqu'où il pouvait pousser cette interaction sans compromettre ses propres intérêts. 

« Mon pouvoir va au-delà des simples capacités des vampires. » Je fis une pause, cherchant les mots justes pour exprimer l'immensité de ce que j'étais devenue. « Je peux influencer les éléments, contrôler les forces de la nature, et même manipuler la moindre petite cellule à un degré que ni les vampires ni les humains ne peuvent comprendre. »

Le silence s'abattit sur la pièce alors que mes paroles résonnaient dans l'air. Les membres des Volturi échangeaient des regards préoccupés, leurs visages exprimant une combinaison de fascination et de crainte.

Aro se redressa, ses doigts effleurant les accoudoirs de son trône avec une excitation palpable. « Une déesse, dites-vous ? » murmura-t-il. « Cela change tout. »

Je pouvais sentir le poids de leurs attentes, la tension montant alors qu'Aro cherchait à assimiler l'ampleur de ce que je représentais pour lui. Il était clair qu'il voyait en moi une opportunité – ou une menace – qui pourrait potentiellement bouleverser leur domination sur le monde des vampires s'il ne trouvait pas le moyen de me contrôler.

Aro se leva de son trône, ses mouvements gracieux et précis. Il s'approcha lentement de moi, ses yeux scrutant chaque détail de mon visage. « Nous devons évaluer la pleine mesure de vos capacités, et ce que cela signifie pour notre ordre. »

Je savais que l'étendue de mon pouvoir pourrait attirer des alliances aussi bien que des hostilités. Les Volturi étaient des créatures de politique et de pouvoir, et ma nouvelle condition pouvait être un atout ou une menace pour leur hégémonie. Le jeu de pouvoir ne faisait que commencer.

Aro sourit de nouveau, mais cette fois-ci, il y avait quelque chose de plus sombre dans son expression. « Nous aurons besoin de tests, de démonstrations. Nous devons être certains de ce que vous êtes réellement capable de faire. »

J'hochai la tête, consciente que cette évaluation serait cruciale pour déterminer la direction de notre relation. Je m'engageai à montrer la véritable étendue de mes pouvoirs, en espérant que cela permettrait de maintenir un équilibre délicat entre mes nouvelles capacités et les ambitions des Volturi. Je devais me montrer discrète cependant, car Aro savait probablement qu'il ne pouvait plus rien contre moi, comme Dame Nature lui avait déjà prouvé dans le passé. Cependant, je percevais qu'il continuait à croire qu'il pourrait encore nuire à ceux que j'aime si je lui faisais la misère. Toutefois, s'il empruntait cette voie, il découvrirait rapidement qu'elle se terminerait en cul-de-sac sans retour arrière possible.

La salle des Volturi, avec ses murs de pierre et ses chandeliers vacillants, devint le théâtre de cette rencontre décisive. Une nouvelle ère était sur le point de commencer, une ère où les anciennes règles étaient sur le point d'être réécrites.

Aro fit un geste vers un espace dégagé au centre de la salle, et plusieurs membres des Volturi se déplacèrent pour former un cercle autour de nous. Leur curiosité et leur anticipation étaient palpables. Les bougies dans la pièce semblaient vaciller davantage, comme si elles aussi ressentaient l'intensité du moment. 

Aro se tenait près de moi, ses yeux scrutant mon visage avec une intensité perceptible. « Pour comprendre pleinement vos capacités, nous devons voir comment elles se manifestent en action, » dit-il. « Commencez par nous montrer ce que vous pouvez faire. »

J'hochai la tête et fermai les yeux un instant pour me concentrer. Lorsque je les rouvris, une brume légère commença à s'élever autour de moi, tourbillonnant avec une fluidité éthérée. Les membres des Volturi observaient en silence alors que j'invoquais les éléments, manipulant l'air et l'eau pour créer un spectacle captivant. La brume se changea en vagues d'eau flottantes, se transformant en une danse aérienne de lumières et de formes.

Alec s'avança, son visage marqué par une inquiétude perceptible. Il me fixa intensément. « Tes pouvoirs sont impressionnants, je n'en doute pas. Mais comment cela affectera-t-il notre relation ? Nos interactions ? Je ne veux pas que cela change ce que nous avons. »

Je le regardai avec compréhension. « Mes pouvoirs n'ont jamais eu pour but de nous séparer ou de créer des conflits. Au contraire, ils peuvent renforcer ce que nous avons. Je suis encore la même personne, mais avec des capacités qui pourraient nous apporter des avantages que nous n'avons jamais connus. Mon amour pour toi, Alec, est tout aussi intense. Ce que je suis présentement, c'est ce que j'ai toujours été... Je devais simplement le manifester pour l'accepter pleinement. Nous ne sommes pas des âme-soeur pour rien. »

Alec semblait apaisé mais encore un peu troublé. Il hocha la tête lentement, semblant accepter ma réponse sans totalement être convaincu.

