Chapitre 7 : Coincidence
Voilà presque deux heures que j'ai rejoins Chris, Mégane et les autres et je dois avouer que je commence déjà à m'ennuyer.
Je n'arrive pas à m'inclure dans la conversation et reste en retrait, les écoutant parler de leurs différents projets et de leurs espérances vis-à-vis du métier qui sont bien utopiques pour certains.
Je ne cesse de regarder mon téléphone cherchant une échappatoire pour me sortir de cette soirée qui promet d'être longue et sans grand intérêt.
Les plats servis dans ce pub ne sont pas mauvais, mais je préfèrerais encore me gaver de pop corn, installée tranquillement devant une bonne série.
Je m'éclipse en direction des toilettes, les prévenant à peine de mon départ et me faufile entre les tables d'un pas lent, profitant de ces quelques minutes d'accalmie loin de leurs babillages.
Je parcours distraitement la salle du regard en attendant derrière deux autres jeunes femmes que la place se libère et je ne peux retenir mon sourire quand mes yeux tombent sur une silhouette familière.
Tyler, le visage posé sur son poing refermé ne semble pas en très grande forme et je comprends ce qu'il en est quand il fait signe au serveur en lui désignant son verre.
En sortant des toilettes, je constate qu'il n'a pas bougé, le nez plongé dans son verre, tanguant légèrement sur le tabouret haut.
De retour à la table, je vois tout mon petit groupe debout, leurs affaires dans les mains, prêts à s'en aller.
— On t'attendait pour partir et prolonger cette super petite soirée en boite.
— Oh, désolée, ce sera sans moi, mon agent vient de m'envoyer un message pour me rappeler le rendez-vous prévu demain matin.
La mine faussement déçue de ne pas pouvoir les suivre, je prends tout mon temps pour récupérer mes affaires alors qu'ils se dirigent vers la sortie, puis quand la porte se referme sur eux, j'avance, un peu nerveuse, vers le bar.
Occupé à sortir un billet de son portefeuille, il ne me voit pas approcher et je préfère me racler la gorge avant de parler d'une voix calme.
— Hey, Tyler, ça va ?
J'aperçois un homme en complet noir s'avancer d'un pas rapide derrière le bar, apparemment soulagé que quelqu'un s'occupe de son client.
— Je crois qu'il est temps pour votre ami de rentrer chez lui.
Le brun lui fait signe de remplir son verre et il s'exécute sous mon regard atterré, récupérant au passage l'argent sur le zinc.
— Vous devriez peut-être arrêter de le servir.
— Je suis barman, pas baby-sitter, mademoiselle ! Il est adulte, à lui de prendre ses responsabilités.
— Je pense qu'il n'est pas en état de faire quoi que ce soit, là.
Puis Jeff — c'est en tous cas ce qu'indique son badge — s'en va, sans demander son reste, vers l'autre bout du comptoir où une jolie brune l'interpelle, un grand sourire aux lèvres et un décolleté extravagant.
Je le vois jeter un rapide coup d'œil à la poitrine généreuse qui s'offre à lui, bavant presque devant le spectacle quand une main posée maladroitement sur mon bras attire mon attention.
Tyler essayant sans grande réussite de se lever de son siège, son équilibre précaire ne l'aidant pas dans sa tâche.
Par simple réflexe, je passe un bras autour de sa taille, consciente que je ne pourrais pas le soutenir pour marcher, ni l'aider à se relever s'il chute.
Son bras se glisse sur mes épaules et m'attire involontairement vers lui, faisant chauffer mes joues de cette soudaine proximité.
Me raclant la gorge, j'essaie de masquer ma gêne, vu son état il ne se souviendra probablement de rien demain et c'est peut-être mieux ainsi.
— Hey...
Il m'interpelle d'une voix instable, comme s'il remarquait seulement ma présence, et son souffle chargé d'alcool s'écrase sur mon nez quand je me tourne vers lui.
Son regard percute le mien une seconde, avant de divaguer et scruter toute la surface de mon visage à la recherche d'une chose mystérieuse.
— On se connait ?
Un sourire étrangement bancal accompagne sa question et je ne peux empêcher mes lèvres de se soulever légèrement en réponse.
— On peut dire ça. Je vais te ramener chez toi, d'accord ?
— Ok.
— Euh, par contre je ne connais pas ton adresse, il va falloir que tu m'aides.
Il lève rapidement la main lui servant d'appui sur le bar et ressert son étreinte, cherchant son équilibre contre mon corps et tente de faire je ne sais quoi.
D'un geste rapide de ma main libre, je repousse la sienne contre le comptoir puis attrape son menton du bout des doigts pour tenter de fixer son regard dans le mien.
— Je pense que je ne suis pas taillée pour maintenir la montagne de muscle que tu es, alors dis-moi ce que tu veux faire ? Je peux peut-être t'aider.
Il marmonne un mot qui ressemble vaguement à « portefeuille » et je comprends que c'est pour me donner son adresse.
— Poche arrière ?
