31 - Laisser une trace

Andréa. Sexy. Non, c'est vraiment une association que je n'ai pas envie d'assumer. Et pourtant, la passion qu'il donne dans ce baiser que j'ai engagé me fait perdre la tête...

« Putain, Andréa » chuchoté-je en respirant à nouveau. Son petit sourire espiègle me ferait presque tomber dans ses bras s'il n'était autant un enfoiré.

Il fait voler d'un geste mes documents jusqu'au sol pour dégager la table et tenter de me faire basculer en arrière.

Mais non, c'est moi qui joue ce soir !

Je passe mes mains dans ses cheveux et tire suffisamment dessus pour déclencher un petit grognement près de mes lèvres. J'en profite pour inverser nos positions et le coller au rebord de ma table. Nos bouches se séparent enfin et son regard de braise me brûle tellement qu'il trempe ma culotte en un instant.

Comment le torturer ? J'ai bien une idée mais...

— T'as ce qu'il faut pour... ?

— Oui, je suis bien armé cheffe ! plaisante-t-il doucement.

— Mais non mais-

— J'ai compris.

Il sort de sa poche le saint petit emballage argenté avant de me le glisser dans la main.

— Comment tu fais pour prévoir autant ? demandé-je avant d'embrasser son cou.

— Je l'ai mis dans ma poche pendant que tu faisais ton ména- Mmm.

Mes baisers le font soupirer de plus en plus et en relevant la tête, je me rends compte que je n'y suis pas allée de main morte avec sa peau en la marquant d'un suçon.

Ça, c'est pour toutes tes morsures !

Je sens ses mains commencer à s'agripper fermement à mes hanches et n'attends pas plus longtemps pour mettre mon plan à exécution. Je reviens sur ses lèvres pour les mordiller et réussit à détacher sans mal la ceinture de son pantalon. Je le baisse, déchire le préservatif et descends lentement son caleçon avant d'hausser un sourcil devant son membre tendu.

En fait... C'est la première fois que je vois son sexe. Et je m'apprête à serrer mes lèvres contre lui. À n'en faire qu'une bouchée.

Je galère pas mal avec le préservatif, pas habitué à ce que ce soit moi qui me charge de cette mission et l'aide d'Andréa me gêne un peu, moi qui n'ose lever la tête pour voir son sourire moqueur.

Je descends, m'agenouille devant lui et ne perds pas plus de temps en glissant ma bouche sur sa virilité pour commencer à le sucer avec avidité. Ses langoureux soupirs et sa main rejoignant ma chevelure me confirment que je n'ai décidément pas perdu la main mais surtout qu'avoir le contrôle sur lui est extrêmement plaisant.

Ma langue joue avec son gland alors que ses mains serrent de plus en plus mes cheveux et que je l'entends marmonner des paroles incompréhensibles d'où je suis. Je porte le coup de grâce en caressant de mes doigts ses bourses, caresses qui lui font énormément d'effet et qui me permettent de faire ce dont j'avais prévu.

« Flo, je vais- » commence-t-il avant de s'interrompre lorsque j'éloigne mes mains et ma bouche de son membre. Andréa me regarde d'un air mi-perdu mi-frustré avant de froncer les sourcils en m'observant me relever et essuyer le coin de mes lèvres d'un pouce.

— C'est tout pour ce soir, dis-je avec la plus grande conviction du monde.

— Hein ? Que... Tu...

— Tu peux rentrer chez toi, moi je vais me coucher. Bonne nuit.

— ...Quoi ?

Le voir aussi désemparé me fait l'effet d'un cadeau de Noël avant l'heure. Je lui fais un petit sourire malicieux avant de me diriger vers ma chambre lorsqu'il m'interpelle en criant mon prénom.

— Tu me fais quoi là ?! s'exclame-t-il. Tu me chauffes exprès pour me renvoyer frustré, la queue entre les jambes ?

— Je ne vois pas à quel autre endroit ta queue pourrait se trouver, Andréa.

— Moi j'en connais bien un, d'endroit où elle trouverait sa place !

— Si tu veux que toi et moi on continu ce soir, il me falloir plus. Je veux que le sexe entre nous soit plus qu'une « baise brutale ». Que tu deviennes mon PQR, « plan cul rég- ».

— Oui merci je sais ce que ça veut dire, répond-il avec irritation. Tu veux ça et ensuite ? Tu vas me demander d'être ton petit copain c'est ça ?

— Je ne compte pas tomber amoureuse d'un chieur comme toi donc non, mentis-je avec brio. C'est soit ça, soit tu peux d'ores et déjà t'appeler un Uber.

Andréa passe sa main dans sa tignasse brune avant d'expirer bruyamment et de croiser les bras. Il se met à me reluquer de la tête au pied avant de finalement arquer un sourcil et de sourire : « Bravo Maillard, tu t'es bien débrouillé pour avoir ce que tu veux ».

Je rougis légèrement avant de laisser mes yeux dérivés sur sa virilité encore bien dressée et n'attendant qu'une chose, être satisfaite. Je me pince les lèvres d'un doigt avant de revenir vers Andréa tout en retirant mon débardeur.

