Une noyade n'a rien de dramatique. Enfin, seulement au sens figuré du terme. Cela arrive tous les jours, à tout le monde. Parfois même pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Cela n'arien de secret. 

  N'importe qui peut couler, à n'importe quel moment. Sa fréquence ? Soit elle varie sans cesse, soit elle fait preuve d'une régularité extrême. La noyade est propre à chacun.

  De mon côté, je la vie comme des montagnes russes. Avec des hauts, mais surtout avec des bas. Ce qui m'est le plus insupportable n'est pas d'atteindre les profondeurs, c'est la descente en elle-même. Sentir tout son être lourd, nous entraînant à une vitesse folle vers les abysses. Ses poumons qui se vident petit à petit d'air, qui lancent l'alerte. Ses paupières se fermer, son énergie s'échapper. Abandonner tout espoir.

  Puis soudainement, des mains qui nous agrippent. Des bras qui nous tirent. Vers la surface.

  L'air qui nous envahit, les yeux qui s'ouvrent. La lumière qui nous illumine. Quelques temps l'obscurité semble loin.

  Ensuite vient le moment d'entamer à nouveau la descente.

  Un jour,alors qu'on s'apprête à retourner dans les profondeurs, il ne se passe rien. Le wagon ne descend plus, restant perché dans les hauteurs. À certains moments, on plonge légèrement. Mais jamais sous la surface. Plus jamais.

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Un court texte, assez personnel mais qui touche une partie trop importante de personnes... N'hésitez pas à donner votre avis !