Caius, qui observait avec un mélange de curiosité et de jalousie, se leva de son trône en s'avançant vers moi, son visage durci par une frustration évidente. « Pourquoi avez-vous été choisie pour posséder de tels pouvoirs ? Pourquoi vous et non nous ? » demanda-t-il d'une voix tranchante. « Et pourquoi devrais-je croire que ces capacités ne vous rendront pas plus puissante que nous ? Vous pourriez décider de tous nous détruire. »

Je perçus sa jalousie, une émotion amère qui flottait autour de lui comme une ombre. Je répondis avec calme, essayant de tempérer ses sentiments. « Dame Nature ne choisit pas ses élus de manière arbitraire. Je ne prétends pas être plus puissante que les Volturi, mais mes pouvoirs sont un reflet de l'équilibre de la nature. Ils sont là pour compléter et non pour dominer. Ce ne sont pas des pouvoirs acquis d'une quelconque façon, ils font partit de moi et de mon sang, de mon être tout entier. »

Caius continua de me fixer, son regard indiquant qu'il était encore sceptique, mais il fit un pas en arrière, apparemment satisfait par ma réponse, même si son ressentiment était encore palpable dans l'air. 

Demetri, quant à lui, observait avec une fascination sincère. Il se pencha légèrement en avant, ses yeux se plongeant dans les miens. « Tes capacités sont fascinantes. Comment te sens-tu avec ce nouvel état d'être ? Est-ce que cela te pèse ou est-ce que tu le trouves naturel ? »

Je réfléchis un instant avant de répondre, mes émotions se mêlant à l'émerveillement que je ressentais pour mes nouvelles capacités. « Au début, cela semble écrasant. L'ampleur du pouvoir peut sembler difficile à gérer. Mais je ressens que cela devient une partie intégrante de moi. Je me sens en harmonie avec les forces que je manipule. C'est comme une extension de mon propre être, bien que cela exige une grande concentration pour maintenir l'équilibre. »

Demetri sembla réfléchir à ma réponse, ses yeux brillants d'intérêt. « C'est incroyable. Je n'aurais jamais imaginé que les pouvoirs pouvaient être vécus de cette manière. »

Aro, qui avait observé l'ensemble de la scène avec une satisfaction croissante, se tourna vers moi avec un sourire énigmatique. « Nous avons beaucoup appris aujourd'hui. Vos pouvoirs apportent une dynamique nouvelle à notre compréhension de la force et de l'équilibre. Nous devrons continuer à explorer leurs limites et leurs applications. »

Il fit un signe aux autres membres des Volturi. « Vous pouvez revenir à vos postes. Nous avons beaucoup à discuter et à planifier pour intégrer ces nouvelles informations dans notre domaine d'influence. Le bal est à présent terminé. »

Lorsque je réalisai qu'Aro voyait mes nouvelles capacités non seulement comme un phénomène fascinant mais aussi comme un moyen d'étendre son contrôle sur le monde des vampires, je fus profondément choquée. L'idée que mes pouvoirs, que je voyais comme une source d'harmonie et d'équilibre, pourraient être utilisés pour renforcer la domination des Volturi sur la communauté vampirique me bouleversa. Cette révélation me laissa perturbée, et je peinais à accepter que mes dons, nés d'une connexion avec Dame Nature, pouvaient devenir un instrument de manipulation et de pouvoir plutôt qu'un vecteur de paix et de compréhension. 

Je restai au centre de la salle, sentant la vague d'émotions et d'énergies qui m'entouraient. La démonstration de mes pouvoirs avait suscité des réactions variées parmi les Volturi, allant de la curiosité à la jalousie, et j'étais consciente que mon rôle dans leur monde était désormais en pleine évolution. 

Je pouvais entendre les murmures, les émotions et les pensées des vampires tout autour de moi, stupéfaits de voir mes dons en action. Nombre d'entre eux réfléchissaient à leur peur du clan Volturi, maintenant que cette nouvelle dimension de mes capacités se révélait et que les Volturi pourraient potentiellement utiliser cette force contre eux.

Les membres des Volturi retournèrent lentement à leurs activités, chacun absorbé par ses propres réflexions et préoccupations. Aro s'approcha de moi avec un regard réfléchissant, conscient que le pouvoir que je représentais pourrait potentiellement transformer les dynamiques dans leur monde complexe. Alors que je croyais qu'il allait me demander plus de démonstrations sur mes nouveaux dons, il fit un léger sourire. Il plongea son regard écarlate dans le mien, me fixant avec intensité.

« Quelle nouvelle incroyable. » La seconde suivante, il avait disparu dans ses quartiers personnels avec ses frères.

