Chapitre 25


À peine après avoir ouvert les yeux, j'aperçus devant la maison une calèche traditionnelle de couleur bordeaux, aux sièges de cuir noir et avec une décoration florale soignée. Cette dernière est tirée par un grand cheval blanc qui avait une longue crinière brune. L'animal se mit à pousser un hennissement en levant sa tête en l'air puis se mit à taper du sabot sur le goudron de la route. Je restai ébahie face à cette surprise. Joviale s'approcha alors de l'animal en posant une main sur sa tête et le caressa avec douceur. Quant à moi, j'orientai le regard vers Drôle qui m'ouvrit la porte de la calèche. Je m'exclamai aussitôt en m'asseyant à ses côtés :

— C'est incroyable, mais il ne fallait pas te donner tant de mal Drôle, c'est trop !

— Je voulais faire les choses bien. Je suis ton cavalier et tu es ma cavalière. Je voulais que tu te sentes telle une princesse le temps d'une soirée. Et puis, je fais partie de la famille de la surprise, il fallait que tu t'y attendes.

— Certes, mais je ne pensais pas que tu irais jusqu'à ça.

— Ça me fait plaisir de savoir que tu aimes bien en tout cas. On y va ?

J'acquiesçai d'un signe de tête. Joviale nous rejoignit à l'intérieur de la calèche. Drôle prit les rênes du transport en donnant un coup sec pour faire avancer le cheval. En regardant Drôle conduire la calèche, Joviale me donna alors un coup de coude afin de me faire comprendre qu'il fallait que j'entame une discussion. Je m'exclamai alors :

— Et tu as appris où à conduire une calèche Drôle ?

— Mon père s'occupait du centre équestre de Feeling lorsqu'il était plus jeune. Il s'occupait également des tours de calèche. Et maintenant, c'est moi qui m'occupe du centre équestre, enfin dès que j'ai le temps avec les études. Cette bonne vieille calèche ne servait à rien donc je me suis permis de la rénover un peu pour l'occasion.

— Oh tu t'occupes des chevaux ! C'est trop bien ! J'aimerais tant m'en occuper, s'exclama Joviale de vive voix en ouvrant grand ses yeux bleus.

— Tu es fan de chevaux Joviale ? Interrogea Drôle en jetant un coup d'œil sur Joviale.

— Oui, enfin je suis fan de tous les animaux. J'envisage d'être vétérinaire plus tard, mais je t'avoue que j'ai toujours voulu m'occuper de chevaux.

— Et bien, ça vous dit un jour de passer au centre équestre, une après-midi ?

— Avec grand plaisir ! Au moins, ça sera l'occasion de te rapprocher d'Anxieuse.

Je tapotai l'épaule de ma meilleure amie en fronçant les sourcils. Elle me répondit avec un grand sourire. Avant d'arriver au lycée, les dizaines de regards étaient portés sur la calèche. Apercevoir une calèche ou bien même un cheval déambuler dans les rues de Feelings était rare, voire du jamais vu. En arrivant au bal, des dizaines de jeunes se trouvaient sur le parking qui comprenait plusieurs voitures plus ou moins luxueuses. Drôle s'arrêta alors devant un tapis rouge qui avait été préparé en amont afin d'accueillir les élèves pour la soirée. Tous les regards étaient portés sur notre arrivée, ce que je voulais éviter à tout prix. Drôle descendit en premier puis se retourna en me tendant sa main. Je descendis alors en posant ma main dans la sienne. Ce contact ne me fit pas vraiment un ressenti en particulier. Quant à Drôle, il serra ma main avec douceur.

Une fois sur le sol, Drôle reproduisit son action afin de faire descendre Joviale de la calèche. La façade du lycée était éclairée. Des projecteurs illuminaient le ciel et une grande arche en ballon était disposée à l'entrée du lycée. En rentrant dans l'enceinte de l'établissement, on se dirigea alors vers le gymnase, où la soirée se déroulait. Une fois à la salle de fête, une foule d'élèves avaient déjà trouvé refuge à l'intérieur, la musique était assez élevée, de nombreux élèves étaient en pleine danse. Plusieurs tables joliment décorées se trouvaient à l'intérieur ainsi qu'un grand buffet avec diverses boissons ou apéritif. Ma meilleure amie arriva alors à mon niveau en me disant :

— Regarde comment on est des bombes fatales par rapport à toutes ces personnes. Je te laisse en bonne compagnie, je vais aller rejoindre les autres organisateurs de la soirée en passant devant ce couple-là, montrant du doigt Joviale en direction de Gaffe et Protecteur.

