"Lorsque, fatigués mais pétillants, tes yeux se sont ouverts,
Sur un champs de fleurs, de suite, ils se posèrent."

Il était magnifique et s'étendait à perte de vue. Émerveillée, tu regardais autour de toi. Et, après quelques secondes d'hésitation tu commença à marcher.
Des fleurs de toutes sortes, espèces et tailles s'offraient à toi et, malgré que certaines sortes tu connaissais, la plupart étaient inconnus à tes yeux.

"Pouf". À force de regarder dans tout les sens tu t'emmêlas les jambes et tu tomba. Tu fus d'abord quelques peu irritée de cette chute qui t'avais interrompu dans ta contemplation. De plus, tu avais peur que celle-ci ai écrasé certaines des fleurs. Soudainement tu te rendis compte que les fleurs que tu avais touché s'étaient fanées à ton contact, enchaînant la mort des fleurs à leurs alentours et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une seule.

Tu observa le spectacle qui se jouait devant toi pendant un moment, tu t'en voulais mais tu ne pouvais rien y faire, c'était trop tard. Alors tu te leva et, en époustant le bas de ta robe, tu remarqua du coin de l'œil que quelque chose brillait à ta droite.
Tu tourna la tête et pus constater qu'il restait une fleur encore là. Elle se tenait bien droite et était encore plus belle que toutes celles qu'il y avait auparavant, plus petite, certe, mais ça n'en changeait rien à sa beauté.

Tu t'approcha sans vraiment le vouloir et, après hésitation, tu l'a cueilli. Cette marguerite, aussi commune soit-elle, n'avait pas fané au contact de ta main et semblait briller d'un éclat comme irréel... Tellement irréel que quand tu voulu sentir son parfum tu ne sentis rien d'autre que la douce chaleur de tes draps.

Tu te rendis alors compte que tu étais de retour chez toi. Comme si rien ne s'était passé. Enfin... Presque. Car dans ta main, se trouvait la même marguerite que celle de ton rêve.

"Lorsque, fatigués mais pétillants, tes yeux se sont ouverts,
Sur cette unique fleur, de suite, ils se posèrent."

Fin.