Je posai mon regard sur Carlisle et sa famille, et en un instant, je vis la compréhension dans ses yeux. Il savait exactement ce que je ressentais : la confusion et la douleur face à l'intention d'Aro d'exploiter mes pouvoirs pour ses propres fins. D'un simple échange de regards, nous nous connectâmes, partageant une compréhension mutuelle.

Sans attendre, je me téléportai près des Cullens, les retrouvant dans un coin discret de la grande salle. Leurs expressions trahissaient une profonde préoccupation mêlée à une certaine frustration. Je créai une bulle d'intimité autour de nous, une sphère invisible qui isolait nos voix des oreilles indiscrètes. Seuls les membres du clan Cullen pouvaient percevoir ce qui se passait à l'intérieur de cette bulle.

Carlisle, toujours aussi attentif, m'observa avec une douceur réconfortante. « Roxanne, je comprends que cette situation est extrêmement difficile pour toi, mais nous nous sentons véritablement pris au piège. Nous savons que tes pouvoirs sont puissants et nous voulons t'aider, mais nous ne savons pas ce qui pourrait être fait sans risquer une confrontation directe. »

Je fus soulagée de pouvoir partager mes pensées en toute confidentialité. « Je ne savais pas à quel point mes pouvoirs pouvaient être perçus comme une menace ou une opportunité par les Volturi, » dis-je d'une voix empreinte de fatigue. « Aro veut les utiliser pour renforcer leur domination sur les autres vampires. Cela me choque profondément. Mes capacités, nées de ma connexion avec Dame Nature, étaient censées promouvoir l'harmonie, pas la manipulation. » 

Carlisle me fixait avec tristesse « Je sais, Roxanne. »

Mon regard glissait dans celui de Carlisle. « Je ne peux pas laisser Aro utiliser mes capacités pour ses propres objectifs. Mais je ne veux pas non plus mettre en danger ce que vous avez construit. Lorsqu'Aro va apprendre que je ne peux plus être manipulée, il va forcément s'en prendre à des gens que j'aime. Il voudra forcément faire du mal à vous ou ma famille, si je ne lui obéis pas. Comment pouvons-nous faire face à cette situation sans nous compromettre ? »

Alice, l'air préoccupé, ajouta : « Je vois plusieurs scénarios possibles, mais chacun comporte des risques importants. Les Volturi tenteront probablement de manipuler la situation, et il est difficile de savoir comment les contrer efficacement sans nous exposer à un danger majeur. Tout ça ne relève que de toi, Roxanne. Nous ne pouvons rien contre eux. »

Jasper, les traits marqués par l'anxiété, exprima : « Nous nous sentons paralysés, comme si chaque décision pouvait entraîner des conséquences imprévues. Nous voulons t'aider, mais nous devons aussi éviter d'aggraver la situation. Notre lien avec les Volturi n'a jamais été le même depuis la confrontation au sujet de l'état de Renesmée. J'ai ressentis les émotions d'Aro lorsqu'il te parlait, il a de mauvaises intentions c'est clair. »

Rosalie, exprimant une frustration croissante, intervint : « C'est extrêmement frustrant de se sentir aussi impuissants. Nous savons que nous devons agir, mais chaque mouvement semble risqué. Nous devons trouver un moyen de gérer cette situation sans nous mettre en danger. »

Emmett hocha la tête en accord avec Rosalie. « Je suis entièrement d'accord avec Rosalie. C'est vraiment frustrant. On veut agir, mais chaque option semble pleine de risques. Trouver une solution sans se mettre en danger est crucial. »

Esmée, avec sa douceur habituelle, essaya de calmer la situation. « Même si nous nous sentons acculés, nous devons rester unis et garder notre calme. Il est important de continuer à chercher des solutions et de rester optimistes. Nous devons garder espoir et ne pas nous laisser submerger par le sentiment d'impuissance. »

Je pris une profonde respiration, réalisant combien la situation était complexe pour nous tous. « Je comprends vos sentiments. Nous devons équilibrer nos actions pour protéger ce qui est juste tout en évitant une confrontation directe avec les Volturi. Avec votre soutien et votre sagesse, je suis convaincue que nous trouverons une solution. »

Les Cullens continuèrent à discuter de leurs options, leur sentiment d'impuissance toujours présent mais tempéré par leur détermination à me soutenir. Même si la situation semblait délicate, leur unité et leur engagement à trouver une voie à suivre m'offraient un espoir bien nécessaire. Ensemble, nous chercherions des moyens de protéger nos valeurs tout en naviguant à travers les défis posés par les Volturi.