Il hoche rapidement la tête nous faisant tanguer sous la violence du geste.
Je pose ma main libre sur son torse, me mettant face à lui, essayant du mieux que je peux de lui faire retrouver son centre de gravité.
Je prends une longue inspiration, m'enivrant au passage de son parfum, savant mélange de fragrances sauvages et douces, presque sucrées même.
Je desserre ma prise sur sa taille et laisse glisser ma main le long de sa hanche jusqu'à la ceinture de son pantalon.
Je marque un arrêt, relève mon visage vers le sien et sens à nouveau le rouge me monter aux joues quand son regard s'ancre profondément dans le mien sans ciller cette fois.
Son bras toujours nonchalamment posé sur mes épaules s'accroche à mon cou quand ma main glisse sur le tissu rêche de son jean frôlant la courbe délicate de sa fesse gauche et ne rencontrant rien d'autre que le galbe ferme de son corps.
— Désolé, mauvaise poche.
Je continue mon exploration de l'autre côté refusant de réaliser ce que je suis réellement en train de faire et ne peux qu'imaginer le spectacle que nous offrons aux autres clients.
Heureusement, personne ne semble nous prêter attention et j'échappe un petit rire quand je rencontre une deuxième poche toute aussi vide.
— Rien dans celle-ci non plus.
— Sérieux ? Merde...
Il esquisse un mouvement brusque, perd l'équilibre et j'agrippe sa veste dans un geste désespéré sachant très bien que je ne pourrais pas le retenir.
Je remercie le siège d'avoir assuré son rôle en réceptionnant son fessier divinement musclé et je fais un pas en avant pour me rapprocher de Tyler, ce dernier encore sous le choc de cette presque chute.
— Je crois que je l'ai trouvé.
Je souris face à ses sourcils froncés sur son regard encore un peu chancelant, ma main toujours accrochée à sa veste, je glisse l'autre sur la doublure et sors son portefeuille de la poche intérieure.
— Tu m'autorises à regarder dedans ?
Il incline la tête et je prends ça pour un oui.
Son regard me scrute alors que je fouille dans l'étui de cuir aux nombreux compartiments à la recherche d'une pièce d'identité ou du moindre papier mentionnant son adresse.
Je souris pour moi-même quand je tombe sur la carte du club de sport où il m'avait mis le vent du siècle quand j'avais tenté de discuter.
— Grove street ?
— Ouais, c'est ça.
— Sympa comme quartier.
Il hausse les épaules et je remets son bien dans son blouson avant de l'aider à se lever.
— Tu vas pouvoir marcher jusqu'au taxi ?
— ... vais essayer.
— Dis-toi que si tu tombes, je serais contrainte d'appeler tes collègues pour m'aider et je suis pas sûre que tu aies envie qu'ils te voient dans cet état. Surtout pas... comment il s'appelle déjà, ton pote ?
— Trevor ? Pas mon pote.
Nous avançons de façon prudente sur le trottoir, guettant un des célèbres véhicules jaune pour lui faire signe.
Je lève précipitamment mon bras quand j'aperçois un taxi, et manque de faire perdre l'équilibre à mon acolyte resserrant alors son étreinte autour de mes hanches.
— ... scuse-moi.
— Pas de soucis.
Je l'aide à s'installer sur la banquette arrière et me glisse à ses côtés avant d'indiquer notre destination au chauffeur.
Le trajet se fait dans un calme olympien, lui le regard tourné vers la ville, se passant parfois une main sur le visage comme pour tenter de reprendre ses esprits et moi, le scrutant discrètement.
La voiture s'arrête le long d'un bâtiment en brique orangés, comme la grande majorité des constructions de la ville, marquant l'entrée d'une rue étroite.
Je sors et contourne le véhicule pour aider Tyler à s'en extirper et le guide, non sans mal, vers l'entrée de l'immeuble.
Il manque de s'étaler sur le sol en trébuchant sur la petite marche d'accès à la porte, heureusement il se rattrape à temps d'une main agrippée sur l'angle du mur et se cale dos contre celui-ci pour trouver un semblant de stabilité.
J'observe les noms sur l'interphone et repère le sien au cinquième étage, priant intérieurement pour qu'il y ait un ascenseur sinon je risque de le laisser dormir dans le hall.
Il a déjà du mal à monter une marche alors je n'ose imaginer le temps qu'il lui faudrait pour gravir cinq étages.
.......
Salut salut mes choubidous
J'espère que vous allez bien et que vous avez passé un bon moment en compagnie d'Alexa et cie.
Pour mes fidèles de la premières heure vous avez remarqué un changement de couverture sur Perfect Illusion, mon premier bébé.
For your eyes only, devrait y avoir le droit aussi, rapidement, le temps que je fignole et que je fasse valider la nouvelle version par mon baby cakes.
Votre niveau d'impatience pour le prochain chap, il en est où ?
Le mien est toujours à 17000 % quand il s'agit d'attendre vos réactions.
Bye bye
Love
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