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Elle
La tension est palpable dans la pièce. Les trois hommes me regardent, attendant une réponse de ma part, mais ce qu'ils récoltent c'est mon silence. Je lis plusieurs fois le mail et voit que c'est moi-même, qui l'ai envoyé à cet expéditeur anonyme.
Niall, assit en face de moi attend un réponse, mais je secoue la tête de droite à gauche pour lui signifier que je n'ai rien à faire avec cette histoire et que ce n'est pas moi qui est envoyé des données au sujet de notre projet à quelqu'un d'autre.
- Ce n'est pas moi, murmurais-je plus pour me convaincre que les autres.
Niall soupire face au fait que je ne reconnais pas mon erreur et se tourne vers la baie vitré tandis que Louis se lève pour s'approcher de l'ordinateur et de dire par la suite.
- Si ce n'est pas vous ? Qui est-ce ?
Je n'avais pas la réponse à sa question. Je ne pouvais pas accuser quelqu'un sous manque de preuve et la seule personne à pouvoir avoir l'accès à mon compte était soit moi, ou soit l'informaticien qui était dans la direction de Louis.
- J'ai quitté tard vendredi, et avant ça, j'ai reçu une clé USB, mais je n'ai rien envoyé !!
- Cessez de nous dire ça, j'en ai assez entendu !! S'exclame Niall, vous niez les faits, mais pourtant c'est votre compte. De plus, cet personne anonyme est Léon n'est-ce pas ?
Le choc pour moi. Je lève les yeux vers lui lentement, presque en larme et secoue la tête pour lui dire que ce n'est pas du tout le cas. J'évite de parler de tout ce qui est dossier confidentiels devant lui pour ne pas briser ma promesse de toujours faire attention et voilà qu'aujourd'hui, il insinue que j'ai donné des infos importants à son concurrent de toujours.
- Je n'ai jamais parlé de l'entreprise à Léon et je fais justement attention pour ne pas briser ma promesse !!! Bon sens Niall, crois moi !!
Il fronce des sourcils et jure dans sa barbe sans pour autant me répondre.
Je me sens mal de cette situation , j'ai mal au coeur car je suis mis dans un problème que quelqu'un d'autre a créé juste pour me faire du mal. De plus, je ne sais pas qui a reçu ce dossier et je ne connais surement pas cette personne. J'essaie de tenir la tête haute et ne pas pleurer, mais c'est très difficile face à lui. Il y a de cela deux semaine, il m'avait embrassé, et s'était calmé par rapport à mon travail que maintenant il me soupçonne de ce genre de chose. Je pensais avoir un minimum de sa confiance étant sa secrétaire, mais je me suis trompé sur toute la ligne.
Il continue de me détester, d'avoir de la colère face à ce qu'il s'est passé, et n'a pas confiance en moi au sujet de mon boulot. J'ai pourtant signé un contrat avec Mme Ling au sujet de mon poste et de toutes les clauses concernant les secrets de l'entreprise. Pourtant, tout est brisé en un seul geste.
- Une enquête sera ouverte à ce sujet, pendant ce temps, vous ne pourrez pas revenir, dit-il sèchement.
Une larme solitaire coule sur ma joue. Je l'essuie d'un revers de la main face à ce qu'il venait de dire puis me lève avant de partir. Je n'ose plus le regarder et encore mois les deux autres car je me sens humilié et salie pour un acte que je n'ai pas commis. En quittant son bureau, je pleure en silence. J'arrive devant mon bureau avec difficulté dû à ma vue qui est brouillé par mes larmes, ne répond pas aux questions posés par Jade qui ne comprend pas pourquoi je pleure autant et me laisse partir sans pour autant s'inquiéter de mon état.
Je n'avais pas le coeur à rentrer à la maison et encore moins passer un coup de fil à Léon pour savoir si c'était lui qui avait reçu mon mail. Je voulais être seule et tranquille pour mieux réfléchir et surtout libérer mon esprit et mon coeur de tout sentiment. Je devais être forte pour moi et surtout prouver mon innocence, car oui, ce n'était pas moi, mais quelqu'un d'autre et pour cela, il fallait un expert pour découvrir ce qu'il s'est réellement passé.
Je n'avais pas oublié de prendre un ordinateur portable ainsi que la clé que j'ai reçu la semaine dernière puis quitte l'entreprise sans regarde personne. Tout le monde me regarde étrangement, voulant comprendre pourquoi j'ai les yeux bouffis et gonflé. Kate a même quitté son poste durant un instant pour venir me parler, et m'a juste dit que lorsque je me sentirais mieux, que je devais lui raconter pourquoi j'étais dans un état pareil. Je me souviens avoir hoché la tête puis était partie à pied, déambulant dans les rues de Londres afin de respirer et de souffler un peu.
J'étais arrivé avec l'intention de bien travailler, de rester sage et de surtout faire aucune erreur, mais le contraire s'est produit. Et sûrement pendant mon absence. Car je n'étais pas là durant le week-end et les caméras de surveillance pourront le confirmer, maintenant, il faut aussi prouver que je n'ai pas fait ça.