« L'idée de disparaitre avec Alec et faire en sorte qu'on ne nous retrouve plus est tentante mais ma famille humaine ne mérite pas d'en payer le prix... Je ne peux basculer leurs vies ainsi du jour au lendemain... Et Jane, Démétri, Félix... Je les apprécie tous... J'aime bien la vie que je m'étais bâtis, la seule qui me manquait était ma famille à mes côtés et là je peux tout avoir ça. Je dois simplement éviter de laisser croire à Aro qu'il peut m'utiliser comme si je lui appartenais. »

Soudain, Esmée s'approcha de moi avec une douceur et une force réconfortantes. Elle posa ses mains sur mes épaules, et je sentis immédiatement la chaleur et l'amour qu'elle dégageait. « Roxanne, tu es incroyablement forte, bien plus que tu ne le réalises peut-être. Je ne doute pas un instant que, si les Volturi tentent de faire du mal à tes proches, tu es parfaitement capable de les défendre. »

Elle me regarda droit dans les yeux avec une détermination pleine de tendresse. « Aujourd'hui, tu es une déesse, et une déesse est capable de tout. Qu'est-ce qu'une déesse ne pourrait pas faire ? Rien. Les Volturi cherchent à te guider dans la peur, à te faire douter de toi-même. Mais tu n'as pas à suivre ce chemin. »

Esmée me prit par les épaules avec plus de fermeté, mais toujours avec une douceur infinie. « Tu es puissante et immortelle, et rien ne peut t'arrêter. Si les Volturi commencent à exercer une pression sur toi, c'est simplement pour te faire sentir vulnérable. Ne les laisse pas franchir tes limites. Tu dois être claire avec eux sur ce que tu es prête à accepter et ce que tu ne toléreras pas. Je crois qu'avec tes nouvelles capacités tu peux forcément trouver quelque chose qui empêchera Aro de franchir tes limites personnelles, je n'en ai aucun doute. »

Elle me transmit son amour et son bonheur sincères. « Je ressens une immense fierté et une joie profonde pour toi. N'oublie jamais de protéger tes limites et de rester fidèle à toi-même. Avec ta force et ton courage, tu peux affronter tout ce qui se dresse devant toi. Nous sommes tous à tes côtés, et ensemble, nous serons inébranlables. »

Esmée me regarda avec une tendresse infinie, sa voix empreinte de fierté. « Je suis profondément fière de toi, Roxanne. Si j'avais été ta mère, je n'aurais jamais douté un seul instant que tu resterais sur la bonne voie et que tu ferais le bien. Ta force et ton intégrité sont admirables. Même si tu fais partie des Volturi, tu suis ton cœur. Tu aimes Alec, et tu sais que tu peux partager ta vie à ses côtés sans compromettre tes valeurs ou ton intégrité. Continue à protéger tes limites et à rester fidèle à toi-même. Tu es sur le chemin de la grandeur, et avec ton courage et ta détermination, je suis certaine que tu accompliras de grandes choses. Nous sommes tous à tes côtés, et ensemble, nous surmonterons toutes les épreuves. »

Soudain, je glissai ma main sur ma joue en sentant les larmes couler. Je posais le regard en souriant sur ma main humidifiée par les larmes qui avaient coulés de mes yeux. J'avais oublié cette sensation, car, en tant que vampire, je n'avais plus la capacité de verser des larmes. Les émotions que je ressentais, combinées à ce geste simple, me rappelaient à quel point mon état avait changé et combien ces moments de vulnérabilité étaient précieux. Submergée par la gratitude et la tendresse, je sautai dans les bras d'Esmée, la serrant dans une étreinte pleine de chaleur et de réconfort.

Je fermai les yeux, la voix tremblante en la remerciant. « Merci, Esmée, pour tout ce soutien et cet amour. » L'instant d'une seconde, je pensais à tous les Cullen, à leur présence réconfortante et leur solidarité. Concentrant toute ma volonté, je me préparai à nous transporter tous à Forks. En une fraction de seconde, la forêt entourant leur domicile nous enveloppa, nous offrant un moment de paix et de sécurité au cœur de ce lieu familier et chaleureux.

Je glissai mon regard vers eux, et chacun des Cullen fut surpris par notre soudain déplacement. Emmett éclata de rire, trouvant ma démonstration de puissance fascinante. « Tu es tellement puissante ! Mais n'oublie pas, tout notre linge et nos affaires sont dans la chambre des invités à Volterra. »

Je lui lançai un sourire rassurant et claquai des doigts avec assurance. « Ne t'inquiète pas, ils sont déjà dans le salon. » Emmett laissa échapper un léger rire, visiblement soulagé.

Esmée me regarda avec un sourire chaleureux, et je ne pouvais m'empêcher d'observer l'éclat de leur peau sous les rayons du soleil. Leur peau scintillait d'un éclat particulier, tandis que la mienne, maintenant dépourvue de cette brillance, semblait presque terne en comparaison. C'était un contraste poignant, mais aussi une belle confirmation de ma nouvelle réalité.