Joviale s'avança d'un pas décidé en jetant ses longs cheveux lisses derrière son épaule et en regardant droit devant elle. Protecteur qui était assis à une table en compagnie de Gaffe, remarqua la belle blonde qui s'avançait près de lui. Il détourna alors le regard de la sœur de Drôle pour le poser sur l'arrivée de Joviale. Une fois que ma meilleure amie était passée devant lui, ce dernier ne la lâcha pas du regard malgré tout.

Quant à moi, Drôle me tira alors le bras en m'invitant à danser. Je n'osais pas vraiment danser devant toute cette foule. Drôle me prit par le bras et m'emmena alors au centre de la piste de danse en me tirant les bras pour me les faire bouger au rythme de la musique. Il me lança en augmentant la voix afin de se faire comprendre à travers le vacarme de la salle de bal :

— Danse avec moi, ressens la musique au fond de toi et exprime-toi.

— Je ne sais pas danser Drôle, je suis vraiment désolée.

— Ça ne fait rien ! Tu n'as qu'à me regarder danser, comme ça tu apprendras.

— Pas de soucis, je vais te regarder de la table là-bas, m'exclamai-je tout en lui désignant du doigt une table vide.

— Pas de problème, je te retrouverai ensuite.

Je reculai de la piste de danse tout en regardant mon cavalier danser. Drôle était doué en danse. Enfin, il dansait sous les différents rythmes des musiques. Ça ne faisait pas réellement de lui un danseur mais il savait se fondre dans la masse et puis il n'était pas gêné par la foule. Plusieurs élèves le rejoignirent sur la piste ce qui gâcha alors la vue que j'avais sur ce dernier. Je me rendis à l'extérieur du gymnase afin de prendre un peu l'air. J'étais présente depuis peu mais me sentir auprès de tant de personnes m'étouffait. En sortant du gymnase par la porte de secours, je tombai alors sur le parking du lycée dans lequel j'aperçus la voiture de mon frère, Inquiet. Ce dernier sortit de son véhicule dans le but de faire sortir une personne du côté passager. Mon frère s'était habillé d'une façon remarquable comme à son habitude. Il portait une chemise blanche légèrement ouverte sur un pantalon noir de costume. Rancunière le rejoignit. Elle portait la robe rouge que j'avais vue au centre commercial. Ils s'avancèrent alors en faisant le tour du lycée afin d'accéder à l'entrée de l'établissement. Main dans la main, ils gagnèrent l'entrée du bâtiment lorsque Rancunière s'arrêta. Soudain, je me fis rejoindre par une personne dont je m'étais éloignée ces derniers jours :

— Donc la rumeur dit vrai. Rancunière est bien avec ton frère.

— Eh oui, Protecteur n'est pas au courant.

— Ah bon ? S'ils comptent rentrer ensemble, je pense qu'il va le savoir.

— Tu comptes lui dire ? Demandai-je en me tournant vers ce dernier.

— Non, ce n'est pas à moi de lui avouer, ça regarde que Rancunière même si c'est mon meilleur ami. Je préfère que la personne me le dise elle-même plutôt que quelqu'un d'autre.

— C'est vrai que c'est mieux.

Un bref moment de blanc s'installa entre Brave et moi avant qu'il reprenne :

— En tout cas Anxieuse, je n'aurais jamais pensé te voir ici.

— Comment ça ?

— Tu n'aimes pas danser à ce que j'ai compris, c'est bien cela ?

— Oui, tu as tout juste. Je n'aime pas danser devant autrui. Avoir tant de regards braqués, c'est vraiment stressant.