Pour cela, j'avais choisi d'aller chez un ami qui habitait assez loin de la ville, dans un quartier peu fréquentable. Je l'avais perdu de vue quand j'étais au collège et l'avait retrouvé à New York lors d'un escapade de quelques jours. Il m'avait remercié de l'avoir aidé et soutenu dans son projet, que ça avait marché et que si j'avais un souci, je pouvais aller le voir. Je souris légèrement, je ne pensais pas le voir dans ces conditions, mais c'était la seule personne en qui j'avais confiance après avoir entendu que je ne pouvais plus travailler tant que nous n'avions pas trouvé de réponse. J'étais pas ravie du tout de rester sans rien faire, et j'allais mettre mon nez dedans, après tout, c'est moi qu'on vise, c'est moi qu'on chercher à éliminer, et ça commence avec mon travail.
Neutre
L'homme sourit en voyant que son coup avait marché et s'empresse d'envoyer un message à la jeune femme pour lui annoncer la bonne nouvelle. Après ça, il part chercher une bouteille de bière, enlève la capsule et boit quelques gorgées en attendant la suite. Il était plutôt ravie de son coup, et avait même ri en voyant que personne croyait à la pauvre femme sur la caméra. Il se croyait devant un des ses séries qu'il avait l'habitude de regarder, mais cette fois, tout changer. C'était lui qui était la cause de son congé pour un temps indéterminé, et il comptait mettre des obstacles dans leur chemins pour les empêcher de parvenir jusqu'à lui.
Elle
Je frappe à la porte trois fois, puis attends qu'il ouvre. Je suis dans le couloir de son bâtiment, en train de réfléchir à comment j'allais lui demander de l'aide. Comment j'allais lui expliquer ce qu'il se passait sans pour autant donner des infos sur mon travail.
J'entends que la porte s'ouvre et vois mon ami, Jérémy en pyjama, la tête encore dans les nuages, qui me regarde. Je souris en m'excusant de l'avoir réveillé assez tôt. Il me dit que ce n'est pas si grave que ça, puis me demande d'entrer. Il ferme ensuite la porte derrière moi et me propose de m'asseoir pendant qu'il prend une douche.
Je le laisse faire et m'assois, avant de soupirer. Trop de chose se sont passé en quelques heures. Et c'est à cause de cette histoire que je suis dans un état pareil. Je devrais en parler avec mon psy, mais pour une raison que j'ignore toujours, je ne veux rien lui dire et garder pour moi. Voir si je peux gérer mes émotions. Son appartement était assez grand, même si il était situé dans un quartier peu fréquentable. Lé décoration était simple, du papier peint gris, avec un peur de noir et de blanc par-ci par là, des lampes modernes au plafond, un canapé en cuir gris ou j'étais assis et une télé simple en face de moi.
Il travaillait et gagnait sa vie en tant qu'information et webmaster. Il aimait tout ce qui nous entourait me disait que c'était sa passion, que pour rien au monde il changerait de boulot. Je lui avais dit qu'il ne devait rien lâcher et c'est là que nous avions décidé de garder contacte, au cas ou je connaissais des personnes intéresser par son travail. Jérémy n'a pas eu la même vie que moi. Il a perdu ses parents dans un accident et lorsqu'il a été pris en charge par son oncle. Il a eu de la chance, son oncle était quelqu'un d'adorable et a tout fait pour qu'il soit dans une bonne école. Puis nous avons choisi d'autre école et je l'ai perdu de vue.
- Alors, pourquoi tu es venu ? Normalement, tu m'envoies un sms ?
Je souris face à sa question puis enlève ma veste.
C'est vrai, je suis une personne qui préviens avant de passer, mais pas cette fois-ci.
- J'ai un problème.
- Laquelle ?
- On m'a piégé, et c'est cette clé, dis-je en sortant l'objet de ma poche.
- Une clé ?
- La personne qui m'a envoyé voulait me piéger et lorsque j'ai ouvert, il n'y avait rien.
- C'est le type de piège pour hacker un ordinateur.
Génial.
- Je suis tombé dedans comme une idiote, me dis-je à moi-même.
- Ce n'est pas de ta faute, tu ne savais pas, seulement, il a la possibilité de fouiller dans ton compte et peut faire n'importe quoi avec. Je peux surement le localiser et savoir son identité, mais ça prendra du temps.
- Tu as le temps, je ne peux plus travailler tant qu'on a pas trouvé celui qui es la cause de mon malheur.
- Ah bon ?
- Oui, mon patron m'a interdit de revenir sauf si on a la réponse, donc ne t'inquiètes pas.
- Je suis désolé Allison.
- Ne t'inquiètes pas Jérémy, ça ira.
Il avait mal pour moi et comprenais le fait d'être mis à la porte durant un temps indéterminé pour découvrir la vérité. Je sais déjà que cette personne voulais me détruire, cependant il ne s'attend pas à ce que je l'attaque. Je vais devoir en parler à Léon pour lui demander s'il a reçu un mail important et ensuite faire de même avec ma sœur. Et si c'est ni l'un ni l'autre, je me sentirais déjà soulagé d'un poids. Reste à trouver celui qui a causé tout ça.
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