En voyant l'éclat des peaux des Cullen sous les rayons du soleil, Edward éclata de rire. « Ah, ce scintillement... je déteste ça. » Il secoua la tête avec une grimace amusée. « J'aimerais vraiment que ça s'arrête. C'est comme si chaque rayon de soleil nous lançait un défi. »

Il nous adressa un sourire complice, comme s'il cherchait à alléger l'atmosphère. « Mais bon, je suppose que ça fait partie du charme de notre condition. »

En entendant la remarque d'Edward sur le scintillement, une idée me traversa l'esprit. Je m'approchai rapidement de lui et glissai doucement ma main sur la peau de son bras. Edward me regarda avec surprise, visiblement pris au dépourvu par ce geste inattendu. Bella, quant à elle, demeura sur ses gardes, ses yeux remplis de perplexité face à mon mouvement soudain.

Je concentrai mon énergie sur l'idée qui venait de surgir, cherchant à ajuster la brillance de sa peau pour apaiser la situation. Les regards interrogateurs et la tension palpable dans l'air me rappelaient à quel point chaque geste pouvait être interprété différemment dans ce contexte délicat sans explication.

Soudain, Edward lâcha un petit cri étouffé. « Tes mains sont brûlantes ! » s'exclama-t-il, tout en se dégageant légèrement de mon contact. Je sentis la chaleur de ma peau se répercuter contre la sienne, un contraste marqué qui surprit tout le monde autour de nous, surtout qu'Edward avait la peau glaciale. « Je peux savoir ce que tu fais ? Je suis bloqué de tes pensées ! » Sa réaction révéla encore plus de l'incertitude, tandis que la surprise et l'émerveillement se lisaient clairement sur les visages des Cullen qui voyaient la différence apparaitre légèrement.

Il n'avait pas remarqué le regard de sa famille, qui était maintenant complètement choquée par ce phénomène inattendu. Tandis que je continuais à concentrer mon énergie, la brillance de sa peau commença peu à peu à s'atténuer, se transformant en un éclat beaucoup plus discret. L'émerveillement et la surprise étaient évidents dans les yeux des Cullen alors qu'ils observaient la transformation en cours.

D'un seul coup, l'éclat de sa peau s'atténua complètement, laissant place à une apparence plus discrète et normale. La brillance étincelante avait disparu, et les visages des Cullen se firent plus sereins. Leur étonnement était palpable, leurs regards fixés sur moi avec une admiration mêlée de curiosité. Rosalie couvra sa bouche avec sa main sous l'effet de surprise.

Edward fixa ses bras avec incrédulité, observant le changement. Il leva ensuite le regard vers le soleil, ses yeux écarquillés d'étonnement devant l'absence de scintillement. Les autres Cullen le regardaient avec une admiration mêlée de curiosité, leurs expressions reflétant la surprise et l'émerveillement face à ce phénomène inattendu.

Alice, les yeux écarquillés de surprise, s'exclama : « Tu as retiré le scintillement de sa peau ! » Ses paroles ajoutèrent une touche de mystère et de fascination à l'atmosphère.

Je souris en regardant les Cullen, surprise par l'efficacité de ce que je venais de faire. Mon propre étonnement se mêlait à la joie de voir la peau d'Edward désormais sans éclat. Edward, complètement captivé, ne quittait pas des yeux la surface de sa peau, observant avec fascination l'absence de scintillement.

En levant le regard vers les Cullen, je leur dis avec un sourire : « Je crois bien que mon talent peut affecter n'importe quoi. » Puis, mon sourire s'élargit alors que je lançais avec une pointe de malice : « Alors, qui est le prochain ? »

Les regards des Cullen se tournèrent vers moi, intrigués et amusés par la possibilité de découvrir d'autres effets de mes nouvelles capacités.

Nul besoin de préciser que chacun d'eux était clairement enthousiaste à l'idée de tester cette nouvelle possibilité. Carlisle, les yeux brillants d'excitation et un sourire éclairant son visage, exprima son désir : « Imaginez, je pourrais enfin travailler en plein jour sans me soucier du scintillement. » Il se frotta les mains, visiblement ravi par cette perspective.

Esme, les yeux pétillants de joie et une lueur rêveuse dans le regard, murmura : « Je pourrais aller faire les magasins lors d'une belle journée d'été. » Elle fit quelques gestes comme pour simuler une promenade ensoleillée, l'enthousiasme visible dans chaque mouvement.