Mon opulente poitrine coincée dans mon soutien-gorge se met à caresser doucement son torse alors que mes mains glissent sur sa peau et enlève son t-shirt marinière. Il m'observe sans bouger, se retenant surement de me prendre sauvagement sur la table.

Je caresse son torse nu et ses quelques poils bruns alors qu'il défait la boucle de ma ceinture d'une lenteur troublante. Ses yeux sont emplis de désir mais surtout de défi et ça, ça m'agace autant que ça m'excite.

Sentant que ça va être compliqué de prendre le dessus alors que nous sommes contre ma table, je lui fais signe de me rejoindre sur le canapé. Il s'affale, le membre droit comme un piquet et me regarde me déhancher pour retirer ma culotte. Je décide de garder mon soutien-gorge et commence à lui grimper dessus avant de retrouver sa bouche et de caresser son membre de ma main libre.

— Arrête de me torturer Flo... susurre-t-il à mon oreille avant de la mordiller. Tu as eu ce que tu voulais alors donne-moi ce que je veux.

— Et les préliminaires alors ? Tu ne penses vraiment qu'à toi.

— Et toi tu- Oh putain oui.

Je pousse un soupir lascif lorsque je le laisse me pénétrer doucement et jusqu'à la base. Je sais que j'aurais mal aux genoux le lendemain mais je laisse mon désir prendre le dessus et guider les mouvements de va-et-vient de mon corps sur son membre. Les mains d'Andréa m'agrippent à nouveau la taille alors que les miennes se plongent dans sa tignasse.

Je l'embrasse à en perdre le souffle mais surtout pour retenir mes cris devenant de plus en plus sonores. Je ne souhaite pas attirer l'attention de mes voisins.

Nos corps bougent à la perfection ensemble et j'en viens à me demander comment c'est possible de ressentir autant de plaisir avec un homme que l'on a dû mal à voir en peinture. Ses mains me serrant la taille de plus en plus me font comprendre qu'il ne tiendra pas très longtemps alors je me permets de lui susurrer un « Touche-moi » entre deux respirations.

Il comprend immédiatement le message et glisse sa main droite jusqu'à mon clitoris pour le titiller et faire subitement monter le plaisir en moi. Sa bouche se décolle de la mienne pour se plonger dans mon cou et m'embrasser avec violence à nouveau alors que mes cris ne sont désormais plus retenus.

L'accélération de ses va-et-vient ainsi que ses doigts habiles finissent par avoir raison de moi et je suis rapidement submergé par un puissant orgasme alors qu'il me prend encore plus fort jusqu'à obtenir le sien quelques secondes après.

Complètement vidée, je m'écroule sur lui, la tête dans le creux de son cou et la respiration saccadée. Lui pose sa tête au-dessus de mes seins toujours couverts et relâche l'emprise de ses mains sur moi. Je relève la tête pour l'observer et croise ses yeux marron presque rieurs.

La façon dont on se regarde à ce moment précis est étrangement agréable. Pas une once d'agressivité, de haine, de mépris, de moquerie... rien. Juste une étrange tendresse post-coïtale.

— Je... commence-t-il d'un ton hésitant. Je dois y aller. J'ai un shooting demain matin et-

— Je comprends, réponds-je sans le lâcher du regard.

— Cool. Cool, cool, cool.

— Ouais. Cool.

— Ok par contre il faudrait que tu me laisses sortir de... toi. Tu sais, pour que je parte.

Je me relève de lui et reste allongée quasiment nue sur mon canapé en l'observant se rhabiller. Il feint l'homme sûr de lui mais je sens que l'arrangement entre nous le travaille. Lorsqu'il a fini et qu'il se dirige vers la porte, je fais tout de même l'effort de me lever et de cacher mes formes à l'aide d'un plaid qui ne traîne pas loin.

— Bon euh... bégayé-je. Concernant ce soir...

— Je t'envoie un mail.

— Ah euh... ok.

— Quoi ? Mademoiselle voulait que je lui fasse envoyer des fleurs et des chocolats ?

— Juste des chocolats s'il te plait. J'ai le don de tuer les plantes vertes que je touche à peine d'un doigt.

— Tu peux toujours rêver ! Bon, je file ! Ciao Flo et... c'était intéressant.

— Intéressant ?! Tu te fous de m-

— C'était vraiment bon. T'es foutrement bandante, toi et tes formes voluptueuses.

Ces dernières paroles et le pouce qu'il a glissé sur mes lèvres au même moment me font rougir comme une tomate alors que son sourire s'étire de plus en plus pour devenir limite mesquin.

— Mais je suis le meilleur de nous deux.

— Casse-toi Andréa ! Avant que j'appelle la police en signalant qu'un dangereux pervers imbu de lui-même se balade dans les rues.

Il reprend son air hautain avant d'enfin quitter mon appartement et de me laisser seule et satisfaite de l'exploit que j'ai accompli ce soir... Jusqu'à ce que j'aperçois sa marque dans mon cou. Cette morsure plus suçon qui signale à tout le monde que nous avons couché ensemble.

Putain d'Andréa Simon... Mais cette fois-ci, moi aussi je t'ai laissé un petit souvenir dans ton cou !





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