— Je peux comprendre, ne t'en fais pas, pour une anxieuse comme toi, j'imagine que ça peut te faire vraiment peur.

— Tu n'imagines pas, tu n'es pas avec Blessée ?

— Si, mais elle est allée prendre un appel.

— Cool.

— Anxieuse, je sais que je ne devrais pas tenir ce propos vis-à-vis de mon émotion, mais je tiens à te présenter mes excuses. Je t'ai rejetée alors que je n'aurais jamais dû surtout que j'imagine que ça a pas dû être facile de se faire rejeter par la personne dont on est tombé amoureux. J'espère que tu trouveras la force de me pardonner. J'espère te compter à nouveau parmi mes amies.

— Je te pardonne Brave, je me suis remise de ce magnifique râteau et je fréquente quelqu'un. d'ailleurs.

— Ah bon, qui est-ce ?

Au moment où je comptais répondre, mon cavalier fit irruption dans ma conversation avec Brave, ce dernier se tenait à mes côtés tout en disant :

— C'est sûr qu'ici, tu ne me verras pas danser.

— Enchanté, je suis Brave et toi ? Lançait mon ami en serrant la main de mon cavalier.

— De même, je m'appelle Drôle, tu as une sacrée poigne, tu fais du sport ? S'exclama Drôle tout en souriant à Brave.

— Je fais du football et un peu de musculation et toi ?

— Je suis plutôt littéraire, mais j'aime bien bricoler sur ma voiture.

— Bon les garçons, je vais vous laisser parler entre vous ?

— Non, je vais aller rejoindre Blessée. Elle va sûrement se demander où je suis passé. C'était un plaisir Drôle, à la prochaine !

Brave ouvrit la porte de secours afin d'entrer à nouveau dans l'enceinte du gymnase. Drôle me demanda si tout allait bien. J'acquiesçai d'un signe de tête lorsqu'il me prit la main pour m'emmener à nouveau au sein du bal. L'ambiance y était moins festive qu'un peu plus tôt, les lumières étaient d'un rose pâle mais de nombreux couples dansaient sur la piste. Drôle m'invita alors à danser un slow en sa compagnie. En me souriant, il posa alors ses mains sur ma taille et je mis mes mains autour de son cou. Tout en dansant, Drôle me souriait et me donnait des conseils:

— Suis les mouvements, personne ne te regarde, c'est dans ta tête. Les gens ici sont bien trop occupés à danser ou bien à s'embrasser.

— C'est vrai ! Je reconnais que c'est le moment idéal pour se rapprocher de la personne qu'on aime.

— Exactement, tu as vu juste, me lança Drôle tout en rapprochant son visage du mien.

Sur le coup de la panique, alors que mon cavalier avait ses lèvres à quelques centimètres des miennes, je détournai alors mon regard vers le sens opposé afin d'éviter d'embrasser Drôle. Ce dernier ne comprit pas mon action et détourna alors le regard vers l'ensemble des personnes dansant sur la piste de danse. Au moment où je reconcentrai mon attention sur Drôle, mon regard fut attiré par une toute autre personne qui fit son entrée dans le gymnase. Ce dernier était vêtu d'une chemise noire légèrement ouverte faisant apparaître le début de son torse. En s'avançant dans la foule, il jeta son regard sur les personnes dans le gymnase. En posant son regard sur moi, il resta figé. Un échange de regards profond s'installa alors entre nous.

Parmi toutes les personnes présentes, son regard n'était attiré que vers le mien. Je pouvais passer des heures à plonger mon regard dans le sien. Je sentis alors une sensation assez étrange dans mon estomac, une chose que je n'avais jamais ressentie auparavant. Haine détourna alors ses yeux pour le poser sur Drôle qui me tenait toujours à la taille. En continuant d'admirer mon voisin ténébreux, ce dernier se mit à changer de regard. Celui-ci était rempli de dégoût et de colère. Haine se mit à serrer les poings en portant son regard haineux vers Drôle puis disparut sous mes yeux en bousculant quelques personnes qui se trouvaient sur son chemin. Je reconcentrai alors mon regard vers Drôle tout en lui souriant puis posai ma tête sur son buste.