Alice et Jasper, se lançant un regard complice, se mirent à rire doucement. Alice, pleine d'énergie, dit : « Nous pourrions voyager ensemble aux Bahamas, sans avoir à nous cacher jusqu'au coucher du soleil. » Jasper, hochant la tête avec un sourire satisfait, ajouta : « Ce serait incroyable de découvrir de nouveaux lieux sous le soleil, sans aucune contrainte. »

Bella, les yeux brillants de gratitude, déclara : « Ça fait des années que je n'ai pas vu ma mère en plein soleil. Renée a toujours dû faire le voyage jusqu'à Forks sous la pluie ou par mauvais temps pour me voir. » Son sourire était empreint de soulagement et d'émotion, alors qu'elle imaginait enfin pouvoir retrouver sa mère dans des conditions ensoleillées.

Le bonheur et l'excitation se lisaient sur leurs visages alors qu'ils partageaient leurs rêves, leurs expressions rayonnantes révélant à quel point ces nouvelles possibilités étaient précieuses pour eux.

Je lui répondis avec un sourire chaleureux : « Je suis heureuse de pouvoir vous offrir ce cadeau. C'est le plus beau que je puisse vous faire. »

Les Cullen exprimèrent leur gratitude, leurs visages illuminés par la joie et l'émerveillement alors que chacun leur tour je fis disparaitre l'éclat du scintillement de leur peau. Tous étaient heureux de vivre cette expérience. Carlisle posa une main sur mon épaule avec reconnaissance : « Tu ne sais pas à quel point cela signifie pour nous. Merci. »

Esmée, les yeux emplis de larmes de joie, ajouta : « Nous sommes profondément touchés. Ce geste est un véritable don pour nous. »

Alice et Jasper, échangeant un regard complice et enthousiaste, acquiescèrent : « C'est incroyable. Merci infiniment pour tout ce que tu fais. »

Soudain, Rosalie sauta dans mes bras, ses yeux scintillant de gratitude et de bonheur. « Je ne sais pas comment te remercier, Roxanne. C'est incroyable ! » Elle m'étreignit avec force, son émotion palpable.

Bella, les larmes aux yeux, murmura : « Merci, vraiment. Je ne pourrai jamais te dire combien cela compte pour moi. »

Je leur souris, ému par leur gratitude sincère. « Je suis ravie de pouvoir vous apporter un tel bonheur. Mais maintenant, je dois y retourner pour affronter l'avenir. »

Je me téléportais dans le Jardin de Marcus alors que c'était le matin. Je fixais le décor autour de moi avec bonheur.

Point de vue d'Aro Volturi

Mon appartement, niché au sommet de la forteresse Volturi, baignait dans une lumière tamisée, les riches tentures pourpres absorbant les rares rayons de soleil filtrant à travers les lourds rideaux de velours. Je me tenais près de ma vaste bibliothèque, caressant doucement la reliure d'un ancien manuscrit, mais mon esprit était ailleurs, entièrement concentré sur une énigme à la fois fascinante et perturbante : Roxanne.

La porte s'ouvrit silencieusement, laissant entrer Caïus et Marcus. Comme toujours, c'est Caïus qui prit la parole en premier dès que la porte fût fermée, son impatience clairement visible dans chaque ligne de son visage.

« Aro, cela ne peut pas être vrai, non ? Roxanne... elle est devenue une déesse ? » Sa voix, tranchante et incrédule, résonna dans la pièce.

Je me tournai vers eux, un sourire énigmatique flottant sur mes lèvres. J'aimais ces moments où je détenais des informations aussi précieuses que celles-ci, une satisfaction rare que je savourais pleinement. Savoir que cette puissance se trouvait dans mes rangs me rendait incroyablement satisfait. Bien qu'inconnu, il fallait que je l'exploite.

« Oui, Caïus, c'est exact. Elle a transcendé notre condition. » Ma voix douce et mélodieuse imprégnait l'air, laissant chaque mot s'infiltrer dans leur esprit.

Marcus restait en retrait, son regard absent fixé sur le sol. Pourtant, je savais qu'il percevait les subtils changements dans les relations qui nous unissaient tous, même si ses paroles étaient rares.

« Une déesse... » murmura Marcus, sa voix à peine audible. Il leva les yeux vers moi, ses prunelles noires pleines d'une tristesse insondable. « Quel impact cela aura-t-il sur nous, Aro ? »

Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire plus large en m'approchant d'eux avec une élégance naturelle. « C'est précisément ce que nous devons déterminer, mes chers frères. Roxanne possède désormais des pouvoirs qui surpassent de loin les nôtres. Elle pourrait remodeler la réalité elle-même. »

Caïus gronda, ses poings se serrant de frustration. « Et tu penses que nous devons rester passifs face à une telle menace ? Nous devons agir, et vite, avant qu'elle ne décide de nous effacer de l'existence d'un simple claquement de doigts ! »

Je levai une main apaisante, savourant la montée d'adrénaline palpable dans l'air. « Mon cher Caïus, nous devons faire preuve de prudence. Roxanne n'est pas une ennemie... pour le moment. Nous devons comprendre ses intentions. Se précipiter pourrait nous coûter cher. »

