Chapitre 1

Le réveil avait fini par sonner, me donnant le signal d'une journée éprouvante. Alors avec le teint pâle, je m'étais levé. Une fois de plus. Parfois je me demandais comment je faisais pour ne pas sombrer dans une dépression sans fin. En classe, le seul moment où je prononçais un mot, c'était au moment de l'appel. Même un mot murmurait provoquer l'hystérie de la classe. Les jurons couvraient la voix du professeur. Des boules de papier volaient. Je me souviens de ce regard que le prof m'avait lancé. Il était rempli de pitié. Qu'est-ce que j'ai horreur de ce mot. Je ne peux pas nier, les jurons et les coups donneraient le contraire ; je suis une victime comme certains diraient.

Disons que j'étais assez fine, mais je n'étais pas un squelette non plus. J'avais des formes comme certaines de ma classe, de mon lycée. Physiquement, je me trouvais belle. J'avais une belle poitrine, de belles fesses.

J'avais toujours cru qu'au lycée, la mentalité des élèves serait beaucoup plus mature. Je me trompais donc. Il y avait toujours des gamins pour critiquer les autres. J'ai toujours fait attention à ne pas trop me faire remarquer. Qu'est-ce que les enfants d'aujourd'hui peuvent être malfaisants.

Au tout début, je n'étais pas cette adolescente que je suis aujourd'hui. J'étais toujours entouré d'amis. Puis peu à peu, tout le monde avait commencé à prendre ses distances. Je ne comprenais pas pourquoi et d'ailleurs, je ne le sais toujours pas. Pourquoi dans ce monde tout le monde est obligé d'être cruel. De rabaisser les autres. Je crois que dans ce lycée, je suis la seule qui a une maturité assez élevée pour comprendre que la malveillance est quelque chose d'horrible. Sûrement parce que je le vis en ce moment même.

Bousculé, insulté. J'avais même fait tomber mes livres de peur. Tout le monde me regardait, et puis j'en avais rien à faire. Pourquoi regarder une victime me disais-je souvent. Tout tourner autour de moi. Et le pire dans tout ça, c'est que malgré les jurons que l'ont me lancés, les coups, les cahiers arrachés, griffonnés par d'autres élèves, les professeurs ne voyaient rien. J'avais beau hurler devant leurs yeux que j'avais besoin d'aide, ils faisaient les sourds. Je savais très bien que j'aurai beau me confier, qu'est-ce qui changerait au fond ? À part mon ego, rien n'aurait changé.

Je suis devenu tellement distance, tellement silencieuse en si peu de temps. 3 semaines pour être exact. Aucun commentaire de la part de mes parents. Juste pour me demandait si les cours c'était bien passé. Et part automatisme, je répondais souvent oui. Quelquefois je disais que les cours ne c'était pas vraiment bien passé, mais je regrettais à la seconde même où j'avais prononcé ces mots. Alors je disais seulement que j'étais un peu malade car le repas du self n'était pas vraiment bon. Il faut savoir qu'au self, nous mangeons très bien.

Je tasse mensonge sur mensonge. Et je ne suis pas sûr de savoir si un jour je finirai par me confier, si je parviendrai à hurler devant mes parents que j'ai besoin d'aide. Je m'imagine beaucoup de choses. Comment pouvoir leur dire ce que je ressens ? En pleurant devant eux pour qu'ils voient à quel point je suis énormément mal ? Tout ça n'est qu'une pièce que j'ai inventée tout au fond de moi. Je suis bien trop abîmé mentalement pour pouvoir envisager de me confier. J'attendrai que tout ça prenne fin. Quoique ça ne servirait à rien. Le cauchemar aurait fini. C'est comme prévenir les personnes dans la rue que le Titanic va couler, alors qu'il l'est déjà depuis maintenant 106 ans.

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