Je ne savais pas ce qui venait de se produire entre Haine et moi. Était-ce de l'attirance ? Haine ressentait-il la même chose pour moi ? Ce n'était pas cohérent. Ces derniers jours, il m'avait mise en danger et avait continué de faire de ma vie un enfer. Pourquoi réagir de la sorte ? Il me regardait comme jamais personne ne m'avait regardée. Son regard était doux et profond. Quand je plongeais mes pupilles dans les siennes, plus rien n'existait autour. Lorsque Haine a posé son regard sur Drôle, qui me tenait contre lui, son regard n'était plus le même, comme s'il en était jaloux. Soudain Drôle m'interrompit dans cette réflexion, qui s'exclama en rigolant :

— Je crois que le slow t'a vraiment bercée, t'es ailleurs là, tu veux aller t'asseoir ?

— Non, je vais aller aux toilettes. J'ai besoin de me réveiller un peu et je vais me passer de l'eau sur le visage.

— Pas de soucis, je t'attends ici. Je vais aller voir Joviale, elle semble être un peu seule.

— D'accord, je reviens vite.

En quittant le gymnase pour rejoindre le couloir du lycée, j'accédai alors aux toilettes des filles afin de reprendre mon souffle de ce qui venait de se passer. Je posai mes mains sur le bord du lavabo tout en me regardant dans le miroir. Je pris le temps de me calmer de cette situation des plus intrigantes. Après quelques secondes de calme, je sentis des voix se rapprocher des toilettes des filles. Je fis demi-tour alors pour me cacher dans les toilettes, je fermai rapidement la porte à clé. Les voix n'étaient autres que celles de Rancunière et de son alliée Gaffe. Je pris mon téléphone en main et lançais alors l'application enregistrement afin d'avoir une preuve de leurs quelconques manigances. Elles s'exclamèrent alors :

— Tu es venue avec Inquiet ? Demanda Gaffe.

— Oui, mais je ne suis pas rentrée avec lui. Je ne veux pas que Protecteur ait le moindre soupçon. Il va penser que je l'aime vraiment alors que c'est juste pour viser cette folle d'Anxieuse.

— Mais, à force d'être avec lui, tu as sûrement dû développer des sentiments, non ?

— Non, jamais je pourrais, il n'est pas mon genre de garçon. Il est trop gentil pour moi.

— Tu comptes continuer ton petit jeu ?

— Le temps qu'il faudra pour rendre chèvre sa sœur.

— Et du coup pour ce soir, c'est bon, ce qu'on a dit ? Interrogea Gaffe.

— Tout est bon, il nous faut juste un appât. On le trouve et on le fait.

— C'est bon pour moi, j'y vais.

Les deux filles sortirent des toilettes peu de temps après leur échange. Un mauvais coup était en préparation mais j'avais trop de choses à penser et il fallait que je fasse attention à leurs manigances. Une chose était sûre, c'est que j'avais des preuves à faire entendre à mon frère. En sortant des toilettes pour rejoindre la salle de bal, un bruit se fit entendre dans l'ensemble du couloir que je traversais. Je me dirigeai alors vers ce boucan semblable à des percussions. J'atteignis alors la salle de musique où j'aperçus de dos Haine devant la batterie, baguettes en main. Il frappait avec force sur les percussions. Je me postai dans l'encadrement de porte en silence. Il avait remonté ses manches de chemises. Je ne le voyais pas de face mais je l'imaginais frapper de toutes ses forces, les yeux fermés afin d'évacuer le mal qui le rongeait. Le son qu'il faisait était maîtrisé, comme si Haine avait toujours fait de la batterie. Soudain, il s'arrêta subitement et s'exclama aussitôt :

— Décidément tu aimes m'espionner. Tu devrais exercer ce boulot à plein temps.

— J'ai entendu du bruit et je suis venue.

En se retournant et en me dévisageant, il se dirigea vers le piano à queue et s'appuya alors dessus afin de monter sur ce dernier pour s'asseoir. Ce qui me fit réagir instinctivement, je m'élançai alors vers lui en lui ordonnant :

— Descends de là, ce n'est pas un fauteuil, descends tout de suite !