Marcus hocha doucement la tête, son esprit manifestement perdu dans des pensées lointaines. « Elle n'est plus liée à nous comme avant. Son lien avec ce monde s'est distendu. »

Je lui donnai raison d'un léger hochement de tête. Marcus percevait toujours ces changements avant tout le monde. « En effet, Marcus. Mais elle n'est pas totalement coupée de notre réalité. Il y a encore des attaches, faibles, mais présentes. Et tant qu'elles existent, nous avons une chance de maintenir un équilibre. »

Je fis une pause, observant mes frères pour m'assurer que mes mots s'imprégnaient bien dans leur esprit. La situation était délicate, je le savais. Une nouvelle entité divine au sein du monde des vampires représentait un bouleversement potentiel, mais cela ouvrait aussi des possibilités inexplorées. J'aimais les défis, et celui-ci était sans doute le plus grand que j'aie jamais rencontré de toute ma longue vie.

« Nous devons l'observer attentivement, » continuai-je d'une voix calme. « La comprendre. Peut-être, avec le bon angle d'approche, pourrons-nous influencer ses actions, voire en faire une alliée. Mais pour cela, il faut que nous restions unis et stratégiques. »

Caïus se renfrogna, mais je savais qu'il comprenait la logique derrière mes paroles, même si l'idée de ne pas agir immédiatement le contrariait. Marcus, quant à lui, semblait déjà replongé dans ses pensées, analysant les subtils fils des relations qui tissaient encore une toile complexe autour de Roxanne.

Un sourire énigmatique étira mes lèvres en les regardant. Je savais que les jours à venir seraient décisifs. Le Triumvirat des Volturi allait devoir naviguer prudemment dans les eaux incertaines qu'avait ouvertes l'ascension de Roxanne. Mais pour moi, c'était une opportunité, un jeu d'échecs où chaque mouvement devait être calculé avec soin.

« Nous ferons ce qui est nécessaire, au moment opportun, » conclus-je, mes yeux brillant d'une lueur mystérieuse alors que je me tournais à nouveau vers mes livres. Pour moi, chaque défi était une chance de prouver ma supériorité intellectuelle, et celui-ci ne ferait pas exception.

Point de vue de Roxanne Williams

Sous un ciel d'un bleu éclatant, j'étais assise dans le jardin de Marcus, un lieu empreint d'une sérénité rare, où les murmures du vent jouaient avec les feuilles des arbres centenaires. Les rayons du soleil doraient délicatement l'herbe douce, créant un tapis lumineux sous mes pieds nus. Les jambes croisées, je me plongeais dans une introspection profonde, explorant les méandres de mes nouvelles capacités divines. Un sourire glissant sur mes lèvres alors que je ne manquais aucune miette des conversations de nos maîtres tout puissants malgré qu'ils se soient regroupés dans une pièce isolé contre l'ouïe des Immortels, cela ne fonctionnait pas avec moi donc j'eu le droit à chacune de leurs interrogations et inquiétudes.

L'idée qu'Aro se faisait de sa stratégie avec moi me faisait presque éclater de rire intérieurement. Avec ses pensées à peine voilées, c'était déjà échec et mat. Ses intentions étaient tellement flagrantes que, peu importe les manipulations qu'il tenterait, il serait impossible de croire à un quelconque bon vouloir de sa part. Il débordait de mauvaises intentions et de soif de contrôle, c'était presque palpable.

En tant qu'ancienne vampire végétarienne, j'avais toujours cherché à utiliser mes pouvoirs avec sagesse et compassion. Mais maintenant, en tant que déesse, l'univers tout entier s'ouvrait devant moi, un éventail infini de possibilités. Je pouvais modeler la réalité, invoquer les forces de la nature, et même insuffler la vie ou la paix dans les cœurs troublés.

Pourtant, avec ce pouvoir venait une responsabilité immense. Comment allais-je l'utiliser pour le plus grand bien ? Certainement pas comme Aro le souhaitait, l'entendre parler de moi comme un défi à affronter me faisait rire. Que pourrait-il bien tenter contre moi ? Comme Esmée l'avait si bien dit, personne ne peut plus rien contre moi.

Mes pensées dérivèrent vers Alec, mon compagnon de longue date, fidèle et curieux. Je pouvais presque sentir sa présence avant même qu'il n'apparaisse, attiré par l'aura de calme et de puissance qui émanait de moi. Le léger crissement de ses pas sur le gravier du chemin confirma son arrivée. Il s'arrêta à quelques pas de moi, observant mon dos, la tête inclinée de manière interrogative.