— Je ne savais pas que tu étais autoritaire Je ne vois pas où est le problème, ce n'est qu'un piano.

— Il représente beaucoup à mes yeux, s'il te plaît Haine descends de là.

Avec un sourire insolent, il descendit de l'instrument et il s'exclama aussitôt :

— Comment un instrument peut avoir autant de valeur pour toi ? Ce n'est qu'un objet.

— Ce piano m'appartenait. Mes grand-parents m'ont appris à jouer dessus, mes premières notes, mes premiers morceaux, c'est tout ce qui me reste d'eux. Mes parents ont décidé de faire don de ce piano au lycée sans demander mon avis.

— Je ne savais pas que ce piano avait autant d'importance pour toi. Je ne suis pas démoniaque, ce n'est pas mon délire de détériorer les objets. Je sais que je n'aurais pas voulu qu'on touche à ma batterie alors je peux comprendre, je ne suis pas un monstre.

— Je n'aurais jamais pensé avoir une conversation normale avec toi, je ne savais même pas que tu faisais de la batterie. Il faut que tu rentres dans le cours de musique, le professeur cherche quelqu'un pour faire de la batterie justement.

Haine se leva afin de me faire face et se rapprocha alors de moi tout en me méprisant du regard. Il me regarda alors de ses yeux vert. Je n'avais jamais été aussi proche pour percevoir la couleur de ses yeux qu'à ce moment précis. Je sentis son souffle chaud, son visage était à quelques centimètres du mien. Il baissa alors son regard vers mes lèvres puis le remonta à mes yeux, tel un tour de passe-passe, comme un possible signe de rapprochement. Les yeux fermés, je sentis alors son souffle chaud dans le creux de mon cou, Haine prit une mèche de mes cheveux afin de les mettre derrière mon oreille. Puis, il me chuchota à l'oreille :

— Tu pensais réellement que je voudrais me rapprocher d'une parano comme toi ? Tu viens de perdre ton collier, je tenais juste à te le faire savoir.

Je m'éloignai alors de Haine, en ramassant mon collier. Je lui fis face à nouveau en lui gueulant en pleine figure :

— Je suis trop bête ! Pendant une seconde, j'ai cru que t'étais quelqu'un de bien. Durant quelques instants, j'ai cru que tu pouvais changer, que ces regards qu'on a échangés représentaient quelque chose pour toi mais finalement tu as un cœur plus dur que le béton !

— Encore heureux, qui voudrait se rapprocher d'une timbrée comme toi ?! Rêve pour que je fasse partie de ton cours de musique ! Je ne suis pas compatible avec toi ! Retourne avec ton pauvre gars qui te sert de cavalier, vous formez un magnifique couple de moins que rien !

Sur ces paroles, je pris la direction de la sortie. En sortant, je fixai alors Haine qui prit sa veste en cuir en main tout en me regardant. Il avait un regard vide en ma direction comme s'il regrettait les propos dits. Je pris la fuite tout en marchant d'un pas décidé mais en passant devant un casier mal fermé, ma robe y resta accrochée. En la défaisant, plusieurs feuilles sortirent du casier. Je pris les feuilles en main pour les remettre à l'intérieur de celui-ci. Elles semblaient anciennes et plus ou moins abimées. Certaines étaient inondées de poussières. Elles me faisaient penser au bouquin que j'avais emprunté aux archives.

Les pages étaient numérotées. Sans les lire attentivement, je rangeais alors les pages une par une. Je m'aperçus que la première page s'avérait être le sommaire. Sur cette page était marqué en gras " Histoire de Feelings ". Il s'agissait des pages manquantes du livre. Mais à qui appartenait ce casier ? Je fouillais ce dernier : Des boules de papiers, des emballages de chewing-gums, des crayons, des autocollants se trouvaient à l'intérieur mais pas une seule émotion. Je décidais alors de le fermer, lorsque j'aperçus une photo sous une pile de papier. Je la pris en main et m'aperçus qu'il s'agissait de...

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