Je ne bougeai pas, les yeux toujours fermés, mais je savais qu'il était là, un peu perplexe. J'inspirai profondément, laissant le souffle de la nature remplir mes poumons, puis dans un murmure aussi doux que le vent, je l'invitai à me rejoindre :

« Assieds-toi, Alec. »

Ma voix, empreinte d'une douceur divine, résonna dans l'air, emplie d'une autorité tranquille. Alec hésita un instant, étonné par la sérénité qui émanait de moi, avant de s'asseoir face à moi, dans l'herbe, en miroir de ma posture.

Le silence s'étendit entre nous, un silence plein de significations. Je pouvais sentir l'interrogation d'Alec, son désir de comprendre ce que je faisais là, à méditer au milieu du jardin. Mais pour l'instant, je me contentai de savourer ce moment de calme partagé, les yeux toujours clos, ressentant chaque pulsation de vie autour de nous. Je savais que ce cheminement intérieur serait long, mais avec Alec à mes côtés, je n'avais aucun doute que je trouverais la voie à suivre.

Le jardin de Marcus était le témoin silencieux de cette communion entre deux âmes, l'une explorant les limites infinies de son pouvoir, l'autre cherchant à comprendre le mystère qui l'entourait.

Je rouvris les yeux les posant dans ceux d'Alec. Mon regard se posa sur l'éclat de la peau d'Alec, étincelant à la lumière du soleil. Une sensation de sérénité m'envahit, un sentiment profond de bien-être que je n'avais jamais connu auparavant. Ma nouvelle condition me comblait. Je préférais de loin ne plus vivre cette vie de Vampire.

« Alec, je me sens si bien avec cette nouvelle condition, » dis-je doucement, mes yeux fixant les reflets de lumière sur sa peau.

Il me regarda avec une inquiétude palpable, ses yeux trahissant une inquiétude qu'il ne pouvait entièrement dissimuler. « Je suis un peu inquiet, Roxanne. J'ai peur de te perdre... »

Je lui souris avec douceur, cherchant à apaiser ses craintes. « Ne t'en fais pas pour ça. Je suis puissante maintenant, et je n'ai plus rien à craindre. Je ressens tes bonnes intentions envers moi, et je sais combien tu m'aimes. Tu ne me perdras pas. Ce qui est le plus important pour moi à partir de maintenant, c'est l'honnêteté. Je peux lire toutes les intentions autour de moi, et je suis consciente de ce qui est vrai. »

Je marquai une pause, un sourire complice se dessinant sur mes lèvres alors que je glissais mon regard vers sa peau scintillante. « Il y a quelque chose que je veux te montrer et t'offrir. »

Avant qu'il ne puisse réagir, je saisis ses bras avec une vivacité surprenante, le fixant droit dans les yeux en souriant. Le scintillement de sa peau brillait intensément, et je pouvais sentir l'énergie surnaturelle qui émanait de lui.

« Que fais-tu ? » demanda-t-il, une note d'inquiétude dans la voix. « Ça brûle... Pourquoi tes mains me brûlent ? »

Je ne répondis pas immédiatement, concentrée sur la manière dont mon don se manifestait. En me focalisant, je vis les éclats de lumière se moduler, les scintillements s'atténuer peu à peu. Ma capacité me permettait d'influencer directement les phénomènes naturels autour de moi. En observant les détails, je pouvais voir comment l'éclat de sa peau diminuait lentement, les éclats lumineux se transformant en une brillance plus douce.

Alec resta figé, ses yeux fixés sur ses bras alors que le scintillement s'estompait peu à peu sous mon contrôle. Sa surprise était palpable, et je pouvais voir dans ses yeux l'étonnement face à ce spectacle.

« C'est impressionnant, n'est-ce pas ? » dis-je avec un sourire satisfait. « Je peux maintenant ajuster l'intensité des choses autour de moi, même des plus subtiles. C'est une petite démonstration de ce que je suis capable de faire. Te souviens-tu ce jour là en deux milles seize ? Tu me disais que tu trouvais génial qu'on puisse cacher notre couleur de yeux mais dommage qu'il n'y avait rien à faire pour scintillement... Ce n'est plus le cas aujourd'hui. »

Il hocha lentement la tête, encore sous le choc mais visiblement soulagé. « C'est incroyable, Roxanne. Je ne savais pas que tu pouvais faire ça. »

Je relâchai doucement ses bras, heureuse de voir son expression mêlée de fascination et de soulagement. « Je sais que tout cela est nouveau pour toi. Mais sache que je suis ici, et que mon pouvoir ne changera pas ce que je ressens pour toi ou ce que nous avons ensemble. Rien ne pourra nous séparer, Alec. »

Le jardin continuait de vibrer avec la douce lumière du soleil, et je sentais une profonde tranquillité s'installer entre nous alors que nos deux peaux ne scintillaient plus face aux rayons du soleil nous offrant des possibilités infinies. Le pouvoir qui coulait en moi était immense, mais c'était l'amour et la vérité que je voulais préserver le plus.

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